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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 01:05

Algerie-Focus

 

Harraga : Un ministre algérien accuse des parents “d’exporter leurs enfants”*

Poste par Sat jan 31st, 2011

Des enfants algériens sont envoyés en Europe, et notamment en Espagne, à bord d’embarcations de fortune afin de profiter des dispositions sociales favorables pour les enfants mineurs, a déploré lundi à la radio chaîne III un haut responsable algérien, Halim Benatallah. “Il y a beaucoup de parents chez nous qui ont tendance à exporter leurs enfants mineurs dans les embarcations de harraga (clandestins), c’est tout à fait déplorable”, a déclaré le secrétaire d’Etat auprès du ministre des Affaires étrangères chargé de la communauté nationale à l’étranger, qui était interrogé en duplex depuis Berlin.

“Imitant en cela des pratiques suivies par des pays voisins, les parents essaient d’exploiter les bonnes dispositions des lois des pays envers les enfants mineurs qui sont pris en charge, a ajouté M. Benatallah. Et alors, il lancent leurs enfants dans des embarcations”. Une fois arrivés sur les côtes européennes, ils sont alors pris en charge par des associations comprenant notamment des femmes algériennes, a-t-il indiqué. Et lorsque celles-ci contactent les parents en Algérie, “ils refusent de les reprendre”.

“Ils préfèrent que leurs enfants restent là-bas et à la limite, ils coupent les communications téléphoniques”, a expliqué M. Benatallah. Le haut responsable n’a pu fournir de chiffres “mais des cas commencent à se multiplier et cela commence à interpeller notre communauté sur place”, a-t-il noté, qualifiant ces parents d’”irresponsables”. Le 19 janvier, le secrétaire d’Etat avait fourni des chiffres généraux pour l’Espagne, indiquant que plus de 1.400 clandestins algériens avaient été expulsés de ce pays en 2010.

Il n’a pas cité de chiffres pour ceux qui n’arrivent jamais à bon port et meurent noyés. S’ils sont arrêtés au départ de l’Algérie, les candidats à l’émigration clandestine sont passibles de six mois de prison en vertu d’une loi votée en 2009 qui punit aussi les passeurs à des peines pouvant aller jusqu’à 20 ans de détention.

AFP

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 00:55

el watan

Mohamed Harbi, René Gallissot, Nicolas Beau, Khadija Finan, Ahmed Dahmani, Aïssa Kadri au colloque de l’université de Paris VIII
«Entre autoritarismes et révoltes populaires : quelles alternatives pour le Maghreb ?»
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le 01.02.11 |

C ’est dans l’amphithéâtre principal de l’université de Paris 8 quasi-plein qu’a eu lieu vendredi dernier la conférence débat intitulée «Entre autoritarismes et révoltes populaires : quelles alternatives pour le Maghreb ?».

Universitaires, associatifs, étudiants, jeunes et vieux, femmes et hommes de la Seine Saint-Denis et de la région parisienne, sensibilisés par ce qui se passe en Tunisie, en Algérie, en Egypte, au Maroc, se sont retrouvés pour écouter et débattre avec un panel d’enseignants chercheurs spécialistes reconnus sur le Maghreb et le monde arabe, comme Mohamed Harbi, René Gallissot, Nicolas Beau, Khadija Finan, Ahmed Dahmani, Aïssa Kadri et d’autres dans la salle. L’université de Paris 8 renouait à l’occasion avec son histoire vincennoise faite d’engagement solidaire avec les luttes sociales des Sud.

Aïssa Kadri, au nom de l’Institut Maghreb Europe, ouvre la conférence en revendiquant la rencontre d’abord comme action de solidarité avec les mouvements populaires au Maghreb et plus largement dans le monde arabe. Il a rendu hommage à Bouazizi et à tous les jeunes Tunisiens, Algériens, Egyptiens, Yéménites, Marocains, Jordaniens qui sont morts pour la dignité et la liberté. Il inscrit cette action de solidarité dans la continuité de l’histoire de Paris 8.
Il rappelle que l’université avait déjà en son temps soutenu Sadri Khiari emprisonné par Ben Ali en demandant une soutenance en absence, que Hamma Hamami a été inscrit en thèse à l’IME au moment où il était recherché, que Radia Nasraoui, l’avocate courage, a été soutenue par les collègues de l’IME, que de nombreux intellectuels et militants des droits de l’homme, dont Khadija Cherif, Radia Nasraoui et Moncef Marzouki ont été accueillis à l’université.

Il rappelle que L’Institut avait également organisé en son temps un colloque sur les émeutes et mouvements sociaux au Maghreb à l’occasion et en solidarité avec les victimes, des dix ans des émeutes d’Octobre 1988 en Algérie. De nombreux colloques sur les droits de l’homme au Maghreb, sur la  liberté de la presse associant intellectuels, militants, associatifs, ont été organisés par l’IME. C’est donc dans la continuité des actions de solidarité et en associant les jeunes générations, représentées par le syndicat des étudiants algériens en France, que la rencontre prend son sens, mais elle doit être également, selon le directeur de l’Institut Maghreb Europe, un moment de réflexion et de clarification du sens de ces actions collectives dans des systèmes autoritaires fermés, prébendiers et qui tentaient pour certains de se reproduire «dans des transitions dynastiques».

A ce titre, le rôle des diasporas, et particulièrement les diasporas intellectuelles des pays du Sud, apparaît important à l’heure des satellites, de facebook, de twitter de l’internet et des nouvelles formes d’engagements intellectuels d’autant plus autonomes que leurs actions sont déterritorialisées. Le contexte géopolitique a aujourd’hui également sensiblement évolué – on l’a vu avec les interventions réitérées d’Obama sur facebook ou à la télé, mettant en garde les autorités égyptiennes.
Les facteurs et les causes qui prédisposent au déclenchement de ces mouvements semblent être bien partagés par les pays de la région, peut-on pour autant généraliser l’analyse ? Quel poids ont les caractéristiques sociohistoriques propres à chaque pays ? Quels sont les invariants ?


La permanence de l’autoritarisme : un essentialisme arabe ?


Il y a pour Aïssa Kadri paradoxalement à expliquer d’abord quels sont les causes et les facteurs qui ont favorisé la longévité des systèmes autoritaires. Y a-t-il des prérequis aux processus de démocratisation ? Ceux-ci font-ils défaut aux pays de l’aire culturelle, aux pays du monde arabe ? Le développement et la modernisation conditionnent-ils automatiquement et toujours la démocratie ? Y aurait-il des facteurs propres Etats au monde arabe plus que musulman, (exceptions turque, pakistanaise) facteurs historiques, sociologiques, facteurs tenant la nature sociopolitique des Etats, de la place des élites et des bourgeoisies agrafées aux Etats, facteurs donc qui prédéterminent ces pays à ne vivre et connaître que les situations  autoritaires ? Il y a donc, selon lui, inversement à expliquer le pourquoi de l’instant, les causes et les raisons profondes du déclenchement de ces mouvements, du pourquoi maintenant ces formes et ces modalités ; pourquoi la Tunisie a donné le la. Est-ce que la Tunisie est un modèle ou une exception. Pourquoi par exemple les émeutes et les contestations en Algérie récurrentes n’ont pas débouché sur un tel mouvement. Quelles sont donc les caractéristiques  à la fois communes, les invariants et les spécificités de chaque société.

 

Les pays du Maghreb : une évolution parallèle et asynchrone allant dans le même sens. Moment et ampleur pour les autres  pays ?

 

Les pays du Maghreb évoluant historiquement dans une espèce de parallélisme des formes, de manière asynchrone, il y a toujours l’un d’entre eux qui montre la voie, quel va être ce moment pour l’Algérie et le Maroc, la Libye et quelle en sera l’ampleur ? Peut-on parler d’accouchement d’un printemps démocratique arabe ? La situation socioéconomique avec les effets de la crise du capitalisme financier, la généralisation  de la corruption des classes dirigeantes, l’approfondissement des inégalités, la délégitimation des dirigeants politiques corrompus, l’érosion du nationalisme, son instrumentalisation, la montée de nouvelles générations relativement plus éduquées, dont  les certifications sont payées en monnaie de singe, l’absence ou l’instrumentalisation des médiations avec un secteur associatif pléthorique contrôlé ou infiltré et sclérosé (9500 associations en Tunisie, 82 000 en Algérie dont plus de la moitié est gelée, quelque 70 000 associations au Maroc), une mal-vie généralisée, une paupérisation galopante de pans entiers des sociétés, la marginalisation et la fuite de la jeunesse qui, à l’écoute du monde, veut donner du sens à sa vie, tout ceci témoigne tout à la fois de l’usure de pouvoirs gérontocratiques, dynastiques, coupés de leurs sociétés et de contestations sociopolitiques qui transmutent qualitativement.
Au-delà des simplifications abusives de certains analystes pressés, il s’agit ici de comprendre pour soutenir, de réfléchir aux enjeux du moment et sans faire de prophétisme de penser les alternatives, de ce qui peut advenir. C’est à toutes ces questions qu’il invite les intervenants à répondre


Les mouvements sociaux dans l’histoire : continuités et nouvelles formes. L’état sécuritaire


Il y a d’abord à comprendre ces mouvements dans l’histoire, il y a eu de nombreux mouvements, certains anciens, d’autres plus récents (mouvement berbère du printemps 80, contestations des années 1990 en Algérie, du printemps noir en Kabylie, révolte de Sid Ifni au Maroc, des étudiants de Marrakech, révolte de Gafsa en Tunisie).

 

Y a-t-il continuité et comment, ou y a-t-il ruptures, quelles en sont les formes ?

 

Quelles sont les composantes sociales de ces mouvements ?
L’intervention de René Gallissot a essentiellement porté sur une analyse des structures sociales particulières à chacun des pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) en insistant surtout  sur les formes que prenaient les bourgeoisies dans chaque cas, mais aussi les formes et les modalités d’expression du monde du travail et du syndicalisme. René Gallissot relève au-delà des points communs de cette évolution de notables différences quant aux constitutions des bourgeoisies nationales, aux conditions du développement du secteur privé et au le développement des syndicats. Il revient sur les caractéristiques particulières du bourguibisme et la spécificité de l’UGTT, ce qui explique son rôle d’accompagnement par la base du mouvement populaire.  En revenant largement sur leurs structurations durant toute la période nationaliste, il a notamment montré comment, à partir des années 1956/57, la fin de l’espérance maghrébine a permis l’installation durable d’un nationalisme d’Etat empêchant, du moins jusqu’à présent, toute perspective  commune, y compris pour la question des soulèvements populaires. Mohamed Harbi, pour sa part, s’est appesanti sur le cas algérien avant de revenir sur l’idée maghrébine.  Concernant l’Algérie, son analyse a d’abord porté sur l’Etat dont il a dit qu’il avait en même temps la position de pouvoir et la posture de l’opposition dans la mesure où cette dernière n’apparaissait que comme un faire-valoir. A côté d’un pouvoir capable de se «cloner», Harbi parle d’une intelligentsia qui, avec les classes moyennes, ne nourrit aucun projet d’autonomie et n’envisage pas d’autre perspective que celle de l’intégration à l’Etat.


Le cas algérien se caractérise aussi, pour lui, par l’existence d’une plèbe urbaine difficile à intégrer et qui force l’Etat à recourir à des politiques strictement sécuritaires. Facilement manipulable, cette plèbe vit d’une économie informelle tenue par des puissants capables de la jeter à n’importe quel moment dans la rue. L’orateur a enfin décrit la scène politique algérienne comme une scène fragmentée, où les acteurs, n’ayant pas de forces sociales derrière eux, croient pouvoir continuellement ruser avec le pouvoir.  M. Harbi termine son propos par une longue insistance sur l’idée maghrébine dont il dit qu’elle a longtemps existée comme idée forte et mobilisatrice, qu’elle n’est pas totalement  morte, et qu’il ne faut à aucun prix abandonner. L’idée du Maghreb a été utilisée pour masquer pour les pouvoirs en place la dimension des luttes sociales. Ce qui s’est construit c’est un Maghreb des polices. Les intervenants sont trois à avoir été interdits de séjour en Tunisie. On peut avancer, selon Mohamed Harbi, que les guerres civiles au Maghreb n’ont pas cessé depuis la dislocation de l’empire Almohade ; les obstacles à la mise en place d’un marché commun maghrébin et à la libre circulation des personnes et des biens est paradoxalement à chercher du côté des Etats et non des impérialismes.


Des  premières interventions, il apparaît des convergences et des différences explicatives de la nature sociologique des mouvements actuels au Maghreb. En Tunisie, Ben Ali a en quelque sorte catalysé la contestation et les haines sur son nom aussi bien du bas que des «classes moyennes» ponctionnées et contenues ; en Algérie la division d’un pouvoir plus opaque et divisé au moins dans certaines conjonctures selon les intérêts des «clans», des «familles»  et des  «clients», l’absence des élites du fait de leur intéressement à l’Etat qui, seul classe ou déclasse, ne permettent pas une coalescence des contestations qui tournent toujours à l’émeute. Au Maroc, la légitimité de la monarchie, la relative circulation des élites, l’adaptation de la vieille bourgeoisie citadine à l’ouverture économique assumée, son élargissement, la verticalité de la corruption qui irrigue du palais au plus bas des pans entiers  de la société, l’ouverture au monde associatif pour une large part lié à l’international et à la diaspora permet dans le contexte d’amortir le coup même si l’explosion n’est pas loin du fait de l’approfondissement des inégalités.


La centralité de la corruption :  la gangrène et l’impunité


Dans le deuxième volet, les interventions ont donc cherché à identifier et analyser les causes et les raisons qui ont amené à ces explosions populaires : contexte de crise, caractéristiques des économies, caractéristiques sociologiques, corruption, nature des pouvoirs, nature sociopolitique des Etats. Caractéristiques des «sociétés civiles» associations et ONG.
Pour Nicolas Beau, professeur associé à l’IME, journaliste et auteur de La régente de Carthage et de Notre ami Ben Ali, la corruption est un mal endémique au Maghreb, comme dans de très nombreux autres pays, y compris en Europe. Elle a un effet au Maghreb dévastateur dans la mesure même où la justice est aux ordres et instrumentalisée. Selon lui incontestablement, on a assisté, ces dernières années, au Maroc, en Algérie et dans la Tunisie de Ben Ali à une dérèglementation totale des usages et des codes qui présidaient à la distribution de la manne financière au sein des pouvoirs en place. Cette corruption débridée revêt des formes et des visibilités différentes dans l’un et l’autre pays. Il y a une vieille tradition marocaine et les nouvelles formes s’y sont adaptées. La Tunisie est de ce point de vue emblématique d’une dérive mafieuse.


L’Algérie instrumentalise les affaires, alors même que tous les clans sont concernés, dans les rapports de force internes au pouvoir. Elle devient même un instrument de régulation entre les clans. En Tunisie, les dix dernières années ont été marquées par la montée en puissance du clan de la première dame du pays, Leila Trabelsi, qui a mis la main sur la plupart des secteurs d’import-export ainsi que sur le système bancaire. Au Maroc, l’entourage royal, dominé par la personnalité de Mejidi, grand argentier du roi, a montré une boulimie financière inconnue jusqu’à présent. La corruption, sport national, qui n’épargnait que peu de secteurs de la société, a pris désormais des proportions inquiétantes au sommet de l’Etat marocain. En Algérie enfin, la rente pétrolière, qui avait contribué sous Boumediène à développer le pays, est aujourd’hui accaparée par les élites politiques et militaires. La concurrence est sévère désormais entre le clan présidentiel et les services. Contrairement aux deux pays voisins, une presse instrumentalisée par des clans différents rend largement compte de ces phénomènes d’accaparement illicite des richesses nationales, comme le montre l’affaire récente de Sonatrach. Cependant, ces affaires sont  sorties pour des buts de règlement de comptes entre clans et clients.


Ahmed Dahmani, enseignant chercheur à Orsay, chargé de cours à l’IME, analysant l’économie rentière, va dans le même sens.  Revenant sur le cas algérien, il relève que les émeutes, qui se sont multipliées dans toute l’Algérie, parfois de simples bourgades, illustrent concrètement la dégradation de la situation économique et sociale suite à la rupture du compromis social échafaudé depuis l’indépendance. Grâce aux revenus de la rente : 46% du PIB, 78% de la fiscalité et 98% des recettes d’exportations plus que le Venezuela, 85% et l’Arabie Saoudite, 88%, le pouvoir d’Etat a pu maintenir la paix sociale. Pendant près de deux décennies, une sorte de «contrat social» tacite a été «négocié» et conclu entre l’Etat et la société (emploi même en sureffectifs, soutien des prix, médecine gratuite, etc.). La rupture de ce compromis survient lors du contre-choc pétrolier de 1985 qui réduit les recettes de l’Etat et révèle l’extrême vulnérabilité d’une économie rentière. Et surtout, la dégradation des conditions de vie de la majorité de la population  contraste avec l’affairisme, la spéculation, le parasitisme économique et social, l’étalage sans retenue par les nouveaux nantis de leurs richesses souvent mal acquises. Les années noires de l’Algérie vont renforcer ces tendances. A la faveur du terrorisme, de l’insécurité, de l’absence de toute règle, se développent des fortunes colossales sans commune mesure avec les décennies précédentes.


Les années 2000, coïncidant avec la présidence de Bouteflika, se caractérisent par une nette amélioration de la situation économique en relation directe avec un renchérissement des prix du pétrole. Jamais dans l’histoire de l’Algérie indépendante, le pays n’a disposé d’autant de ressources financières (400 milliards $ en 10 ans), grâce auxquelles l’Etat a pu apurer sa dette extérieure, lancer de grands chantiers d’infrastructures tout en disposant de réserves de change estimées par le FMI à 170 milliards de dollars en 2010, et dont les Algériens ne connaissent pas la destination ou l’usage. Paradoxalement, les inégalités sociales s’aggravent, les catégories populaires et même les couches moyennes se paupérisent, les couches favorisées, elles, étalent sans honte voire avec cynisme les fortunes amassées grâce à leur proximité avec les centres de  décision économique et politique.

La corruption, autrefois contenue ou limitée, prend des proportions colossales aujourd’hui. Les affaires des marchés de l’autoroute (2009) et Sonatrach (2010) et auparavant l’affaire Khalifa ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Une grosse partie de la rente est détournée directement ou indirectement pour être soit exportée vers l’Europe ou les Etats-Unis, soit dépensée dans des achats somptuaires qui choquent et frustrent notamment les jeunes issus des couches populaires soumis au chômage et à la mal-vie, contraints à l’émeute ou à la harga.
Khadija Finan chargée de cours à l’IME abonde également dans le sens du poids de plus en plus grand de la corruption dans ces pays en distinguant toutefois les pays selon les caractéristiques de leur économie. Elle note ainsi que le poids du chômage des jeunes notamment des jeunes diplômés est plus élevé en Tunisie (30%) qu’au Maroc (18%) et en Algérie (24%). Le secteur de l’informel dont le poids reste difficilement mesurable (40% en Algérie et 28% au Maroc)  absorbant dans ces deux pays plus de jeunes en rupture d’école ou diplômés. Ce secteur est plus contrôlé en Tunisie. C’est à travers le contrôle drastique de ce secteur que les contradictions se sont aiguisées et que l’étincelle est née.


Elle revient sur la catégorie des diplômés chômeurs, centrale, elle aussi dans la composition sociologique des mouvements sociaux, en relevant que les politiques de scolarisation massive  sont en train de montrer leur impasse devant la faiblesse de la création d’emplois en Tunisie, notamment depuis l’effet des accords d’association. La réalité du taux de croissance tunisien de 5% a été, semble-t-il, surévalué par le patronat. De ce point de vue, les mouvements de diplômés chômeurs sont plus anciens au Maroc qu’en Tunisie où ils émergent et ont pu être intégrés dans le jeu politique national et local à travers leurs directions. Kahdija Finan relève que la dérive mafieuse a détruit l’Etat et rompu le «lien social». En Algérie, l’Etat achète la paix des jeunes par une généralisation des bourses et des modes d’accès gratuits à certains services, logement et restauration, et l’université est devenue un champ morne où les jeunes sont complètement dépolitisés. Ce qui laisse la voie aux jeunes déscolarisés qui n’ont rien à perdre. Selon elle, il y a en Tunisie un processus d’émancipation du nationalisme d’Etat.


La place de l’armée n’est pas aussi identique dans les trois pays.
Elle n’a pas d’image en Tunisie sauf ces derniers jours, elle a été dépolitisée par Bourguiba, contrairement aux autres pays où en Algérie elle reste dans le jeu politique, notamment à travers le DRS et une partie de la vieille génération et au Maroc où elle a été contrôlée par le Palais même si elle a son mot à dire à travers son implication au Sahara. Khadija Finan révèle qu’Hillary Clinton aurait reçu les deux chefs de l’armée tunisienne pour les dissuader de réprimer. En Egypte, comme en Algérie, l’armée est du côté du pouvoir.
Et les USA ne regardent pas ces révoltes avec les mêmes yeux ici ou là, car ils attendent autre chose de l’Egypte, notamment un rôle à jouer dans le processus de paix au Moyen-Orient et la déstabilisation de cette région au plan politique est catastrophique pour Israël. En Algérie, la population craint par-dessus tout une nouvelle plongée dans la violence extrême. Quant au Maroc, si la légitimité n’est pas la même, rien n’exclut une flambée de violence contre le système, contre le gouvernement, la cherté de la vie... tout en préservant le monarque. «J’y étais la semaine dernière et il est intéressant
de voir que les élites disent que le cas tunisien ne peut se produire chez eux, alors que les chauffeurs de taxi me disaient ‘c’est ce qui arrive aux princes qui mentent à leurs peuples’, en me regardant longuement dans le rétroviseur.»
Le net et les moyens modernes de communication ont joué un grand rôle dans le mouvement tunisien, selon elle. L’appropriation et l’usage de ces moyens à des fins politiques n’est pas nouveau en Tunisie.


Entre états et Sociétés, une fracture béante


Aïssa Kadri met, quant à lui, l’accent sur l’absence d’intermédiation entre Etats et sociétés au Maghreb. C’est dans le moment post-90 où ces Etats et sociétés entrent en crise sous le double effet des contextes économique et politique nouveaux, subséquents à la chute de l’empire soviétique et aux nouvelles formes de l’internationalisation du capital, que se redéfinissent sous contraintes les rapports internes entre Etats et «sociétés civiles», entre pouvoirs et institutions.
C’est d’abord moins dans une logique de démocratisation, pensée comme nécessaire et inéluctable, dans le contexte contraint de plans d’ajustements structurels imposés par les institutions financières internationales que les changements de politiques publiques à l’égard du secteur privé, du mouvement associatif et de la société en général trouvent leur éclairage.


Au début des années 1990, la remise à l’ordre du jour des activités associatives, l’encouragement de certaines activités, procèdent de volonté d’Etats en crise et de pouvoirs politiques de plus en plus contestés, de desserrer l’étau des demandes sociales de plus en plus pressantes, dans une phase de réduction drastique des ressources financières. A partir des années 1980 et début 1990 vont se mettre en place à l’initiative d’élites de classe moyenne, et sans doute avec l’accord tacite des pouvoirs en place et la pression des institutions internationales, des associations de défense des droits de l’homme principalement en Algérie et au Maroc.
Le Maroc connaît dans le même moment le développement d’associations régionales portées par des personnalités proches du palais.
Le développement associatif qui court des années 1980 à la fin des années 1990 n’apparaît pas seulement comme le fait d’Etats contraints d’ouvrir relativement le champ de  la participation – notamment pour les classes moyennes en voie de prolétarisation – pour ne pas céder l’essentiel, il procède également à la montée de demandes de plus en plus exigeantes qui traduisent des revendications «identitaires» et culturelles et qui peuvent être assimilées pour certaines à des demandes de démocratisation. La question associative est ainsi de fait liée à celle de la problématique de la démocratisation de l’Etat et de la société.
C’est après cette phase, et concomitamment avec le développement de l’associationnisme «islamiste», mais également avec son reflux, au moins sous sa forme offensive explicite, le développement d’associations identitaires «berbéristes» qui occupe le devant de la scène.


Ce moment «identitaire» apparaît dans l’histoire du développement associatif au Maghreb comme un moment de transition, où les catégories des élites jusque-là en opposition – notamment celles issues de la gauche marxisante – mais faisant le deuil d’une transformation «révolutionnaire» trouvent des espaces, certes encore largement contrôlés, où ils peuvent «construire» et  «affermir» des projets alternatifs ; et où également les Etats conscients des coûts aussi bien internes qu’externes – mais plus au Maroc qu’en Tunisie ou en Algérie – de logiques de répressions continues, permettent le développement d’actions publiques non concurrentielles voire qu’ils acceptent celles-ci comme complémentaires. Le Maroc est exemplaire de cette volonté de cooptation des hommes d’affaires et d’association des entreprises à l’œuvre dans le processus de réformes et de modernisation.  Cependant, cette voie reste marginale dans la circulation des élites au Maghreb. Si elle est relativement pratiquée au Maroc où un certain nombre de personnalités associatives, notamment celles de deuxième génération, ont été intégrées à l’Etat, elle apparaît quelque peu bloquée dans le cas algérien (le personnel de l’Etat est largement issu de la première génération de la lutte de Libération nationale) et tunisien, où les catégories de l’élite issues de la société civile sont peu représentées au niveau de l’Etat. Les cooptations, quand elles ont lieu, fonctionnent sur une délégitimation politique intériorisée par les concernés eux-mêmes.


Au bout de la double décennie selon M. Kadri, l’associationnisme apparaît comme il est perçu par les classes populaires, une autre forme de mystification dans le processus d’exclusion et de domination engagée depuis les indépendances. L’analyse du développement du mouvement associatif montre en effet que la mise en place des associations, la relative ouverture du champ associatif dans les années 1990, le partage de la gestion de secteurs que l’Etat redistributif en crise ne pouvait à lui seul prendre en compte n’a pas été pensée et inscrite dans les objectifs des Etats en place comme processus d’émergence de «sociétés civiles» responsables et actives dans la gestion économique et sociale et en conséquence politique, encore moins comme processus de démocratisation même intégré dans la dimension du temps long. Au moment des «transitions dynastiques», le développement associatif  fonctionne comme desserrement de l’étau des demandes sociales, comme nouvelle division du travail et des places au sein d’un système en mal d’hégémonie.

M. R
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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 00:36

  K Chériti

 

image  

 

En sept 2010, a eu lieu  au Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques  et historiques une  journée d’étude sur les recherches ayant pour thème le patrimoine culturel immatériel. Il s‘agit de situer et de répertorier l’ensemble du savoir populaire, témoin de sa culture et de son identité, illustré par les contes, les proverbes, les signes, la musique, la poésie et bien d’autres manifestations de la vie en société traditionnelle.
Cette démarche, initiée par le ministère de la Culture,  répond à l’application des décrets d’exécution de la loi sur le patrimoine culturel immatériel, consolidée par les directives de l’Unesco de  l’année 2003. La journée d’étude de mardi dernier va accélérer le processus de mise en valeur de ces connaissances populaires. Organisée en deux séances de travail, cette journée d’études a permis de faire le point sur ces données à travers plusieurs communications. L’expert Abdelhamid Bourayou a exposé les résultats de ses travaux sur l’étude du conte en Algérie.
Il a été suivi par les explications de Ouiza Galleze exposant ses recherches sur le mythe. Une intéressante communication sur les boqalates et leur sauvegarde a été faite par Fatima Dilmi. Mehenna Mahfoufi a présenté ses travaux de recherches sur le répertoire de la musique kabyle. D’autres exposés ont porté sur la céramique, les bijoux, la coiffure, le tissage, les techniques esthétiques du corps. Les objectifs de cette journée d’études consistent en l’enseignement de ces communications, à établir des démarches pratiques sous forme de techniques d’archivage. A cet effet, une fiche modèle a été présentée. Cette fiche reprend l’ensemble des paramètres nécessaires concernant toute forme de patrimoine culturel immatériel. Deux cas pratiques et concrets ont été étudiés sur place par les participants à cette journée. Il s’agit d’une technique d’archivage sur la littérature et une autre sur l’archivage en anthropologie culturelle.
 L’assemblage de ces fiches constituera l’établissement d’une banque de données sur ce savoir populaire. «C’est une des missions de notre centre chargé de la centralisation de ces collectes», précise M. Slimane Hachi, directeur général du Cnrpah.
M. Slimane Hachi fait savoir que cette mission est à achever dans un délai de quatre mois (en janvier prochain), à la lumière des résultats d’autres journées d’études ponctués par les activités de commissions de travail.

 

 

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 00:16

 

Laḥkum n Aεli Ugahluz ! !!!!

 

 « Aεli Ugahluz»  était un chef autoritaire dans la région d’Iflisen Umellil , du εaṛc n imẓalen n Tala Yaεla (Tizi Ghennif). Pendant les années 1800 il détenait prèsque tous les terrains agricoles ‘luḍa' de Tamḍiqt à Lmers. Il habitait sur les hauteurs de Badis, son village natal d’où il dominait ses biens . Il avait un groupe d’une centaine de soldats et une prison plantée dans l’autre coté de son village, c'est-à-dire Igahlaz de maintenant (la maison de Muḥ bbwakli ad fellas yaεfu ṛebbi). À l’arrivée des français, il se révolte contre leurs troupes et il finira ses jours en Nouvelle Calédonie .(C’est une histoire que tous les vieux du village Igahlaz racontaient.)
Un jour par hasard ; en regardant une émission qui à abordé le thème des déportés de la Nouvelle Calédonie et par curiosité un jeune Gallèze découvre l’histoire de cet homme rebelle en contactant le réalisateur de l’émission Mr Said Oulmi.
Aεli Ugahluz était un vrai héros en faisant face à toutes les tentatives de l’armée française de s’approcher de ses terres agricoles. Sa résistance a durée jusqu’ au 1871 lorsqu'il  il a été appelé pour renforcer les troupes de Mohamed El Mokrani qui subissaient des attaques féroces à Sour El Ghouzlane où il a été arrété. Après avoir purgé une année de prison à la maison d’arrêt de Tizi Ouzou il finira par une déportation.
A la nouvelle Calédonie « ile des Pins » jusqu’ à la fin de ses jours en 1875 et il sera enterré au cimetière musulman avec une stèle illustrant son nom « ALI BEN GALUZ » tombe n°103.

 

Aεli Ugahluz était l'ancêtre de Ahmed n CCix (Gallèze Ahmed) qui a pris les armes dans les années 40 avec Krim Belkacem. Ahmed n Ccix fût assassiné vers 1952, à la veille de novembre 1954 qu'il avait préparé avec ses compagnons.



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Poème d'Ukerdis
En hommage à Ali Ugahluz et à tous les déportés Kabyles/Algériens en Nouvelle Calédonie.


Ali Ugahluz

Awal-ik a Σli Ugahluz
G-Imẓalen ur ittruẓ
Si Tquṛabt ar Numea
Asmi nekkat adebuz
Njebed lmateryuz
Nettara icenga a tlisa
Tura la nettendduruz
Di tegmatt neznuz
Yessefk umayeg i tyita
Cfiɣ deg udrar amaεzuz
Si Saεid akw d Σezuz
Asmi iqqar "Ya heltaṛa"
Anwa deg-neɣ ur tḥuz
Tiyita bbwezduz
Nekwni i-d infan s umata
As tiniḍ ikecmaɣ wakuz
Am isekla i-nruz
Nesbek di tmura ugafa
Win iw'mi yefsi warruz
Ṛwaḥ a-t ihuz
Almi akw i-d nenejla

Ukerdis


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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:55

 

Acku akken yeqqar εemi belεid ''Krim Belkacem d Argaz !''.

Σemi Belεid tuγit d amḍuf (garde du corps) n Ahmed n Cxix (Ugahlouz) deg iseggwasen n 1940-1952. Ahmed n Ccix netta d amdakwel n Krim Belkacem. Akken iffγen s amalu (neγ s amadaγ) deg iflisen umellil.
Akken i d-yattales εemi belεid, di tallit nni ttṛuḥun γer tuddar akken ad sfiqen imdanen γef udabu amesbaṭli. Xiḍen meṛa tamurt n iflisen umellil : Timeẓṛit, Irafεen, Iwaεzunen, At Mesεud u Σisa, Ameddaḥ, Sanana, Tafuγalt, ...Almi d asmi iğadeṛmiyen n Fṛansa nγan Ugahluz di Tizi Lexmis deg usegwas 1952 (qbel lggira n 1954).

 

 

Krim Belkacem

Titulaire d'un certificat d'études à Alger, Krim Belkacem obtient un emploi auprès de la municipalité de Draa al Mizan. Son père, inquiet de l'intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux. Le jeune homme se retrouve mobilisé en 1943 dans le 1er Régiment des Tirailleurs Algériens où il est promu caporal-chef.

Démobilisé, Krim Belkacem adhère au PPA (Parti populaire algérien). Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population le convoque le 23 mars 1947 pour atteinte à la souveraineté de l'État. Aprés avoir pris l'avis du P.P.A, il prend le maquis. Des menaces et des mesures de rétorsion sont exercés sur son père qui refuse de livrer son fils. En représailles, il dresse une embuscade contre le caïd (son propre cousin) et le garde-champétre. Le garde-champétre est tué. En 1947 et 1950 il est jugé pour différents meurtres et condamné à mort par contumace. Il devient responsable du P.P.A-M.T.L.D pour toute la Kabylie et à la tête des 22 maquisards qui composent son état-major et multiplie les contacts directs avec les militants et la population.

Son plus proche collaborateur est Amar Ouamrane. Le 9 juin 1954, Krim rencontre à Alger Ben Boulaid, puis Boudiaf et Didouche, qui parviennent à le convaincre de la nécessité d'une troisième force.

Il passe un accord avec les cinq responsables du groupe des 22 rompt avec Messali en août 1954, sans tenir au courant les militants de son initiative. Devenu le sixième membre de la direction intérieure du F.L.N les six chefs historiques, Krim est le responsable de la zone de Kabylie au moment du déclenchement de l'insurrection, le 1er novembre 1954.

Il entre au C.E.E au lendemain du congrès de la Soummam en 1956 et domine le F.L.N-A.L.N en 1958-1959 comme vice-président du GPRA (Gouvernement provisoire de la République algérienne) et ministre des Forces armées.

Belkacem, qui a quitté l'Algérie après la bataille d'Alger, est alors allié à Ben Tobbal et Abdelhafid Boussouf contre Abane Ramdane. Vice-président du Conseil et ministre des Forces armées du GPRA en 1958, ministre des Affaires étrangères en 1960, de l'intérieur en 1961, il entame les négociations avec la France Accords d'Évian en 1962.

Belkacem s'oppose à la création, par Ahmed Ben Bella, Houari Boumedienne et Mohamed Khider, du bureau politique du FLN. Il ne tarde pas à être forcé de se retirer. Après le coup d'État du 19 juin 1965, Krim Belkacem revient en politique dans l'opposition à la dictature. Accusé d'avoir organisé une tentative d'assassinat contre Boumedienne il est condamné à mort par contumace par la justice algérienne. Exilé à Francfort, Krim Belkacem y est assassiné le 18 octobre 1970; probablement avec la complicité des services secrets algériens de l'époque. Belkacem a été réhabilité. Depuis le 24 octobre 1984 il repose au Carré des Martyrs

 




Asmekti n 19 meɣres
Krim Belkacem“Amennuɣ-is d timunent, tudert-is d tilelli”

 

 

“Izem n yidurar” akka i as-ssawalen. Isem-agi yekka-d, akken d-qqaren, sɣur yiwen n ljiniral n Fransa; d netta i as-yessawalen akka imi ur zmiren ara ad t-ṭṭfen mi yeffeɣ s amadaɣ seg useggas 1947. Yenɣa yiwen uεessas n lɣaba, dɣa ḥekkmen fell-as s lmut di snat n tikal, deg yiseggasen n 1947 d 1950. Am wakken yella d imḍebber amezwaru n tmurt n leqbayel di PPA-MTLD. Ass n 9 di yunyu 1954, yemlal di Lezzayer tamanaɣt d Ben Boulaid syin akked Boudiaf d Didouche iwakken ad t-qenεen ad d-iwexxer i Messali ad ḍefren abrid wis tlata : abrid n ukerṭuc. S wakka i yuɣal d aεeggal w-6 n tesqamut isedduyen lecɣal n daxel n FLN ; d nutni i yessawlenɣγer lgira : Mohamed Boudiaf, Mostefa Ben Boulaid, Rabah Bitatat, Larbi Ben Mhedi, Mourad Didouche d Krim Belkacem. Di 1962, yemxalaf akked BenBella syin ssbeεden-t fell-asen. Yettwaḥken fell-as s lmut deg yiseggasen 1965, nnan-d yeεreḍ ad ineɣ Boumedièrene.  Am wakken yura daɣen Amar Hamdani deg useggas 1974 yiwen n udlis isemma-as “Izem n yidura” Le lion des djebels, 4 yiseggasen mebεed mi yettwaxneq Krim Belkacem di Francfort di tmurt n Lalman ass 18 tuber 1970 deg yiwen n usensu s tekrabaṭ-is. Krim Belkacem d netta i yellan ɣef uqerru n ugraw iruḥen ɣer yimtawayen n Evian. Ilmend n usmekti w-47 n yimtawen-agi, anda i d-yella ustenyi gar Lezzayer d Fransa ɣef uḥbas n yimenɣi ass n 18 di meɣres 1962 i yebdan s wudem unsib azekka-nni. Γas ulamma ur yettwaqader ara akken ilaq, tidukla tadelsant “imdukal n Krim Belqasem” thegga-d sin n wussan 18 d 19 di meɣres 2009 deg uxxam n yidles Mulud Mεemmri anda i terra tajmilt i umeɣras-agi. Deg wahil n sin n wussan-agi yella: timsikent, isaragen akked tirza ɣer uẓekka-s di Lεelya di Lezzayer tamanaɣt. Wid i ttikkin deg yimtawayen n Evian d wi :Krim Belkacem, Saad Dahlab, Ahmed Boumendjel, Ahmed Francis, Taïeb Boulahrouf, Mohamed Seddik Ben Yahia, Seghir Mostefaï, Redha Malek, Kaïd Ahmed,  Mendjli. Iseggasen-agi ineggura awal yuzzel s waṭas ɣef wassaɣen yellan gar Krim d Abane. Γas ulamma yesdukel-iten wamek ttwanɣan; imi amezwaru yettwaxneqq s yileẓwi, wis sin s tekrabaṭ-is, sduklen, diɣ, tikti akken di tazwara n ṭṭrad; mgaraden deg yiwet n tmuɣli, akken d-nnan wid yuran neɣ wid yecfan. Abane, yessizwir aserti ɣef uεsekri, daɣen win yellan daxel ɣef berra. Llan wid yesseɣzafen deg wawal, fkan isem n “3 n B” i tmenɣiwt n Abane. Tawacult n Abane tenna-d “d wigi i t-yenɣan di Lmerruk ass 27 deg jenber 1957. Acu kan, gar tlata-agi, ala Boussouf i yebɣan lmut-is ; wid-nniḍen bɣan-t di lḥebs. Boussouf yenna-asen ur nezmir ara ad t-nerr ɣer lḥebs acku yewεer. Ihi d lmut-is kan i ilaqen. D netta s timmad-is i t-ixenqen s tekrabaṭ-is, tkemmel tenna tmeṭṭut n Abane. Deg yiwen udlis yura Khalfa Mammeri, Ouamrane yugi timenɣiwt n Abane : «aql-i yid-wen ma ad yettwaḥbes, ma d lmut-is ala.»*. Acu kan Boussouf yella ur yettawi ara Abane deg wul-is. Yexdem rray-is, i d-yenna warrat i yellan ɣer Ouamrane, anda d-iban Krim Belkacem ur yeεmid ara lmut n Abane, am wakken daɣen ur tt-yebɣi ara. Ahat ad d-yaweḍ wass anda ara nesteqsi ayen iεeddan akken tidet ad d-tali,  ad yettwakkes uɣebbar ɣef udlis n umezruy azzayri, ad yettwaqbel akken yella; s wayen yelhan deg-s d wayen n ddir.

 

 

 

 

LA FILLE DE KRIM BELKACEM ROMPT LE SILENCE
«Mon père a été assassiné pour ses idées»
18 Mars 2010

 

 

Maquisard infatigable et stratège redoutable, Krim Belkacem a le mérite d’avoir mené une guerre et signé la paix.

Intervenant hier en marge du forum du journal El Moudjahid, la fille de Krim Belkacem, l’un des six chefs de la Révolution algérienne et signataire des Accords d’Evian, a révélé que son père a été assassiné à cause de ses idées. «Mon père voulait un Etat démocratique, libéral et pluraliste. Tout son combat était pour l’instauration d’ une véritable démocratie et c’est pour cela qu’il a été assassiné pour ses idées», a déclaré Mme Karima Khoudir-Krim, hier lors de cette rencontre organisée à l’occasion de la célébration du 19 Mars, Journée nationale de la victoire et des accords d’Evian. «Mon père n’était pas un homme de compromis, il ne voulait que l’indépendance du pays», a-t-elle ajouté. Interrogée au sujet du film qui devait être réalisé sur la vie et le parcours de son père, la fille de Krim Belkacem a indiqué qu’elle n’a jamais été consultée pour cela. Elle a également ajouté que «nous ne sommes pas au courant, nous ne connaissons pas le contenu de ce film. Les réalisateurs ne nous ont pas informés». Et d’affirmer: «Si ce film a été bloqué au niveau du ministère de la Culture c’est parce qu’il apporte des vérités qui dérangent et des choses inédites.» La fille de Krim a regretté également, le fait que la commémoration de la Journée nationale de la victoire passe inaperçue depuis des années. Il est également regrettable de signaler que, plusieurs personnes, qui ont vécu avec le révolutionnaire Krim Belkacem, n’ont pas eu la possibilité de s’exprimer lors de la même occasion. Krim Belkacem est né le 14 septembre 1922 à Aït Yahia Moussa dans la daïra de Draâ El Mizan, en Grande-Kabylie. Il a été assassiné le 18 octobre 1970 dans une chambre d’hôtel à Francfort en Allemagne.
Les auteurs de l’assassinat du Lion du djebel, comme le surnomment les historiens, n’ont jamais été connus et les circonstances de l’assassinat non élucidées à ce jour.
Krim Belkacem a adhéré au PPA et commence à implanter des cellules clandestines dans douze villages autour de Draâ El Mizan.
Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population, le condamnent le 23 mars 1947 pour «atteinte à la souveraineté de l’État». Après avoir pris l’avis du PPA, il prend le maquis (sous le pseudonyme de Si Rabah) avec Moh Nachid, Mohand Talah, Messaoud Ben Arab. Des menaces et des mesures de rétorsion sont exercées sur son père qui refuse de livrer son fils.
En représailles, il dresse une embuscade contre le caïd (son propre cousin) et le garde-champêtre. Ce dernier est tué. En 1947 et 1950 il est jugé pour différents meurtres et condamné à mort par contumace par les autorités coloniales.
Il devient responsable du PPA-Mtld pour toute la Kabylie. Il multiplie les contacts directs avec les militants et la population et réussit à entraîner au moins 500 éléments dans son maquis à la veille de l’insurrection de Novembre 1954. Maquisard infatigable et stratège redoutable, Krim Belkacem a le mérite d’avoir mené une guerre et signé la paix
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Smail DADI

 

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31 janvier 2011 1 31 /01 /janvier /2011 22:46

 

L'Expression

 

CINÉMA
Le film sur Krim Belkacem bloqué
01 Février 2011

 

Le projet de film Krim Belkacem-Darguez, du nom d’une des plus grandes figures de la guerre de Libération, est «en attente depuis deux ans et demi» d’une réponse du ministère des Moudjahidine, s’est inquiété le réalisateur du long métrage.
«Nous attendons depuis deux ans et demi une réponse (validation ou refus) qui ne vient pas», s’est indigné Ahmed Rachedi qui estime que cette posture du ministère des Moudjahidine relève d’une «espèce d’inertie qui ne dit pas son nom», plus qu’elle ne renvoie à un refus clair du scénario.
Le projet du long métrage avait été soumis au ministère de la Culture qui l’a transféré au ministère des Moudjahidine, a rappelé le cinéaste.
Le ministère des Moudjahidine est seul habilité à valider ou rejeter les scénarios de films traitant de la guerre de Libération, après examen par son centre d’études historiques sur la guerre de Libération qui regroupe des chercheurs et des universitaires spécialisés.
Les premières observations du centre transmises au cinéaste comportaient deux recommandations. La première porte sur le changement du titre du film, «Darguez», («C’est un homme», en tamazight) et la deuxième concerne l’espace, jugé «trop important», donné dans le scénario à Abane Ramdane, autre figure marquante de la guerre de Libération et concepteur du Congrès de la Soummam.
«Il n’y a rien dans le contenu du film qui puisse conduire à son rejet», s’est défendu Ahmed Rachedi qui avait déjà exprimé son refus d’introduire les changements exigés, s’attachant à l’intégrité du scénario initial.
S’agissant des sources qui ont servi de base pour l’élaboration du film, le cinéaste a encore répété qu’il s’était appuyé sur des témoignages authentiques, celui, par exemple, du commandant Zerrari (de son nom de guerre Azzedine), ami proche du défunt, ainsi que sur d’autres sources, rares, écrites sur le sujet. Le film co-écrit par le commandant Azzedine et le scénariste Boukhalfa Amazit d’une durée de deux heures, retrace le parcours de Krim Belkacem, figure de proue de la guerre de Libération, assassiné en 1972 à Berlin.
Questionné sur le sort réservé au film de Ahmed Rachedi, le directeur du Centre des recherches historiques sur la guerre de Libération, affilié au ministère des Moudjahidine, M.Djamel Yahiaoui a affirmé que la commission de lecture du centre «a validé le contenu historique du long métrage».
«Nous avons remis notre rapport sur le texte du contenu du film, qui était favorable, il y a 2 ou 3 mois au ministère des Moudjahidine», a-t-il assuré ajoutant que «le centre n’a d’autres prérogatives que la vérification du contenu historique des productions de ce genre» et que le dernier mot quant à la validation ou le rejet revient au ministère des Moudjahidine.

APS

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 21:32

ddk

 

Anti timeqwa ara d-yeɣlin ?

 

“Anta tadyant  i d aɣ-izeglen? Anta lmeḥna ur nɛedda ɣef yixef ?”,  i aɣ-d-yenna  yiwen n urgaz , leḥzen deg wallen-is,  asḥissef ɣef wudem-is, menbeɛd mi tettweɛelleq ɣef leḥyuḍ n yiberdan n Ssuq n Lḥedd di tɣiwant n Timizart, tiɣri  n  RCD ɣer timesbanit i  d-yellan di 22 deg Yennayer mgal tidyanin i d- yellan deg yixf n useggas- a di tmurt n Leẓẓayer. Tidet,  seg wassen  ideg tewwi tmurt n Leẓẓayer timunent  ines, ulac anwa  lhem ur d- nenɣil  ɣef yimdanen, neɣ anwa lḥif ur d- neḍliq acḍaḍ-is ɣef yigenni n tmurt. Wid yecfan, ar ass-a,  ttaddren-d  tadyant n 1963  asmi yegrawel  FFS mgal adabu  n Ben Bella.  Ayen  din yemmuten, ayen din n yimeṭṭi yuzlen, ayen din n tujla  akked d tigujelt ur yelli d ayen ara d-yebder yiles ! Am wakken i d as-yenna umedyaz :  « tiɣilt i-yekfan  fell-aɣ, ad d-tban mazal tayeḍ ».  20 Yebrir  1980 yella di ttiɛad akken  ula d netta  ad yeglu s  leḥq-is n yiɣilifen,  akken ad iniwel  amur-is  n tujegḥa, akken ad yessizel di tregwa-ines amud  n usḥissef. Tafsut n tmanyin  i d-yusan d asirem ,  tunef i yimɣi n uzulal (l’absurde) ad yaɣ aẓar deg yixf n tmurt ur nuklal. Lbaṭel, assen, yura isem-is  s tira yettqazamen lmeɛqul ,  akka i d as-raden wid yeṭṭfen ṣṣrima n leḥkem. Mi tekfa ta, ad d-ternu ta.  Tuber 1988 s lǧiha-s inced-d tiwuɣa ɣer unnar. Mmuten warrac, runt tyemmatin, qlalḥen yibabaten, ttwaɛegben  yilmeẓyen, zlezla n wurrif tewwi kulci di later-is. Lɣefla  tezga tettawi ɣer ndama, yir isekla ttaken-d yir iguma, tuber yefka nnuba i  yiqannan. Anda akken yeḍmeɛ ugdud leslak i d-yemger lehlak. Lɣella  n tuber tella s wazal n 15 n yiseggasen n rrehba i d-ixulef rrebrab di later-is.  Cwal   yesserwat, yufa  annar ideg ara d-yennunet, yufa akal ideg ara yeẓẓu tixidas, yemmut win yemmuten, iɣab win iɣaben, yenfa win yenfan,  yegla uzegzaw s uquran,  abaxix yessa-d i ubaxix. Widen i tt-yektalen  wwin-d  nnuba i udabu   yefɣen seg ṭṭaq iwakken ad d-yezzi seg  tewwurt.  Yewqaɛ yimal di tcerkett ! Tifeswin zerrint,  ttemɣunzunt, armi sfaltent   i tebrek.  2001 yewwḍ-d ɣer umnar, yewwi-d  lewcayer-is.  Germaḥ Massinisa   yettwanɣa ,  tamurt n Leqbayel terɣa, tewwa,  ayen i d- iḍefren yettwassen.  127 n yilmeẓyen iwumi swezlen di leɛmer, azal n 3000 n yimejraḥ, aggas  iḥuza Leqbayel meṛṛa.    Di nneqma  i lmut, di nneqma i txeṣṣarin, ssazlen-d leɛrac  amer ad d-rren leɛnaya ɣef  wid ur d- nufi amḥaddi, maca, ziɣ tennuɣ nniya d tiḥerci !  Widen ur nessin, nwan ters-d tdukli ara d- yefken ifadden i  yiɣallen yettnadin taggara n lbaṭel di tmurt-a, wid yeččuren d nniya  ɣilen  lhem iḥuzan tamurt n Leqbayel ad yezdi  wakali  akken ad d-rren tilelli i ugdud, ma d widen  i tt-icudden ufan amek  ara sxerben  aẓeṭṭa n tegmat i d- ilulen. Widen i tt-yeččuddun  ufan amek  ara  sɣezfen abrid-is i tedyant, ɛelqen tifrat deg tɣerɣart ɣef wayeg werǧin  yerris lebni n yimal. Mi nenwa neḥder i kulci, ziɣ zzman yessen ad aɣ- yesseḥnet . Di tikli-is lehwel yassawal i wayeḍ,  ata-n  yennulfa-d  uxeṣṣar  yugaren tixeṣṣarin.  Inig s tuffra ( el ḥarga)  ɣef teflukin  gar lemwaji n yilel yeṣḍen , di lhejna  n trewla  ɣer ugemaḍ ideg nwan warrac lxir, yerẓa  facal, yezdeɣ liser, tewwi-d ayla-s n lmuta, n unuɣni, n lejruḥ. Mi nɣil ala taluft  i iɛeddan, ziɣ di  lbaḍna  tettlal-d tayeḍ, ata-n uxḍaf n yimdanen yeḍfer usuter n tedrimt yerwi igenni n tmurt n Leqbayel !   Mi as- nenna waqil tura nufa-d ddwa i taluft,  atta-n ziɣ tufeg temɛict armi d anda ur as- yezmir yiwen. Ayefki yuɣal d asafar ur  d- yettaf ḥedd, di lbankat akked  lbustat ulac idrimen. Imdanen ddelilen  zdat n ukamyu  n uyefki akked d lbustat amer ad d-megren kra.   Tuɣal tiṭ  tameɣbunt tettwali,  ma d taxriḍt kra ur d- tettawi. Ahdum ur nesɛi ul ur nesɛi tasa,  netta  ur d-yeclig deg widen teẓda lmerta.  Ɣef tizi n tnefxa, ibedd  yettaḍsa deg widen yeɣḍel, dɣa  ɣef terẓeg n tmeddurt yennerna- d leɣla n sekker,  armi yecceg uḍar ɣef  tisselbi n zzit. Wwan wulawen,kenfent taswin,  di  Bab el Ouad yendeh yimenɣi,  Leẓẓayer tamanaɣt terra-d ṣṣut, times tufa aẓemẓum yeḥḍem, tamurt tembawel irkelli. Times  ur nrebbu  deg yiseflan teẓra acu i la txeddem, imi gar wayen yakk i nwala d wayen i la d- yettnulfun, leɛqel iɛebbel ad yessebleɛ tisselbi.  Acu i d- yegran tura, imi imdanen sruɣun ula d  tifekkiwin nsen deg  yizenqan, zdat imayaten n wallen ? Acu i d- yegran tura imi ula d lḥerga tuɣal ɣer warrac  yeqqaren deg uɣerbaz alemmas ? Anda-ten ikabaren ? Anda-tent ssendikat ? Anda-ten yirgazen n tsertit ? Anda-tt tmetti taɣerfant
(société civile) ? Anda-ten widen yeggulen ur ḥenten d akken ad tbeddel ? Tasusmi i d- yuɣalen tessewḥac !
 I uzekka amek ? Ɛni asent-nḥedder ula i  tullas  wwint taflukt  n  trewla?  Ayen iɛeddan d amur, ayen i d-iteddun d wayeḍ ! Ayen yeḍran,  anwa i yebnan fell-as ? Ayen i d-iteddun anwa ad d-yinin amek ara yili  wudem-is ?  Anti timeqwa ara d- yeɣlin ?

Ait Slimane Hamid

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 21:23

ddk

 

 

Karima CHEBBAH d taselmadt n tmaziγt i yebdan gar yimezwura deg useggas 1995. Lawan-nni tesεa BAC+2, textar lxedma, teğğa leqraya akken ad tεiwen baba-s di lmesruf n uxxam, akken i d-tenna. Deg yiseggasen-agi yineggura, tesγar, teqqar : tuγal armi d tasdawit, tewwi-d la licence n tmaziγt. Meεna akken tettnerni tmussni-s i ttnernin wuguren-is : si lḥif n umaswaḍ i tt-yeğğan acḥal d aseggas mebla la titularisation γer tukksa n timsizzelt (le concours) n tesnawit i d-tewwi i as-kksen yimḍebbren n lakadimi n Tizi Wezzu. Ayen ur iqebbel leεqel d asiwel-nni i as-d-ssawlen di tazwara n waggur-a γer tannant i yeḍran di Draa Ben Khedda i wid irebḥen akayad-a. Nemlal-itt, ddurt iεeddan di Tizi, nesteqqsa-tt γef temsalt-is.


Aγmis n Yimaziγen :  d acu i akem-d-yewwin γer uselmed n tmaziγt, kemm urεad tselkeḍ leqraya di tesdawit ?

K. CHEBBAH : D leḥrara d nnif γef tmaziγt i iyi-iğğan ad ḍerfeγ γef leqraya-w, rnu γef waya, bγiγ ad εiwneγ baba di lmesruf n uxxam. Zriγ d akken abrid i ḍefreγ yeččur d isennanen, meεna εemmdeγ i kulci; awi-d kan ad d-tbin tmeslayt-iw,ad tennerni akken ad taγ amdiq-is di tmurt-is.

Amur ameqqran n yiselmaden n tmaziγt sεan uguren, deg wacu temxalafeḍ yid-sen ?
Tamezwarut n tmezwura, lliγ PEF 14/1, sεiγ lkaγeḍ n ttbut. Ass n 01/01/2002 rran-iyi d tamanunt "stagiaire" s "la loi d'intégration "MEF13-2. Dγa qqimeγ kan akken, d tamanunt: iεelleq-iyi "umaswad" acḥal d aseggas ; iressa tiggad i d-yusan deffir-i,nekk ur as-id-ddiγ ara di leεqaqar-is ; ur zriγ ayγer !!!

Imi d-tewwiḍ “la licence”, acu txedmeḍ ?
K. CHEBBAH : ruḥeγ wwiγ-tt γer lakadimi, nekk yuγ lḥal xeddmeγ deg uγebaz alemmas, meεna ttheyyin ad aγ-rren, nekni s MEF, γer uγerbaz amenzu. Ihi, akken kan i as-muddeγ turagt-nni (le diplôme) i Belkacem Abderrahmane (chef de bureau, MEF)  yenna-yi-d s usxunzer:"yehwa-am kan txedmeḍ turagt-agi, ala tiririt ara kem-rreγ γer uγerbaz amenzu." Leqbaḥa kan akka εinani, ur nesεi lmeεna.
 
Ahat d lqanun i d-yenna akka, MEF ?
Mazal tiyaḍ, anda d-tban ta. Rniγ armi d 16/02/2009, uznen-iyi-d ameqqal "arrêté"PCEF14-5". Ferḥeγ aṭas acku ḥulfaγ i yiman-iw ḍemneγ iγimi deg umkan-iw: deg uγerbaz alemmas.
Kemmleγ sselmadeγ deg uγerbaz-nni maca ur yelli kra ibeddlen: ulac zzyada di tjernaḍt.
Ass n 12/10/2009 uznen-iyi-d si l'académie ad ruheγ ar uγerbaz amenzu di Meqlaε neγ ad tt-ḥesben ğğiγ amekkan-iw "abandon de poste". Am yal tikal, ssawaleγ i uselway n tiddukla n yiselmaden n tmaziγt akked yimaswaḍen. Meεna, tεedda nnig-sen. Ass-a, iselmaden bḍan am yibawen γef lluḥ. Anda-tt tmaziγt-nni ? Anda-tt tdukli-nni ? Ufan-tt fell-aneγ.
 
 I unemhal n lakadimi, teẓriḍ-t, neγ ala ?
Armi d 27/04/2010 i ssawḍeγ zriγ-t-id. Ccetkaγ-as ,yenna-yi-d ur izriγ acu iḍerrun, sekneγ-as l’arrêté n 14-5, yewhem amek i d-iffeγ lkaγeḍ i yestenya netta s timmad-is.Yessawel i Belkacem Abderrahmane, imir,yenna-d:"suref-aγ,s leγlaḍ i d-iffeγ, meεna tzemreḍ ad tesεeddiḍ timsizzelt-nni i d-yettilin yal aseggas".Nniγ-as:" uggadeγ "la fonction publique",yenna-d:" tesεiḍ azref ad tesεeddiḍ". Ula d amaru amatu"SG" kif-kif ayen i yi-d-yenna.

Syin, tesεeddaḍ ?
Ɛeddaγ akayad n tesnawit; wwiγ-t-id. D amaswad  i yi-n-yessawlen ass n 11/11/2010, ihenna-yi-n d amezwaru imi rebḥeγ; yenna-yi-d i wass n 23/11 ad d-tasem ar l'académie.
 Mi neẓra Alilèche yenna-k: "ulac, ur kem-id-tettsihi ara temsizzelt-agi, ur tesεiḍ ara azref ad tesεeddiḍ acku "la fonction publique" tegdel ayagi ala wid iwumi isemmaḥ "autorisé" unemhal "le DE".
Nekk d anemhal i yi-yennan xas sεeddi acu s timawit, ulac ttbut s tira"preuve écrite".
Mi ruḥeγ γer  unemhal ad ccetkiγ, yewhem amek i yi-kksen akayad-agi,yessawel i Alilèche, yenna-as-id:" d "la circulaire n la fonction publique i as-yugin".Dγa yenna-yi-d unemhal:"suref-iyi,nekk ur ssineγ ara leqwanen, tura ad teqqimed i lebda deg uγerbaz amenzu, ad tili la promotion de MEP en PEP,ma d timsizzelt-nni ulac".
 
Acu kan tamsalt ur teḥbis ara da, waqila !

 Ass n 05/01 iεeddan, ssawlen-iyi-d ad ruḥeγ γer CEM Haddad di Draa Ben Khedda akken ad ttekkiγ deg usileγ"formation" n yiselmaden n tesnawit (wid i d-yewwin akayad-nni).
Ruḥeγ, γriγ sin wussan, imir Alilèche yuzen-iyi-n Mass Laimouche ad iyi-iḥbes. Σerḍeγ ad as-sfehmeγ, ad zreγ acuγer i yi-d-ssawlen γer DBK, rnu d acu i ixeddem yisem-iw  deg umuγ-nni: ma ur ruḥeγ ara ad as-inin d nekk ur nettruḥu ara"absente". D lewhayem, isem-iw yella din di la liste, ur iyi-kkisen,ur d-wwin alebεaḍ-nniden deg umekkan-iw. Uγalen ssawlen i 3 tullas yellan di la liste d'attente, nnan-asent d akken d nekkenti (nella di 3) i yeğğan imekwan, ur nebγi ara ad nruḥ γer tesnawit"désistement". Maca d lekdeb d nutni(d Alilèche) i aγ-yekksen akayad-agi.

Awal-im aneggaru
 Nekk bγiγ ad as-iniγ i Alilèche: "xas tekksed-iyi timsizzelt-agi, ur tezmireḍ ara ad iyi-tekkseḍ timussniwin i sεiγ deg wallaγ-iw acku limmer s leqraya i tewwdeḍ γer umekkan-agi ideg telliḍ ad tezreḍ acu n wazal yesεa ugerdas, imi s tmussniwin n tuyat i t-teṭṭfeḍ cfu-k-id "A wagi yulin,ḥader iman-ik di trusi" akken i t-qqaren imezwura nneγ di taddart-iw "Lğemεa n ssaridj".Ass-nni ad teḥsuḍ achal qerriḥ lhal.

Yesteqsa-tt  Hocine.M

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 21:01

 

 

Le ministre algérien de l’Intérieur Dahou Ould Kablia a rappelé qu’aucune marche ne sera autorisée par les autorités à Alger, dans un entretien dimanche au quotidien francophone Liberté.
Une marche pour demander le “départ du système” est prévue le 12 février à Alger à l’appel de la toute nouvelle Coordination nationale pour le changement et la démocratie, qui regroupe des mouvements d’opposition et organisations de la société civile.
Cette coordination est née le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début janvier qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés.
“Les marches sont interdites à Alger”, a-t-il indiqué en assurant que cette mesure ne s’appliquait pas seulement aux manifestations de l’oppostion mais à “toutes les marches”. Le 22 janvier une marche du RCD (Rassemblement pour la culture et la démocratie, opposition) avait été empêchée par la police.

 

 

Les manifestations de rue sont interdites à Alger depuis le 14 juin 2001 quand une marche en faveur de la Kabylie avait été violemment réprimée faisant huit morts et des centaines de blessés.

 

 

 

 

 

 

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 20:49

 

 

L’Algérie profonde (Lundi 31 Janvier 2011)


 

Batna
Bouzina… cette lointaine contrée !
Par : RACHID HAMATOU

 

 

 

1


L'enclavement semble prendre à la gorge tout un village et sa population au point de leur faire oublier toutes les autres vicissitudes de la vie rurale.

Il est faux, mais surtout injuste, de classer la commune de Bouzina et toutes ses petites agglomérations comme étant des zones rurales.
Le relief accidenté et inhospitalier, l'éloignement des grands axes routiers, le climat rude avec de grands écarts de température, entre l'hiver et l'été, lui confèrent plutôt un caractère de région désertée et enclavée. Véritable cul-de-sac de 13 377 habitants, avec une “mairie” depuis l'époque coloniale (1958), Bouzina ne semble guère progresser et fait du sur-place depuis vingt ans.
Le transport, la santé, les voix de communication et bien d'autres activités et secteurs ne sont point aux normes du XXIe siècle.
Pour faire la part des choses, la situation n'est pas nouvelle, c’est plutôt un lourd héritage, bien triste, à la limite de l'ingérable. À partir du chef-lieu de wilaya de Batna, il faut deux heures de route pour se rendre à Bouzina, qui se trouve à 80 kilomètres à peine. 
Autant de temps, car un grand détour s'impose et, pourtant, le raccourci existe, ce qui constitue un véritable casse-tête pour la population.
À l'Assemblée populaire communale, un homme a fait une affaire personnelle de cette route. Essiche Tahar, P/APC de la ville, sans ambages, nous parle avec une grande amertume. “Notre rêve n'est pas une clinique polyvalente, même si on n'en a pas, ni des bus pour le transport scolaire, et là, aussi, nous vivons un cauchemar pour répondre aux besoins grandissants des écoliers, on peut encore attendre ou gérer la situation, mais ce qui nous presse et qui ne peut plus attendre c'est la route. Je n'exagère pas en vous disant que nous attendons depuis vingt ans.
Nous avons l'impression d'être à des milliers de kilomètres de la civilisation humaine. Personnellement, j'ai contacté les plus hauts responsables du secteur et à maintes reprises, j'ai eu effectivement des promesses, mais qui n'ont jamais abouti. C'est vital pour faire revivre toute la région, dont la population est hélas très éparpillée, mais la route permet aux villageois de pouvoir exploiter leur terre et ses différentes richesses : apiculture, arboriculture et céréaliculture… Et le plus tôt sera le mieux”, nous confie notre interlocuteur. 
L'enclavement semble prendre à la gorge un village et sa population au point de leur faire oublier toutes les autres tracasseries de la vie rurale. L'émiettement, cet autre souci qui n'est pas fait pour arranger les choses. Tagoust, Loumel Aourir, Tijdar, autant d'agglomérations dont les habitants ont besoin d'eau, d'électricité, de santé et de scolarité. Et en parlant de difficultés autres que la route tant attendue et rêvée, l'adjoint au P/APC, M. Mekentichi, semble bien connaître cette triste liste, et il en parle. “Nous avons au village un centre de santé, mais qui n'est pas opérationnel à cause du manque de personnel.
On parle, de nos jours, de santé de proximité, or les réflexes sont d'une époque lointaine. En dépit des difficultés et tracasseries, les habitants des zones les plus reculées et les plus défavorisées  souhaitent se sédentariser. Et bien après que nous ayons formulé 1 200 demandes d'aide au logement rural, nous en avons obtenu 10 unités.” Et d'ajouter : “Un autre problème et pas des moindres et là aussi. On nous a fait des promesses, il y a eu des rencontres, débats, consignes… au sujet du cours d'eau Ighzar qui traverse toute la commune de Bouzina. La pollution prend de l'ampleur et tous les arbres fruitiers irrigués avec cette eau ne donnent que des fruits avariés.”  De leur côté, les citoyens rencontrés, invoquent le souci du transport, mais surtout celui de leurs enfants scolarisés. Ils partagent avec les élus le désir mais aussi l'urgence de la réalisation de la route, car elle va permettre d'avoir une voie d'accès beaucoup plus courte donc moins coûteuse. Selon un chef de famille, dont les enfants dépensent chaque jour plus de 150 DA entre les allers- retours, il y a plus de 1 800 élèves dans cette situation.
Or, selon nos interlocuteurs, la commune de Bouzina ne possède que deux bus  qui entament leur navette à 6h du matin.  D'anciens étudiants et diplômés sont rentrés au village après des études universitaires, ils s'occupent comme ils peuvent, mais dans leur majorité, ils n'ont pas un emploi fixe. Ce qui fait dire à Brahim, ingénieur en agronomie, au chômage : “En plus du chômage, notre village est isolé du monde. Nous avons l'impression que personne ne s'en soucie. Les jeunes Algériens qui habitent les villes côtières tentent leurs chances avec la harga, nous ici, nous n'avons même pas cette chance.”

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