Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 19:31

Source: el watan 04/02/09

Pollution tout azimut en Algérie - ciel, terre et mer - sont affectés ! C'est un véritable cri d'alarme que viennent de lancer les pêcheurs de Tigzirt.


                                                         arton115991-50245-1-.jpg

Commune de Tigzirt : Une journée avec les gens de la mer

Dehors le temps est presque maussade. La mer est démontée depuis quelques jours déjà. Les barques amarrées tanguent au gré des vagues. Le mauvais temps n’a pas épargné la petite ville balnéaire de Tigzirt. Son nouveau port, verdoyant, est un passage obligé pour quiconque prend pied dans cette ville.



Nous avançons pas à pas vers les cases des pêcheurs. A l’intérieur, ces « gens de la mer » comme on dit, retapent qui son filet, qui son moteur. « Nous ne pouvons rester les mains croisées. Il y a toujours une bricole à faire », nous témoigne d’emblée Mourad, jeune artisan-pêcheur. D’autres n’ont pas manqué d’attirer notre attention sur l’exigüité des lieux (les cases), auxquels on a dû ajouter des soupentes pour plus d’espace. Jusqu’à maintenant, on ne dispose pas d’eau courante, quant à l’électricité, elle est assurée par un compteur collectif que ces hommes du large considèrent comme un mépris. « Est-ce normal pour un nouveau port ? », manifestent-ils. Nous avons pressenti qu’ils ont gros sur le cœur et ont tenu à attirer les directions concernées quant à honorer les engagements auxquels elles ce sont assignées. Des propos des uns et des autres, il en ressort que cette activité est appelée à se développer si les conditions idoines lui sont garanties car pour ces pêcheurs artisans (au nombre de deux cents), le métier de pêcheur ne se limite pas à son aspect artisanal.

Vu les conditions draconiennes imposées à l’activité, elle ne dispose pas, à l’heure actuelle, d’aucun bloc administratif, ardemment revendiqué, du reste. Il n’y a ni les Garde-côtes, ni un bureau de la direction de la pêche, ni pour la chambre de la pêche également. L’EGPP (Entreprise de gestion des ports de pêche) « doit disposer d’une antenne, comme le stipule pourtant la réglementation en vigueur », selon dda Amar, le sage de ses pairs. Et de s’interroger : « Pour un simple papier administratif, faut-il se déplacer jusqu’à Azeffoun, sacrifier toute une journée de travail et encore, si on la chance de trouver sur place le concerné ? » Et un autre d’abonder dans le même sens : « Sur les plans tout y est prévu, mais dans la réalité…. », avant d’ajouter : « Où est la pompe à essence ? C’est bien un port de pêche et de plaisance, non ?!! » Ces artisans nous ont cité le phénomène de l’ensablement progressif de la passe (entrée maritime du port) qui, si on ne la drague pas, risque d’obstruer carrément l’accès au port. Car ceux autorisés jusque-là ne sauraient dépasser 12 m (maximum). De ce fait, on nous précise que la profondeur raisonnable est de 6 m, contre 2 m actuellement.

L’écueil supplémentaire auquel les pêcheurs de Tigzirt font face est l’absence d’une aire de vente, en d’autres termes, d’une poissonnerie. Celle-ci existe sur le papier, « d’un montant de 7 milliards de centimes », selon un intervenant, mais sa réalisation semble être reléguée aux calendes grecques ! Nos artisans s’impatientent de voir les verrous de « l’immobilisme » sauter l’un derrière l’autre pour une bonne rentabilité de leur activité. A la question de savoir quel rôle la chambre de la pêche de Tizi Ouzou joue-t-elle, M. Arezki M., son président, nous a informé que celle-ci est plutôt un intermédiaire entre l’administration et ses adhérents. De plus, elle les sensibilise sur le volet réglementaire. Sans oublier sa contribution à l’amélioration de la formation des pêcheurs. Ladite formation est dispensée d’après lui « par des enseignants de l’INSPA (Institut national supérieur de la pêche et d’aquaculture) au niveau des CFPA. D’ailleurs tous nos pêcheurs disposent d’un diplôme réglementaire pour prétendre exercer ce métier ».

M. Arezki M. nous a révélé qu’ « en 2009, il sera procédé à la livraison d’un livret professionnel », dont le but est de faciliter l’accès à ce métier en plus d’un allègement conséquent des démarches administratives. Mais qu’en est-il de l’activité proprement dite ? Tous sont unanimes à se plaindre de la piètre qualité du matériel qu’ils sont obligés d’acheter, au demeurant, en sus des pièces de rechange, au prix fort. M. A.Tirouche, élu RCD à l’APW, contacté par nos soins, lui évoquant le sujet, se félicite des efforts fournis par la commission dont il est membre envers cette tranche d’artisans.

Il nous a appris que « c’est la raison qui a poussé l’actuelle APW, via la commission Pêche, environnement et agriculture, de voter récemment une aide de 300 millions de centimes en faveur de la filière pour l’acquisition d’un matériel adéquat ». Mais de la bouche des pêcheurs, les services de la DAL y seraient pour quelque chose dans les lenteurs rencontrées pour la concrétisation définitive de ladite aide.

L’absence de mécaniciens qualifiés dans ce domaine contraint tout le monde alors à la débrouille ! Les prévisions météorologiques tiennent une place prépondérante dans cette profession. Ils savent, en professionnels qu’ils sont, que la mer ne pardonne aucun amateurisme. « Aller au large sans consulter la météo c’est courir à sa perte ! », nous rétorquent-ils. Toutes les saisons sont prolifiques. Pour eux, la mer est généreuse ! La demande est particulièrement plus forte en été, on s’en doute de par le nombre d’estivants et vacanciers qui aiment bien déguster qui, un mérou, qui un pagre (accompagné d’un bon verre de rosé pour les amateurs de nos crus). Le reste de l’année, les pêcheurs « écoulent » leur marchandise aux restaurateurs locaux. Ceux de Zegzou occupent une place de choix, vu l’aspect pittoresque qu’offre ce lieu. Les pêcheurs arrivent à perpétuer ainsi donc ce métier, mais beaucoup ne comprennent pas l’attitude de la CNAS qui leur impose le même barème de cotisations que les propriétaires de chalutiers.

Ils nous ont fait savoir que plusieurs marins seraient endettés envers cet organisme qui leur refuse tout échéancier. Pourtant, preuve à l’appui, la loi 08/08 du 23/02/2008 publié au N°11 du Journal Officiel est claire. Celle-ci stipule, notamment dans son article 87, l’accord d’un échéancier de payement de 3 ans aux marins endettés, sans majoration. Avant de quitter nos pêcheurs, ils n’ont pas omis de dénoncer les atteintes perpétuelles à la côte. L’exemple de la pollution effrénée du cap Tadles ne doit pas occulter les autres, toutes aussi dévastatrices.

Le non-traitement des eaux usées déversées dans la mer a des répercussions irrémédiables pour la faune et flore marines. « C’est sérieux ! », se plaignent-ils. Ils affirment que plusieurs espèces ont soit quitté nos rivages, soit ont disparu complètement. N’oublions pas les stations de lavage qui ajoutent leur lot de destruction. Dans les filets on y « collecte » des sachets noirs, des pots de yaourt ! C’est dire l’ampleur du fait accompli. Même les chalutiers ne respectent pas les limites autorisées. Conséquence : des zones de reproduction sont « rayées » pour de bon des côtes ! Mais à qui profite « ces crimes » contre la mer ? L’avenir saura répondre.



Par Smaïl Ouguerroudj

Partager cet article
Repost0
3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 00:13

source: DDK 03/02/09

2031_66096-1-.jpg

Bgayet
“Ger Yicher d Uksum” de Mouloud Azzoug, la révélation de l’année 2008

S’il y a bien un album qui sort de l’ordinaire, mis sur le marché en cette fin de l’année 2008, c’est bien " Ger Yicher d Uksum " de Mouloud Azzoug. Ce dernier, qui n’en est pas à son premier produit de poésie, vient de se surpasser avec ses nouveaux poèmes plus que d’actualité sociale algérienne.

De plus, les poèmes, au nombre de quinze sont lus sur fond de très belles mélodies bien arrangées. C’est ainsi que l’on peut entendre, selon les poèmes, la flûte, la guitare, le mandole, sans oublier les touches nécessaires faites au synthétiseur et, bien sûr, les percussions.   

Pour résumer de façon brève le nouveau produit de Mouloud Azzoug intitulé " Ger Yicher d Uksum ", il commence par le bruit du vent, car, c’est ainsi que cet artiste voit la situation sociale actuelle des Algériens.

Pour les poèmes lus, ils traitent pratiquement de tous les problèmes d’aujourd’hui : " Tajmaât " traite de l’importance de cette tradition en Kabylie ; " Mi tebda lgirra " relate l’union et la fraternité durant la guerre de Libération ; " Axeddam yelhan " parle du pouvoir d’achat et de la vie misérable du travailleur algérien ; Dans " Urigh-d taktubt ", Mouloud Azzoug fait la comparaison entre la vie politique de jadis et celle d’aujourd’hui, avant de lancer un cri de désespoir en constatant que les traditions et l’honneur sont le dernier souci de la génération actuelle ; Dans " Axxam deg temrijin ", il évoque la maison et le village kabyles, un autre constat triste puisqu’il ne reste plus rien de la vie dans la montagne ; " Kul yiwen d ttbib yiman-is " est un poème qui traite de celui qui néglige sa propre personne; " Igherbazen " nous parle des bienfaits de l’école et du savoir ; Mouloud Azzoug récidivera en plus précis pour le savoir et la richesse du pays dans " Ay Arraw n lezzayer " ; " Tajmilt i Wakli u Kertus " est un hommage à l’artiste Akli Kertous ; " Win yellan d amoqran u âabbut ", comme le titre l’indique, traite de la personne qui ne se satisfait de rien ; " Lâaslama n wen " est une louanges aux saints ; La morale du poème " Awin yetsnadin ghef y-itij " est que les apparences sont trompeuses ; Encore un poème sur l’importance et la connaissance dans la vie. Ce poème est intitulé " Telha Tmusni " ; Dans " Aklan n lekdub ", le poète ceux qui disent du mal sur d’autres personnes en leur absence ; ets enfin, le nouveau produit de Mouloud Azzoug se termine par " Aqlagh nehlek ur naâlim " qui est une autre comparaison entre l’ancienne et la nouvelle génération. Cette dernière ne préserve pas les traditions et manque de confiance.

 Signalons que Mouloud Azzoug, aujourd’hui retraité de l’OPGI, a un palmarès élogieux à travers ses participations à différents festivals nationaux où il a été plusieurs fois primé. Son statut de retraité lui permettra d’être prolifique comme il nous l’a lui-même confié.

A l’entendre nous parler, nous avons eu l’impression qu’il n’attendait que cela, et ce depuis longtemps. Quant à " Ger Yicher d Uksum ", son nouveau produit disponible sur le marché depuis la fin de l’année 2008 grâce à la nouvelle édition " Talwit ", c’est un chef d’œuvre à écouter absolument.

Tarik Amirouchen

Partager cet article
Repost0
3 février 2009 2 03 /02 /février /2009 00:05
el watan 03/02/09

À quand un éveil écologique citoyen en Algérie ? (1re partie)

« L’écologie est aussi et surtout un problème culturel. Le respect de l’environnement passe par un grand nombre de changements comportementaux. » Nicolas Hulot



L’odieux constat de notre environnement

L’environnement dans notre pays se délabre de jour en jour au vu et au su de tous presque dans l’indifférence absolue des autorités concernées et de la population. C’est aussi le rôle d’encadrement échu aux différentes associations du domaine. C’est regrettable qu’elles ne désirent se faire exhiber qu’en compagnie des autorités locales et centrales. Elles confondent entre travail du terrain et celui des salons. Heureusement que ce n’est pas le cas de toutes ces associations mais il reste énormément de chemin à parcourir. Evoquer évasivement ici les associations ne peut suffire, cela exige des parchemins d’articles. Les authentiques associations existent et elles activement beaucoup plus dans l’ombre sans faire de chahuts, leurs efforts sont reconnus par tous. Elles ne cherchent ni la notoriété ni ne sollicitent de quelconques avantages.

La question principale est là : pourquoi sommes-nous si hostiles à la propreté et à l’environnement ? C’est une fatalité à laquelle nous nous sommes résignés depuis belle lurette. Traverser les villes et la campagne nous laisse interrogatifs sur l’étendue du phénomène sans que personne ne s’inquiète ni ne bouge le petit doigt. Franchement, j’ai un doute, peut-être par lassitude, sur notre foi en Dieu. Dans notre religion, la saleté est synonyme de paresse. On n’arrive pas à expliquer l’association de notre religion aux puanteurs que nous respirons de partout. En se référant aux préceptes fondanlentaux de notre religion, nous sommes tenus d’être plus soignés, mais c’est tout l’opposé qui règne en maître absolu. Que fera-t-on du hadith de notre prophète qui précise nettement que la propreté émane de la foi dont est issu l’amour de la patrie ? La propreté, la foi et l’amour de la patrie sont étroitement liées ; elles ne peuvent être dissociées dans l’Islam. Ne pas supporter nos gouvernants est une chose qui ne doit en aucun cas signifier le reniement à l’adoration du pays et le laisser-aller.

Que dira-t-on de nous ailleurs à la vue de la décharge publique à ciel ouvert qu’est devenue notre chère Algérie ? En effet, les décharges sauvages se sont propagées à une allure sans précédent ; conséquence, des ordures jetées anarchiquement en n’importe quels endroits. Il suffit qu’une personne jette un sac rempli d’ordures dans un coin non approprié que tout de suite après c’est la ruée vers ce lieu ; une journée ou deux joumées permettront l’inauguration d’une nouvelle décharge. Les Algériens sont devenus les champions de la réalisation furtive de ce type d’avilissantes décharges. Même les décharges officielles sont devenues sauvages ; effectivement, les collecteurs d’ordures larguent les détritus hors des limites prescrites. La décharge publique à la sortie de l’ancien village agricole Hassi Mameche dans la wilaya Mostaganem en est une preuve incontestable. Les décharges sauvages foisonnent de partout.

Ce véritable fléau, qui s’est développé d’une manière abominable dans les villes, touche maintenant de façon critique nos campagnes, sous nos yeux désabusés, impuissants, voire passifs comme si le désastre écologique s’étale sous d’autres cieux. Qu’en sera-t-il pour les années à venir ? Où va l’Algérie à ce rythme infernal ? Ce sont de parfaits crimes écologiques contre le pays. Quels sont donc les traitements à mettre en place pour retrouver la propreté d’un pays ordinaire ? Doit-on se croiser les bras et rester impassibles et sourds à l’appel de la nature ? Devons-nous attendre une ingérence étrangère pour s’immiscer dans nos affaires environnementales ? Sommes-nous aussi incapables de devenir des citoyens civilisés ? Autant de questions restées suspendues et sans réponses. L’aspiration du pays à sortir de son sous-développement passe obligatoirement par l’éradication de cette adversité à la modernité. On ne peut imaginer un instant des détritus déposés au gré du hasard à un endroit de n’importe quelle ville européenne. Pourquoi cette abdication et cette négligence complices ?

Pourquoi notre pays est-il devenu synonyme de la malpropreté et l’oued d’EI-Harrach symbolisant maladroitement l’icône de cette légende. Ses odeurs nauséabondes illustrent parfaitement bien notre défaillance nationale face à la crasse submergeant de partout le pays. En tous les cas, l’oued d’El-harrach n’est pas exclusif, des clones prospèrent dans toutes les villes. Chacune d’elles possède son offense. On se précipite de se boucher le nez dès le passage de la zone taboue. Quelle déchéance ! De l’aveu même des spécialistes et de hauts responsables, notre capitale se trouve pointer aux premières loges des villes les plus encrassées au monde. Le superlatif d’« Alger la blanche » ferait ironiser plus d’un aujourd’hui.

N’a-t-on pas encore acquis la conscience collective nécessaire pour prendre en charge sérieusement et efficacement cette catastrophe des humains ? Prions Dieu de nous épargner de cette tare volontaire pour notre pays, ajoutée à ses problèmes multidimensionnels politiques, sociaux et culturels. Pourquoi ce signe indien qui nous poursuit de partout ? Sommes-nous inaptes à solutionner cette néfaste déficience qui ne semble émouvoir aucune âme sensible ? Sommes-nous condamnés à rester ainsi jusqu’à l’éternité ? Ça y va de notre santé et de notre survie.

Ce sont-là toutes des questions crues et brûlantes, parmi d’autres plus abondantes, que se posent depuis plusieurs décennies bon nombre d’Algériens soucieux du devenir de leur espace. Les campagnes sporadiques d’assainissement de type « Blanche Algérie » lancées ici et là à coups de milliards ont plus contribué à l’aggravation du mal qu’à sa disparition ; on a récolté l’effet boomerang. Il faut un véritable plan Orsec permanent pour dénouer ce malheur dans la durée où tous les présumés citoyens doivent être fortement impliqués.

Il y a à peu près une vingtaine d’années, le comédien Mohamed Fellag, dans un de ses célèbres sketches, avait osé comparer l’Algérie à la Suisse dans un humour propre à l’Algérien typique. Il a même révélé la cohabitation en parfaite symbiose de l’Algérien avec la malpropreté et ses odeurs. Ainsi, nous sommes devenus immunisés contre tout ce qui est ordures. Que dire aujourd’hui de ce négatif tableau brossé par Fellag à l’époque. Nous avons vu et revu cette scène et nous en avons raffolé. Fellag aurait aujourd’hui simplement mesuré le creuset qui nous sépare de la mitoyenne Tunisie pour ne pas aller plus loin. Nos concitoyens de retour de vacances de la Tunisie n’arrêtent pas de vanter la propreté des lieux qui sévit là-bas. Encore une fois, nous sommes battus par la petite Tunisie. Le complexe d’infériorité continue hélas de perpétuer son chemin.

Les étrangers en visite dans notre pays sont sidérés par notre carence à abandonner un si beau pays en pleine déconfiture écologique. Le malheur est plus profond qu’on ne l’imagine si nous n’arrivons pas sortir de ce m ... (il n’y a d’autre mot plus qualificatif). Une véritable révolution des esprits s’impose. La propreté est l’affaire de tous, sans des citoyens éduqués ayant un sens profond et évident du civisme, on ne peut faire long feu. Rendre nos rues propres, c’est entretenir l’espoir de développement du pays. Avec cet encombrant lourd fardeau, il est illusoire pour notre pays de rêver à rejoindre les nations en voie de propreté. Dans ce qui suivra, on va essayer de donner quelques exemples qui ne sont qu’un simple petit échantillon représentatif de notre débâcle écologique.

Le contraste du chez soi

C’est avec un plaisir certain que nous allons commencer par le chez soi de tout Algérien respectueux des moindres préceptes de la propreté. Les Algériens dans leur grande majorité ne badinent pas avec la propreté à l’intérieur de leur demeure. Immédiatement, lorsque l’eau arrive au robinet, c’est le grand toilettage au-dessus des normes. La ménagère algérienne est très maniaque, nettoyant dans les moindres recoins, faisant fuir la saleté de partout. Du matin au soir, elle mène une guerre sans merci contre l’insalubrité.

Les invités doivent avertir les propriétaires avant de rendre visite. Même s’ils atterrissent chez quelqu’un à l’improviste, dans un branle-bas de combat tout sera remis en ordre en un quart de tour. Les nôtres sont bien rodées. La maîtresse de maison a horreur qu’on émette une quelconque remarque négative sur la netteté des lieux. Si vous vous hasardez à faire rentrer une personne étrangère sans avertir madame, alors il ne vous reste plus qu’à boucher les oreilles. La règle du jeu est de ne pas refaire ce coup considéré comme blessant par toutes les femmes algériennes. D’ailleurs, les familles algériennes font le grand ménage, de fond en comble, quelques jours avant le mois sacré du Ramadhan, c’est la grande lessive.

Cela prouve leur profond attachement aux fondements de la clarté. Si les maisons des Algériens sont très bien entretenues, c’est toute l’étrangeté avec l’au delà du palier. Ce sont deux mondes complètement différents collés l’un à l’autre. Pourquoi cette proximité contre-nature ? L’Algérien n’a aucune confusion à vivre simultanément dans deux univers contradictoires. C’est aussi ça le paradoxe algérien qui peut faire l’objet d’un bon sujet de recherche pour les sociologues, les psychologues et pourquoi pas les psychanalystes et les psychiatres puisqu’on y est en pleine détresse.

Les villes dépotoirs

La première constatation que font les visiteurs nationaux de passage à Mostaganem, est la propreté de la ville comparativement aux leurs. Mais lorsqu’on veut translater cette remarque par rapport aux villes de nos voisins immédiats marocains et surtout tunisiens, on s’aperçoit amèrement que l’on est loin du compte. On ne rêve même pas d’entretenir l’espoir de pousser la comparaison avec les pays développés, c’est comme le jour et la nuit.

Alors la question révoltée qui me vient à l’esprit est la suivante : pourquoi nos villes sont-elles aussi sales et abîmées ? Pourquoi cette indiscipline collective ? La propreté de la rue ne concerne apparemment que les collectivités locales. Il n’y a qu’à voir lorsque les services d’ hygiène tardent à ramasser les ordures ménagères.

Certes, les responsables locaux ont une responsabilité incontestable dans ce désordre écologique mais de très nombreux « citoyens » n’ont pas encore atteint le degré de civisme qui fait encore défaut chez un grand pourcentage d’entre nous. Les premiers galons de la citoyenneté doivent être obtenus en nettoyant notre entourage d’abord avant d’ambitionner à aller purifier ailleurs. Sans un environnement sain, c’est chose perdue d’avance.

Rappelez-vous, à une certaine époque, on apprenait à la population le volontariat qui était une bonne manière d’apprentissage du civisme. On a même perdu notre « Touiza » de nos aïeux, dommage qu’elle ne fait plus partie de nos traditions, sauf peut-être rarement en milieu rural. Les bennes à ordures, déposées dans les quartiers, offrent un visage affligeant de la ville. Parfois une poubelle d’environ un mètre cube pour plus d’une centaine de foyers. Quant aux balayeurs d’antan de la municipalité, on les a perdus de vue depuis la nuit des temps sauf peut-être dans les centres-villes ; tant pis pour les banlieusards.

Les constructions à l’algérienne ont accentué l’état pitoyable de nos cités. La clochardisation a achevé le reste. De hideux immeubles, sans aucune forme architecturale, meublent notre affreux embellissement. Lorsque l’on visite les nouveaux quartiers de nos villes, les repères sont inexistants, on ne sait même pas dans laquelle on se trouve. Il est amer de le dire, et tant pis pour le nationalisme et le nif, que si nous n’avions pas hérité les constructions des villes coloniales, quels genres de villes aurions-nous construites aujourd’hui ? Elles seraient certainement toutes semblables. C’est même triste d’avouer que les Chinois ont quelque peu soigné l’image architecturale durant ces quelques dernières années, comparativement à nos immeubles cubiques.

Ne parlons même pas des passages souterrains édifiés dans certaines villes, il faut se boucher le nez pour les emprunter. Ils sont tout simplement devenus des toilettes publiques. Lorsqu’on visite un quelconque marché, la première chose qui frappe les esprits, c’est toujours la laideur déplorable. Le détail importe peu, tous les Algériens connaissent ces lieux du fait de leur quotidienne fréquentation. Le marché avec ses alentours est l’un des centres de gravité de la saleté. Se hasarder à aller dans les restaurants est une autre galère, l’appétit est brutalement coupé si jamais on se hasarde à visiter les cuisines. On est loin à des années lumières du mythique guide Michelin. Idem pour les cafés où les tasses sont nettoyées selon des règles propres à nous. Il faut aussi remarquer le tablier du serveur qui ne sent que très rarement la lessive.

Que dire de ces multiples gargotes, la plupart ne respectent aucune norme d’hygiène. Les microbes pullulent dans ces endroits très prisés par les citoyens. Les contractions de maladies sont légion dans ces milieux incontrôlables. Dès qu’un léger vent se lève, le ciel de nos cités se transforme en un ballet incessant de papiers et sachets volants de toutes sortes en plus de la poussière. Les rues n’ont pas été nettoyées depuis la dernière visite d’une autorité.

Quant aux éboueurs, ils œuvrent dans des conditions déplorables en plus des moyens dérisoires dont ils disposent pour accomplir cette tâche ingrate. Parfois, ils ramassent les ordures à même le sol et de leurs propres mains en prenant des risques avérés au détriment de leur santé. On ne les a jamais vus porter des masques, il ne manquait plus que ça ! Il y a également d’autres éboueurs d’un type particulier, ce sont les fouineurs des poubelles. Ils éventrent tous les sacs à poubelles en opérant surtout la nuit cherchant la moindre occasion. Ils récupèrent tout ce qui peut servir mais abandonnent derrière eux un autre affreux spectacle. Dans les pays développés, une poubelle vaut de l’or.

Des usines de traitement de déchets est plus que souhaitable dans le pays où beaucoup de choses intéressantes seront ainsi récupérées comme matière première pour l’industrie. Des emplois peuvent être également créés. On pourra faire d’une pierre plusieurs coups. Mais notre pays est encore loin du recyclage de ses déchets car notre défaut provient de nos réactions tardives. Les déchets ferreux et non ferreux ramassés dans tout le territoire ont fait de nombreux milliardaires. Les récupérateurs des objets en plastique suivent le même cheminement. Si on continuait à décrire l’état de nos villes, un véritable réquisitoire n’assouvirait nullement notre peine tellement le cataclysme est énorme. On peut citer dans le désordre les stations de taxi et de cars, les écoles, les hôpitaux, les universités, etc . et tout le reste. Les conséquences de la salissure sont assez nombreuses. Les médecins sont plus aptes à nous faire de longues explications sur la question.

Une conséquence directe de cette hécatombe provient des petites bestioles qui hantent nos nuits et aussi nos jours en toutes saisons. Il s’agit bien sûr de nos compagnons nocturnes, les invulnérables moustiques, les mouches font aussi partie de la fête du festin de notre chair. Elles font quand même des heureux, ce sont les vendeurs des pastilles et du « fly-tox » qui grèvent le budget de nombreuses familles et menacent la santé. Il fait tard au moment où j’écris ces lignes, un moustique s’est soudainement attaqué à moi pour défendre sa croûte. C’est un combat de longue haleine qui n’est pas près de prendre fin sans s’attaquer aux racines de notre supplice.

Enfin, excusez-moi si j’évoque ici les crachats d’une catégorie de citoyens parachevant le reste. En effet, nos rues se sont converties en d’authentiques crachoirs. Baladez-vous en ville et constatez de vous-mêmes l’étendue de la pourriture. Ça crache de partout, surtout avec le tabac à chiquer. En hiver, on évite le pire surtout avec les épidémies de la grippe. Encore qu’ici, les bidonvilles accrochés à de nombreuses villes n’y ont pas fait l’objet, c’est une autre histoire sans doute très difficile à décrire, encore faut-il un long reportage pour brosser la pénible vie régnant en ces lieux. Finalement, je pense que l’Algérie ne pourra espérer sortir de son sous-développement écologique que si elle arrivera à gérer ses ordures et devenir saine. C’est une question de longue haleine demandant la participation effective de tout le monde.

Le calvaire des immeubles

Un collègue enseignant m’a fait l’amère constatation : les « citoyens » cohabitant à l’intérieur d’un même immeuble s’en foutent quasiment de la propreté de leur cage d’escalier commune paradoxalement de leur intérieur tenu propre comme décrit ci-haut. Si la cage d’escalier est bien entretenue, c’est certainement grâce à des voisins tenaces et de bonne volonté. Certains immeubles ont des caves inondées par les déversements d’égouts et qui dégagent à longueur d’année des odeurs à vous couper le souffle. C’est le refuge idéal des taupes et des rats et sans oublier les fameux moustiques. L’enfer sur terre !

L’immeuble de Hadj Lakhdar n’existe que dans l’imaginaire de notre orpheline unique télévision nationale. Il y a un proverbe lourd de sens bien de chez nous qui démontre une fois de plus comment l’individualisme prend le dessus sur le collectif : « Lorsque tu constates que quelque chose marche bien quelque part, il faut conclure que tout repose sur une personne ». Avec cet adage, l’on ne peut aller loin dans la construction d’une vie collective citoyenne. Tout ce qui dépasse leur devanture ne les concerne point.

Le paradoxe des sales belles plages

L’Algérie possède de très nombreuses plages sur un littoral de 1200 km, les unes plus belles et sales que les autres. Certaines sont paradisiaques enchantant tous les estivants. Mais lorsque vous déambulez sur le sable doré, vous mesurez bien l’insensibilité des baigneurs. Un véritable bijou transformé en vidoir. Les bouteilles de plastique servent comme décoration, les boîtes de sardines jetées un peu partout, des ordures, des débris de verre, des bouteilles, des sachets d’emballage, etc. s’entassent perpétuellement depuis des années. C’est rare où les municipalités, dont dépendent ces plages, s’inquiètent de leur sort. Ils louent les parkings et les plages mais l’argent engrangé dans les caisses ne part pas là où il le faut. Les plages abandonnées par les APC et récupérées par des bandes organisées sont aussi dans un état lamentable.

En rase campagne

Le monde rural est en train de suivre malheureusement le même chemin. Dans la campagne : les sachets de toutes les couleurs forment le champ visuel lorsqu’ on prend la route. Des kilomètres et des kilomètres d’ordures sur les 2 chaussées de la route donnent un aperçu sur le massacre de l’écologie en Algérie. Les souks hebdomadaires, comme celui situé à 2 kilomètres à peine de Sidi Khettab dans la wilaya de Relizane en est un exemple frappant. Des hectares et des hectares chargés de milliers de sachets accrochés sans que la municipalité n’utilise ses ouvriers communaux pour les ramasser. Une partie de l’argent des droits d’accès et du parking peut commodément régler ce problème. Un balayage est indispensable chaque semaine pour mettre un terme à cette propagation du fléau. L’Algérie est pleine d’encombrants souks du même type que celui de Sidi Khettab.

Si vous prenez le train, le même spectacle affligeant vous plonge dans l’amertume et la désolation. Est-ce que les responsables concernés ont la cécité ? A ce que l’on sache, l’Etat algérien dispose d’un ministère de l’Environnement et des directions dans toutes les wilayas. N’ont-ils pas le budget nécessaire pour le faire ou sont-ils dans l’incapacité de gérer ce secteur stratégique causée par la perpétuité des maux ? Ce n’est pas pour lancer des polémiques mais la question nous rend malade. C’est vrai que le secteur de l’environnement active à foison mais on le voit surtout à la télévision nationale et dans la presse, la virtualité en est une chose différente du vécu quotidien. A l’heure où l’on parle d’usines de traitement de déchets ou de centres d’enfouissement des déchets à la TV et dans les journaux, la réalité du terrain est tout autre. Elle sévit dès lors qu’on quitte son domicile. Le tourisme avec lequel on est en train de nous enivrer à chaque occasion à la TV ne marchera de pair qu’avec la propreté.

La saleté, ennemi juré de la nature

La propreté est l’alliée par excellence et évidente de la nature. Là où la saleté sévit, la nature a pris un sérieux coup. Je vais vous raconter une anecdote vécue d’il y a quelques années dans une de nos cités quelque part en Algérie. Par la force des choses, ce fait divers n’est pas unique chez nous, il est devenu quasi fréquent. On avait alors planté des arbres avant la distribution des logements de ladite cité. Juste avant l’inauguration, le premier responsable de l’époque est venu inspecter la cité avec ses proches collaborateurs. Pour une raison ou une autre, une demi-heure après son départ, on avait assisté bouche bée à l’arrachage sauvage de ces arbres.

Les ouvriers affectés à cette ignoble tâche avaient même fait appel aux enfants des quartiers avoisinants pour accomplir la sale besogne contre-nature. Voilà comment on apprenait aux enfants à protéger la nature. Ces arbres n’ont jamais été remplacés dix ans après ! Au lieu de déraciner ces arbres délicatement et les replanter ailleurs, on assistât passivement à cet acte délibéré qui aurait constitué un délit grave, passible de la prison assorti d’amendes conséquentes. Rappelons-nous, dans les années 70, le programme du barrage vert réalisé par les premiers contingents des appelés du service national. On se lamente aujourd’hui qu’il n’a jamais été depuis suivi. L’Algérie doit concentrer ses efforts pour mettre en place un programme raisonnable pour rattraper le retard. (A suivre)



Par Mohammed Beghdad

Partager cet article
Repost0
2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 23:57

    Après le scandaleux phénomène de Harga et de suicides des jeunes, voilà un autre fléau affligeant et très inquiétant !



el watan 3 /02/09

arton115845-55d64-1-.jpg

Travail des enfants à Béjaïa : Un phènomène en expansion

Le travail des enfants est une problématique qui prend de l’ampleur en Algérie tout comme dans les autres pays du monde. En l’absence de statistiques fiables sur le nombre d’enfants « astreints » au travail sous toute forme, les estimations vont bon train.



En Algérie, quelque 500 000 enfants sont exploités dans différentes activités dont 200 000 scolarisés, selon une enquête menée en 2007. C’est dans cette optique que la direction de l’Action sociale (DAS) de Béjaïa a initié, lundi dernier à la Maison de la culture, une journée de sensibilisation contre le travail « parallèle » qui touche les enfants. Cette initiative à laquelle se sont jointes l’APC de Béjaïa, la Sûreté de wilaya et la DJS, est la première du genre dans la wilaya. Placée sous le slogan « Protégeons nos enfants contre le travail », la rencontre, voulue comme une approche sociologique du phénomène, a vu l’implication des acteurs de la société civile dont notamment le mouvement associatif.

A ce propos, faut-il le souligner, huit associations activent à Béjaïa pour la protection des enfants. Ainsi, le programme de la manifestation consistant en trois ateliers a vu l’intervention de plusieurs représentants du mouvement associatif engagé dans la défense et la protection des droits de l’enfant. Il a été donc question du travail des enfants en Algérie tout en mettant l’accent sur l’ampleur du phénomène à Béjaïa. Les participants ont abordé également les secteurs où les enfants sont « surexploités » tout en débattant des raisons qui les poussent à travailler et des conséquences induites par cette situation.

L’agriculture, le transport (convoyeurs), le bâtiment, la restauration et même les décharges publiques sont, entre autres, les domaines et lieux qui recrutent des enfants travailleurs. Si certains trouvent dans les emplois saisonniers ou autres petits métiers, comme la vente de tabac, une sorte de passe-temps, d’autres « bossent » à longueur de journée. « Les enfants sont contraints de travailler parce que leur survie et celle de leur famille en dépendent », explique un des intervenants. Pauvreté oblige, certains enfants de Béjaïa, engagés dans le travail informel, sont livrés à une sorte d’esclavage moderne et même à l’exploitation sexuelle que certains subissent sur leur lieu de travail. Ce constat est appuyé par un autre participant, un psychologue qui témoigne de certains cas d’enfants victimes d’abus sexuels.

Une autre jeune fille présente à cet atelier a marqué les esprits avec son témoignage. « J’ai commencé à travailler à l’âge de 8 ans alors que j’allais à l’école. J’aidais ma mère qui travaillait comme femme de ménage chez un particulier. Et je continue à travailler présentement », confie-t-elle, tourmentée. Aussi, il faut dire que les enfants démunis dénichent souvent un gagne-pain dans des endroits qui échappent plus ou moins au contrôle de l’Etat, particulièrement les restaurants et les cafétérias. Les travaux de la journée de sensibilisation ont eu aussi à traiter de la mendicité des enfants.

Sans conteste, la précarité et la pauvreté qui rongent certaines familles a fait de la mendicité un « ultime » recours pour la survie. Le rôle de l’Etat et de la société civile dans la prévention et la lutte contre le travail des enfants a été aussi l’objet d’un atelier sanctionné par des recommandations. Par ailleurs, d’autres ateliers ont débattu des conventions internationales des droits de l’enfant, dont notamment celle de 1989 que notre pays a, pourtant, ratifiée le 19 décembre 1992.



Par Yazid Madi

Partager cet article
Repost0
2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 23:32


Et dire que le gazoduc Hassi Messaoud - Cap Djinet passe à 4 ou 5 km de ce village Tahechat !


arton115844-5bf7c-1-.jpg






El Watan 03/02
 

Tahechat ( M’Kira)

La longue attente des villageois

Tahechat est l’un des neuf principaux villages que compte la commune de M’kira, située à 5 km au sud-ouest de la municipalité, Tighilt Bougueni. Son relief et sa situation auraient pu constituer un atout favorable pour son développement si on se souciait effectivement du quotidien du citoyen.



Ainsi cet ensemble de hameaux se débat dans une multitude de préoccupations affectant durement la population. Les démarches entreprises par l’actuel comité du village semblent ne pas satisfaire l’attente des villageois dont beaucoup aspirent encore au minimum vital. En effet, en matière d’assainissement, les hameaux dits Irafaâne et Ibelâidhène ne sont toujours pas raccordés au réseau en plus d’autres habitations disséminées comme nous l’a éclairé M. Mourad Mazouz, membre de l’association du village : « A propos d’Irafaâne, il est inscrit et sera réalisé, selon le maire, dans le cadre des PCD mais rien ne se fait concrètement jusqu’à maintenant. » Toujours en matière de commodités de base, plusieurs dizaines de foyers attendent également le raccordement au réseau d’électricité.

« La douzaine de foyers recensée à Irafâane a été déjà inscrite pour bénéficier de cette énergie pour être groupée mais sans résultat bien que le P/APC ait saisi la direction des mines de la wilaya. Nous jugeons aussi l’éclairage public insuffisant », a tenu à ajouter M. Mazouz. En outre, le réseau routier fait partie tout de même des angoisses des villageois étant donné que plusieurs pistes nécessitent aménagement et revêtement. « La joie qu’a suscitée la réfection de la route principale a été de courte durée car celle-ci manque d’entretien, de caniveaux. Les pistes desservant Irafaâne Vouchiwane, Ibeldahmanène demeurent encore dans l’attente d’un bitumage », affirme notre même interlocuteur. En ce qui concerne l’alimentation en eau potable (AEP), en plus de la défectuosité du réseau, elle se fait une fois par hasard, aime-t-on à le dire.

Les habitants doivent leur soulagement à leurs propres sources et à celles d’antan dont la générosité ne souffre d’aucune équivoque, à l’image de Vounsar et Vouslama. Quant au transport scolaire pour les lycéens qui se rendent à Tizi-Ghenif, le moyen affecté par l’APC a été supprimé sous prétexte que les enfants préfèrent les transports privés. Ceux-ci, plus confortables, font la même desserte avec le même prix du ticket. « Les services communaux auraient mieux fait de revoir à la baisse le coût du voyage par rapports aux privés », dit M. Mazouz. Notons enfin que Tahechat est l’un des deux villages-pilotes pour le Projet de proximité de développement rural intégré (PPDRI).

« Rien n’a été réalisé sauf qu’un bureau d’études s’affaire sur les lieux. On a entamé les travaux de réalisation d’un terrain pluridisciplinaire mais sans suite alors que le village n’abrite aucune structure pour jeunes », s’indigne un autre villageois et d’enchaîner : « Nous voulons aussi que le gaz de ville figure dans ce PPDRI. » Signalons par ailleurs qu’excepté une école primaire et une unité de soins, le vide caractérise cette localité sur le plan infrastructurel.



Par Ali Saïd M. 

Partager cet article
Repost0
1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 21:11



Oléiculture: L’huile d’olive de Jijel "invitée" à Tizi-Ouzou
L’association des oléiculteurs de la wilaya de Jijel participera à la fête locale de l’olivier, prévue du 26 au 28 février prochains à Tizi-Ouzou, a-t-on appris hier, de la Chambre de wilaya de l’Agriculture. L’association "El Fedjr" (l’aube) qui regroupe une quarantaine d’oléiculteurs-oléifacteurs, sera représentée à cette manifestation par son président, M. Mahiedine Bouaziz, qui y présentera des spécimens d’huiles d’olive de la région jijelienne, a-t-on précisé de même source.
Les organisateurs de cette fête dans la ville des Genêts ont notamment fait part de leur intérêt de découvrir une variété d’huile d’olive produite traditionnellement dans la région d’El Milia depuis les temps les plus reculés, a-t-on indiqué de même source.L’huile d’olive dont la production a avoisiné dans la wilaya de Jijel cinq millions de litres, selon les responsables locaux de l’agriculture, est traitée dans 134 huileries modernes, semi-automatiques et traditionnelles.Sa qualité et ses vertus lui ont valu plusieurs distinctions dont la dernière en date est celle obtenue à Beni Ouartilane, en 2007, où elle a décroché le 3e prix à la fête annuelle de cette localité de la wilaya de Sétif, rappelle-t-on.
EL MOUDJAHID
Partager cet article
Repost0
1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 20:33

DDK 02/02/09

AT BUDRAR(Tizi Ouzou)
Taddart At Ɛlawa / Tuɣalin ɣer tudert

At Ɛlawa, yiwet gar tuddar n tɣiwant At Budrar yekkin deg wasun (daira) At Yenni. Taddart-a teqqim bla aɣerbaz, iwumi ? Aqerru n usqamu n taddart n At Ɛlawa, Hamid yenna “yiwen ur d-inuda, ur d-yesteqsa fell-aneɣ. Aɣerbaz-nneɣ, asmi i d-ruen ad awin ṭṭwabel d yikersiyen usan-d yijadarmiyen d lεesker. Γer ddula, ṭṭabla tif amdan akka i d ddula nneɣ.”

S tidet, lakul n taddart At Ɛlawa mazal-it akken, ɣef tfelwit mazal deg-s later n rebrab hata wayen mazal ar ass-a : (Al mawuε = al irhab, Al ddars = Al qital). Aya yettwaru deg yiwet n tfelwit neɣ tin kan i d-yeqqimen wama tiya wwin-tent yirebraben akked d tewwura ɣer yiwen n umkan ur yebεid ara aas ɣef At Ɛlawa, yezga-d deg udrar, isem-is agni n lehwa din i llan lɣiran n yiɣerdayen-a nat yiččumar wid i yesεeddan lbael ɣef yimezdaɣ.

Ass-a, imezdaɣ n taddart At Ɛlawa yuɣal iten-id rru, imi abrid ɣur-sen yettwaxdem ggudrunin-t, aman sεan, trisiti sεan, ixxus-iten kan lakul akked d tzeqqa i usujji.

Nru deg udfel yezrin nur-d At Alawa, ula d aselway n tɣiwant akked yiwen yimebber n tɣiwant usan-n, mmeslayen zdat uqerru n taddart, nnan akken ayen rregmen ṭṭfen deg wawalen-nsen, ma yella wayen bɣan yimezdaɣ n At Ɛlawa, taɣiwant ad ten-tεiwen.

Ugur ameqran i mazal d aɣerbaz acku xas ǧǧant yirebraben, yuɣal tura d addaynin i yiwen n umezdaɣ n taddart-nnien. Ar melmi ara d-tedlu tenmehla n usegmi (la direction de l’éducation), neɣ taɣiwant ad terr aɣerbaz-a i yilmeyen n At Ɛlawa ur nesεi acemma i usεeddi n lweqt..

Di taggara taddart At Ɛlawa d taddart tanesbaɣurt i tmerrit, tesεa aas n eblemluk, d taddart  i iceben aas, akken i teffer ɣef ti, i yeffer zzin-is.

------------------

                                                                                                                                          M.A.B

 


 



Partager cet article
Repost0
1 février 2009 7 01 /02 /février /2009 20:26



Les affrontements se sont poursuivis durant la journée d’hier : Berriane sur un baril de poudre

Pour le troisième jour consécutif, les affrontements d’une rare violence entre les communautés ibadite (Mozabite) et malékite (arabophone) se sont poursuivis, frôlant la guerre civile. La situation a empiré au moment où une Mozabite, circulant dans le quartier Boudouaya, selon des témoignages, a manqué d’être brûlée vive par un cocktail Molotov. Elle n’a dû son salut qu’à l’intervention de jeunes se trouvant sur les lieux, qui ont réagi à cette « agression » par des jets de pierres. Pour tenter de faire revenir le calme, les éléments des brigades antiémeute se sont interposés entre les deux belligérants.



Berriane (Ghardaïa). De notre envoyé spécial

Non contents de l’intervention des forces de l’ordre, les jeunes des deux communautés s’en sont pris aux policiers. Ces derniers ont riposté avec des grenades lacrymogènes, tout en essayant d’éviter au maximum la confrontation. Une attitude différente aurait certainement débouché sur un bain de sang. Néanmoins, plusieurs blessés ont été enregistrés durant cette journée. On a appris de sources officielles qu’il y a eu aussi plusieurs interpellations. Ces batailles rangées se sont poursuivies durant toute la journée d’hier, plongeant la localité de Berriane dans une effroyable psychose. Tous les quartiers empestaient les gaz lacrymogènes. Pour ce qui est des dégâts, en plus de ceux déjà enregistrés vendredi et samedi, d’autres maisons ont été incendiées hier. La localité donnait à voir de véritables scènes de guerre. Des colonnes de fumée noirâtre s’élevant dans le ciel, aux quatre coins de la ville. Devant ce chaos, les habitants des quartiers mixtes ont quitté leurs demeures, forcés à l’exil. Ce mouvement de population a, rappelle-t-on, commencé en mars 2008. Les protagonistes, d’un côté comme de l’autre, saccageaient et incendiaient habitations et commerces. 11h. La situation à Hay Saraâf et dans la rue de l’Indépendance a dégénéré. Aux jets de pierres qui fusaient de partout, les forces antiémeute ripostaient avec des tirs de bombes lacrymogènes.

Insécurité totale

A certains endroits, les bombes lacrymogènes ont atterri à l’intérieur des habitations. Des dizaines d’enfants et de femmes, étouffés par les gaz, ont échappé de peu à l’asphyxie. L’air était irrespirable dans tous les quartiers de Berriane. Nous avons tenté d’avancer, accompagnés de certains notables de la communauté mozabite, sur la rue de l’Indépendance. Un officier de police nous a alors arrêté et nous a conseillé d’éviter d’aller plus loin sans escorte, au risque de se faire tuer. « Nous devons vous accompagner, sinon vous risquez d’y laisser la vie », nous a-t-il averti. Accompagnés par des policiers, nous sommes enfin arrivés à atteindre le quartier que nous voulions visiter. Soudain, une personne encagoulée, armée d’un gourdin, devinant que nous étions des journalistes, s’adresse à nous d’un ton ferme : « Dites que les affrontements ont repris et qu’il y a eu mort d’homme sans que la police n’intervienne. » Il faut dire, comme aux premiers jours de cette confrontation, les émeutiers n’arrêtent pas de fustiger les policiers. Certains, surtout les jeunes de la communauté mozabite, demandent carrément leur départ de Berriane. Ali, qui souhaite ne pas révéler son identité, soutient de toutes ses forces que « la police est complice dans ce conflit ». Avant qu’un adolescent ne l’interrompe pour abonder dans le même sens : « J’ai vu de mes propres yeux un policier céder son arme à jet de bombe lacrymogène à un arabophone », témoigne-t-il. « Les malékites ont défoncé les murs de nos cimetières et tabassé certains des nôtres », dit Nasredine. A ce moment-là, un homme d’une quarantaine d’années nous rejoint. « Je suis pharmacien et je viens d’être victime d’une agression », lance-t-il, dépité. C’est la panique générale. Non loin de là, un officier de police tente de négocier avec un jeune Mozabite pour calmer les esprits. Et au jeune de répliquer : « Sécurise-moi cette ruelle et je te garantirai la sécurité au niveau de ce carrefour. »

« On nous traite comme des juifs »

Un autre homme nous a rejoint, le subdivisionnaire des travaux publics de Berriane, nous annonçant que sa maison, située à Hay Hamouda, venait de prendre feu. Lyès, 16 ans, blessé à la tête, a témoigné : « Ce matin, une famille est venue rendre visite, à la clinique des urgences, à un proche qui a rendu l’âme. Il avait près de 100 ans. Les malékites les ont attaqués avec un cocktail Molotov. » Partant de ce constat, il a demande au policier présent sur les lieux de « s’occuper plutôt des provocateurs ». Le visage maculé de sang, notre interlocuteur nous a dit, dépité : « Nous sommes victimes de la hogra. Nous demandons que les droits de l’homme soient protégés. » Une autre personne, en colère et déçue par l’attitude des autorités et le fait qu’on les ait abandonnés, a lancé : « On sympathise avec la population de Ghaza mais ici, l’Etat nous traite comme des juifs. » Pour ce jeune, « c’est une guerre entre Arabes et Mozabites ». « Evitez d’utiliser, dans vos articles, les vocables ‘’ibadite’’ et ‘’malékite’’, car de cette façon vous mettrez de l’huile sur le feu. » Il nous a expliqué que le problème entre les deux communautés est d’ordre ethnique. Berriane, 13h. Nous avons rejoint le siège de la daïra. Une femme de la communauté arabophone est venue se plaindre, accompagnée de son mari et de ses trois enfants, criant que sa maison a été saccagée. « Il ne me reste rien. Ma maison vient d’être incendiée. » Emplie de douleur et de larmes, elle a ajouté : « Moi je ne suis ni Arabe ni Mozabite, je suis contre tout ce qui se passe. Qu’ai-je fait pour mériter cela ! » A ses côtés, son mari ne peut contenir sa rage. Il convient de noter que les deux victimes des affrontements n’ont pas encore été inhumées pour les besoins de l’autopsie et de l’enquête. Leur enterrement dépend de la décision du parquet. Dans les rues de Berriane, on redoute vraiment ce moment. Car le conflit entre les deux communautés pourrait prendre des proportions plus dramatiques encore. Dans l’après-midi d’hier, la confrontation a certes baissé d’intensité. Un calme précaire était revenu dans certains quartiers. C’est dans un climat de « ni guerre ni paix » que nous avons laissé cette localité de la vallée du M’zab, sans pouvoir présager de quoi demain sera fait…



Par Rabah Beldjenna

Partager cet article
Repost0
31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 21:30
Le Courrier d'Algérie 01/02/09

AGHBALOU
  L'isolement total
De tous les côtés et indépendamment du point d'où on la scrute en se situant le long de la plaine de Sahel, Aghbalou apparaît comme un magnifique tableau naturel qui s'élance vers le ciel, tel un gratteciel bien réussi. Une beauté naturelle que dame nature sait confectionner et dont l'homme en serait incapable. Les constructions campagnardes en majorité, qui agrémentent, le magnifique site, cadrent agréablement avec ce décor grandeur nature. La commune d'Aghbalou est, selon plusieurs et différents sondages effectués, la municipalité la plus peuplée en Kabylie et aussi le plus grand village de Kabylie du point de vue superficie. Pour atteindre ce merveilleux village, on passe d'abord par Tiksi Ighidhen et puis Selloum ; une fois sur place, les bourgades Ivahlal, Ighil Ouchakridh, Ath Hamdoun se profilent en contrebas. En plus de son magnifique site dont il peut fièrement se targuer, Aghbalou jouit aussi de la notoriété de ses populations. Ces montagnards se sont taillés une honorable réputation d'avoir été de redoutables résistants lors la guerre de Libération nationale. Le remoncier Malek Ouari avait, à maintes reprises, évoqué dans ses écrits la bravoure et le courage des montagnards d'Aghbalou appelés auparavant Ath Kani. Cette région de Kabylie a trop souffert des affres du colonialisme avant et durant la guerre de Libération ; elle a vu les meilleurs de ces enfants tomber au champ d'honneur. Ce sacrifice ne semble guère être pris en considération par les pouvoir publics, car aujourd'hui le village qui a enfanté feu Slimane Amirat vit dans l'isolement total, eu égard à l'unique route qui y mène, un chemin étroit et sinueux qui nécessite une modernisation. Notons enfin que la commune d'Aghbalou mérite mieux de par son histoire et de son pittoresque site.
 Omar Soualah 
Partager cet article
Repost0
31 janvier 2009 6 31 /01 /janvier /2009 21:19
el watan 01/02/09

 

Zone rurale à Béjaïa

Les Aït Amar Ouali « délaissés »

Les 29 villages du douar Aït Amar Ouali se débattent dans un environnement infrastructurel, culturel et social des plus primaires. à commencer par le réseau routier.



La principale voie, le CW 34, desservant Amtik n’Tafat, et au-delà, Ifrene (village de la commune de Toudja), se trouve dans un piteux état. Au-delà du croisement avec la RN 24, la chaussée est complètement défoncée. C’est une suite sans discontinuer de virages assez prononcés, de nids de poules et de fossés obstrués par la terre, dévalant lors des intempéries, des escarpements non ouvragés. Le trafic n’est pas négligeable sur le tronçon. Un ballet incessant de camions, bus scolaires et navettes. En cela, son élargissement et l’élimination d’un grand nombre de virages sont avidement souhaités par des usagers qui, plus que l’inconfort subi, « risquent des accidents à chaque tournant ». Les liaisons donnant sur les villages ne sont pas dans un meilleur état. Pour exemple, le revêtement de l’accès vers Tighediouine, Izeghrane et Belaiche n’a pas été refait depuis des lustres. Le bitumage de la route reliant Sidi M’hamed Ouali à Boulimat est abandonné à moitié chemin. Celui de la piste allant vers Aït Sidi El Mouhoub est au programme depuis 2005 mais à ce jour il n’est pas encore entamé. Pour ne citer que le cas de la piste de Iyni Ouajed, les dégâts causés par les premières pluies automnales n’ont jusqu’à présent pas été suivis des réparations qui s’imposaient.

Au registre de l’AEP, le projet d’alimentation à partir de Tala Merkha est inscrit au plan 2007. Mais les travaux non encore lancés font craindre aux riverains de « passer l’été prochain encore à sec ». Au chapitre de la couverture sanitaire, la salle de soins ne répondrait plus aux attentes. Les consultations chez le généraliste qui étaient dispensées de manière permanente sont réduites, selon certains citoyens, à une journée par semaine. Il est réclamé « une amélioration de la qualité des soins d’urgence et la dotation d’une ambulance ». L’infrastructure scolaire n’est pas épargnée par les critiques. Le CFPA a installé ses quartiers dans quatre baraquements hérités de l’ère coloniale. Les jeunes villageois rencontrés préconisent une extension, « la disponibilité de terrain ne posant pas problème ». Ils espèrent ainsi l’ouverture de nouvelles sections. Contre le désœuvrement, qui les « déverse » machinalement en ville, ils insistent sur la pressante et nécessaire construction de la maison de jeunes et du stade de proximité dont les budgets ont été pourtant votés il y a des années mais dont la réalisation est renvoyée aux calendes grecques. Si l’on rajoute le probable réaménagement en musée de l’ancienne caserne coloniale, c’est une vie sportive et culturelle qui prendrait forme. C’est au titre seulement de la levée de toutes les contraintes que les jeunes (alléchés au demeurant par l’aide consentie par l’Etat pour encourager l’auto construction en milieu rural), retourneront à la terre de leurs ancêtres.



Par R. Oussada

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : La confédération des Iflisen Umellil
  • : Un des objectifs est de reconstituer la grande confédération qui regroupait les 14 aarchs des Iflisen Umellil avant la colonisation française. Le but est de rétablir les liens interrompus et de promouvoir la solidarité inter-arche. Nous visons également à consolider les liens entre la diaspora et leur région d'origine. Réecrire l'histoire des Iflisen et préserver leur patrimoine matériel et immatériel .
  • Contact

Recherche

Liens