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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 21:21

Elle fût construite sur le territoire de la confédération des At Mezghenna. A cette époque, tout le monde parlait tamazight à Alger. Certains endroits parlent encore cette langue vernaculaire tels que les toponymes Telemly (vient de Tala melal, fontaine blanche), Tamentefoust (vient de Tamenyefust, le rive droite), Bologguin (nom du chef ziride, fondateur d’Alger), etc...

On sait maintenant que ce sont les Kabyles (les Ketama) qui furent à l’origine de la création du 3ième Khalifat musulman : le Khalifat Fatimide. En effet, les Imazighen d’Afrique du Nord se sont alliés vers l’an 900 aux shiites Perses pour mettre fin à la tyrannie des Khalifes abbasside de Baghdad et Omeiyade de Damas. Ibn Khaldoun écrit "...Quand les Fatimides furent parvenus à établir leur domination en Ifrikia, Ziri (fils de Menad, gouverneur de Tamazgha sous l’autorité Abbasside) passa de leur c�té à cause des liens de clientèle qui attachaient sa famille à celle d’Ali Ibn Abi Taleb, et, dès lors, il se montra un de leurs partisans les plus dévoués...". Ziri devint chef des Sanhadja et bâtit la ville d’Achir sur le flanc de la montagne du Titeri. Il reçut le commandement de la ville d’Achir et de la province de Tahert. Ibn Khaldoun écrit :"...Quelques temps après, Ziri autorisa son fils Bologguin à fonder trois villes, l’une sur le bord de la mer et appelée Djazaïr-Beni-Mezghanna (les îles des enfants de Mezghanna), et l’autre sur la rive orientale du Chélif et appelée Miliana ; la troisième porta le nom de Lemdia (Médéa). Bologguin fut investi par son père du gouvernement de ces trois places, qui sont encore aujourd’hui (à l’époque de Khaldun) les villes les plus importantes de Tamazgha centrale. Ziri perdit la vie en juillet 971 dans un combat qui opposait les Fatimides aux Maghraoua (des partisans des Oméïades d’Espagne). Son fils Bologguin lui succèda et réussit à assoir son autorité sur toute Tamazgha et à faire disparaître la domination des Oméïades.
Après avoir établi leur autorité sur toute l’Afrique du Nord, les Ketama s’emparent de la Sicile et conquirent l’Égypte pour établir leur capitale au Caire en 973. Ils laissent le gouvernement de Tamazgha (Afrique du Nord) à leur lieutenant Bologguin, fils de Ziri, fils de Menad.
Bologguin mourut en mai 984 , à Ouarekcen, localité située entre Sidjilmessa et Tlemcen, pendant qu’il rentrait d’une longue expédition.
En 1045, les Zirides rejetèrent l’autorité du Khalifat Fatimide et proclamèrent la souveraineté de Tamazgha avec un retour à l’orthodoxie sunnite. Gabriel Camps écrit "...Pour punir cette sécession, le Khalife fatimide "donna" Tamazgha aux tribus arabes, trop turbulentes, qui avaient été cantonnées dans le Saïs, à l’est du Nil, en Haute Egypte. Ces tribus, Djochem, Atbej, Zoghba, Riyah, Rebia et Adi, se rattachaient à un ancètre commun, Hilal, d’où le nom de l’invasion hilalienne ; les Beni Hilal, bientôt suivis des Beni Solaïm et des Beni Mâqil, pénètrent en Tamazgha vers 1051...". Ibn Khaldoun avait dépeint ces Arabes bédouins comme une armée de sauterelles détruisant tout sur son passage. En tout leur arrivée devait transformer radicalement le visage de Tamazgha et l’arabiser en grande partie.
C’est de cette époque du Khalifat Fatimide que nous vient la célébration, jusqu’à maintenant, de l’Achoura (taâchurt)d’un bout à l’autre de Tamazgha. Dans les pays shiites, le 10 Moharram commémore l’anniversaire de la bataille de Kerbala en l’an 60 de l’Hégire (680 de notre ère) au cours de laquelle tomba Sidna l-Hocein fils de Sidna Ali Abu Thaleb et petit-fils du Prophète. La veille est marquée par le jeûne des ascètes shiites et le jour de l’achoura est un jour de deuil pour la shiaâ. Ce dernier élement est de très loin celui qui contribue le le plus à donner à cette fête, dans les populations rurales de Tamazgha, un caractère de gravité, inchangé depuis les Fatimides.

Par L’Hocine Ukerdis
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 12:22
source : http://www.kabyle.com/5e-congres-du-cma-liberte-dignite-justice-pour-le-peuple-amazigh-1209-061108

V° congrès général du CMA

Meknes, Maroc, 31/10 au 2/11/2008

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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 12:16


Graves manquements au droit au palais de justice d'Oran (Algérie) Pour avoir invité en 2003 un groupe de députés, avocats, élus locaux et étudiants Flamands (Belgique) afin de participer à une conférence sur " l'émigration en Europe et les perspectives de coopération ", Said Zamouche, Président de l'association Numidya à Oran et membre du Bureau du CMA, a été condamné en première instance, par le tribunal d'Oran en juin 2005, à un an de prison avec sursis et 20000 Dinars d'amende, pour de fallacieux motifs de " faux, mensonges et falsification ". Devant cette décision aussi invraisemblable qu'arbitraire et révoltante, Said Zamouche est  à nouveau soumis à un harcellement judiciaire !

Ccreε unnig n Dzayer, yerra-d γer Sseεd (« Daεi » i s-nessawal nekkni) Ẓamuc ;

« aselway n tiddukla Numidya n Wehran » akken ad yezri di ccreε n Wehran, ass n Warim (Letnayen) 10/11/2008 γef 9 : oo n ṣṣbeḥ. Tamentilt, neγ ssebba d ta : « Tessawleḍ-d i iberraniyen akken ad ttekkin di tefsut taberkant !... »
Tidet : Yesnubget (yeεreḍ)-d yiwet terbaεt n Yeflamunen (ineγmasen, ibugaṭuten, iberlamanen…), si tmurt n Balǧik, akken ad ttekkin deg yiwet temlilit i niqal ara d-yilin deg Wehran deg useggas .. segmi ur d-fkin ara ttesriḥ i temlilit-a, tarbaεt-a terra γer tmurt n Leqbayel, anda mlalen d Leεrac n Bgayet d Tizi-Wezzu akk d twaculin imeγrasen (ccuhada) n tefsut taberkant…
Ayagi ur yeεǧib ara i teγlift ugensu (lwiẓara n daxel) !... Ssyen i d-bdant tlufa : Acḥal d tikkelt i s-d-ssawlen yemsulta n « RG » n Wehran i gma-tneγ-agi Ẓamuc, yernu γer lbiruwat n temsalin n « la drug » amzun akken d netta i d Iskubar ! Ssyen, ssezrin-t di ccreε n Wehran, anda s-ṭṭfen s sin iseggasen n lḥebs n leεḍil akk d 20000 idinaren d lexṭiyya. Yerẓa ccreε, atan tikkelt-a rran-d γur-s !
Asteqsi i d-yegran : Anda-t umettawa yellan ger udabu akk d umussu n leεrac ?! Xuḍi amettawa-yagi, iqarr-d s weḥbas n weḍfar n ccreε mgal wid yettekkin di tefsut taberkant, i temsalt n gma-tneγ-agi acimi ur teddi ara ?! Acimi ccreε-agi yettektilin s snat teqrinin ?! Acim ?!....
Tamawt : Tiγremt n teγdemt (axxam n ccreε) ideg ara yezri yezga-d deg : Agni ubugaṭu Tubni (Place maître Thubeny) di tlemmast n temdint n Wehran. Ad yezri ass n Letnayen 10/11/2008 γef 9,00. D Bensadeq ara yilin d abugaṭu n gma-tneγ Ẓamuc.
Aql-aγ yid-k a gma-tneγ DAΕI.
Ǧamal Benεuf seg Wehran
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9 novembre 2008 7 09 /11 /novembre /2008 00:40

Jusqu'où ira le pouvoir algérien dans sa volonté de soumettre les Algériens à l'arabo-islamisme ? Après avoir gaspillé des milliards de dollars depuis 1962 dans sa politique d'arabisation, de construction massive de mosquées (plus de 20 000 mosquées + 1 mégamosquée de 3 milliards), le vlà maintenant ériger des monuments à la gloire des Conquistadores arabes du 6ième siècle !  Okba Ibn Nafaâ n'était rien d'autre qu'un envahisseur fanatique qui avait décapité des milliers d'Algériens. Ce pouvoir a choisi son camps, celui de la soumission à l'idéologie arabo-islamiste, et non pas celui de la fierté et de la dignité de Koceila qui avait mis hors d'état de nuire justement cet illuminé de Okba.

L’Algérie profonde (Dimanche 09 Novembre 2008)

TOURISME RELIGIEUX À BISKRA
L’icône de Okba ibn Nafaâ pour le développer
Par : HADJ BAHAMMA

La localité de Sidi Okba dans la wilaya de Biskra a accueilli, ces derniers jours, un colloque organisé par les ministères des Affaires religieuses et du Tourisme consacré à Okba Ibn Nafaâ. Plusieurs personnalités algériennes et maghrébines ont pris part à la rencontre, ayant pour mission, outre la mise en lumière de la grandeur de cet homme, oublié par la génération d’aujourd’hui, outre la promotion du tourisme religieux. Cette rencontre a bel et bien permis au séminaristes, venus de tous les horizons, de se pencher sur les potentialités et les curiosités touristiques aussi variées et denses dont regorge Biskra en vue de promouvoir la chose touristique sachant que Biskra demeure, particulièrement ces derniers temps, l’Eldorado de nombreux touristes nationaux et étrangers.
Un constat confirmé par le nombre impressionnant des arrivées enregistrées au niveau de l’aéroport Mohamed-Khider et par les registres des hôtels. 
À ce titre, les organisateurs et les participants à ce colloque ont mis en exergue la nécessité de se tourner, aussi, vers le tourisme à caractère religieux et de le promouvoir.  “Le poids religieux, les paysages paradisiaques de Khanguet Sidi Nadji, Sidi Okba, Tolga, Djemorah, Fontaine des Gazelles,  El-Kantara et bien d’autres que la reine des Zibans totalise ne laissent personne indifférent et constituent un gisement capable de rapporter énormément au pays en matière de ressources financières”, selon un des  invités.

HADJ BAHAMMA


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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 01:05
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7 novembre 2008 5 07 /11 /novembre /2008 01:00


Tizi Nat Aycha en Kabyle,
Thenia en arabe
Menerville en français



Tizi Nat Aycha en Kabyle, Thenia en arabe et Menerville en français : la chanteuse Zahra y était née ; Zidane vient de financer un hôpital après le terrible séisme dont cette ville de la Kabylie occidentale a été l’épicentre.

Le département de Boumerdes bien que faisant parti de la Kabylie est utilisé par le pouvoir central arabo-musulman comme une zone tampon séparant l’Algérois de la Kabylie, une espèce de mur de Berlin ou celui de la honte. Ce même pouvoir a laissé s’implanter des fanatiques islamistes pour encore aggraver cette séparation entre Alger et la Kabylie. En parallele, ils laissent crever les autochtones de cette region qui ne savent plus à quel saint se vouer après le terrible séisme qui les a fortement éprouvés.

Tizi Nat Aycha (ex. Menerville, et arabisée Thenia) a une longue histoire. Agellid Nubel, de la tribu Jubalienne, en avait fait sa capitale (Souma) vers le 4ième siècle. Le fils de Nubel, FIRMUS, avait succèdé à son père. Il régnait sur les territoires de l’Ouest : Icosium, Tipaza, Cherchell jusqu’à Ténès. Selon l’auteur romain Ammien Marcellin, Nubel était de religion chrétienne et que ses enfants portaient soit des prénoms amazighs tels Sammac, Mazuca, Mascicel , soit romains comme Firmus qui était l’aîné. C’est vers 372 que Firmus se révolta contre les Romains, et souléva toute la Kabylie occidentale. Les donistes, nombreux dans cette region, s’allièrent aux Imazighen de Kabylie lors de cette insurrection. Firmus s’empara de 2 villes importantes Casarée (Cherchell) et Icosium (Alger).

De nombreux Kabyles ignorent encore que la majorité des habitants du département de Boumerdès sont des Kabyles. En effet, en dépit d’une arabisation obligatoire accélérée, les adultes sont pour la plupart des Kabylophones. Ce département de Boumerdès fait partie de la Province de Kabylie. Le pouvoir central d’Alger a crée ce département pour affaiblir la Kabylie en annexant des communes entières Kabylophones comme Afir, Laaziv n Zaamum (arabisé Naciria), Isser, Si Mustapha, Tacaabet (arabisée Chabet el Ameur), Tizi n Aït Aïcha (arabisée Thenia),Timezrit, Taourga, Aït Amrane (arabisée Beni Amrane), Souk el Had. D’autres communes ou daïras sont quasiment à 50% de Kabylophones ou bilingues tels que Bordj N Imnayen (arabisée Bordj Ménaël), Dellys, Tijelabin, Boumerdès, Zemmouri, Aïn Taya, Budwaw, etc... Pour assimiler les Kabylophones, le pouvoir a depuis 40 ans multiplié les moyens de pression. Au lendemain de l’indépe ndance, plutôt que de remettre ces plaines du littoral Kabyle à ses propriétaires (les Iflisen Umelil) dépossédés par les colons français, le pouvoir installa dans les villas des colons ses amis, et s’accapare ces terres. Avec le terrorisme islamiste, de nombreux réfugiés sont venus s’installer à Boumerdès, accentuant l’arabisation. Le pouvoir multiplia aussi la construction de mosquées, et les hordes islamistes en ont fait leur bastion.

Le récent séisme a prèsque détruit complétement Tizi n Aït Aïcha et ses environs. Qui va s’occuper des sinistrés habitant les zones enclavées de la commune de Tizi Nat Aîcha. C’est le constat partagé par tous ceux qui sont passés par Tizi Nat Aîcha et son arrière-pays, garni de petits villages kabyles à la toponymie rude et sonore. Ce sont Telma Ali, Beni Arabe, Aït Khlifa, Tbabkha, Aït Salah, Tizourine et Tamsaout : des villages qui surplombent Tizi Nat Aïcha de laquelle ils sont éloignés de 10 à 15 kilomètres. Dans ces endroits, les sinistrés sont livrés à eux-mêmes.

Même la Dépêche de Kabylie, laquelle pour des raisons étranges, réduit la Kabylie à sa plus simple expression, càd aux trois départements de Tizi-Bougie-Bouira, vient de tirer la sonnette d’alarme sur ce département de la Kabylie Occidentale : Boumerdès, notamment sur le calvaire de Tizi n At Aycha.

Date : 02/05/2007
Ecrit par : L'Hocine Ukerdis
Source : www.kabyle.com

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 21:42

Par Salim Bachi , publié le 29/10/2008 15:26 - mis à jour le 03/11/2008 14:57

Par Salim Bachi Auteur du Silence de Mahomet (Gallimard)

Le fondateur de l'islam cache encore des secrets. Son itinéraire - religieux, mais aussi politique - mérite d'être retracé à la lumière des dernières (re)découvertes historiques.

Connu des musulmans sous le nom de Mohammad, Mahomet serait né à La Mecque en 570 après Jésus-Christ. Orphelin, il est adopté par son grand-père Abd al-Mouttalib, puis confié à la garde de son oncle Abou Talib, qui prendra soin de l'enfant et l'initiera plus tard au commerce caravanier.

 Le jeune homme voyage en Syrie, comme l'atteste la chronique (sîra), où la rencontre avec un moine chrétien du nom de Bahira - ou Bouhayra - ne fait que confirmer son destin prophétique. A 25 ans, toujours selon les rédacteurs de la sîra, Mohammad est employé par Khadija, une riche commerçante divorcée par deux fois. Celle-ci l'épouse, à l'âge de 40 ans, gagnée par sa probité, par son intelligence, et sans doute par le charisme qu'il manifestera tout au long de son existence. Elle lui donne de nombreux enfants, mais seules deux filles survivront. La plus connue est Fatima, future épouse d'Ali, cousin de Mohammad et fondateur - bien malgré lui - du chiisme.

Pendant ces années, Mohammad se retire souvent des affaires du monde pour des retraites de plus en plus longues dans le désert ou sur les collines environnant La Mecque. A 40 ans - chiffre emblématique - il reçoit la première révélation : « Lis, au nom de ton Seigneur qui a créé ! » Pourtant, l'homme de Dieu est illettré, selon la tradition et selon le Coran. Plus exactement, il est ummi. Mais l'étude de ce mot ne renvoie pas forcément à l'illettrisme en tant que tel et ne prouve rien, hormis le fait que Mohammed, comme une grande partie des Mecquois, à l'inverse des chrétiens et des juifs, n'appartenait pas à une religion du Livre. Comment imaginer un caravanier prospère incapable de dresser ses listes de marchandises ?

Autre problème : pourquoi cette récurrence de l'âge fatidique de 40 ans sous la plume des chroniqueurs ? Pour Hichem Djaït, historien de l'islam et auteur du livre La Vie de Muhammad (Fayard), le chiffre, dans les deux cas, est probablement une convention. De même, Mohammad, loin d'être né en 570, serait né bien plus tard, en 580 ou au tournant des vie et viie siècles ! D'ailleurs, la razzia d'Abraha sur La Mecque date, selon les historiens, de 547 ! Il faut donc imaginer Mohammad en jeune prophète et en guerrier vigoureux d'une religion conquérante. Sinon, on ne s'explique pas sa participation à la bataille de Badr ou au siège de Médine à plus de 50 ans, âge canonique pour l'époque. Il serait mort moins âgé, en 632, à l'évidence. Mais, en histoire, il faut se méfier des évidences...

Alors, que penser de la chronique, de la sîra ? Récit fondé sur l'Histoire ou aimable roman ? Les deux, sans doute. Mohammad fut à la fois le prophète de Dieu, le fondateur d'une civilisation et un génie universel ouvert aux deux autres monothéismes. L'homme fut même écrasant pour ses contemporains et ses successeurs, au point que certains cherchèrent à enjoliver ce qu'ils ne comprenaient pas ou à masquer ce qui contrariait leurs ambitions, qu'elles fussent spirituelles ou temporelles. Mohammad, lui, se plaisait à dire qu'il avait aimé trois choses dans sa vie : la prière, les parfums et les femmes.

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Jésus-Mahomet: ce qui les sépare

Par Claire Chartier, publié le 29/10/2008

En quoi Jésus et Mahomet, christianisme et islam divergent-ils ? Comparaisons et différences.

LES LIVRES

La Bible. Elle forme non pas un livre, mais une bibliothèque à elle seule, en raison de la multitude d'écrits à partir desquels elle s'est constituée. Son élaboration a duré plus d'un millénaire. Les quatre Evangiles, racontant la vie et la prédication de Jésus, ont été rédigés par diverses communautés chrétiennes, le premier d'entre eux, celui de Marc, quarante ans après la mort du Messie. Il faudra attendre le ive siècle après Jésus-Christ pour que la forme canonique du Nouveau Testament soit établie par l'Eglise.

Le Coran. C'est la parole même d'Allah, irréfutable et intouchable, "Le Livre qui ne doit pas être mis en doute" (sourate 2, 2). Il a été révélé à Mahomet sous la dictée divine. Il est « incréé ». Le Prophète l'a récité et ceux de ses fidèles qui savaient écrire l'ont retranscrit. Selon la tradition, en 652, vingt ans après la mort du Messager de Dieu, le calife Othman ordonne de rassembler ces textes épars en un seul livre : le Coran.

LE MESSIE ET LE PROPHÈTE

Jésus. Par lui, le Verbe s'est fait chair et Dieu s'est incarné sur terre. Pour les chrétiens, Jésus de Nazareth est le fils unique de Dieu, homme et Dieu lui-même. "Fils bien aimé" (Matthieu, xvii, 5), il entretient avec le Très-Haut une relation filiale et affectueuse. Selon le dogme du christianisme, il est mort sur la Croix et ressuscité trois jours plus tard.

Mahomet. Homme, et "seulement" homme, il est le dernier des prophètes - "le sceau des prophètes", dit le Coran. C'est aussi le seul, d'après le Livre, à avoir restitué le véritable message de Dieu, le judaïsme et le christianisme ayant détourné le message divin, selon la Révélation.

Aux yeux du prophète de l'islam, Jésus et lui sont "frères dans la foi", comme le dit un hadith, puisque la religion d'Allah a précédé toutes les autres. Abraham la pratiquait, et tous les prophètes après lui, dit le Coran. Mahomet considère que Jésus est né de Marie, dont il ne conteste pas la virginité. Toutefois, il réfute l'idée que le prophète galiléen ait été crucifié et qu'il soit ressuscité. D'après le Coran, c'est Allah lui-même qui l'a enlevé.

DIEU

Le Dieu de Jésus. Il est Un, mais se manifeste parmi les hommes: il a conclu une alliance avec le peuple juif, d'abord, avec l'humanité entière, ensuite, par le don de son fils, Jésus. Il a également créé les êtres humains à son image. Ainsi existe-t-il par essence un lien "interactif" entre l'humanité et lui. Le Dieu de Jésus se manifeste dans la vie du croyant par le Père, le Fils et le Saint-Esprit - ce que les chrétiens nomment la "Sainte Trinité", un concept complexe. Par la prière, que le fidèle n'est pas tenu d'effectuer à heures fixes, le croyant établit un dialogue intime avec Dieu.

Le Dieu de Mahomet. Il se caractérise, lui aussi, par son unicité, mais également par son "indivisibilité" parfaite. "Il n'a jamais engendré, ni n'a non plus été engendré. Et nul n'est égal à Lui", stipule le Coran (sourate 112, 1-4). Le Dieu musulman demeure très haut dans le ciel, au-dessus des hommes. Il n'a pas de fils et n'admet pas la Trinité (que les musulmans comprennent comme l'union de Dieu, de Jésus et de Marie ) - un péché mortel, à leurs yeux. Pour plaire à Allah, le croyant doit s'adonner aux cinq piliers de l'islam : la profession de foi, les cinq prières quotidiennes, l'aumône, le jeûne pendant le mois de ramadan et le pèlerinage à La Mecque.

LA POLITIQUE

Jésus. Selon la plupart des spécialistes, le Nazaréen a jeté les bases du principe moderne de séparation de la religion et de l'Etat par cette phrase: "Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu" (Luc, xx, 20-26). Pour autant, Jésus n'est pas apolitique: il critique et heurte de front les autorités juives de son époque.

Mahomet. Reflet de la toute-puissance de Dieu, la religion du Prophète comprend tous les aspects de la société humaine - politique, économique, culturel... Le salut est individuel, mais chaque fidèle est indéfectiblement lié aux autres au sein de la oumma, la communauté des croyants. A Médine (dans l'actuelle Arabie saoudite), Mahomet prend la tête d'un micro-Etat.

LA VIOLENCE

Jésus. Il la rejette. "Rengaine ton glaive, car tous ceux qui prennent le glaive périront par le glaive" (Matthieu, xxvi, 51-53), dit-il à l'un de ses disciples, qui vient de trancher l'oreille d'un serviteur du grand prêtre sur le mont des Oliviers. Un verset semble toutefois contredire sa prédication: "Ne croyez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre; je ne suis pas venu apporter la paix, mais l'épée. Car je suis venu mettre la division entre l'homme et son père, entre la fille et sa mère, entre la belle-fille et sa belle-mère, et l'homme aura pour ennemis les gens de sa maison" (Matthieu, x, 34-36). D'après les exégètes, Jésus voulait signifier que son message, révolutionnaire dans le contexte de l'époque, susciterait toutes sortes d'attaques contre ceux qui décideraient d'y adhérer.

Mahomet. Le Coran, sur lequel le Prophète fixe sa conduite, justifie la violence envers ceux qui refusent d'obéir à la loi musulmane. "Combattez dans le chemin d'Allah ceux qui luttent contre vous. [...] Tuez-les partout où vous les rencontrerez, chassez-les des lieux d'où ils vous ont chassés" (sourate 2, 190-193). Il y a deux Mahomet réunis dans une seule et même figure: le Mahomet pacifique, à Médine, puis le Mahomet guerrier, à La Mecque. L'Envoyé se livre à des razzias, mène des batailles contre les tribus arabes polythéistes et les juifs, et se lance dans un ambitieux programme de conquêtes, afin d'assurer des moyens de subsistance aux membres de sa communauté.

LES FEMMES

Jésus. Sa mère, Marie, porte son message dans le cantique du Magnificat. Plusieurs femmes accompagnent le Christ sur les routes de Galilée, dont Marie de Magdala, riche Galiléenne (et non fille de joie), qui sera la première à le voir ressuscité au matin de Pâques et recevra du Sauveur la mission d'annoncer la Bonne Nouvelle. Le Messie guérit trois femmes, condamne la répudiation, autorisée par la loi juive, et pardonne à la femme adultère.

Mahomet. "Prophète amoureux", selon la tradition, il respecte les femmes dans une société qui les traite comme des esclaves. Dans le Coran, les deux sexes sont mis sur un plan d'équivalence devant Dieu ; dans la vie civile, les croyantes font l'objet d'un grand nombre de normes et de restrictions. Guidé par la Révélation, le fondateur de l'islam abolit l'assassinat des filles à leur naissance, restreint la polygamie, accorde aux femmes le droit d'hériter. Après la mort de Khadija, la première et très aimée épouse du Prophète, celui-ci contracte une dizaine de mariages, dont un avec Aïcha, âgée de 9 ans seulement. Ses épouses doivent porter le voile pour ne pas susciter la convoitise masculine et sont privées du droit de se remarier après lui.

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La Bible est loin du Coran

publié le 29/10/2008 15:27


Les textes fondateurs du judaïsme, du christianisme et de l'islam ne sont pas comparables. C'est cette « fausse symétrie » que décrypte Christian Makarian dans Le Choc Jésus-Mahomet (Lattès). Extraits.

LA PATERNITÉ D'ABRAHAM

Le Coran rediscute l'histoire d'Israël, non pas à partir de l'avènement de Mahomet, mais dès l'origine, dans la nuée des siècles écoulés. C'est pourquoi la nature du lien qu'institue Mahomet avec les chrétiens est, hélas, conflictuelle par essence. On ne discute pas le Coran; or il contient des versets parfois accablants. Nous savons que Mahomet fait du patriarche Abraham le premier "soumis" au Dieu unique. Comme "soumis" se dit en arabe muslim (musulman en français), cela fait habilement d'Abraham le premier musulman de l'Histoire.

C'est ainsi que le Prophète opère une "captation à la source" de l'épopée biblique. Sur ce point, le christianisme est en contradiction parfaite avec l'islam par l'effet d'une parole cinglante de Jésus. "Ne vous avisez pas de dire en vous-même: Nous avons pour père Abraham; car je vous le dis, des pierres que voici, Dieu peut susciter des enfants à Abraham" (Matthieu 3, 8-9). Jésus dit ici le contraire de ce que soutiendra Mahomet: cette fracture-là est irréductible. Autrement dit, la paternité abrahamique n'est pas une garantie d'élection ou de salut, ni un avantage au ciel, ni encore une faveur divine accordée à certains élus au détriment des autres....

LES « RELIGIONS DU LIVRE »

L'expression "gens du Livre" (Ahl al-Kitab), c'est-à-dire les juifs et les chrétiens, revient une trentaine de fois dans le Coran : si l'islam n'occulte pas ces derniers, s'il accepte en grande partie leur héritage, s'il se situe dans leur lignage, que leur reproche-t-il donc au final ? En vérité, le Coran accuse les "gens du Livre" d'avoir falsifié (tahrîf) leurs Ecritures, ni plus ni moins, et d'avoir perverti la vérité qu'elles contenaient. "Ô gens du Livre! Pourquoi dissimulez-vous la Vérité sous le mensonge? Pourquoi cachez-vous la Vérité alors que vous la savez ?" (3, 71).

La preuve de leur mensonge est offerte par le fait que les juifs et les chrétiens se sont divisés, opposés, au lieu d'offrir à Dieu le spectacle de la paix et de l'unité. Le Coran est très clair sur ce point: "Certains juifs altèrent le sens des paroles révélées... Ils tordent leurs langues et ils attaquent la Religion" (4, 46). La sourate 5, qui pratique un curieux amalgame entre chrétiens et juifs, étant définitive : "Ils [les juifs] altèrent le sens des paroles révélées ; ils oublient une partie de ce qui leur a été rappelé. Tu ne cesseras pas de découvrir leur trahison" (v. 13)... Parmi ceux qui disent: "Nous sommes chrétiens, nous avons accepté l'alliance", certains ont oublié une partie de ce qui leur a été rappelé. Nous avons suscité entre eux [les juifs et les chrétiens] l'hostilité et la haine jusqu'au jour de la Résurrection (v. 14)... Ceux qui disent: "Dieu est, en vérité, le Messie, fils de Marie", sont impies. Dis: "Qui donc pourrait s'opposer à Dieu s'il voulait anéantir le Messie, fils de Marie, ainsi que sa mère, et tous ceux qui sont sur terre » (v. 17)... Les juifs et les chrétiens ont dit: "Nous sommes les fils de Dieu et ses préférés. » Dis : « Pourquoi, alors, vous punit-il pour vos péchés" (v. 18). La conclusion de cette sourate terrible se passe de commentaires: "Si les incrédules possédaient tout ce qui se trouve sur la terre, et même le double, et s'ils l'offraient en rançon pour éviter le châtiment au jour de la Résurrection, on ne l'accepterait pas de leur part : un douloureux châtiment leur est réservé. Ils voudront sortir du feu, mais ils n'en sortiront pas : un châtiment leur est réservé" (5, 36-37). Le mot châtiment est prononcé trois fois, bien que Dieu soit désigné, deux versets plus loin, comme "celui qui pardonne" et qu'il soit qualifié de "miséricordieux".

L'exaltation du discours fait ressortir la nature extrêmement ambiguë, torturée, des rapports entre l'islam et les deux autres monothéismes. Le verset essentiel - "Nous avons suscité entre eux l'hostilité et la haine" - démontre au passage une conception très offensive de la bonté et de la miséricorde divines. Louis Massignon fera remarquer que "la tendance générale de la théologie islamique va à affirmer Dieu plutôt par la destruction que par la construction des êtres" (Passion, p. 631, n° 4). Le résultat en est une série de sourates particulièrement dérangeantes qui instaurent une tension permanente dans le rapport avec les juifs et les chrétiens.

A ce stade, il est utile de dissiper une opinion répandue, si souvent invoquée par les musulmans réformateurs comme par bon nombre d'intellectuels occidentaux : la Bible contiendrait encore plus de violence que le Coran, dans la mesure où elle contiendrait encore plus de passages où Dieu se montre cruel que le Livre saint de l'islam. C'est l'exemple type de l'incompréhension qui règne entre l'Occident et l'Orient, idée fixe que l'on retrouve tant dans le discours interreligieux que dans la doxa nihiliste. La Bible = le Coran est un faux-semblant qui suffit à illustrer l'impasse que constitue le "dialogue des civilisations".

Mettre tous les textes dos à dos, quelle harmonie parfaite! Le chrétien sécularisé tend la main en effaçant sa propre personnalité; l'athée résout toutes les différences en démontrant l'inanité universelle du fait religieux. Une telle "symétrie" a tout pour plaire. Elle est pourtant contraire à la vérité et a pour principaux effets d'éviter à la religion musulmane d'entreprendre l'effort d'interprétation moderne dont elle a tant besoin et de détruire la communauté de valeurs des sociétés postchrétiennes, actionnant du même coup des extrémismes fondés sur le rejet de l'autre. Il faut sérieusement réviser cette opinion.

La Bible présente trois différences de taille avec le Livre saint de l'islam. D'abord, elle n'est pas directement dictée par Dieu, surtout pas "incréée", mais écrite par des hommes inspirés par Dieu, ce qui l'autorise à contenir des erreurs et, par conséquent, fait appel à l'esprit critique du croyant. Il y a, par exemple, des incohérences manifestes, donc assumées en matière de chronologie dans plusieurs passages de l'Ancien comme du Nouveau Testaments. On y trouve également un grand nombre d'approximations qui montrent que l'exactitude n'est pas le but du texte, au bénéfice de la morale qu'il faut tirer de l'épisode. Au contraire du Coran, la Bible ne se récite pas, elle demande une "lecture", c'est-à-dire un processus de distanciation, un effort de déchiffrage, une capacité à dépasser la lettre.

Ensuite, la Bible relate l'histoire du peuple hébreu, narration parfois fastidieuse de mille pérégrinations effectuées sous le regard de Dieu. Que le texte comporte des scènes de massacre collectif, des meurtres, des viols, des supplices et des bains de sang est choquant à l'aune de l'universalisme contemporain tout en étant rigoureusement conforme à la tristesse du champ historique concerné. Mais jamais il n'est dit: "Nous avons suscité la haine entre eux" à destination des siècles à venir, comme nous pouvons le trouver dans le Coran.

Enfin, la Bible contient en elle-même la notion d'évolution comme celle d'interprétation. Plus qu'un livre, c'est un ensemble de livres, une véritable bibliothèque dont la définition fait justement débat depuis des lustres entre juifs et chrétiens, entre catholiques et protestants. Au cours des mille ans qu'a duré sa rédaction, cette "centrale documentaire de Dieu" n'a cessé de s'enrichir de nouveaux textes qui comportent des réflexions sur les épisodes antérieurs, les commentent, y renvoient. La Bible est ouverte à la spéculation intellectuelle, l'esprit des hommes est incité à investiguer. Même Dieu y trouve sa science: la théologie, invention chrétienne qui n'aura pas d'équivalent exact dans l'islam.

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 21:25
DDK 08 Nov 2008

Parc national du Djurdjura
Des projets pour protéger la réserve naturelle
En plus de son rôle dans la Protection de la faune et du patrimoine forestier s’étendant sur des centaines d’hectares, la direction du Parc national du Djurdjura essaye d’innover en prenant des initiatives en faveur des populations des villages situés à proximité de l’espace naturel protégé par la loi.

Ainsi, à l’instar des autres secteurs de la réserve de biosphère, celui de Boghni compte bien s’investir pour faire participer les citoyens dans des projets d’utilité publique, mais aussi faire en sorte que leur cadre de vie soit amélioré. De ce fait, il est question selon le plan établi par les responsables du parc, d’aider les villageois à se lancer dans les cultures maraîchères, dans l’arboriculture et dans l’élevage.

Toutes les communes situées en amont des grands centres urbains du sud de la wilaya, en l’occurrence Aït Bouaddou, Assi Youcef et Agouni Gueghrane, devront en principe bénéficier de plants fruitiers dans la première étape du projet.

Leur distribution s’effectuera à travers les villages dès que les quantités demandées seront disponibles, toutefois après les recensements qui seront établis pour situer les besoins. Ce rapprochement avec les villages constitue une manière pour les responsables du parc d’éviter les situations conflictuelles avec les riverains, d’autant plus que des empiétements sont souvent signalés à la limite du parc du Djurdjura.

Par ailleurs, sur un autre registre, le site touristique de Tala Guillef qui comprend des infrastructures hôtelières abandonnées depuis l’événement du terrorisme, verra cette année l’installation des bâches à eau sur les principaux accès donnant sur le massif forestier, d’autant plus que celles-ci peuvent être reliées à des cours d’eau. En lançant ce genre de projet, il est question de lutter contre les incendies de forêts et de créer un espace de reboisement du chêne.

Enfin, il faut signaler que la RN30 reliant la ville de Boghni à la station de Tala Guillef a fait l’objet d’une grande opération d’élargissement de la chaussée et d’un revêtement en tapis butimineux et ce dans la perspective de relancer le tourisme de montagne dans la région.

M. Haddadi

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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 13:57
El Watan  5 novembre 2008

Commune de Tamentfoust : Les sites archéologiques à l’abandon

A Tamentfoust (ex-Lapérouse) ou l’antique Rusguniae, un site archéologique situé à l’entrée de la ville, riche en vestiges historiques, est abandonné autant par les instances chargées de la sauvegarde du patrimoine archéologique, puisque livré continuellement au pillage que par les instances scientifiques, du fait qu’aucune opération de fouilles n’a été entreprise depuis les années1960, les dernières remontent en fait à 1965.



La dégradation et le pillage ont atteint ces dernières années leur paroxysme. Le site, qui s’étendait dans un passé récent sur une superficie avoisinant un hectare, semble se rétrécir comme une peau de chagrin pour ne plus laisser apparaître que quelques pierres éparses ici et là, le reste des ruines s’est volatilisé ou a servi à l’embellissement des clôtures et murs d’enceintes des nouvelles constructions. Cette situation, qui est assurément le résultat d’un laisser-aller avéré, devrait interpeller les pouvoirs publics sur la nécessité de reprendre les choses en main, en vue de sauver ce qui reste encore à sauver, notamment des maisons, des thermes et des lieux de culte, qui remontent à l’époque phénicienne et romaine.

En attendant que cela se fasse, toute cette richesse est malheureusement livrée aux actes de vandalisme et au pillage, dû essentiellement à la non-protection du site par une clôture et absence également de gardiennage. Un responsable de l’Office national de gestion et d’exploitation des biens culturels protégés dira que « l’institution est en train de lancer un vaste programme qui consiste en premier lieu à nettoyer tous les sites archéologique au niveau de Tamentfoust, et deuxièmement procéder à la construction d’une clôture qui permettra de protéger le site, ainsi qu’une loge pour les gardiens. A cela s’ajoutera aussi l’installation d’une signalisation appropriée indiquant l’historique de ces ruines ». Aujourd’hui, bien que la ville de Tamentfoust ait perdu sa réputation comme étant l’un des pôles historiques et culturels de la région, elle n’a pas perdu pour autant sa beauté et reste incontestablement l’une des plus belles villes de l’Algérois.

Néanmoins, le volet ayant trait à la sauvegarde des sites historique a été, depuis longtemps, mis de côté de la part des responsables. Hormis la réhabilitation de l’ancien Fort turc, aucune forme de prise en charge effective pour les autres vestiges archéologique n’est à signaler ; il s’agit essentiellement de vestiges découverts lors des dernières fouilles menées par une équipe d’archéologues français, et qui ont mis au jour, entre autres, une basilique chrétienne datant de la fin du IIIe siècle avant JC. Notons par ailleurs que tout un travail de sensibilisation reste à faire si on veut vraiment sauvegarder ces ruines, car l’incivisme de certains individus est en partie à l’origine de cette situation de déliquescence.



Par K. Saci

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3 novembre 2008 1 03 /11 /novembre /2008 23:31

Uḍan γuzzifen


uqleγ ttagwadeγ iman-iw
armi la reggwleγ fellas
mara d-mlileγ d ṛay-iw
amin yettṛuẓen akkayas
yalma gneγ akw d lεaql-iw
ttayseγ ad yali wass

lεaql-iw yidi ur yettnus
aytma yides nuγaγ
amin yeṭsen f ukermus
neγ f weṭṭuf azeggwaγ
s teγwzi gg-iḍ nettduqus
am bu tawla itthawacaγ

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  • : La confédération des Iflisen Umellil
  • : Un des objectifs est de reconstituer la grande confédération qui regroupait les 14 aarchs des Iflisen Umellil avant la colonisation française. Le but est de rétablir les liens interrompus et de promouvoir la solidarité inter-arche. Nous visons également à consolider les liens entre la diaspora et leur région d'origine. Réecrire l'histoire des Iflisen et préserver leur patrimoine matériel et immatériel .
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