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10 septembre 2011 6 10 /09 /septembre /2011 19:25

el watan

 

 

Saïd Sadi à New York : « Le terrorisme ne reculera que si la démocratisation prend racine au Sud »
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le 10.09.11 | 17h43 14 réactions

 Saïd Sadi, président du RCD.

zoom | © Souhil. B

Saïd Sadi, président du RCD.

Le président du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), Saïd Sadi qui participe à la commémoration du dixième anniversaire des attentats du 11 septembre 2001 a animé une table ronde avec Jean Marie Colombani, ancien directeur du quotidien français le monde et Dick Howard, grand Philosophe américain sur le thème « comment vit le monde après le 11 septembre. ».

 

La philosophe française Elisabeth Badinter et l’écrivain à succès égyptien Alaa Al Aswani et une speakerine libanaise, victime d’un attentat terroriste, sont intervenus dans les débats respectivement à partir de Paris, du Caire et de Beyrout.

Selon le site internet du RCD, Said Sadi a développé l’idée que même si des incertitudes pèsent encore sur les insurrections citoyennes qui déferlent sur le sud, quelque chose de fondamental est entrain de se jouer sous nos yeux.

« La révolution industrielle avec la colonisation qui prétendait dispenser le savoir la liberté a accouché d’une ère d’arbitraire. La décolonisation a mal tourné au regard des régimes qui ont suivis et qui ont, le plus souvent, renié les principes qui ont libéré les peuples soumis, le communisme comme le libéralisme ont échoué. Le Sud fait irruption pour signifier qu’une nouvelle recomposition de l’histoire du monde doit s’engage », a déclaré le leader du RCD.

Et d’ajouter : « Le terrorisme ne reculera que si la démocratisation prend racine au sud où nous observons que des jeunesses conditionnées pendant des décennies pour haïr et tuer se sont émancipées de la tentation intégriste qui les avaient broyées pendant des années. Ces jeunes délivrent un message très fort et se démarquent de la culture de la mort dans laquelle on a voulu les enfermer ».

A la question de savoir si l’islamisme est soluble dans la démocratie est soluble dans la démocratie, Saïd Sadi, a soutenu que « toute idéologie qui s’abrite derrière la religion pour investir le pouvoir est par essence totalitaire quelque le culte concerné. L’essentiel est que les mots retrouvent enfin leur sens. L’islamisme ne recouvre pas, loin s’en faut, la religion musulmane », rapporte la même source.

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9 septembre 2011 5 09 /09 /septembre /2011 21:32
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26 août 2011 5 26 /08 /août /2011 21:41

El Watan

 

Mouloud Idir. politologue : «Je crains un scénario présageant un Irak bis ou une polarisation à l’ivoirienne»
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le 27.08.11 | 01h00

Mouloud Idir est un  politologue canadien d’origine algérienne, membre de l’équipe du centre Justice et foi  et du collectif échec à la guerre, coalition québécoise opposée à la guerre et au militarisme. Il nous livre dans cet entretien son analyse sur la situation qui prévaut en Libye et dans la région.
 

- Le régime d’El Gueddafi s’est effondré. Quel regard portez-vous sur cette Libye de l’après-El Gueddafi ?


En tant que démocrate et personne éprise de justice sociale et d’égalité, il est clair que si j’étais Libyen, je serais dans le camp de l’opposition au régime de Tripoli. Les avatars du régime libyen sont connus depuis longtemps, et les détracteurs de ce régime ne viennent pas soudainement de découvrir béatement les contours de cet autoritarisme, pas plus qu’ils ne découvrent la mégalomanie de cet oligarque. Ce que je crains désormais est que la population libyenne, qui a payé un si lourd tribut humain face à cette dictature, d’une part, et qui a enregistré d’énormes pertes civiles lors de l’expédition guerrière des grandes puissances, d’autre part - sous la houlette de l’OTAN - ne pâtisse dans la course au pouvoir entre les différentes fractions qui composent la rébellion.
Le soutien des grandes puissances occidentales à l’insurrection du Conseil national de transition libyen (CNT), lié aux services de renseignements étrangers ayant longtemps soutenu des régimes répressifs africains et arabes, risque d’hypothéquer les légitimes demandes populaires de démocratisation de la société libyenne. Les insurgés resteront redevables de leurs parrains impérialistes.
Face aux convoitises des lobbies pétroliers qui lorgnent les riches réserves libyennes, la vigilance impose d’alerter l’opinion maghrébine et africaine quant au risque d’implosion de ce pays. Je crains un scénario présageant un Irak-bis ou une polarisation à l’ivoirienne. En Libye, il est urgent de demander un cessez-le-feu, le retrait de l’OTAN et autres mercenaires de la Libye et la formation d’un gouvernement de salut national, pour assurer une transition vers la reconstruction et la démocratisation populaire.
Il importe d’exiger la transparence et le respect de la souveraineté nationale dans la gestion et l’exploitation des ressources pétrolières du pays. Le peuple libyen gagnerait à exiger qu’aucune base étrangère ne s’installe dans ce pays à l’issue de ce conflit.


- L’Otan a joué un rôle majeur dans la destitution du clan El Gueddafi, c’est d’ailleurs la singularité de la révolte libyenne par rapport aux révoltes tunisiennes et égyptiennes. Que pensez-vous de cette intervention justifiée par les massacres perpétrés par l’ancien régime contre les populations civiles ?


Au Maghreb et ailleurs en Afrique, des bouleversements politiques et sociaux ont partout occasionné un regain d’espoir pour les droits et libertés politiques, notamment en Algérie, au Maroc, en Tunisie et ailleurs. Pays atypique de la sous-région, la Jamahiriya libyenne a longtemps résisté à l’ordre dominant sur les enjeux de souveraineté et procédé, malgré son autocratie répressive et souvent sanguinaire, à une redistribution sociale de la manne pétrolière. Mais l’ouverture et la libéralisation forcenée de la dernière décennie, au nom de l’enjeu sécuritaire anti-terroriste, et le contrôle migratoire vers l’Union européenne, en servant de gendarmes répressifs pour l’UE au mépris des droits humains, ont freiné l’expérience populiste et provoqué une dérive affairiste et oligarchique dans le sérail dirigeant. Alors qu’El Gueddafi finançait de façon louable à mes yeux, mais intéressée, un projet panafricain volontariste, il délaissait certaines de ses régions nationales, toujours rétives, qui ont profité du printemps révolutionnaire régional pour se rebeller.


L’impérialisme a instrumentalisé ces demandes légitimes de libertés politiques et provoqué la partition du pays et une véritable guerre civile. La France qui proposait son expertise pour mater la révolution tunisienne choisissait de mener l’expédition punitive contre le régime libyen. La résolution 1973, qui a argué défendre des populations civiles, dont nous attendons des enquêtes sérieuses pour prendre toute la mesure et l’ampleur des exactions, s’est aussi avérée être un subterfuge de l’OTAN pour renverser le régime local.
Les tueries du régime libyen sont indéniables et je ne lui trouverai pas ici de circonstances atténuantes. Je dis toutefois qu’un effet de propagande est ici à l’œuvre. On fera ici œuvre utile en répétant que le conflit libyen n’a rien d’exceptionnel. Il y en a beaucoup d’autres dans le monde, que ce soit à Ghaza, à Bahreïn (envahie par l’Arabie Saoudite) ou en RD du Congo. Dans ce dernier cas, nous étions dans le cadre d’une agression extérieure de la part du Rwanda et du Burundi.


L’ONU qui, depuis le Congo de Patrice Lumumba, n’en est pas à sa première ambiguïté en Afrique, contrevient à l’article 2(7) de sa charte qui proscrit l’intervention dans les affaires internes d’un pays, sauf si la paix et la sécurité internationales sont menacées. Il y a toujours deux poids, deux mesures ; il n’y a jamais eu de zone d’exclusion aérienne pour aller à la rescousse des millions de civils morts de la dernière décennie de pillage et de guerre en RD du Congo. La rapacité de l’ordre dominant s’échine à faire main basse sur le pétrole libyen, mais aussi à séquestrer des dizaines de milliards de dollars de fonds souverains – Fonds d’investissement libyen et non seulement la fortune des El Gueddafi – dispersés dans plusieurs multinationales européennes et américaines et quelques projets d’investissement et d’intégration (dont ceux en Afrique autour de 6 milliards). La caution apportée par la résolution 1973 du Conseil de sécurité des Nations unies ou celle de la Ligue arabe ne pouvait servir à justifier l’intervention militaire contre la Libye. L’appui de la Ligue arabe à l’instauration d’une zone d’interdiction aérienne était ambigu dès le départ et l’organisation a tout de suite après rejeté les frappes militaires effectuées.


Quant à la décision du Conseil de sécurité, elle s’inscrivait dans la lignée du détournement des Nations unies observé depuis plusieurs années, alors que cette instance s’éloigne de plus en plus ouvertement de son rôle officiel de gardienne de la paix et de la sécurité pour plutôt légitimer les agressions des puissances occidentales – Etats-Unis en tête au Moyen-Orient, en Afrique et en Asie centrale. Après nous avoir servi les arguments humanitaires et démocratiques pour l’intervention en Irak et en Afghanistan, nos dirigeants politiques, le gouvernement canadien actuel en tête, nous ont brandi cette fois l’argument que nous devions «venir en aide au peuple libyen». Une «aide» qui, en Irak, a entrainé des centaines de milliers de victimes innocentes et qui, en Afghanistan, ne cesse de faire de nombreuses victimes «collatérales».


- Comment se profile à vos yeux la nouvelle carte du Maghreb ?


Le Maghreb sera le théâtre d’une lutte dialectique entre les forces qui aspirent à plus de démocratie et les forces du statut quo, voire de la contre-révolution. Les grandes puissances s’ajusteront en fonction des rapports de force internes. Depuis la Tunisie, on a assisté à une sorte d’effet domino immédiat au sein de l’espace maghrébin et proche-oriental, en raison des fortes demandes démocratiques et du rejet des régimes impopulaires et illégitimes inféodés à l’ordre dominant. La Tunisie a ainsi réhabilité à l’échelle maghrébine et aussi africaine l’impératif révolutionnaire initié par les luttes de décolonisation et entravé depuis par différentes forces internes et externes.


Plus que la carte, le scénario qui se profile consistera pour les peuples maghrébins à éviter que les forces de la réaction et du statut quo, en jonction avec des forces de l’extérieur, n’entravent ou n’infléchissent le processus démocratique en raison de la question de la dette, de la reprise de la croissance, des investissements étrangers, des difficultés de tenue des échéances électorales ou de l’enjeu sécuritaire.


Sur un plan géostratégique, il importe d’alerter l’opinion publique maghrébine et africaine en général en vue de dénoncer les tentatives des Etats-Unis d’ancrer un commandement militaire, l’Africom, à l’échelle du continent. Il faut aussi être vigilant face aux  entreprises privées de mercenariat qui activent en sous-main sur le continent africain. A mes yeux, cela se profile comme une sorte de mise sous tutelle des armées de ces pays par les grandes puissances, sous le fallacieux prétexte de logistique et d’encadrement. Il importe aussi dans une optique opposée au militarisme d’œuvrer au démantèlement des bases militaires étrangères à l’échelle du continent africain. Pour le moment, c’est le secret qui entoure cet enjeu. Suivons de près cette question en Libye.


Je répondrai maintenant du point de vue des aspirations populaires. A ce niveau, ce qui se profile est une réelle prise de conscience quant au fait que les régimes politiques locaux sont largement népotiques et illégitimes. Tout au plus, ces régimes ne peuvent que gagner du temps en vue de différer leur chute, inéluctable dans sa forme actuelle. Le Maghreb des peuples est une idée qui chemine largement au sein des populations. Je crois que c’est de façon fédérée et solidaire que ces pays pourront affronter les défis de la phase actuelle de la mondialisation et peser vis-à-vis de l’Europe et mieux résister face aux grands de ce monde. Pour cela, il faut que ces régimes — qu’il importe de construire - aient un réel ancrage populaire et ils doivent cesser d’acheter leur légitimité à Paris et Washington. Une telle légitimité, que je qualifie de néocolonialiste, ne leur octroie qu’un rôle d’allié subalterne dans le système mondial actuel. Elle ne consolide hélas que les circuits affairistes et quelques notabilités locales adossés à l’oligarchie militaire et aux services de sécurité.


Le Maghreb a pourtant la possibilité de multiplier par 10 le niveau de ses échanges économiques à l’échelle régionale à moyen terme. En ce sens, le potentiel du Maghreb est équivalent à celui des pays de l’Asie du Sud-Est (ASEAN). Mais l’intégration à laquelle je crois doit être interprétée en termes d’alliance, de résistance et de solidarité entre peuples maghrébins et africains trop souvent spoliés et humiliés. Hélas, les élites locales ne pensent généralement qu’en termes d’ajustement et d’alignement dans la course en faveur d’une modernité qui asservit. Les élites sont, dans l’ensemble, fascinées par le modèle productiviste et consumériste et soucieuses de rassurer et de séduire les grandes puissances.


- Comment analysez-vous  la position algérienne qui tarde à reconnaître le CNT ? Et quelle place lui sera réservée dans ces bouleversements qui touchent la région ?


Je vous rappelle qu’au sein de l’Union africaine (UA) et ce, jusqu’à ces deniers jours, seuls le Sénégal et le Botswana ont reconnu le CNT. Dans le cas du Sénégal, le président Abdoulaye Wade lorgnait le soutien de Sarkozy pour tripatouiller la Constitution pour se maintenir au pouvoir. Il lui a donc montré patte-blanche. Je vous rappelle que même l’Afrique du Sud, qui a pourtant appuyé la résolution 1973 du Conseil de sécurité — suite à de grandes pressions de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis — n’a cessé de dénoncer les embûches dressées par l’OTAN devant les différentes formes de médiation politique initiées par l’UA. Pour tenir tête aux grandes puissances, il faut être crédible et irréprochable sur le plan interne. L’Algérie entrera dans les rangs, c’est une question de temps.
Ce régime a trop à perdre, il a besoin du satisfecit de Paris. Le plus important est toutefois le sentiment de la population algérienne. Celle-ci a condamné la position d’El Gueddafi et déploré le comportement officiel algérien. Elle a tout autant condamné l’agression militaire contre la Libye.
C’est cette lucidité devant la complexité qu’il me semble important de souligner.

Nadjia Bouaricha
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18 août 2011 4 18 /08 /août /2011 22:03

 

 

 
A la rencontre des compétences marocaines
Le Matin Publié le : 18.08.2011
   
 
 
Après avoir fait ses premiers pas en Europe, le Forum des compétences marocaines «Careers in Morocco» se dirige vers l'Amérique du Nord, au Canada.

 

Fort du succès des éditions précédentes, le Forum Careers in Morocco s'impose aujourd'hui comme une plateforme incontournable d'échanges, de rencontres et de réflexions entre les lauréats, les professionnels marocains résidant à l'étranger (à la recherche d'opportunité d'emploi et d'entrepreneuriat au Maroc) et les plus grandes entreprises du Maroc.

Après Londres et Paris, l'initiative se poursuivra le 22 octobre 2011 à Montréal, à Canada à la rencontre des compétences marocaines en Amérique du Nord sous l'égide du ministère chargé de la Communauté marocaine à l'étranger. Plus de 3 000 compétences marocaines seront attendues à cette quatrième édition avec la participation de plus d'une vingtaine de sociétés et organismes marocains couvrant différents secteurs d'activité.
Cette année plusieurs conférences-débats seront organisées autour de du thème «des énergies renouvelable au Maroc, quel modèle économique avec la participation d'intervenants marocains et canadiens experts dans le secteur. L'édition 2011 ouvrira ses portes donc le samedi 22 octobre 2011 au Palais des Congrès de Montréal à partir de 9 h du matin jusqu'à 17 h.

Tout au long de la journée, d'autres activités seront organisées, notamment les présentations des entreprises participantes, un espace-conférence ainsi que des espaces réservés aux entretiens.
Les postes offerts durant le forum seront dans les secteurs d'activités tels que les assurances, les banques et Finance, BTP, Génie Civil, Chimie, Parachimie, Comptabilité, Audit, Conseil, Etudes, Distribution, Energies, hydrocarbures, Informatique, Métallurgie, Sidérurgie, Nearshoring, Offshoring, NTIC, Service public, Administration, Telecom, Transport, Tourisme et l'immobilier.

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14 août 2011 7 14 /08 /août /2011 15:28

 

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/arts_et_spectacles/2011/08/13/001-falardeau-lazhar-locarno.shtml

 

Le cinéaste québécois Philippe Falardeau primé deux fois à Locarno

Mise à jour le samedi 13 août 2011 à 20 h 20 HAE

 

 

Le scénario du film est basé sur la pièce de Evelyne de la Chenelière et met en scène l’acteur et humoriste franco-algérien Fellag dans le rôle éponyme.

 

 

Philippe Falardeau sur le tournage de Bachir Lazhar © micro_scope

© micro_scope

Le film Monsieur Lazhar, du cinéaste québécois Philippe Falardeau, a remporté deux prix samedi au Festival de Locarno, en Suisse.

Il s'est vu décerner le Variety Piazza Grande Award, un prix remis à un film présenté en première mondiale ou internationale et qui se distingue autant par ses qualités artistiques que par son potentiel pour une sortie en salles.

Monsieur Lazhar a aussi remporté le Prix du public UBS.

En entrevue à RDI, Philippe Falardeau s'est dit très fier des prix remportés par son film. « C'est toujours flatteur sur le plan personnel. Mais pour le film, c'est une belle combinaison parce que d'une part, le prix du public nous montre que le film a un potentiel auprès du public, et le deuxième prix est un prix de critiques spécialisés qui écrivent pour l'industrie, pour les gens qui achètent les films, les distributeurs [...] Cette combinaison de prix va aider le film à l'étranger et possiblement au Québec pour sa sortie au mois d'octobre », a-t-il souligné.

Monsieur Lazhar raconte l'histoire d'un immigrant algérien, Bachir Lazhar, qui remplace une enseignante morte tragiquement. Au fil des jours, l'enseignant, qui a vécu une histoire dramatique, apprend à connaître des enfants attachants, malgré les différences culturelles entre sa classe et lui.

Personne à l'école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l'expulsion du pays à tout moment. Le film est adapté d'une pièce de théâtre d'Évelyne de la Chenelière.

Il prend l'affiche au Québec le 28 octobre.

Monsieur Lazhar est le quatrième long métrage de Philippe Falardeau. Il suit La moitié gauche du frigo, Congorama et C'est pas moi, je le jure!

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11 août 2011 4 11 /08 /août /2011 00:23

 

RADAR (Jeudi 11 Août 2011) 

 

Festival du Monde Arabe de Montréal
Cheb Mami persona non grata
Par : Rubrique Radar

Le spectacle que Cheb Chami devait donner le 26 novembre prochain dans le cadre du Festival du monde arabe de Montréal vient d’être annulé. La direction du festival s’est, dans un premier temps, justifiée d’avoir fait un choix basé sur des “critères artistiques” et non des “critères éthiques”, en invitant un chanteur condamné pour séquestration et tentative d’avortement forcé sur sa conjointe, mais qui tout de même… a “une belle voix”. Mais devant la mobilisation des citoyennes et citoyens québécois attachés à l’universalité de l’égalité des sexes et du respect de la femme, le FMA a dû revoir sa décision. “Malheureusement, ce choix artistique a suscité une controverse qui pourrait nuire aussi bien aux objectifs visés par la tenue de cette activité qu’à la mission même du FMA en tant qu’événement rassembleur.” C’est ainsi que le festival explique, dans un communiqué, l’annulation de l’invitation de Mami.

 

 

Son passé judicaire le rattrape au Canada: Cheb Mami déprogrammé du Festival du Monde Arabe de Montréal*

Poste par août 10th, 2011  (Algérie-Focus)

Le Festival du Monde Arabe (FMA) de Montréal a annoncé mardi l’annulation du spectacle de Cheb Mami, prévu le 26 novembre à la salle Wilfrid-Pelletier de la Place des Arts, en raison d’une controverse entourant son passé judiciaire.

En entrevue avec Radio-canada.ca, le directeur général et artistique du FMA, Joseph Nakhlé, a expliqué que cette décision avait été prise en raison de la couverture médiatique entourant la tenue du spectacle.

Les propos du Journal de Québec, du Journal de Montréal, du blogue de Richard Martineau et de la station de radio 98,5 FM, a-t-il précisé, ont été pour le FMA « un signe que cette controverse pourrait nuire aux objectifs rassembleurs du festival », la mission du festival étant de « rapprocher les cultures ».

« Certains de ces médias n’ont jamais couvert adéquatement le FMA, et là on se retrouve en une », a-t-il souligné. Il soutient que le spectacle a été annulé pour « terminer la controverse ».

Aujourd’hui, il y a une sensibilité par rapport à ce sujet au Québec, dans des dimensions assez importantes. On fait nos choix en fonction de la globalité de l’opinion publique. [...] C’est dans l’intérêt de tout le monde qu’on a annulé ce spectacle.

M. Nakhlé a ajouté qu’aucun partenaire financier n’avait menacé d’annuler son appui au festival, de même que les membres de la communauté arabe.

Étant donné que le spectacle de Cheb Mami ne se trouvait pas dans la programmation du FMA, qui se tient du 30 octobre au 13 novembre, le chanteur ne sera pas remplacé.

Sorti de prison depuis mars

L’artiste algérien de 45 ans, condamné à cinq ans de prison en 2009 pour avoir tenté de faire avorter de force une ancienne amie intime, a été libéré en mars dernier.

Arrêté en France en 2006, il avait été remis en liberté provisoire quelques mois plus tard. Il est alors retourné illégalement en Algérie, se faisant arrêter à nouveau à son retour en France, en 2009. Dans une entrevue accordée au Quotidien d’Oran en 2007, il s’était défendu d’avoir bénéficié de la protection du président algérien Abdelaziz Bouteflika pour quitter la France en 2006.

« Abdelaziz Bouteflika est l’ami de tous les Algériens. Je ne suis pas son ami personnel, d’ailleurs on n’est pas du même âge. Il est vrai, c’est connu par tous, j’ai soutenu Bouteflika dans sa campagne et son programme, ce que je continuerai à faire toujours. Ceux qui font cette analyse qui n’en est pas sont ceux-là mêmes qui veulent ternir l’image du grand chanteur algérien qu’est Cheb Mami, ne se contentant pas de criminaliser outre mesure de simples faits délictueux qui encore sont fort contestés et non établis et pour de sombres desseins, veulent aussi politiser mon affaire », avait-il déclaré.

Ceux qui se sont insurgés contre la présence du chanteur de raï à Montréal ont notamment rappelé l’annulation de la participation de Bertrand Cantat à une pièce de Wajdi Mouawad, en avril dernier. Le chanteur français avait été condamné pour le meurtre de sa femme, Marie Trintignant.

Source : radio-canada.ca
(*) Le titre est de la rédaction

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6 août 2011 6 06 /08 /août /2011 21:24

 

 

L'EXPERT INTERNATIONAL OMAR AKTOUF À L'EXPRESSION

«L'Algérie n'est pas à l'abri de la crise mondiale»
Par «L'Algérie n'est pas à l'abri de la crise mondiale»

Auteur de nombreux ouvrages sur l'économie mondiale, Omar Aktouf, PhD. Professeur titulaire management HEC, à l'Université de Montréal, a bien voulu répondre à des questions d'actualité nationale et internationale, à savoir l'économie algérienne dans le contexte mondial.

L'Expression: Vous êtes l'un des experts internationaux qui ont prévu, depuis des années, une crise financière américaine. De nos jours, les USA traversent une crise financière sans précédent, qu'en est-il des causes de cette situation?
Omar Aktouf: Effectivement, je suis l'un de ceux qui préviennent depuis les années 1980, qu'un système économique mondial calqué sur le modèle US et basé sur une mondialisation néolibérale, ne peut que se fracasser un jour ou l'autre contre un mur. Ce «système» trop axé sur une analyse du côté de l'offre et pas assez du côté de la demande, (c'est-à-dire du côté du salariat, du pouvoir d'achat), a fait que ce système était et reste voué à l'échec inéluctable. Les hypothèses dogmatiques de l'existence d'un «marché autorégulé» et d'une «croissance infinie», sont les erreurs fatales fondamentales qui génèrent ce genre de crises qui se succèdent depuis longtemps à savoir, en 1929, 1973, 1980, 1987, etc. Cette politique économique qui s'aggrave tout en revêtant de multiples formes (crises économique, financière, alimentaire, écologique...), est la cause de cette énième crise du capitalisme financier à l'américaine qui ressemble à celles des précédentes. Cette situation relève des mêmes fausses conceptions des mécanismes économiques réels. A force de focaliser sur la seule question «how to make money», «comment produire de l'argent» et du fait de la quasi-disparition de toute classe moyenne solvable.

L'Amérique n'a-t-elle pas tiré de leçons de la crise financière de 2008?
Hélas, non, absolument pas! Et cela aussi j'en préviens dans mon dernier livre: le système entrepreneurial, économique, politique, managérial des USA n'est tout simplement pas outillé (et ne le veut pas, car cela toucherait aux plus hauts intérêts) pour tenter de comprendre les vraies sources profondes de telles crises (ce que j'explique plus en profondeur dans mon avant-dernier livre La stratégie de l'autruche).
Ces sources profondes sont structurelles et inhérentes à l'esprit même du capitalisme financier, et non conjoncturelles-passagères comme on s'entête à vouloir le faire croire et le croire. Ce capitalisme financier n'a fait que colmater les brèches avec des sparadraps, c'est-à-dire, en bref: 1/ réalimenter le cercle infernal de tout système financier qui est le triangle «offre de crédit - emprunt endettement - consommation» et 2/ solliciter à fond la planche à billets en imprimant des dizaines de milliers de milliards de dollars pour sauver avec de l'argent public les ravages des erreurs du privé... (ce qui implique que, de fait, l'économie US actuelle n'a plus rien de capitaliste! C'est une sorte de nouveau communisme d'État dont il faudrait écrire la théorie). De gigantesques fleurons entiers de l'économie US (sans parler de tout le système d'institutions financières) ne sont tout simplement plus des entreprises «privées»... ainsi de GM qui a été sauvée en se faisant racheter à 75% par l'État US, 15% par l'État canadien et le reste par les syndicats! Les USA n'ont absolument pas voulu comprendre que le «business as usual» qui a provoqué cette crise ne pouvait ni la dépasser, ni en sortir, ni en éviter d'autres en continuant à fonctionner comme il le faisait avant.

Cette crise aura-t-elle des conséquences sur l'Algérie?
L'Algérie n'est pas un pays qui vit hors de l'économie mondiale. Nos banques étant inscrites de mille et une façons dans les transactions financières internationales, tout ce qui atteindra le système financier global nous atteindra: effets domino obligent. Plus grave, et jusqu'à preuve du contraire, le modèle économique privilégié dans notre pays, depuis notre «ouverture» aux économies dites de marché, la promotion d'un secteur privé national... reste largement le modèle US. Tous les maux qui frappent les USA nous frappent déjà (en plus dramatique hélas): chômage, dégringolade de l'économie réelle, fin de la classe moyenne, évasion fiscale massive (sans parler des détournements, de la corruption...). Notre économie souffrira donc de plein fouet, et en pire, de tout ce qui affecte le modèle US, puisque nous le privilégions.
Ce à quoi il faut ajouter un autre effet domino: toutes les économies qui sont arrimées directement ou non à celle des USA (pratiquement toute la planète) seront touchées par la baisse des achats américains, par leur quasi-défaut de paiement... auront donc moins de revenus, donc moins de capacités à acheter aux autres pays (dont l'Algérie)...
Ce à quoi il convient aussi d'ajouter le fait que nos réserves qui sont en dollars US seront automatiquement laminées par tout ce qui laminera le dollar à l'échelle mondiale (même si une partie est libellée en euros, avec la crise qui frappe l'Europe, cela ne change pas grand-chose), etc. Mais, le pire je crois, pour le cas algérien c'est que comme pratiquement toute l'Afrique et les pays du Moyen-Orient, nos régimes sont des régimes néo-colonisés (actifs en plus!), avec un pseudo-Etat totalement tenu à bout de bras par l'Occident (USA en tête), pseudo-Etat qui met nos richesses stratégiques comme les hydrocarbures à la merci des intérêts de ces mêmes Occidentaux, qui a laissé perdurer la quasi-mono-dépendance du pays sur les ventes du pétrole et du gaz, qui n'a aucun marché intérieur (ni de production ni de consommation) durable-structurel-large-solvable..., dont le secteur privé ne peut être, en immense part, qu'extraverti (tourné vers ce même Occident qui nous néo-colonialise) autant dans sa dépendance en machineries, produits et services à valeur ajoutée de niveau international, technologies, intrants, semi-finis... que dans la «réalisation» effective de parties substantielles de ses profits qui alimentent non seulement les sources extérieures des machineries, technologies... dont il a besoin, mais également les secteurs des loisirs, du bâtiment, de la consommation de luxe, du tourisme (sans parler des écoles et universités privées...) de cet Occident. C'est l'impasse totale! En plus de la vulnérabilité immédiate à toute aggravation de crise US ou mondiale.
La vraie planche de salut aurait été un modèle de développement à la chinoise, basé d'abord, sur la régulation-contrôle du «marché», la priorité aux opérateurs locaux, la jalouse sauvegarde des ressources nationales (et non leur bradage pour enrichir au plus vite les classes dirigantes), l'éducation massive et de haute qualité (qui ignore la sinistrose gravissime qui frappe ce secteur chez nous?), la préservation (et non le sacrifice) de l'agriculture, une véritable et palpable amélioration de la qualité de vie du citoyen (dans tous les sens), une croissance autocentrée avec un intensif accent sur la mise sur pied d'un marché intérieur solvable, une main-d'oeuvre instruite et constamment formée... Mais tout cela est le contraire absolu du «modèle US». L'Algérie, ou plutôt le peuple algérien dans son écrasante majorité, souffrira des conséquences de cette crise, donc de multiples façons (on en voit déjà des effets indicibles dans la région de la Corne de l'Afrique, avec le retournement des spéculateurs de Wall Street, Londres... vers les céréales et autres produits alimentaires et de première nécessité.
Quand on sait à quel point le pouvoir d'achat de notre peuple est déjà lamentable... pas besoin de grands clercs pour deviner l'ampleur des conséquences des subites et souvent vertigineuses hausses (300% pour le seul blé il y a quelques mois!) des prix mondiaux de ces denrées dont l'Algérie est dramatiquement dépendante.

La plupart des travailleurs en Algérie demandent des augmentations de salaire. Or l'Algérie tire ses revenus des hydrocarbures. Quelle lecture faites-vous de cette situation?
On a vu plus haut que la véritable santé de toute économie passe effectivement d'abord, bien plus par l'élargissement-valorisation du salariat que par le constant enrichissement des plus riches (comme dans le modèle US). Mais effectivement aussi, cela ne peut se faire dans n'importe quelles conditions. Encore une fois, j'invoquerai le cas chinois: production-consommation nationale autocentrée, contrôle des «marchés» des imports-exports, des changes, des produits et services, des investissements extérieurs, de la valeur de la monnaie nationale... Une économie est un tout intimement inter-relié dans toutes ses composantes, sur le long terme et la constance... et non une juxtaposition de mesures improvisées au gré des conjonctures, des intérêts particuliers, des pressions de la rue...
Donc, en Algérie, hausser les salaires pour les hausser ne rimerait à rien en soi! Il faudrait un train de mesures simultanées ou presque, dont, pour l'essentiel et par priorité (mais pour cela il nous faudrait un véritable «Etat»), des mesures drastiques anti-corruption et anti-évasions fiscales (voir ce qu'a fait, même avec tous les bémols qu'on voudra, un Poutine en Russie).
Prendre des anti-fortunes démesurées, anti-anti-salaires-revenus (patronaux...) tout aussi démesurés, assurer l'Etat donc, d'un minimum de récupération de la richesse nationale «hyper-concentrée» à l'interne, des mesures de redistribution de cette richesse sous forme alors, de hausses de salaires pour en un premier temps, garantir un minimum de vie digne aux citoyens puis des mesures de contrôle des prix, un programme d'insertion sociale, de revenus de citoyenneté, des investissements massifs d'urgence (avec revenus des hydrocarbures) notamment dans l'agriculture, l'éducation et les infrastructures. Car nos dirigeants (et leurs soutiens occidentaux) doivent finir par comprendre qu'on ne peut indéfiniment et impunément fouler les peuples aux pieds.
Le nôtre est plus que dramatiquement privé de presque tout au profit d'intérêts extérieurs et d'une classe dominante insatiable. Cela ne peut durer... sauf à accélérer la venue sur notre sol d'un «Printemps arabe» qui risque fort de n'être que de violents ouragans aussi sanglants que dévastateurs.

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16 juillet 2011 6 16 /07 /juillet /2011 11:44

 

Bachir Lazhar, de Philippe Falardeau, projeté à Locarno

Mise à jour le mercredi 13 juillet 2011 à 17 h 56 HAE

Philippe Falardeau lors du tournage du film. On aperçoit Mohamed Fellag au fond de la classe.

Philippe Falardeau lors du tournage du film. On aperçoit Mohamed Fellag au fond de la classe.

Bachir Lazhar, le dernier film de Philippe Falardeau, sera projeté en première mondiale au 64e Festival international du film de Locarno, en Suisse, qui aura lieu du 3 au 13 août prochain. Mais le film n'est pas en compétition.

Le long métrage sera présenté au public en projection extérieure sur Piazza Grande le 8 août prochain. Une place qui peut contenir jusqu'à 8000 personnes.

Le film raconte l'histoire d'un immigrant algérien, Bachir Lazhar, qui remplace une enseignante morte tragiquement.

Au fil des jours, l'enseignant, qui a vécu une histoire tragique, apprend à connaître des enfants attachants, malgré les différences culturelles entre sa classe et lui.

Personne à l'école ne soupçonne le passé douloureux de Bachir, qui risque l'expulsion du pays à tout moment. Le film est adapté d'une pièce de théâtre d'Évelyne de la Chenelière.

Le célèbre humoriste et écrivain franco-algérien Fellag joue le rôle principal. Les acteurs Sophie Nélisse et Émilien Néron ainsi que Brigitte Poupart, Danielle Proulx, Jules Philip, Francine Ruel et Louis Champagne partagent l'affiche.

Bachir Lazhar prendra l'affiche au Québec le 28 octobre prochain.

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12 mars 2011 6 12 /03 /mars /2011 00:42

Liberté

 

 

 
 
 
RADAR (Samedi 12 Mars 2011) 

Enseignement de
tamazight à Montréal
Un gala pour la levée des fonds
Par : Rubrique Radar

Afin de soutenir l'enseignement de tamazight à Montréal,

 l'inter-association (Inas-acaoh-CAM et Tafsut) organise,

le 19 mars prochain, un gala avec le chanteur Boudjemaâ

Agraw à la salle le Château, sise rue St-Denis à Montréal.

 Les recettes de ce concert seront versées pour le soutien

 des cours de tamazight à Montréal qui sont gérés par

 l'association Inas (voir site web : www.ac-inac.com).

 
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7 mars 2011 1 07 /03 /mars /2011 22:50

Le Courrier d'Algerie

 

IL ANIMERA UN CONCERT A MONTREAL LE 19 DU MOIS
  Boudjemâa Agraw au service de l’enseignementtamazight de
Le grand chanteur kabyle Boudjemaâ Agraw animera un gala le 19 du mois courant à 20h00 à la salle le Château de Montréal. Tous les fonds iront directement pour l'enseignement de Tamazight à Montréal. Cette fête est organisée par l'interassociations Tafsut, Cam, Inas et l'ACAOH. Agraw Boudjemâa, de son vrai nom Ouddane Hamid, est né le 27 décembre 1952 à Semaoune, commune de Chemini, située dans la wilaya de Béjaia. Agraw Boudjemâa a commencé sa carrière comme chanteur amateur à la radio berbérophone Chaîne 2 avec déjà un disque microsillon (45T) en vogue. Au début des années 1980, il s'installe à Paris où il sort son premier album en collaboration avec Takfarinas en 1982. Cet album comportait les titres Leswar ezzine (chanson phare) et beaucoup d'autres tel Mumendil yeddwen (une reprise d'une chanson folklorique d'Ait-Waghlis). En 1983, le duo Agraw revient avec un autre album qui contient des titres comme D'Akli et Chef au parti. Une année plus tard, le groupe se sépare pour des raisons non pas conflictuelles plutôt pratiques, consciencieuses et d'engagement puisque Takfarinas, le deuxième membre produisant aussi sous son propre nom était dans l'incapacité de se produire tout seul et s'orientait plutôt vers la chanson d'ambiance. Contrairement à Boudjemâa qui, ce dernier, étudiait ses textes et fait un choix du verbe au détriment de l'autre. Le climat était à la dérive, autant réveiller les consciences que les berner. En s'appropriant le nom du groupe et en 1984 vint le premier album solo de Boudjemâa mais toujours sous le label d'Agraw, cet album connut aussi un succès mais un peu moindre par rapport aux précédents. En 1985, le groupe Agraw sort un autre album avec un nouveau membre, Karim Tizouiar (ou Karim T), un jeune chanteur doué de beaucoup de talent de la région de cap siglé(Béjaia). Cet album compte des titres comme Lakhmis d ldjemâa et Iâach ur yeksiv. En 1986, Karim T est parti en carrière solo lui aussi, ce qui n'empêchera pas Boudjemâa de sortir un album, ce dernier comportera comme titre phare "Uliw Yedduqus" qui veut dire "mon coeur bat la chamade",un titre repris récemment par plusieurs artistes dont Karim T. En 1987 arrive le dernier album produit en France en collaboration avec Arezki Baroudi, Jean François Picot et Céline Chollet, un grand tournant dans le style du chanteur Boudjemâa, des chansons majoritairement composées avec des percussions électroniques avec un style alliant cette fois-ci romance et mélancolie. Cet album a eu un grand succès, on peut citer les chansons "Ma ulacikem" et "Ayen nnan". À partir de 1988 et jusqu'à présent, Agraw produit des albums avec des hauts et des bas dans ce monde artistique. Sa façon de composer et de rimer des textes et des mélodies toujours allant ensemble, nous procure d'intenses sensations et l'amour va en grandissant vers cette Kabylie, notre chère patrie. Militant de base pour la cause berbère, il se retrouve tant de fois heurté à ce mur despotique du pouvoir en place et son penchant à la chanson engagée n'a pas pris de rides depuis. L'engagement est nécessaire car il oriente, sensibilise et identifie toute une nation dans ses repères culturels et identitaires. Comme déjà il l'annonce clairement : "Tout silence est mensonge, et tout mensonge une atteinte à la liberté d'un peuple". Sa simplicité et sa générosité ont fait de lui ce qu'il est aujourd'hui : un artiste complet. En tournée dans certains pays européens, Agraw se produira aussi lors d'un concert qui sera organisé aux États- Unis d'Amérique en été 2008, avec le soutien d'une association berbère implantée là bas. Il se produit aussi un peu partout dans le monde, en Europe, au Canada et plus spécialement en France.
 Hafit Zaouche 
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  • : Un des objectifs est de reconstituer la grande confédération qui regroupait les 14 aarchs des Iflisen Umellil avant la colonisation française. Le but est de rétablir les liens interrompus et de promouvoir la solidarité inter-arche. Nous visons également à consolider les liens entre la diaspora et leur région d'origine. Réecrire l'histoire des Iflisen et préserver leur patrimoine matériel et immatériel .
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