Halliche Rafik, l’enfant prodige du village historique d’Ighil Imoula dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, est sorti de son espace défensif, comme l’ont fait ses ancêtres lors de la Révolution de novembre 1954 en appelant le peuple à se soulever et contrer le colonialisme français dans la célèbre déclaration de novembre ; il est à rappeler qu’à l’époque, personne sauf les Algériens, ne croyait à l’aboutissement de la guerre d’Algérie.
Après la débâcle du 11 janvier dernier, qui a, faut-il le préciser, plongé le peuple algérien dans une profonde désolation et comment, l’équipe qui a conquit les cœurs et qui a été à l’origine, il y a, à peine deux mois, d’une liesse populaire pharaonique (pour faire plaisir aux Egyptiens) venait de tomber très bas, en perdant par trois buts à zéro face à une équipe du Malawi, qui n’avait pourtant pas le statut et les capacités des Verts.
Cette défaite a failli enterrer l’espoir nourri par tout un peuple de revenir sur la scène footballistique mondiale. Beaucoup d’encre a coulé, beaucoup de commentaires ont été faits et les mauvaises langues commençaient à refaire surface ça et là. Non ! disaient les gladiateurs, cette équipe ne doit pas être enterrée si rapidement et si facilement. Halliche Rafik, l’enfant prodige du village historique d’Ighil Imoula dans le sud de la wilaya de Tizi Ouzou, est sorti de son espace défensif, comme l’ont fait ses ancêtres lors de la Révolution de novembre 1954 en appelant le peuple à se soulever et contrer le colonialisme français dans la célèbre déclaration de novembre ; il est à rappeler qu’à l’époque, personne sauf les Algériens, ne croyait à l’aboutissement de la guerre d’Algérie. Voilà que l’histoire se répète, c’est un enfant de la même wilaya, de la même région et du même village, qui hissera très haut dans le ciel l’emblème national et qui donnera la première victoire au Onze national qui permettra aux Algériens de rêver et d’espérer à beaucoup mieux et pourquoi pas, à la consécration finale. Il faut reconnaître aussi que la victoire a été l’œuvre de toute l’équipe. Le public algérien a redécouvert son équipe, cohérente, courageuse et battante. Les Verts se sont faits pardonner et la page en ce qui concerne la défaite face au Malawi est tournée. “C’est un accident de parcours”, dira un citoyen de Maâtkas. “En jouant de cette manière, l’espoir est permis” ajoutera un autre supporter des Fennecs. Dans tous les cas, la paisible localité de Maâtkas a renoué avec la joie, dès la fin de la rencontre et ce, malgré une pluie battante, les klaxons et les one, two, three viva l’Algérie fusaient et perturbaient le calme d’avant-match.
L’optimisme a réapparu et la conviction de passer au deuxième tour, est sur toutes les lèvres et dans tous les cœurs. “Les Verts ne feront qu’une bouchée de l’équipe angolaise même si elle a l’avantage de jouer chez elle”, affirmeront ces jeunes Maâtkis très optimistes.
En attendant, les Verts de Saâdane sont invités à redoubler d’efforts et éviter tout faux pas, car la rencontre avec l’Angola ne sera pas facile. Passer au 2e tour est un devoir national. Les protégés de Saâdane en sont sûrement conscients et lorsqu’on a des joueurs de la trompe de Halliche, de Ziani et de tous les autres, l’impossible n’est et ne sera pas Algérien.
Hocine Taïb
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