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11 avril 2012 3 11 /04 /avril /2012 21:17

 

Le virus de l'arabisation coranique et de l'islamisation injecté en Algérie par Ben Bella en 1962, avec l'aide des mercenaires égyptiens (freres musulmans), a muté au cours des 50 dernières années en salafisme et wahhabisme.

 

Ahmed Ben Bella, premier président de l’Algérie indépendante (1962 – 1965) et  figure historique très controversée est décédé ce mercredi 11 avril à Alger à l’âge de 95 ans.

 

Ahmed Ben Bella est né dans une famille de paysans marocains, le 25 décembre 1916, à Maghnia. Après des études secondaires à Tlemcen, il fait son service militaire en 1937. Démobilisé en 1940, il sera rappelé en 1943. Adjudant des Tabors au 14e RTA, il participe à la campagne de France et d'Italie. Il s'illustre aussi à Monte Cassino

 

Ben Bella a longtemps véhiculé l’image d’un homme ambitieux, autoritaire, à l’idéologie versatile, sans fondement doctrinal. Tantôt "islamiste", tantôt communiste, ce panarabiste était un grand admirateur de Gamal Abdel Nasser.

 

Mais c’est sans doute sa haine, désormais maladive, d’Abane Ramdane, l’architecte de la révolution algérienne, qui résume le plus la personnalité d’Ahmed Ben Bella. Des décennies après l'assassinat d’Abane avec la complicité des services secrets égypriens, Ben Bella n’hésite pas à le brocarder sur le plateau de la chaîne Qatarie Al Djazira, l’accusant d’avoir été « un agent des Français ».

 

Il faut dire que pour l’ancien adjudant de l’armée française, amateur de football – il a joué à l’Olympique de Marseille entre 1939 et 1940 –, responsable de l’Organisation secrète (OS) après l’éviction d’Aït Ahmed, l’ascension fulgurante d’Abane dans les instances du FLN à partir de 1955 était inacceptable. D’autant qu’étant l’un des chefs historiques parmi les neuf du CRUA (Comité révolutionnaire pour l’unité et l’action), il se voyait légitimement le métronome de la révolution. En plus de cette légitimité, il jouissait du soutien des autorités du Caire grâce auquel, par l’entremise de Fethi Dib, chargé des affaires algériennes au sein des services de renseignements égyptiens, il a pu s’évader de la prison de Blida en 1952.
Selon Belaïd Abane, auteur du livre Ben Bella‑Kafi‑Bennabi contre Abane, les raisons occultes de la haine, l’animosité que vouait Ben Bella à Abane avait aussi pour origine des résolutions du Congrès de la Soummam, lesquelles dessinaient les contours d’une Algérie démocratique et moderniste.
Libéré en 1962, il participe au congrès de Tripoli où un différend l’oppose au GPRA. Après les négociations d'Evian, il critique en effet la légitimité du gouvernement provisoire et s'affronte à Boudiaf et Belkacem qu'il élimine rapidement. Il rentre à Alger et le 15 septembre 1962, est désigné président de la République jusqu à son renversement en 1965 par Houari Boumediene.
Grand manœuvrier, Ben Bella, après sa sortie de prison en 1962 (emprisonné avec Aït Ahmed, Khider, Boudiaf et Mostefa Lacheraf après le détournement d’avion en 1956) réussit à écarter nombre de dirigeants et devient le responsable du CNRA. En septembre 1962, il devient le premier président de l’Algérie indépendante.
En septembre 1962, Ben BELLA fut élu président de la République algérienne démocratique et populaire. Il suspendit la Constitution du pays en octobre 1963 et l’islam fut décrété « religion d’État »
Le nouveau régime refusa tout statut à l’arabe algérien et au berbère sous prétexte que les Français s’y seraient intéressés durant la colonisation. Par ailleurs, les autorités algériennes décidèrent que l’arabe algérien et le berbère étaient des langues « impures » parce qu’elles contenaient des mots étrangers. Dès le début, Ben BELLA avait annoncé ses couleurs en déclarant par trois fois à l’aéroport de Tunis, le 14 avril 1962 : « Nous sommes arabes. Nous sommes arabes. Nous sommes arabes ! » Il avait aussi affirmé : « L’Algérie est un pays arabe et musulman. On ne le dissociera pas du reste du monde arabe ».

En septembre 1963, Hocine Ait Ahmed fonde le FFS pour s’opposer au régime du parti unique imposé par Ben Bella. La guerre civile éclate en Kabylie entre les partisans du FFS conduits par Ait Ahmed et Mohand Oulhadj et l’armée  de Ben Bella.

Cette insurrection fera quelque 400 victimes. Arrêté en octobre 1964, M. Aït Ahmed est condamné à mort, puis gracié et déporté à la prison de Lambèse, à Batna, dans les Aurès. Pour mettre un terme à ce conflit fratricide, Ben Bella engage des négociations qui se soldent par un accord signé en juin 1965, peu de temps avant le coup d’Etat du 19 juin.


Mais en 1965, il sera renversé par le colonel Boumediene. Assigné à résidence à M’Sila, il sera libéré en 1980.
 En 1985, il signe avec Hocine Aït Ahmed la déclaration dite de Londres.Et se réconcilie avec Hocine Aït Ahmed en 1985 en concluant avec lui les "accords de Londres", une plate-forme de l'opposition algérienne. Un accord sans lendemain cependant.
Au lendemain de l’ouverture démocratique, Ahmed Ben Bella rentre au pays, un retour organisé avec faste par ses proches, et lance le Mouvement pour la démocratie en Algérie (MDA).
Ouvertement pro-baathiste et pro-islamiste, il s’opposera fermement à l’interruption du processus électoral, le 11 janvier 1992, et sera même signataire du fameux contrat de Rome, ce qui le mettra une nouvelle fois en position de rupture avec le pouvoir en Algérie. Mais il sera réhabilité une autre fois, dès l’arrivée de Abdelaziz Bouteflika au pouvoir, le 15 avril 1999. Pourtant, Bouteflika était un "lieutenant" de Boumediene lorsque Ben Bella fut renversé et assigné à résidence. Signe de la nouvelle amitié et du respect entre les deux hommes : Ben Bella est régulièrement invité aux cérémonies du président. Et Bouteflika s’est déplacé même à l’aéroport, un geste rare et fort, lors du décès de l’épouse de Ben Bella.
S’il a certainement emporté des secrets avec lui, Ben Bella n’a pas fait l’ultime geste qui devait accompagner son soutien à la réconciliation nationale : présenter ses excuses à tous ces grands dirigeants de la révolution aujourd’hui morts, auxquels il a mené une bataille farouche pour… le pouvoir.
En 1962, il donne sa caution politique au clan d'Oujda composé essentiellement de membres de l'état-major général, à leur tête le colonel Houari Boumediene et de quelques ministres du GPRA, déçus par Benkhedda.

Ahmed Ben Bella avec le colonel Houari Boumediene en 1962.

Ici avec Boumediene, du temps de leur entente.

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commentaires

N
benebella le heros de l'independance algerienne (voir le titre du journal le monde et tous les journaux francais et algeriens dans le monde)
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