DDK
Une première dans la vie associative à Draâ El Mizan : une association culturelle vient d’avoir son organe de presse pour la promotion de ses activités culturelles et loisirs. En effet, cette idée a germé au sein du groupe dès la création d’Amgud.
Dans son édition écrit par l’un de ses membres en l’occurrence Said Bouaziz, on peut lire : “Notre revue se veut une tribune d’expression pour nos compétences locales, intellectuelles et animateurs du mouvement associatif, autorités locales et simples citoyens pour exprimer leurs points de vue sur différents sujets d’actualités : sociaux, culturels, sportifs ou autres.
Notre objectif est de soigner l’image de notre région, Draâ El Mizan, ternie par certains titres de presse, une image outrageusement réduite à la victoire de l’ex-FIS aux élections municipales de 1990”. Dans cet éditorial, M. Said Bouaziz dresse aussi un tableau sur la situation géographique de la région en disant qu’elle est au carrefour de trois wilayas : Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Quant à sa composante sociologique et sa diversité linguistique, elles lui confèrent un rôle de carrefour culturel et le statut de ville cosmopolite où cohabitent harmonieusement berbérophones et arabophones. Dans ce premier numéro d’essai qui se veut un organe bi mensuel, on retrouve différentes rubriques animées par les journalistes et correspondants locaux. On retiendra l’interview accordé par le maire de Draâ El Mizan, M. Didouche Hamoun, dans lequel il est revenu longuement sur le développement de la commune et les perspectives à venir en dépit de toutes les entravers parsemées ici et là sur le chemin des élus locaux. “Nous restons toujours à l’écoute des citoyens car pour nous la politique est un contrat public” tels sont les propos du maire qui résument le tout. Alors que sur le plan de l’histoire de la région. On lira un article phare écrit en hommage au colonel Ali Mellah par notre ami Z. Mazouni. Tandis que notre confrère Y. Maâtlemi a consacré un papier émouvant dans lequel il s’est attardé sur l’œuvre artistique de la chanson patriotique de Farid Ali.
“Les tares qui régissent la société kabyle sont la négation même, qui rongent cette dernière de l’intérieur comme une carie dentaire ! Ce qu’il y a lieu de noter et de savoir ! La qualité des Kabyles est la valse ! Ils sont valseurs. Leur autre qualité, ils s’adaptent à toutes les situations et ils évoluent dans tous les milieux excepté dans leur enceinte...” estime M. A. Tifaoui, président de l’Association Tasuta de Tafoughalt, dans sa contribution Tif Awtine. Et de conclure : “Le maintien dans l’ignorance leurs femelles et la domination du mâle crée des situations conflictuelles inextricables qui bloquent leur propre évolution civilisatrice.
Cependant, il est vrai que des femelles ignares causent plus de mal qu’une épidémie des maladies célèbres”.
Le sport n’a pas été en reste car S. Skendraoui a réalisé une page historique de l’ES Draâ El Mizan “une équipe, une histoire”. Quant à S. Radjel, il a jugé très utile d’attirer la sonnette d’alarme sur le suicide dans un article intitulé : “Djurdjura ou le triste record de suicide”. On trouvera dans le même numéro des pages détentes ainsi qu’un dossier en langue arabe de notre consœur D. Ayach sur “les métiers traditionnels à Draâ El Mizan”, et une autre contribution dans la même langue par K. Larbi, président de l’association Amgud, rappelant l’une des conférences animées par le professeur Noureddine Bensad, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme dans une intervention le 24 avril 2008 dont le thème a été “la situation des droits de l’homme en Algérie”.
Dans la vie associative, il est important de lire “Comment est née Tagmats d’Ali Zamoum, père des pauvres et des orphelins”. Enfin, le lecteur a le droit, à deux pages de détente et à deux poèmes l’un d’A. Tifaoui “Plaidoirie d’un crucifié” et l’autre de Madjid Bouaziz “Le géranium et l’opium”.
Selon les membres de l’association, ce nouveau-né a eu un écho favorable. Ils souhaitent et appellent toutes les compétences à contribuer dans les prochains numéros. “Nous remercions tous ceux qui nous ont aidés à livrer cette revue aux lecteurs, correspondants et journalistes locaux, les élus à l’APC et notamment l’apport financier de cette dernière ainsi que les personnes ayant égayé la couverture de leur logos : CAU “Akli Smail”, l’imprimerie Izvren et les Ets Amzouz Huile d’olive, nous a déclaré un membre de l’Association Amgud. De notre part, souhaitons longue vie à Thasghunt n’Amgud sans oublier de reprendre cette devise : “Amgud m’bla idles am umdan m bla iles”.
Amar Ouramda
