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11 août 2010 3 11 /08 /août /2010 13:02

 

 

 

 

http://www.ieiop.com/pub/edna9.8_64224930.pdf

 

 

 

Le nom antique du Sebaou, fleuve de Kabylie était jusqu'ici inconnu. Des recherches permettent d'affirmer qu'il s'agit de l'"Addyma" que l'on pensait être le nom d'une ville. Ptolémée avait pris Addima pour une ville ; il s'agit en fait du fleuve Sebaou.

 

 

 

Un autre fleuve de Kabylie est l’Isser qui a donné son nom à la localité qui le traverse. à 64 kilomètres à l’est d’Alger, sur la route d’Alger à Tizi Ouzou. L’oued Yesser traverse l’oued Djemaa,  tourne au nord  pour se jeter dans la mer.

Dans l’antiquité l’oued était appelé  Usar, nom qui semble phonétiquement proche du nom actuel.  Il faut signaler que l’oued Isser, affluent de la Tafna, en Oranie, portait, dans l’antiquité un nom proche : Isaris. Usaris, Isaris et Isser proviennent  probablement  d’une racine berbère SRY, illustrée par plusieurs mots, relevés dans différents dialectes :  esri   » faire courir, laisser galoper un cheval , p. ext. pratiquer la liberté de mœurs (homme ou femme)  » sesri  » faire courir  » tasarayt, pl. tiserayîn  » fait de courir, galop , temps   » asri, pl. asriwen  » liberté de mœurs, actes de liberté de mœurs  » amesru, pl. imesra  » homme qui pratique la liberté de mœurs  » fém. tamesrayt, pl. timesra ; iseriyen,   » animaux passant loin du campement  » (Touareg) amsari  » course à cheval, équitation  » (Ouargla) srirrey  » agir vite, faire vite, être rapide et efficace  » asrirrey  » fait d’agir vite, dénouement rapide et heureux  » (Maroc Central) isrir  » être dégagé (ciel) , être libre (local)  » (Kabyle

 

 

 

 

 

 

 

Jean-Pierre Laporte

 

 

Né le 22/10/1944, Jean-Pierre Laporte, après des études classiques (latin, grec), a mené de front une carrière financière et une carrière archéologique, et maintenant uniquement la seconde. Après avoir participé à diverses fouilles en France, il devint assistant à la Direction des Antiquités de l’Algérie (1969-1971), et fut chargé d’un inventaire archéologique de la wilaya de Tizi-Ouzou. A partir de ses travaux de terrain, il a consacré de nombreuses publications à l’archéologie et l’histoire antiques de la Kabylie du Djurdjura, identifiant définitivement les villes de la côte kabyle, mettant en évidence un type peu connu d’huileries taillées dans le roc (et non construites), etc. Il a étendu peu à peu son examen à d’autres parties de l’Algérie, en réévaluant les témoignages d’archives et de publications anciennes et en les confrontant systématiquement avec ce que l’on voit encore aujourd’hui sur le terrain. Il est membre de l’Année Epigraphique, USR 710 du CNRS, qui recense les inscriptions relatives au monde romain qui sont publiées chaque année.

Il prête une attention particulière à la population autochtone aux époques dites « punique », « romaine », « vandale » et « byzantine » et à ses rapports parfois pacifiques et parfois conflictuels avec les occupants successifs. Il travaille également sur les grands mausolées numides. S’intéressant également aux géographes antiques, il a identifié un certain nombre de sites antiques d’Algérie, en s’appuyant notamment sur les récits des géographes arabes, et de sites médiévaux à partir des itinéraires antiques. L’exploration systématique des archives françaises l’a amené peu à peu à travailler également sur divers sites de Tunisie, ainsi dernièrement à Sousse la « domus » (maison de ville) de Sorothus et à ses possessions en Numidie au sud de Constantine. Il s’est intéressé à de nombreux collectionneurs d’antiquités opérant au XIXe siècle en Tunisie, les plus importants s’avérant être Mustapha Khaznadar et Khérédine. Une simple phrase de Serge Lancel mentionnant la perte de stèles puniques provenant de Carthage dans le port de Toulon l’a amené à monter plusieurs campagnes de fouille avec le GRAN (Groupement d’Archéologie Navale) de cette ville, et d’en retrouver un certain nombre, ainsi que l’admirable tête de l’impératrice Sabine aujourd’hui au Louvre. Continuant son enquête, il a éclairé la vie de leur découvreur, Evariste Pricot de Sainte-Marie, ainsi que celle de son père, auteur vingt-cinq ans plus tôt de la première carte moderne de la Tunisie.

La lecture dans les archives municipales d’Antibes du dossier constitué par le chevalier de Clairac sur son « voyage à Constantinople » de 1724 à 1727, l’a amené à le suivre sur le terrain, à Istanbul d’abord, en Alexandrie de Troade ensuite. La qualité de cette documentation en grande partie nouvelle, et d’une grande précision, l’a amené à prendre contact avec Michelle Froissard, directrice des Archives, et Eric Delaval, conservateur du Musée archéologique. Leur travail commun, avec d’autres collaborateurs, vient d’aboutir à la présente exposition.

 

 

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