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6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 18:44

 

 Le Grand Génie Ibn Khaldoun avait pourtant prévenu tous les Nord-Africains ''qu'un pays qui s'arabise se ruine'', et qu'à son époque à Cordoue ''tous les savants musulmans n'étaient pas des arabes''. Et que dire de Kateb Yacine pour qui les arabo-musulmans ''avaient inventé des fusées (mosquées) qui ne décollent jamais !'' (à moins que la méga-mosquée de ton roi Bouetesrika puisse relever ce défi).

Le phénomène religieux résulterait de l'activité conceptuelle, appelée en biologie, fonction d'abstraction. Or ce déterminisme est incompatible avec les données de la science, qui indiquent que le phénomène religieux n'a pas ses racines dans l'activité mentale réfléchie.
Tu ignores sans doute la structuration du cerveau qui est formé de couches reflétant les étapes de l'évolution: cerveau reptilien, cerveau limbique qui est le siège des émotions, enfin néo-cortex qui est le siège de la parole et du raisonnement, lequel occupe 85% du volume cérébral. Les neurologues en visualisant l'activité cérébrale de quelqu'un qui prie, situent "l'inscription de l'activité religieuse au niveau limbique".

"Entièrement comportementale, faite d'automatismes non réfléchis, cette mémoire limbique a permis l'implantation et la pérennité des gestes et des rites religieux, sans l'aide de la mémoire consciente ni de la transmission verbale. Ce qui permet de comprendre pourquoi toutes les religions ont en commun une gestuelle de base, allant de la prosternation aux rituels d'attitude: joindre les mains pour prier est aussi "naturel" qu'inspirer de l'air pour respirer." Selon le spécialsite A. Gernez.
"Nous pouvons accepter, refouler ou dévier les incitations religieuses mais, ne disposant pas d'une rétro-action sur le cerveau limbique, aucun raisonnement ne peut altérer l'autonomie de l'instinct religieux et aboutir à sa désinscription."
"Au stade primitif, la fonction religieuse [...] ne sert à rien. Et pourtant elle a trait à une survie, sinon il [le Néanderthalien] n'enterrerait pas ses morts. [...] Il le fait sans savoir pourquoi, comme l'animal qui exécute une parade amoureuse ignore que c'est pour procréer."

Il n'est pas nécessaire de faire de longs commentaires. Ce qu'A. Gernez dit de la "fonction religieuse" pourrait s'appliquer à la "fonction d'agressivité": elle s'enracine dans le cerveau limbique voire reptilien, elle est attestée par l'ethnologie, la sociologie et l'histoire, y compris contemporaine, elle est rebelle à la raison. Si elle existe toujours c'est que Dame Nature qui a toujours raison (Gernez dixit) devait la maintenir.

Dans la majorité des cas, nous ne pratiquons une religion que parce que celle-ci nous a été transmise par nos parents. Rarement la choisissons-nous volontairement à l’âge adulte, en toute connaissance de cause. La raison en est fort simple: un enfant est plus facile à influencer qu’un adulte, il est donc plus facile de lui inculquer des croyances et de l’habituer à accomplir des gestes rituels qui deviendront plus tard des automatismes. Les parents ne sont pas mal intentionnés, ils font ce qu’ils croient être le mieux pour leur enfant.

Croire, c’est être persuadé de quelque chose sans avoir de preuve, parfois même en l’absence de validité scientifique. Je sais que la Terre est ronde parce que la science l’a prouvé. Je n’ai pas constaté ce fait de visu mais je trouve cette donnée vraisemblable. Si j’avais des doutes, je pourrais toujours regarder un bateau s’éloigner à l’horizon et constater qu’il disparaît de ma vue en commençant par le bas. Les croyances religieuses ne nous sont pas inculquées comme des connaissances. On nous demande de croire, c’est tout.

Les connaissances font appel à la logique alors que les croyances font surtout appel aux émotions. Dans le cerveau humain, c’est l’hémisphère gauche qui est le siège de la logique alors que l’hémisphère droit est celui des émotions. La communication entre les deux hémisphère est assurée par le corps calleux. Ce dernier ne peut remplir sa fonction de façon optimale chez l’être humain qu’à partir de l’âge de 10 ans (à moins d'être un attardé). Jusqu’à cet âge, ‘hémisphère gauche n’est donc pas en mesure de « contredire » les croyances qui font réagir l’hémisphère droit. C’est ainsi qu’un enfant (ou un esprit enfantin) peut avoir parfaitement assimilé la notion que « Rien ne se perd rien ne se crée » par exemple, tout en continuant à croire sincèrement qu’un homme a voyagé à la vitesse de la lumiere sur un cheval blanc (bourraq).
Il y a les croyances enfantines, comme celle du bourraq. Lorsque l’enfant grandi et découvre le monde, il finit par renoncer de lui-même à ces croyances et personne ne lui en tient rigueur. En revanche, on ne manifeste pas nécessairement la même tolérance envers l’enfant qui remet en question les dogmes religieux qu’on lui a inculqués. L’enfant qui émet simplement un doute sur un aspect de sa religion s’expose dans certains cas à des regards choqués, des remontrances, voire même dans certains cas une punition. À force de subir des pressions pour rentrer dans le rang, il n’est guère surprenant que des personnes intelligentes et instruites finissent par perdre l’habitude de douter et de se poser des questions. Les sectes en sont pleines.

Iflisen Umellil

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