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4 août 2009 2 04 /08 /août /2009 19:00
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FESTIVAL DE DJOUA À BÉJAÏA
L’appel des racines
L'Expression 05 Août 2009
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Au-delà de ses apparences festives, le festival a pour ambition la création d’une dynamique économique alliant tourisme, agriculture, artisanat dans la logique du développement rural durable.

Ce qui était un simple pèlerinage des habitants des quelque 50 villages des Aït Mimoun au mausolée d’Imma Djoua, pour invoquer cette sainte (merabta) qui vivait en ermite, est devenu désormais, à partir de cette année en sa première édition, le Festival de Djoua.
Se trouvant face et à quelque 200 mètres plus haut et à quelque 2 kilomètres du fort de Yemma Gouraya, le mausolée d’Imma Djoua donne son nom à un village kabyle, Djoua, perché sur l’un des pics montagneux qui dominent le golfe de Béjaïa. Durant des siècles, ses habitants ont vécu de la culture du chêne-liège et de la fabrication de charbon de bois, qu’à dos de mulet ils livraient aux navires marchands du port de Béjaïa. Le village se trouve sur le territoire des Ath Bimoun. Il fait partie des quelque cinquante villages qui composent ce âarch.
Des pèlerinages au mausolée étaient traditionnellement organisés autrefois par les habitants de la région pour invoquer Imma Djoua. Ils donnaient lieu à de mémorables festivités. La légende dit que la sainte, soeur de Yemma Gouraya, réalisait des miracles.
En effet, l’ex- capitale des Aït Mimoun abrite la première édition du Festival de Djoua placé sous le slogan «Patrimoine au service du développement local». En effet, c’est certainement le festival le plus original que la wilaya de Béjaïa s’apprête à vivre à partir d’aujourd’hui et jusqu’au 11 du mois en cours dans le site féerique de Djoua, l’ex-capitale des 50 villages d’Aït Mimoun. Le village est perché sur la plus haute crête (1005 mètres), du territoire des Ath Bimoun où est érigé le tombeau d’une sainte marabout, Imma Djoua, sous la protection duquel sont placés le village et la fontaine que l’on atteint par un chemin isolé.
Si l’objectif recherché par les organisateurs est de redonner le goût de la tradition aux enfants des Aït Mimoun en général et de Djoua en particulier, la finalité tracée en somme, est de contribuer à la réappropriation et à la valorisation du patrimoine historique de ce village mythique d’une part et de promouvoir le développement local, mais aussi de faire découvrir aux milliers de visiteurs attendus, d’Algérie et d’ailleurs, ce merveilleux site qu’est «Imma Djoua» et plus précisément le lieu-dit Taliwines où auront lieu de nombreuses manifestations culturelles, artistiques, économiques, artisanales et également des espaces d’échanges entre le mouvement associatif sans oublier les espaces destinés aux enfants et aux jeunes sportifs, d’autre part. Le programme concocté pour ce festival en sa première édition, est des plus riches. Le festival débutera par un repas collectif solennel dit «Thatiafth» ou Waâda en offrande au village ou plutôt à la baraka d’Imma Djoua, comme aiment bien l’appeler les vieilles d’Aït Mimoun.
Ce programme s’articule autour de cinq grands volets: un espace économique sous forme de souk artisanal dont les métiers de l’artisanat berbère seront à l’honneur, un espace culturel dans ses volets musique, poésie, contes et théâtre, un espace de conférences et débats qui seront animés par des intervenants originaires du village ou de la région et des experts invités pour la circonstance dont le choix des thèmes priorisera les questions relatives à l’histoire de la région ainsi qu’aux problématiques du développement local, un espace associatif qui accueillera les associations locales pour favoriser les échanges interassociatifs et enfin un espace d’animation à caractère ludique à destination des enfants et des jeunes en plus des activités sportives telles que les exhibitions, le cross et le parapente...
Sur le plan artistique, en plus des figures de proue de la région, dont H’sinou Fadeli, Yacine Zouaoui, Abdelkader Bouhi, Rahima Khelfaoui, les frères Djemaï, des grandes stars kabyles sont attendues. Parmi elles, Akli Yahiatène, Chérif Hamani, Malika Domrane, Gaâda Diwane Béchar, Brahim Taibn, Amazigh Kateb et la liste s’annonce longue et avec même en promesses de grosses surprises et quelques noms de stars internationales étrangères qui seront présentées comme invités d’honneur en attendant la confirmation officielle.
Ces galas artistiques animeront les soirées du festival durant toute sa durée du 5 au 11 août 2009. En outre, en plus des galas artistiques, d’autres manifestations culturelles seront organisées comme le «Café littéraire» de la Maison de la culture Taos-Amrouche de Béjaïa qui a connu un grand succès. Des conférences auront lieu aussi avec divers thèmes d’ordre culturel, économique et touristique.
Citons entre autres «Préhistoire de la grotte d’Afalou» qui sera animée par Slimane Hachi, «Aux origines de l’écriture berbère» avec la stèle libyque de Boukhelifa par Souad Haddad, Hocine Djermoune et Khellaf Righi, «Taqvaylit, vision du monde des Kabyles d’antan» par Farida Aït Ferroukh, et «La flore et la faune locales» par Ali Mahmoudi, directeur du Parc national de Gouraya. Sur le plan théâtral, La science à Béjaïa sera montrée sous forme de représentation théâtrale sur la vie et l’oeuvre de Fibonaci, un mathématicien italien qui y a vécu durant les années 1200.

Boualem CHOUALI

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