Le procès par comtumace du président évincé Ben Ali s’est ouvert à Tunis. Le dictateur déchu est accusé entre autres d’avoir abrité des drogues et des armes à feu dans son palais de Tunis au cours de son règne; des accusations qu’il nie.
Ben Ali a été condamné le mois dernier à 35 ans de prison pour détournement de fonds et abus de biens de l’Etat. Il a fui en Arabie Saoudite en Janvier après des semaines de protestations.
L’Arabie Saoudite a jusqu’ici réfusé d’extrader Ben Ali, en dépit d’une demande du gouvernement Tunisien de transition.
Au tribunal, son avocat, Hosni Beji, a qualifié d’«irrationnelles» les accusations portées contre son client sur la détention de drogue et d’armes à feu. Le
«cannabis trouvé était médiocre» a déclaré l’avocat.
Il a par ailleurs annoncé qu’il avait en sa possession une liste de témoins pour prouver que Ben Ali n’a jamais possédé de drogues.
“Comment peut-on imaginer qu’un président riche peut-il avoir deux kilos de résine de cannabis d’une qualité médiocre [avec des intentions] de les vendre», s’interroge Me Hosni Beji, cité par l’AFP.
M. Beji a également déclaré que la plupart des armes trouvées au palais de Ben Ali, après sa fuite, étaient des dons de dirigeants étrangers.
Selon M Beji, ces armes étaient des cadeaux offerts à Ben Ali par le président algérien Abdelaziz Bouteflika et le ministre de l’intérieur saoudien, le prince Nayef Ben Abdel Aziz, a rapporté l’AFP.
Pour rappel, Ben Ali et son épouse Leila ont également été condamnés à verser une amende 66 millions de dollards pour détournement de fonds publics.
Ben Ali a qualifié le procès de «parodie de justice”. Il est également l’objet d’enquêtes sur des soupçons d’assassiner et d’abus de pouvoir.
RAF avec la BBC