26 décembre 2010
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TSA
En marge de la séance de vote à l'Assemblée
Khalida Toumi, ministre de la Culture, n’a pas tardé à réagir aux déclarations du RCD au sujet de la loi sur le cinéma qui a finalement été votée. « Vous ne pouvez pas demander à l'Etat de l'argent sans qu'il ait le droit de regard sur ce que vous allez faire de cet argent », a affirmé Mme Toumi à des journalistes en marge de la séance de vote de la loi à l'Assemblée. Ce droit de regard de l’Etat va également s’exercer sur les productions financées par des privés, selon la ministre. « On ne peut pas laisser produire des films qui crient vive le GIA (groupe islamique armé, ndlr), qui font l'apologie du colonialisme ou qui encouragent le racisme, même s'ils sont financés par des privés », a-t-elle déclaré.
Dans un communiqué rendu public dimanche, le RCD, qui a voté contre cette loi, a estimé que le texte «complète grossièrement une politique de censure, d’opacité et de prédation ». « Pendant que nos voisins créent et pérennisent festivals et autres pôles d’excellence, le pouvoir algérien informe l’assemblée de sa volonté de soumettre à l’imprimatur le moindre scénario », a écrit le RCD.
Par ailleurs à une question sur l’éventualité d’organiser une manifestation d’une capitale de la culture amazighe, Khalida Toumi a indiqué qu’elle était « irréalisable » dans les conditions actuelles en raison, selon elle, de l’absence d’une organisation internationale de la culture amazighe. « Il ne faut pas tomber dans le piège des slogans (…) l’organisation d’une capitale culturelle demande un cadre et un budget », a-t-elle dit non sans avouer « que c’est son souhait le plus cher » d’organiser une telle manifestation.