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15 février 2009 7 15 /02 /février /2009 22:02


 INVESTISSEMENT
Des Australiens à Amizour
Louable est cette initiative d'investir dans la wilaya de Béjaïa, une région qui peut contribuer énormément à la relance de l'économie nationale. Le géant australien,Terramin, spécialisé dans l'exploration et l'exploitation des mines détient un projet de grande envergure. Un site d'exploitation de zinc et de plomb est en chantier au lieu dit Merdj Ouamen, situé dans la commune d'Amizour à une quinzaine de kilomètres de la ville de Béjaïa. Ce projet a vu le jour en association avec une entreprise algérienne. « Un projet qui est l'un des plus importants du la Méditerranée », souligne un responsable de ladite entreprise étrangère dans un article publié par le journal australien The Advertiser. Selon des données établies par Terramin, le site d'Amizour recèle d'importantes quantités de zinc estimées à près de 30 millions de tonnes, ce qui confirme les estimations de sources algériennes. Au total, six forages d'une profondeur de 592 mètres ont été effectués dans le site depuis l'installation de l'entreprise australienne dans la région en décembre 2006. La «Western Mediterranean Zinc » (W M Z), une société mixte algéroaustralienne, avait entamé une étude de maturation de ce projet d'exploitation du gisement de zinc et de plomb dans la région. La W M Z, est donc une association de Terramin avec deux entités algériennes : l'Entreprise nationale des Produits non ferreux (E N O F) et l'Office de la Recherche et de la Gestion minière (O R G M). Cette association est titulaire d'un permis d'exploration d'une durée de trois ans. Son intervention, dans cette première phase, consiste à réaliser des forages dans un périmètre de 12.275 hectares , dont l'objectif est de confirmer les données techniques du gisement établi antérieurement par l'Orgm, auteur de sa mise en évidence en 1989. Se présentant en corps filonien d'épaisseur allant de 10,35 a 191 mètres et d'une profondeur située entre 270 et 550mètres, le gisement recèle des réserves estimées à 30 millions de tonnes. Sa mise en exploitation était subordonnée à la confirmation de ces données avant la construction d'une usine de traitement de minerai dans un délai de 15 mois. Ses capacités de production sont entre 100 000 et 150 000 tonnes / an de zinc et 30 000 à 40 000 tonnes/ an de plomb. Ce projet ambitieux va permettre à la région de connaître une dynamique économique et surtout créer davantage de postes d'emploi, ce qui constituerait une bouffée d'oxygène pour nombre de jeunes.
 Mohand Cherif Zirem 
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Tizi Ouzou

Hommage à Farid Ali, chanteur de la Révolution


Un colloque sur la chanson révolutionnaire se tiendra du 17 au 19 février à la maison de la culture de Tizi Ouzou, en hommage au défunt Farid Ali,  illustre voix mise au service de la cause nationale.

Initiée par le Comité des activités culturelles et artistiques de la wilaya, cette manifestation, coïncidant avec la journée nationale du chahid  (18 février), prévoit à son programme une exposition permanente, une table ronde sur l’œuvre et le parcours de l’artiste, qui sera animée par des membres de la troupe artistique du FLN (1958-1962). En plus du recueillement à la mémoire de l’artiste dans son village natal, dans la commune des Ath Smaïl, il est programmé également une série de conférences sur la chanson révolutionnaire qui s’étaleront jusqu’à jeudi, journée qui sera marquée par un spectacle de clôture, en  présence d’amis artistes et de parents de Farid Ali ainsi que des grandes figures de la chanson algérienne. De son vrai nom Khellifi Ali, Farid Ali est né le 19 janvier 1919 au village d’Ikhelfounène, dans la commune des Ath Smaïl, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Après l’obtention d’un certificat d’études primaires, il quitta son village en 1935 pour s’installer à Alger, où il exerça le métier de cordonnier à la rue Randon, à la Casbah. En 1937, il prit le chemin de l’exil en France, où il fut gagné aux idées nationalistes au contact d’autres artistes qui venaient dans son café de Boulogne pour chanter leur amour et nostalgie du pays.  Etroitement surveillé pour ses activités en faveur du PPA/MTLD, il dut regagner le pays en 1951, suite à un attentat contre Radio-France, et rencontra parmi les militants de la cause nationale qu’il a cotoyés, Krim Belkacem, au village d’Ikaouanene, à Ath Smaïl. Incarcéré en 1956 à Draâ El Mizan, il s’engagea dans la lutte de Libération nationale, dès sa libération en 1957, avant de rejoindre en 1958, sur conseil de Krim Belkacem, la troupe artistique du FLN, avec laquelle il sillonnera plusieurs pays, dont la Tunisie, la Yougoslavie et la Chine, où il mit ses cordes vocales au service de la cause nationale. A l’indépendance, il  rentra au pays et s’investit dans l’art, qu’il abandonna très vite, car déçu par l’orientation de «variétés» que prenait alors la chanson qu’il considérait comme démobilisatrice. Après un séjour de 4 ans en France, il revint en 1970  en Algérie où il se consacra à une émission intitulée «Chanteurs de demain» produite par la Chaîne II de la Radio  nationale, avant de retourner en France en 1977. Gravement malade, il rentra définitivement au pays en 1978, où il mourut à l’âge de 62 ans à l’hôpital de Boghni. Il a légué une vingtaine de chansons, dont l’immortelle et pathétique litanie «A  Yemma Azizene U  Retstru» (O mère, ne pleure pas), un véritable cri de guerre arraché d’une âme toute dévouée pour la liberté de la patrie, dont l’écho avait retenti au-delà des frontières nationales.

R. C.

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