Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
25 juillet 2009 6 25 /07 /juillet /2009 22:48
source: http://coinlitteraire.unblog.fr/2009/03/22/biographie-de-bachir-amellah-par-kamal-bouamara/#more-61

Biographie de Bachir Amellah (par Kamal Bouamara)

Posté par coinlitteraire le 22 mars 2009

Biographie de Si l'Bachir Amellah

1861 - 1930.

(Par Kamal Bouamara). amellah.jpgHistoire de L’Bachir Amellah. Aujourd’hui je vous propose de decouvrir Si L’Bachir Amellah poete comme Si Md U Mhand. Biographie de Si Lbachir Amellah (1861-1930) Par kamal Bouamara.

Fils de Tahar des Imellahen (Arezqi n Ïaher Amellaê) et de Hafsa (Ëafsåa n At Yexlef), Bachir naquit, selon les documents de l´état civil, au cours de l´année 1861[1] à Ichekkaben - l´un des trois villages composant la tribu des Imellahen, laquelle est, actuellement, située administrativement dans la commune de Feraoun - Daïra (arrondissement) d´Amizour, dans la Wilaya (Département) de Béjaïa (ex. Bougie ; Bgayet, en kabyle).

En tant que poète, il est connu sous le nom de Si Lbachir Amellah[2], mais dans l´état civil, il est inscrit sous le patronyme de : CHIBANE Lbachir. Si Lbachir est décédé, en imam de son village, Ichekkaben, le 26 décembre 1930. Après l´école locale où il a reçu, auprès de l´imam du village, Ichekkaben, les premiers rudiments d´une formation coranique, il alla parfaire ses études coraniques à la zaouia (= école coranique formant des imams) de Sidi-Saïd des Iénagen (actuelle commune de Semaoun, wilaya de Béjaïa ) - tribu limitrophe des Imellahen -, selon les uns et à la mosquée de Sidi Soufi de Bougie, selon d´autres. Quoi qu´il en fût, ces études l´avaient conduit plus tard à devenir imam d´un village. Appelé par les Kabyles “cheikh” (Ccix n taddart), l´étudiant est, après la fin de ses études, normalement sollicité par l´un des villages environnants. En acceptant d´y exercer sa fonction d´imam, il recevait en contrepartie des villageois ayant loué ses services tout ce dont une famille aurait besoin pour vivre décemment, c´est-à-dire un “salaire en nature”, (aqîiê, en kabyle) : d´abord, un toit puis tout ce qu´il lui fallait, à lui et à sa famille, comme nourriture, eau, bois de chauffe, vêtements, etc. C´est ce qu´il avait fait : il s´installa (icax, en kabyle), dit-on, dans l´un des hameaux composant la tribu des Imellahen même, selon certaines sources, jusqu´au jour où il constata que les villageois s´étaient montrés incapables d´honorer leurs engagements et ont manqué à leurs devoirs religieux. Cela s´est passé, bien entendu, après la révolte kabyle de 1871 contre l´ordre colonial. Après la révolte, suivie immédiatement de la défaite des Kabyles, le nouvel ordre établi avait mis en application le plan de destruction progressive des structures socio-économiques de la Kabylie et bouleversé sa hiérarchie des Valeurs au sein de laquelle un imam avait une place de choix et était hautement considéré. Ce jour fatidique : le jour de la double rupture, rupture avec les villageois et la fonction d´imam à la fois, nous a été décrit comme suit. Selon les témoignages de nos personnes-sources, ce fut un vendredi - jour de la grande prière (loamueÇa, en kabyle) ; il appela, comme il le faisait chaque vendredi, du haut de son minaret, les fidèles pour le rejoindre à l´intérieur de la mosquée. Mais, en vain ! Personne ne s´y présenta. Il a dû attendre, et attendre longuement, jusqu´à ce que l´un des fidèles vint l´informer de ce qui se passait dehors, sur la place du village. Les fidèles, lui racontait-il, étaient en train de scruter un riche étranger de passage au village, un cavalier élégamment vêtu. Alors, continuent nos personnes-sources, il se dirigea droit vers sa demeure pour prendre, en fait pour re-prendre, son grand tambour de basque qu´il a dû mettre de côté depuis longtemps ; en fait, depuis qu´il était devenu imam. Il avait pris la peine d´allumer un feu de bois pour chauffer son instrument, puis il sortit immédiatement sur la place publique où il était attendu. C´était la période des moissons-battages. Il donna un grand coup sur son instrument, pour attirer l´attention de son auditoire. Sur l´aire à battre, disait M.I. très naïvement, mais avec beaucoup d´enthousiasme, les boeufs même se sont immobilisés un instant - ainsi, pour nous rendre compte du climat d´émotion et de surprise qui y régna. Soudain, hommes, femmes et enfants se sont accourus pour écouter la voix du cheikh qui, cette fois-ci, allait chanter. Et c´est ce qu´il fit pendant un laps de temps. Il termina, en prononçant ces propos qui sont passés à la postérité : « C´est ce qui vous plaît donc, gens d´Imellahen ! », leur dit-il avec déception. C´est, dit-on, depuis ce jour-là qu´il a décidé de quitter le prêche religieux, pour aller pratiquer, jusqu´à un âge très avancé, le chant. C´est ainsi en tout cas que nos informateurs ont décrit la reconversion de Si Lbachir de la prédication religieuse vers la “prédication profane”. A-t-il suivi une quelconque formation pour devenir poète ? Si c´est bien le cas, quels ont été ses initiateurs ? A toutes ces questions, point de réponses précises. Cependant nos informateurs rapportent, de façon concordante, que pour devenir célèbre Si Lbachir a été béni par les saintes femmes d´Aït Ourtilan (Sut Wertilan) - très connues dans la région pour être des devineresses inspirées. A quel âge a-t-il été béni ? Là, les avis divergent. Cela s´est passé lorsqu´il était encore enfant, disait A.S. Ils marchèrent (son compagnon et lui-même) en chantonnant, poursuivait-il, jusqu´à ce qu´ils aperçurent un groupe de femmes, vieilles et jeunes, assises à l´ombre d´un arbre, au bord de la route. Par convenance, bien sûr, ils se sont tus. Mais ces femmes, elles, ont été émues par cette belle voix et mélodieuse. C´est pourquoi elles les ont pris à partie : elles les avaient exhortés ou plutôt autorisés à chanter. D´abord, ils refusèrent - ils avaient “honte”, disait-il. Lorsqu´elles insistèrent, elles n´ont pu alors convaincre que Si Lbachir (à cette époque, étant encore enfant, son nom n´était pas encore précédé de la particule Si, qui précédait les noms des marabouts et ceux des lettrés en arabe) ; l´autre préféra garder le silence, et il le garda pour longtemps, ajouta A.S. Car la malédiction s´abattit à l´instant même sur le compagnon de Si Lbachir : « Il perdit l´usage de la parole ! ». En revanche, Si Lbachir a été béni par ces saintes femmes et inspirées. D´autres personnes-sources, notamment M.I. et L.A., ont situé cet épisode à un âge beaucoup plus avancé. Voilà comment cela s´était passé, selon eux. Si Lbachir et son accompagnateur, Mouloud Ou-Ali-Ou-Mhand, étaient de passage par une fontaine pleine de ces saintes femmes de Aït Ourtilan. Certaines de ces femmes, qui ont dû identifier le poète, déjà connu à ce moment-là, avaient demandé à Si Lbachir et à son accompagnateur de leur chanter quelques unes le leurs chansons. Mais, étant timides et réservés, ils hésitèrent quelques instants. « Ils n´avaient pas honte seulement, disaient-ils, ils avaient eu peur aussi. » Par convenance, on ne chantait pas en effet devant les femmes, et a fortiori en pleine fontaine - endroit réservé exclusivement aux femmes. Ils risquaient, dans ce cas-ci, d´être par les hommes du village violemment agressés. Mais voilà : ces femmes, qui insistèrent encore, leur donnèrent en outre leur parole d´honneur qui leur garantirait la “vie sauve”. Après quoi, Si Lbachir seul, qui a pu être convaincu, a fini par accéder à leurs doléances. L´autre était resté bouche bée. Le reste de l´anecdote n´est pas différent de ce qui a été déjà rapporté. Ceux qui ont rapporté cette légende, terminaient en disant : A Si Lbachir, elles lui ont lancé cette déprécation : A k-yefk ÊRebbi leqraya tiîîubla ! (Puisse Dieu te prodiguer instruction et art de chanter !) Et à son accompagnateur, au contraire, l´imprécation que voici : A k-yefk ÊRebbi tiééit $ ta$ect-ik ! (ce qui veut dire implicitement : Puisse Dieu t´arracher l´usage de la parole !) Depuis ce jour, poursuivaient nos personnes-sources, Mouloud Ou-Ali-Ou-Mhand, le compagnon de Si Lbachir, devint muet ; en revanche, Si Lbachir n´avait pas cessé de gravir les échelons de la célébrité parce que sa source devint intarissable. Quelle est la part de vérité (des faits) qu´on pourrait extraire de cette légende ? D´abord, disons que des deux versions rapportées plus haut, la seconde est plus soutenable, parce quelle est “pleine de sens”. En effet, elle situe l´épisode de la bénédiction au moment où Si Lbachir était “en formation” ou, à tout le moins, sur scène. D´autre part, le nom de son compagnon de voyage correspond bien à l´un de ses accompagnateurs, le second plus précisément. Enfin, le lieu où s´est déroulé l´événement était non pas la route, mais au contraire la fontaine, c´est-à-dire un lieu fréquenté par les puiseuses d´eau et hanté par les génies (bienfaisants et malfaisants) qui, dit-on, prenaient souvent la forme humaine pour se manifester parmi nous. D´autre part, M.I. (le fils de cet accompagnateur) a fait le démenti suivant : « Mon père, disait-il, qui avait accompagné Si Lbachir pendant 22 années de suite, n´a pas du tout perdu l´usage de la parole ! » Comment concilier ce que rapportaient la légende et le témoignage de M.I., fils de cet accompagnateur qui “aurait perdu l´usage de la parole” ? Tentons cette explication. On sait que ces accompagnateurs étaient tous choisis sur le critère de la voix, d´abord et de la mémoire, ensuite. Sur la scène, la fonction de l´accompagnateur était en fait très minime, puisqu´elle consistait à répéter tout simplement ce que Si Lbachir a déjà dit ou entonné, mais à haute voix, pour que les auditeurs puissent tous entendre. Il est donc possible qu´on ait mal interprété le sens “vrai” de l´imprécation rapportée par la légende. Gageons d´abord qu´il s´agissait là d´une sorte de sanction punitive dont le but était de “destituer” Mouloud de son pouvoir-savoir de chanter, pour avoir commis une grave erreur dont on a omis de rapporter les termes exacts. C´était, en tout cas, l´une des meilleures façons de faire tomber quelqu´un en disgrâce. D´autre part, connaissant le caractère hyperbolique de toutes les légendes, il est possible aussi qu´on ait mal traduit le sens de l´expression Ak-yefk ÊRebbi tiééit $ ta$ect-ik ! Plutôt que de l’usage complet de la parole, ne s’est-il pas agi seulement de la perte de la voix, élément essentiel du chant ou pour pouvoir chanter ? Quoi qu’il en fût, nous savons que par la suite Si Lbachir avait pris un autre assistant répondant au nom de Mohand Ou-Kassa, lequel est remplacé à son tour par Si Mohand Saïd des Iberbachen.

Partager cet article
Repost0
24 juillet 2009 5 24 /07 /juillet /2009 00:22



Le vin

 

Bien que le vin m´ait nui (les censeurs le défendent),

 

Fidèle, j´en boirai, mes rêves en demandent,

 

Mais les marchands de vin font mon étonnement :

 

Peuvent-ils acheter meilleur que ce qu´ils vendent ?

 

 

 

Avant que sur ton front le doigt fatal de pose,

 

Ordonne qu´on t´apporte un vin de couleur de rose.

 

Pauvre sot, crois-tu donc être un rare trésor,

 

Et que l´on te déterre après ta bière close ?

 

 

 

Conforte-moi d´un vin méritant bon accueil,

 

Donne à ma peau le ton du rubis charmant l´œil,

 

Enfin, lave de vin ma dépouille mortelle,

 

Et du bois de la vigne alors fais mon cercueil.

 

 

 

De l´infini profond les cieux versent des fleurs,

 

La rosée au jardin verse en riant ses pleurs,

 

La tasse aux flancs creusés nous verse le vin rose

 

Et les soleils couchants, eux, versent les douleurs.

 

 Omar Khayyâm grand poète persan du XIIème siècle.

Partager cet article
Repost0
19 juillet 2009 7 19 /07 /juillet /2009 01:48




Ay agḍiḍ n Ṭawes
Taγect-im nuffa ar γures
Ay agḍiḍ n Ṭawes
Mi s nesla anezgum ikkes


Tayri-m tuẓẓa-d ar iγes
Ul-iw tnedh-as tmes
T-tiγimit yidem ay nuyes
Melmi am nuγal d amwanes


Awi isεan afriwen ifirless
Ar γurem ad iγewwes
Yak ṛebbi lexbeṛ γures
Idem ig-gelha uḥewwes


A tasmunt taγect-im weḥdes
Tseṛwa i wefwad afriwes
Naεret ay iεesasen n delles
I teddun mbγir lḥess


Aqli am tegnawt m-meγṛes
Yal ass d anefḍes
Γit-aγ-d ay ibaḥriyen
Qbel afud ad yerresres

Partager cet article
Repost0
11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 22:05



Ay at Mbarek
Akud la iḥebek
Ay adrar n Issek
Nexḍa i usekkek
Teẓram ulamek
Wanag ad neftek
Ay agellid siwa cek
illi yaγ d amsellek



Partager cet article
Repost0
11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 19:54



Tasrifegt "Aigle Azur"


Aqli la tesseγ anziz
Deg igider ufriz
Mi nuγ abrid γ-Lpari


Ata ixf-iw yetmeyiz
Taṛwiḥt tettwezwiz
Tasmunt ar wedrar tuli


Ul-iw la ikkat s nhiz
Yeğğa Saḥel aεziz
Abudaw akw Tichy

Partager cet article
Repost0
20 juin 2009 6 20 /06 /juin /2009 00:31




Ay gg-zrin di tegrisin
seg asmi d-neffeγ si tmurt
yerna ẓẓiγ tineqwlin
leqmeγ acḥal ttazemurt
neğğatent tura d lesnin
ar γursent ur d-nettnunut


Ṣmayem-agi d wis εecrin
mi kniγ di lεetba n tebburt
nekwni i d-yekren di tγaltin
yuraren deg tuddar takurt
a tamrikt mm teryacin
deg-em iγ-i d-ṣṣaḥ lqut

Partager cet article
Repost0
14 juin 2009 7 14 /06 /juin /2009 00:56





Deg unafag aqli selbeγ
D kem ictaqeγ
A tin ifazen af tulas


Ur tnuγni ad uγaleγ
D kem ay ḥemleγ
Leḥmala ur nesεi tilas


Teẓṛiḍ di beṛa i d-kreγ
Aṭas i nddurzeγ
Seg asmi ibda ureqas


Uḥeq ṛuplan rekbeγ
Tin s'iwwiγ erreγ
Di tmura ibaεden aṭas


Abrid-a t-tidet kenfeγ
Fellam ay ḥenteγ
Saḥel aqli d ttnaṣf-as

Partager cet article
Repost0
11 juin 2009 4 11 /06 /juin /2009 23:11





A wi iddan yidem a tafukt
Ad iẓuṛ At Mbarek


S lbabuṛ mačči s teflukt
Nettunag bγiṛ ssek


A tasmunt yellis n tmurt
Tina i yi qqaren cek


Partager cet article
Repost0
10 juin 2009 3 10 /06 /juin /2009 21:42



Aql-in am usγaṛ n rrif
Id yegman s lḥif
Kenfeγ ma d ṛebbi yaεlem

 

 

Fellas ay uqleγ d luṣif
Deg zman n ṣṣif
Ger unebdu d ṣmayem

Txil-k a lqubṭan n Ṣṭif
Iḥekmen bessif
Iṭ-agi lembat γuṛem


(inspiration de Lbacir Amelah et de Si Muhend)
Partager cet article
Repost0
4 juin 2009 4 04 /06 /juin /2009 21:18



Ah yagma Nufel
Nekwni zik i nfel
I Tmeẓrit n Iflisen


Asirem yerwel
Gumaḍ i yilel
Ar tmura ibaεden


Yalwa anda ihmel
Nebḍa ur neddukel
Gweten imcumen


Am'in iččan ifelfel
Neγ iγed n Teryel
Nfan akw ilmeẓyen


Seg asmi id nesnufsel
Ur nesεi aqeggel
Γef tmurt ittureklen


Ad ttreγ at wedfel
Idurar n Saḥel
T-temguṭ ibeḥriyen


A-γ d aznen asfel
Ad yezri lbaṭel
Ad nuγal akw s ixamen

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : La confédération des Iflisen Umellil
  • : Un des objectifs est de reconstituer la grande confédération qui regroupait les 14 aarchs des Iflisen Umellil avant la colonisation française. Le but est de rétablir les liens interrompus et de promouvoir la solidarité inter-arche. Nous visons également à consolider les liens entre la diaspora et leur région d'origine. Réecrire l'histoire des Iflisen et préserver leur patrimoine matériel et immatériel .
  • Contact

Recherche

Liens