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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 10:12
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13 mars 2013 3 13 /03 /mars /2013 20:31

el watan

 

Canada : un ex-danseur du ballet national algérien risque l’expulsion
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le 13.03.13 |

zoom | © D.R

Plus de deux ans après leur défection au Canada après leur participation au festival du monde arabe en octobre 2010, les sept ex-danseurs du ballet national algérien refont parler d’eux.

Selon le quotidien montréalais La Presse, quatre d’entre eux viennent d’obtenir leur statut de refugié au Canada. Un cinquième, le plus jeune, âgé de 25 ans, n’a pas eu la même « chance ». Sa demande d’obtention de statut de réfugié a été refusée. Pourtant, il avait pratiquement la même histoire et le même vécu en Algérie que les autres ex-membres du ballet national algérien. Il vient de déposer un recours à la Cour fédéral pour ne pas être expulsé vers l’Algérie.

«Je ne peux pas faire partie de ma société, car je suis artiste. À cause de mon métier, j'ai reçu des menaces des islamistes. Et depuis que j'ai quitté l'Algérie, je suis menacé par l'État algérien», a-t-il écrit dans sa demande d'asile, selon La Presse.

Dans le cas des quatre acceptés, la commission de l’immigration et du statut de réfugié du Canada a mis de l’avant les menaces que courent les ex-danseurs de la part des autorités algériennes plus que des islamistes du seul fait de leur défection. «Les demandes d'asile de certains des membres du Ballet ont fait la manchette en Algérie. Le demandeur croit que du simple fait qu'il a demandé l'asile, il pourrait être puni, mis en prison et oublié», selon la décision de l’un des commissaires rapportée par La Presse.

L’un des quatre « chanceux » qui pourront poursuivre leur vie au Canada a affirmé que quand il a su que sa demande a été acceptée, c’était comme une naissance pour lui.

Un autre ex-membre du ballet attend toujours la décision de la commission. La seule fille du groupe n’a pas encore été entendue.

Ces danseurs sont restés toujours unis puisqu’ils ont créé Le Ballet Maghreb qui, on se rappelle, avait participé à la fête du cinquantenaire de l’indépendance de l’Algérie à Montréal. Une célébration à laquelle avait pris part 25 000 personnes dont l’ambassadeur algérien.

Samir Ben
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1 septembre 2012 6 01 /09 /septembre /2012 23:34

el watan

 

Depuis le début de l’année
Plus de 300 harraga ont tenté le voyage de la mort
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le 01.09.12 | 10h00

Les expéditions de harraga vers le vieux continent à partir des côtes algériennes persistent.

Parmi eux, des femmes, des jeunes et moins jeunes qui, tous, partagent le même rêve : fuir l’Algérie. Et c’est la wilaya de Annaba qui avait inauguré les départs de l’année en cours avec une première expédition de candidats à l’émigration clandestine. En effet, le 13 janvier, les éléments des garde-côtes de la station maritime principale de Annaba avaient intercepté et arrêté, vers 3h du matin, une chaloupe à bord de laquelle ont pris place 20 jeunes. Agés de 17 à 42 ans, ils sont venus de Annaba et de Skikda. A peine 24 heures après, les mêmes éléments des garde-côtes de la station maritime principale de Annaba avaient intercepté et arraisonné vers 4h du matin une embarcation artisanale transportant 22 autres jeunes «brûleurs des frontières».

Agés de 20 à 32 ans, ces jeunes, originaires tous de Annaba naviguaient à 9 milles nautiques au nord de Ras El Hamra. Ils avaient été surpris en haute mer par les unités des garde-côtes en patrouille alors qu’ils tentaient de rejoindre l’île de la Sardaigne (Italie). Profitant des conditions climatiques favorables, ils avaient embarqué avec la ferme intention de quitter l’Algérie et rejoindre, tant bien que mal, les centaines de jeunes déjà arrivés en Italie.

Il était minuit lorsqu’ils ont appareillé depuis la plage de Sidi Salem, une localité déshéritée de la commune d’El Bouni, la plus importante de la wilaya de Annaba, à l’effet de s’assurer de l’absence des services de sécurité et des garde-côtes de Annaba. Mais c’était sans compter sur la présence de ces derniers qui, depuis plusieurs mois, sont sur le qui-vive. Après une accalmie qui aura duré plusieurs mois en raison des conditions défavorables de navigation, les tentatives avaient repris de plus belle.


Même en plein mois de Ramadhan


Il en est ainsi des trois tentatives d’émigration clandestine déjouées par les gardes-côtes de Annaba durant le mois de Ramadhan portant le bilan à 92 émigrants clandestins dont 50 à la veille de l’Aïd. Comptant sur la léthargie qui pèse sur le pays en général durant ce mois de jeûne, des candidats «téméraires» multiplient les tentatives dans l’espoir d’amarrer leurs embarcations sur la rive nord. Situation similaire du côté de l’ouest du pays où on a enregistré, à la même période, un sensible regain d’activité des harraga.

Au total, ils étaient quelques 194 candidats à l’émigration clandestine dont trois femmes à avoir été interceptés au mois de Ramadhan au large du littoral ouest par les gardes-côtes, font ressortir des statistiques établies par les services de la Gendarmerie nationale de la daïra de Aïn El Turck. Aussi, les autorités espagnoles ont refoulé cette année près de 200 harraga vers le port d’Oran. Bien qu’en crise, la destination Europe continue de miroiter trompeusement les vertus de ses terres de rêve pour ces jeunes en quête de bien-être.
Ni les expéditions en masse des candidats à l’émigration clandestine ni les plans d’austérité des pays en crise encore moins les internements dans des centres de rétention et le mauvais traitement des pensionnaires n’ont venu à bout de la ferme intention des jeunes Algériens à quitter le pays.

«Yakoulna el hout woula doud (nous préférons être dévorés par les poissons en mer que par les asticots en Algérie)», est la devise de ces jeunes qui à défaut de leur destination espérée, ils rejoignent penauds les geôles des tribunaux. Au terme de ces arrestations, ils écopent souvent d’une amende allant de 20 à 30 000 DA. Selon un bilan officiel de l’Association des droits de l’homme d’Andalousie (APDHA), 1464 candidats algériens à l’immigration clandestine ont été arrêtés en Espagne. En 2010, plus de 1400 clandestins algériens ont été expulsés de l’Espagne vers l’Algérie.


Trafic d’êtres humains


Vu le nombre important de départs effectués à partir des côtes des wilayas de l’est et l’ouest du pays, l’on ne peut qu’affirmer l’existence de réseaux de trafic d’êtres humains, dont la mission est d’approvisionner les prétendants en embarcations et équipements de navigation. Le 17 janvier, la cour de Annaba avait condamné définitivement, pour trafic d’êtres humains, L. B., 34 ans, et Dj. M., 37 ans, à une peine de trois ans de prison ferme. Un troisième accusé, F. M., 28 ans, a, quant à lui, écopé d’une peine d’un an de prison ferme.

Ce groupe condamné pour trafic d’êtres humains, avait été arrêté par les éléments de la gendarmerie suite à des plaintes émanant des familles de candidats à l’émigration clandestine dont plusieurs étaient portés disparus. Interpellés et auditionnés, ces derniers avaient reconnu avoir procédé à l’organisation de plusieurs expéditions vers la rive européenne. Selon l’arrêt de renvoi, ce groupe de trafiquants d’êtres humains est responsable de l’expédition, depuis juillet jusqu’au mois de septembre 2011, de 67 jeunes candidats à l’émigration clandestine dont une dizaine de mineurs.

Mohamed Fawzi Gaïdi
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23 janvier 2012 1 23 /01 /janvier /2012 00:18

source: DDK

 

 

Azem
Par

 

 

Sliman Σazem d amedyaz, d anaẓur , d tigejdit n ccna n teqbaylit. Ilul ass n 19 ctember 1918 di tmurt n leqbayel, taddart Agni-Geɣran, Lɛerc n At-Sedqa, deg tama n Yiwaḍiyen. D mmi-s n Leɛmara d Yamina, yesεa 03 watmaten-is Bujemɛa, Waɛli d Ali, akk d 02 n tyessetmatin, Ḥǧila d Wardiya.
Yella d mmi-s n ufellaḥ am netta am leqbayel n lawan-nni ; deg uɣerbaz ur izad ara, yella d alemmas. Aqerru-is iwehha sanda nniḍen. Si temẓi, Sliman Σazem yeḥmel ad yecnu γas akken tallit-nni d lεib win icennun.Yella d win i iḥemlen aṭas timucuha n umaru afransis Jean de La Fontaine. Dɣa, annect-a, yeǧǧa-d later deg umecwar-ines n tẓuri d ccna, imi deg tezlatin-is yessenṭṭaq-d aṭas n yiɣersiwen.
Tamedyazt n Sliman Σazem d tazedgant u d talqayant, yeṭṭef-d afus i tmedyazt taqbaylit di tsuta yezrin, yeṣṣaweḍ-itt-id i tsutiwin i d-iteddun, yerna deg ubrid hrawen. Sliman Σazem yeffeɣ taddart-is meẓẓi. Yesɛa 11 n yiseggasen di lɛemr-is asmi i iruḥ ɣer Lezzayer tamaneɣt iwakken ad yexdem ɣer iṛumyen deg tama n Sṭawali. Asmi yewweḍ 19 n yiseggasen yezger agemmaḍ ɣer Fransa. Iṛuḥ ɣer temdint n Leɣwi (Longwy) anda yexdem deg yiwet n lluzin, uqbel ad as-d-ssiwlen ad yels, akken ad yettekki deg ṭrad-nni iwumi qqaren Issoudun. Deg 1940, yeffeɣ-d seg lɛesker, yeffeɣ tamdint n Leɣwi, yekcem tayeḍ : Paris anda i ixeddem dinna deg umitṛu sdaxel uderbuz (akken yeqqar deg yiwet n tezlit-ines). Sin yiseggasen mbeɛd, wwin-t lɛesker n Lalman ɣer Rhénanie deg tama n umalu n Lalman, ur d-yeffiɣ armi d asmi tewwi Fransa tilelli-s, deg 1945. Kra n yiseggasen syin, yeṭṭef yiwet n lqahwa. Dɣa din yella icennu i yiminigen am netta. Taɣect-is tamezwarut A Muḥ a Muḥ yessuffeɣ-itt-id ɣef yinig. D tizlit i d-yeldin abrid i tamudi n 50 n yiseggasen n ccna igerzen.Asmi i tewwi Lezzayer timunent deg useggas n 1962, Sliman Σazem ur yeṭṭif ara imi-is ɣef wayen i iḍerrun deg tmurt. Dɣa ilmend n waya, gedlen tuɣac-is ur d-ttɛeddint ara deg Rradyu n teqbaylit seg useggas n 1967 ar 1988. Sliman Σazem d anagi ɣef tallit ideg yedder, d anagi ɣef ddunit ur nban s anda i tetteddu, akken yeqqar deg yimeslayen-is : Llah ɣaleb, kulci yeqleb, Zzman tura yexxerweḍ, atg. Tuɣac-is d tugniwin n temetti i d-yesnuqul.
yemmut ass n28 yennayer 1983 di Moissac tamurt n Fransa.

Islam Bessaci

 

 

 

Tuttra tagujilit
Par

 

Mi kfant tuzmiwin, mi yemmundel ṣṣwab, mi yecceg lebɣi , mi yeɛreq ubrid, mi teskucber tidmi ɣef yiman-is, yettɣimi-d umraḥ d lxali. Allen yettḥekkiren nnig n lemwaji n yilem,nnig n usigna n ṭṭlam, nnig n tneẓrufin yesburren tugdi, zṛant ɣef wacu i ttnadint. Iɣemɣumen yedlen azenẓrayen n yiṭij , duleqrar ad fsin, imi tafat d awezɣi a tt-yekbel ufus. Taɣect, urǧin yefkan tamugent i tsusmi, xas tebbeḥbeḥ, tessawel i win izemren ad iniwel imeslayen yellan d dwa ḥellu i wul inedfen deg wakken hamjen deg-s yisɣan yesmenyafen amurḍus ɣef lbenna n tiẓeḍt . Ixef yunagen ɣer tmurt deg urǧin yemmut ccna, tesla i tasa yezzan mi tcewweq tenna :
Slimane Azem anwa i k-id-yerran
Ma ad twaliḍ zman
Ma ad ak- ɣaḍen widen yettrun
Ad aɣ- d- tecnuḍ ɣef wayen iɛeddan
Akked wayen yellan
D wayen i la d-iteddun
Ayen i aɣ-d –ǧǧan yimawlen
S yiseɣ d leḥsan
Tura kkren-d widen i t-yettun
Smirjiḥen yisefra yettleqqimen tudert ɣef ufruk n timurṣaḍ. imeɛfan zizren amus ɣef wakal deg i d- yemɣi acḥal d imɣi n lewqam. Yendekwal ṛruḥ ɣef tizzelgi yellan , yufa ziɣ leqmen ɣef tejra n leḥlu tikerkas, widen iwumi yecceḍ laṣel. Yeɣli sqef yeddurin axxam deg nnejmaɛent tezlatin tiden i nḥemmel. Nedqen yenzizen ɣef wudem n yimenduyar yettawin ṣda n yimeddaḥen, widen yettbedden tawwurt tawwurt, amer ayen akken nwan n tidet ad tt-ṣṣiwḍen. Yeɣli-d wxeḍ ɣef tmurt, nufa deg yirebbi n wayen nettɛuzzu i d -yefrurex lɛar, armi yuɣal kennu d azamul n tiḥerci. Teqfer tmusni deg wallaɣen n widen yerẓan tisirt n teqbaylit di leryac. Ixef yunagen ɣer yigemmaḍ anda sser werǧin yeɣli wazal-is, anda leḥya werǧin yebbelkem leqder-is, yufa yiman yennuɣnin , xas ma taɣect-is tebbeḥbeḥ, mazal tettnamar iɣulad ireglen abrid i tmenna :
Acḥal n widak yerfan
Am widak yenfan
D imeɣban di tmurt-nsen
Xedmen armi dayen ḥfan
Ayen i d-snulfan
Yuɣal-d d aɛdaw-nsen
Am win yettrebbin
Izerman
S lxir d laman
Mi meqrit ar d ad t-qsen
Yuli-d uɣebaṛ n tatut ɣef udlis n tmusni . Tessa takka ɣef wudem n yizmamen yeččuren d tizumna. Annar yuɣal d tazniqt deg yettlaweḥ waḍu n uɣurar. Yekkaw lmidad di tedwat. Yeḥzen leqlam, yeɣli si gar yiḍudan, yewwet gursel. Timucuha sebkent deg yikufan n meɣrud. Isefra skucebren ɣef yiles celḥen lemwas n ustehzi. Ulamma lweɛd iteqqes , taɣect xas tebbeḥbeḥ tsuɣ lhejna yellan :
Aqli ttawiɣ-d isefra
Terra-yi tmara
D lemḥayen iten- id-yeǧǧan
Si tmeddit ɣer tafrara
Ur gganeɣ ara
Am win iwumi ɛejben yitran
Ixef-iw yurǧan taggara
Mačci kan d kra
Ayen yezṛa d wayen i t-yurǧan
Dderz yettawin lexyal n yiḍelli yexmet deffir yir idurna. Abbu i d- yessuḥeb wass-a, d win yerran amendil n tidderɣelt ɣef wallen. Siwa leɛyub i d-tettencad tmuɣli ikecmen deg wurar n yir lemri. Yekna uɛrur i lbaṭel, yufa lebɣi-s ɣer-s armi yuɣal lehlak d win icuban ḥellu, armi ula d axbac yuɣal ineggi d leḥnana. Iselman iweqɛen deg yir ticerket, simmal ttembiwilen simmal tettẓeyyir tyersi ɣef yiraw-nsen. Yenqedwa wawal deg yir amdun, sellaw lmenṭeq s wacu i d-yegla :
Ẓriɣ amur-iw yenza
Dayen i d-tefka twenza
Ur ẓriɣ anwi iyi- ɛaqben
Reqmen-t yakk s leḥzaza
Mi teqden yezza
S usefru i t-zenzen
D widak terriḍ d imenza
A bab n lɛezza
Ziɣ s ẓẓur i tt-cehhiden
Igudar ggunin tamurt. Yejla lbaz, teqqumec tninna am tadla i yir lawan. Zzman yeḍṣa ɣef widen yettun tansa n timadit. Di tigzirin n ulejlej, tennuɣ targit akked tilawt. Izumal n yinuɣniyen i d- yemmaren ur d-ddin ara di sfina n ugacur. Lqeḍ yellan zik-nni yeddem-it yir uqamum armi tuɣal teɣribt teɛreq nnig n lkanun. Amek ara teḍru d win iteddun di ṭṭlam i d- tefka tafat n yir taṣebḥit akken ad yedlu ɣef uɣbalu n tidet ? Tidderɣelt mačči d yiwen i d udem-is :
Tikwal amzun d aderɣal
Ɛereqen- iyi lecɣal
Am win yettargun lewqat
Aferṭeṭṭu d amellal
Yettruḥ yettuɣal
Yedewwir ɣef lembat
Sliɣ-as mi d- yessawel
Ugadeɣ ad imal
Ad yerɣ ur tettban tafat
Win yewten deg-neɣ la smaḥ. Win yenwan anṣib deg yixmir mačči d izli i tebɛed targit-is. Win yestenwan deg wayen i d- yenna wawal meɛdur ma yekcem di tmeḍlas. Agens ur yesliɣ alamma tella temlilit. Ammus ur yekkis alamma uzlen waman. Ul ur yettidir alamma yekseb tayri. Lḥir ur ifennu alamma d- tewweḍ tmugent. Lewham ur yettiwzil alamma d- yewweḍ ttbut. Nnig n tɣaltin yesmirǧiḥ wawal acqiq akken ad yini : « Sliman azem wi ik d- yerran ? ». Nnig n lexwaṭer yessan asḥissef deg wulawen-nneɣ, yezzi-d ṣṣut neccedha, izger-d lebrur, lebḥur, idurar, swaḥel, ṣhari…akken xas taɣect tebbeḥbeh akken ad yessefru ɣef wayen ttun widen iɛebden leɣrur :
Yebḍa yakk ẓẓehr-iw yecbek
Yeqḍeɛ aḥerrek
Sanga iruḥ mačči ɣer din
Lukan d lehlak i yehlek
Ad as- id- nadiɣ amek
Ad as- d- afeɣ ddwa i umuḍin
Ziɣen yeḍha-d yettumlek
Imi kan yebrek
Waqila izedeɣ-it wis sin

Ait Slimane Hamid

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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 23:52

Source : El Watan

 

Selon une étude du secrétariat général de l’immigration
66 000 Algériens «très diplômés» en France
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le 07.01.12 | 01h00

Les compétences algériennes s’exportent bien. Etudes à l’étranger ou installation définitive, ils sont des milliers de «cerveaux» à quitter l’Algérie chaque année.

Et la destination de prédilection de cette diaspora «hautement qualifiée» est la France. Ainsi, l’Hexagone compte environ
66 000 Algériens «très diplômés» inscrits en maîtrise, dans une grande école ou en doctorat, selon une étude du secrétariat général français de l’immigration.

De même, certaines estimations font état de quelque 20 000 étudiants algériens inscrits en premier cycle dans une université française. Et ce, sans oublier les dizaines de milliers de diplômés formés dans les universités algériennes à avoir quitté le pays en quête de meilleures perspectives et de conditions d’exercice et de vie plus clémentes. Ils sont d’ailleurs plus de 10 000 médecins, toutes spécialités confondues, à s’être installés en France.
En dépit des restrictions et des freins mis par le gouvernement Sarkozy aux flux migratoires «choisis», la qualité de l’enseignement dans les établissements français attire toujours autant d’étrangers. Et en pleine polémique autour de la «circulaire Guéant», c’est un pavé dans la mare que jette cette étude du Secrétariat général de l’immigration, publiée en novembre dernier.

Ce rapport, qui évalue l’application d’un système de suivi des étudiants étrangers, s’est penché sur la contribution «notable» des étrangers à la population estudiantine. Mais pas n’importe laquelle. Il s’agit des «très diplômés», des personnes qui ont étudié ou étudient encore en maîtrise (mastères), dans une grande école et en doctorat, médecine compris. Ainsi, sur les 6,24 millions de «très diplômés» en France, 710 000 sont étrangers, et ce, en sus des 70 000 nés non français mais naturalisés. Pour les doctorants, 41,3% d’entre eux sont issus d’un «pays tiers». La part des «très diplômés» est ainsi légèrement supérieure parmi les immigrés que dans la population totale, précisent les auteurs de l’étude. Et le pays le plus représenté parmi cette «élite» est l’Algérie, ex aequo avec le Maroc. Suivent le Royaume-Uni avec 40 000 personnes et l’Allemagne avec 30 000 étudiants. Pour ce qui est de la Tunisie, elle n’arrive qu’en 5e position des pays «fournisseurs» avec 26 000 «très diplômés».


«60% des étudiants quittent la France»


Par ailleurs, est-il mentionné dans l’étude, «certains pays bien représentés dans la population immigrée le sont moins parmi les très diplômés. C’est le cas de l’Italie, l’Espagne, le Portugal ou encore la Pologne (78 000 pour les 4 pays)». L’Afrique hors Maghreb et l’Amérique du Sud ou centrale sont très peu représentées dans cette «super-population», tandis que certains pays sont au contraire «sur-représentés». C’est ainsi le cas du Liban avec 16 000 étudiants, de la Roumanie et du Vietnam, avec 15 000 «très diplômés» chacun. Cette étude ne prend pas en compte les étudiants issus de l’immigration, nés français mais de parents étrangers.
Toutefois, contrairement aux idées reçues, ils ne sont pas nombreux à rester en France une fois leur diplôme en poche, puisque seul un étudiant sur trois restera pour y travailler ou se marier. Ainsi, 60% des étudiants entrés en 2002 sur le territoire français ne sont plus détenteurs, fin 2009, d’un titre de séjour. «Environ un tiers est toujours présent. Ces derniers semblent s’installer durablement en France, soit qu’ils se sont mariés, soit qu’ils ont trouvé un emploi, soit qu’ils détiennent encore, pour 10% d’entre eux, un titre de séjour ‘étudiant’», détaillent les auteurs du rapport.

Ces étudiants «hautement qualifiés», de par la «circulaire Guéant» qui restreignait l’embauche des diplômés étrangers, étaient menacés d’expulsion au terme de leurs études. Suite à une forte mobilisation au sein du corps universitaire et du patronat, le gouvernement français escompte réviser cette décision et assouplir la délivrance de permis de travail à certains «très diplômés» étrangers. Cette étude aurait-elle joué un rôle dans ce revirement ?

Ghania Lassal
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6 janvier 2012 5 06 /01 /janvier /2012 23:17

 

     Et cela malgré toutes les restrictions des deux côtés ! À ceux qui fustigent la France, ou qui bombent le torse que ''tout va bien madame La Marquise'', de nous expliquer le pourquoi d'une telle hémorragie ! Et pourtant ce n'est pas l'argent qui manque en Algérie (plus de 300 milliards de $ dans les coffres de l'état).

Il ne s'agit plus de jeunes harragas, ni d'incultes, mais bel et bien de la ''crème intellectuelle'' du pays.

Il ne s'agit pas non plus d'étudiants ou de stagiaires, ni d'ouvriers saisonniers.

À l'évidence, il s'agit d'Algériens bien lucides qui ont compris que le pays est foutu, que le projet de société décrété par une dictature de 50 ans est un ''enfer islamique'', un fiasco, et qui préférent, comme disait le poète Si Muhend U Mhend, l'exil (''Si l'exil est mon destin, alors vienne l'exil, mais pas la loi des entremetteurs''). On serait tenter de dire la loi des ''mafieux'' et ''des arabo-islamistes'' .  

 

 

 

 

Source: L'Expression

 

LS SONT 66.000 À ÊTRE CLASSÉS «TRÈS HAUTS CADRES»

Ces Algériens qui font le bonheur de la France
Par
Nul n'est prophète en son paysNul n'est prophète en son pays

il n'y a pas que du pétrole en Algérie, il y a aussi de la matière grise dont l'Occident puise à satiété sans aucune contrepartie. Quel bonheur!

Pas moins de 66.000 hauts cadres ou «très diplômés» de nationalité algérienne, sont recensés dans l'Hexagone, selon une étude du Secrétariat général de l'immigration. L'étude n'est pas exhaustive car cette enquête n'a pas concerné toute la communauté d'origine algérienne.
L'étude ne prend pas en compte les personnes nées françaises mais de parents étrangers en raison de l'interdiction des statistiques ethniques, selon cette enquête. Ainsi, l'Algérie est le pays d'origine le plus représenté, à côté du Maroc, avec 66.000, suivie de la Tunisie (26.000). Entre ces trois pays du Maghreb, s'insert le Royaume-Uni avec 40.000 diplômés et l'Allemagne (30.000). Il est tout de même incongru que ce nombre n'ait jamais été établi par le secrétariat d'Etat chargé de la Communauté algérienne à l'étranger, ni par la représentation algérienne en France pourtant bien étoffée et encore moins par des sources diplomatiques.
Or, au moins deux départements ont fait de la question d'offrir les conditions et des opportunités de retour de ces diplômés, leur cheval de bataille. Il s'agit du département de Ould Abbès et du secrétariat d'Etat chargé de la Communauté algérienne en France. Il est évident que les multiples appels du pied à l'adresse de cette communauté n'ont eu aucun effet sur cette diaspora installée en France ou ailleurs. Il est presque avéré que cette communauté en France, refuse souvent d'entrer au pays.
Sur l'ensemble des étudiants entrés en France en 2002, un tiers y réside toujours. Ils semblent s'être installés durablement, soit parce qu'ils sont mariés, soit qu'ils ont trouvé un emploi, ou alors qu'ils détiennent encore, pour 10% d'entre eux, un titre de séjour «étudiant», selon l'enquête. Selon certaines informations, 6000 médecins algériens, toutes spécialités confondues, exercent actuellement dans l'Hexagone. Les hauts diplômés sont plus que courtisés, toutefois ils connaissent un nouveau revers: la taxe sur leur titre de séjour a plus que doublé au 1er janvier. La France compte 6,24 millions de «très diplômés» (masters, grandes écoles et doctorats), dont 710.000 «immigrés».
L'étude en question est publiée alors que le gouvernement français va émettre la semaine prochaine une circulaire assouplissant la délivrance du permis de travail à certains étudiants étrangers «hautement qualifiés», après plusieurs mois de mobilisation d'étudiants étrangers, appuyés par des présidents d'universités et des chefs d'entreprises, qui étaient menacés d'expulsion au terme de leur formation.
Désormais, «la part des 'très diplômés'' est la plus élevée chez les immigrés que parmi la population totale», observe l'étude de Samuel Menard et Sylvain Papon, chargés de mission au ministère de l'Intérieur. Au total, ce sont 780.000 «très diplômés» qui ne sont pas nés français.
La différence avec les 710.000 personnes citées dans l'étude représentant ceux qui ont acquis la nationalité française. Les ressortissants des pays de l'Union européenne, des Etats-Unis, du Canada, du Japon mais aussi de Chine «restent plus souvent étrangers» quand ceux du Vietnam, du Cambodge, du Laos et du Liban acquièrent la nationalité française, relève encore l'enquête. Certains pays bien représentés dans la population immigrée le sont moins parmi les «très diplômés»: c'est le cas de l'Italie, de l'Espagne, du Portugal ou encore de la Pologne (78.000 pour les 4 pays).
Les effectifs de pays d'Afrique (hors Maghreb) sont «assez faibles» alors que certains pays sont au contraire «sur-représentés»: Liban (16.000), Roumanie et Vietnam (15.000 chacun).
L'Amérique du Sud ou centrale est très peu représentée. En France, 41,3% des doctorants sont étrangers, une «proportion très élevée, caractéristique des pays très attractifs qui offrent un système d'enseignement supérieur de qualité et ont tissé un réseau grâce aux liens historiques et linguistiques», note enfin l'étude.

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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 00:24

 

 



Cinquante‑neuf Algériens candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe ont été interceptés vendredi à l'aube au large d'Annaba, a‑t‑on appris auprès de la protection civile. Ces personnes tentaient de rejoindre, à bord de deux embarcations de fortune, les côtes italiennes à partir d'une petite plage d'Annaba avant d'être arrêtées en mer par une patrouille des garde-‑ôtes, a précisé cette source à un correspondant de l'AFP.

Les migrants clandestins sont généralement traduits devant la justice pour "tentative d'émigration clandestine". Ils sont passibles en Algérie de six mois de prison en vertu d'une loi votée en 2009 qui punit aussi les passeurs à des peines pouvant aller jusqu'à 20 ans de détention. La région d'Annaba est le point de départ de nombreux émigrants clandestins algériens qui tentent de gagner les côtes italiennes.

Mercredi, 27 autres candidats à l'émigration clandestine vers l'Europe, dont une femmes et son enfant âgé de cinq ans, avaient été interceptés au large d'Annaba
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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 20:23

El Watan

 

Algériens établis en France et au Québec
Un émigré sur deux est une femme
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le 20.09.11 | 01h00

zoom | © Maz

Un émigré sur deux serait une femme, selon le très sérieux Institut des statistiques économiques et sociales français INSEE. La tendance a, certes, commencé dans les années 1970 avec les regroupements familiaux qui, avec l’arrivée sur le sol français des épouses d’émigrés, ont au minimum doublé la population émigrée féminine.

L’insécurité, qui avait prévalu en Algérie durant les années 1990, et la mauvaise gouvernance du pays, qui en avait suivi durant la décennie 2000, feront exploser le taux de féminisation de l’émigration qui passera d’environ 36% en 1982 à 51% aujourd’hui, selon ce même institut. Le même phénomène serait perceptible au Québec, selon la sociologue Myriam Hachimi Alaoui, qui a publié à ce sujet une intéressante étude dans la revue NAQD (n°28). Selon l’auteure qui y a effectué des investigations très poussées, le Québec est devenu une terre d’asile pour des milliers d’Algériennes pour la plupart hautement diplômées et politiquement impliquées dans divers processus de lutte, fuyant seules ou en famille les persécutions des islamistes et, dans certains cas, des services de sécurité algériens.

L’on apprend alors que l’Algérie a certes perdu des dizaines de milliards de dollars en destruction de tous genres, mais aussi et surtout une partie non négligeable de sa classe moyenne constituée de femmes et d’hommes de grande valeur intellectuelle et professionnelle. Les exilés en question faisaient partie, précise l’auteure de l’étude, de l’élite intellectuelle francophone partageant le sentiment de faire partie d’une même génération historique ayant la particularité d’avoir fait leurs études en français, de disposer de diplômes de l’enseignement supérieur qui leur avaient ouvert la voie à de valorisantes carrières professionnelles au temps des programmes de développement des années 1970 et 1980 et de hauts cursus universitaires au sein d’une université d’Alger en ce temps-là encore auréolée de prestige.

Ce sont ces milieux intellectuels au sein desquels de nombreuses Algériennes diplômées militeront sur la base d’idéologies laïques pour diverses causes (émancipation, lutte pour l’abrogation du code de la famille, reconnaissance de la culture berbère, etc.) qui fourniront, lorsqu’elles seront confrontées à armes inégales aux terroristes islamistes et aux intrigues des services de sécurité algériens, le gros des cohortes d’exilés, parmi lesquels de nombreuses femmes qui prendront principalement la direction de la France et du Canada français (Québec).

L’investigation menée par Myriam Hachimi Alaoui auprès des Algériennes exilées montre à l’évidence que ces dernières étaient pour la plupart engagées à des degrés divers dans des mouvements d’émancipation, depuis celles qui en furent les initiatrices (responsables et cadres des organisations ) à celles qui ont été ponctuellement présentes aux nombreuses «marches des femmes» organisées dans les grandes villes d’Algérie pour contrecarrer la montée de la mouvance islamiste et dénoncer les actes d’intolérance qui se multipliaient souvent avec la complicité de certains cercles du pouvoir. Grâce aux réseaux sociaux qu’elles entretiennent avec de nombreux acteurs politiques, voire certains responsables des services de sécurité, elles apprennent très vite le degré de danger qu’elles encouraient, aussi bien auprès des militants islamistes qui les avaient repérées et mises sur la liste des personnes à abattre, que de celle des services de sécurité qui leur reprochaient leur excès d’activisme.

La liste de ces fauteuses de troubles était d’autant plus facile à établir qu’elles faisaient, depuis longtemps déjà, l’objet de surveillance pour celles qui participaient à des activités au sein de l’UNEA, aux volontariats de la Révolution agraire, à la défense des droits de l’homme au sein des toutes premières associations ou au sein d’organisations réputées proches des partis communistes (PAGS) ou trotskyste (PRS). Elles étaient de ce fait faciles à «cueillir», selon le jargon policier.

«Craignant pour leur vie ou celle de leurs proches, inquiètes pour l’avenir de leurs enfants ou ne supportant plus le statut d’infériorité et la pression auxquels elles étaient soumises, ces femmes ont pris le chemin de l’exil souvent dans la précipitation, principalement, à destination de la France et du Québec», constate, à juste titre, l’auteure de l’enquête. Il est vrai que le Canada, particulièrement sa contrée francophone du Québec, constituait pour ces candidates à l’exil une terre d’accueil privilégiée dans la mesure, contrairement à la France où le processus est plus long, elles pouvaient bénéficier de la protection du statut de réfugiées.

Pour pouvoir intégrer le monde du travail, nombre de ces exilées, y compris celles bardées de diplômes et d’une solide expérience professionnelle, ont dû commencer par accepter des emplois dévalorisants avant que le temps, l’aide des réseaux, amis aussi et surtout la reconnaissance de leur valeur professionnelle intrinsèque n’arrangent progressivement les choses.

La seule ombre au tableau relevée par la sociologue concerne la dégradation des relations conjugales entre nombreuses de ces exilées – qui découvrent en France et au Canada l’idéal de vie en faveur duquel elles avaient milité en Algérie (égalité entre hommes et femmes, émancipation sociale, etc.) – et, certains maris, restés arc-boutés sur des stéréotypes patriarcaux révolus depuis longtemps dans ces pays d’accueil. Les divorces et autres drames familiaux liés à l’abandon des archaïsmes patriarcaux sont de ce fait très nombreux.

Les Algériennes exilées, désormais protégées par les législations française et canadienne très favorables aux femmes, disposent en effet de moyens légaux pour lutter contre les archaïsmes patriarcaux dont leurs époux, «formatés» par la tradition machiste algérienne ont du mal à se défaire. D’où le grand malaise vécu par ces familles exilées, dont l’auteure décrit avec force détails les déchirements poignants et, à bien des égards, souvent dramatiques pour leurs enfants.

Nordine Grim
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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 22:07

El Watan

 

 

Gouvernance de l'université algérienne
La critique des chercheurs
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le 01.06.11 | 01h00

La logique rentière a un rapport négatif à la production du savoir l L’exil des compétences n’est pas un choix, mais souvent un renoncement et un sacrifice.

L’université algérienne connaît une dégradation constante ponctuée de vives tensions depuis quatre décennies. Les effets de cette instabilité sont visibles à chaque rentrée universitaire et durant pratiquement toute l’année, tout au long de ces débuts du  XXIe siècle. Cette situation, particulièrement dans son volet réformes, depuis 2004, fait l’objet de beaucoup d’écrits dont les jugements sont souvent d’une grande sévérité à l’égard de la gestion de l’enseignement supérieur. En 2011, la contestation de la démarche gouvernementale a débordé dans la rue où ont eu lieu des heurts parfois violents. Intervenant dans ces débats, le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (CREA) vient, lui, de mettre à la disposition de ceux qui s’intéressent à la question, un ouvrage collectif intitulé L’université algérienne et sa gouvernance. 

Fruit de l’observation et de l’analyse de sept chercheurs, le livre soumet à la critique, sous la direction de Mohamed Ghalamallah, la gestion de l’université sous neuf angles différents, Sadek Bakouche et Nacéra Mezaâche participant chacun avec deux études, dont l’une en arabe pour la dernière citée.Ghalamallah, maître de conférences au département de sociologie d’Alger, est l’auteur de l’introduction qui nous guide d’un apport à un autre. Il intervient, lui-même, avec une communication très dense avec l’objectif de situer et d’expliquer les véritables origines et la nature de la profonde crise de l’université algérienne. Dès l’introduction, Ghalamallah va direct au but : «La crise de l’université est ainsi analysée comme un révélateur de la crise plus profonde d’une société qui, faute de se doter des instruments cognitifs pour se connaître, s’est refusée la capacité de se gouverner efficacement et de se projeter dans l’avenir.» (p. 8)

Dans son intervention développée en deux parties, s’étalant sur quarante pages, il se propose premièrement d’expliquer : «…Par la logique rentière sous-tendant le fonctionnement de la société, le rapport négatif de celle-ci au savoir.» Dans la deuxième partie, il essaie, «… A travers un bref rappel des conditions historiques dans lesquelles s’est construite l’université algérienne, de décrire les mécanismes internes de fonctionnement qui ont dévié celle-ci de sa vocation de savoir» (P. 17) Que l’on ne s’y trompe pas : en lisant Ghalamallah et les six autres chercheurs, on se rend compte que l’ouvrage est plus critique que ne le laisse supposer son titre. En fait, il met à nu d’innombrables aberrations observées dans la conduite de l’institution universitaire. On débouche alors sur une situation tout simplement effrayante, dont les caractéristiques principales consistent en un gaspillage monstrueux : la fuite des cerveaux, la quasi absence de production scientifique et technique ou encore la profonde faiblesse d’encadrement dans tous les domaines de la vie.

En effet, la deuxième communication, celle de Karim Khaled, se penche justement sur un de ces aspects qui démontrent que la société politique tire le pays vers le bas, en poussant consciemment ou inconsciemment à l’exil une catégorie sociale capable pourtant de l’apport le plus rentable. A travers une communication intitulée «Ruptures et exils forcés des élites intellectuelles algériennes : cas des enseignants chercheurs installés en France», Khaled se penche, après une enquête de terrain réalisée auprès de diplômés universitaires, sur un drame à facettes multiples. Les gens n’ont pas choisi de partir mais, souvent, ont été contraints de le faire au prix de renoncements et parfois de sacrifices certains.

Le drame est d’une amplitude beaucoup plus vaste lorsque l’on pense aux cruels déficits de gestion et ou de production du savoir ainsi qu’au vu des sacrifices financiers consentis par une société pauvre, qui n’arrive pas à se sortir du sous développement parce que ses compétences finissent dans les escarcelles de pays qui n’ont rien consenti pour les mériter.Dans un monde où se mène désormais une véritable «guerre contre le partage et la diffusion du savoir», ce dernier étant considéré comme une arme décisive, Arezki Derguini tente de sensibiliser à la rationalisation de la gestion de l’enseignement supérieur. Son étude est intitulée «Gouvernance des universités : de la massification à la diversification, transformer une faiblesse en force.» De même que pour la santé, si le savoir n’a pas de prix, il a néanmoins un coût. Sadek Bakouche traite à ce propos de «La réforme budgétaire dans l’enseignement supérieur en Algérie.»

Et dans une deuxième étude, il soumet au diagnostic l’«Efficacité et l’efficience de l’enseignement supérieur en Algérie».
De son côté, Nacéra Mezaâche intervient dans deux langues. En français, elle se penche sur les réformes universitaires en cours, dont le fameux LMD, avec une étude dont le titre est le suivant : «Réforme de l’université et changement institutionnel.» Avec la communication en langue arabe, Mme Mezaâche soumet à l’examen le présent de l’enseignement supérieur avec une étude intitulée «La gestion des institutions universitaires, réalités et perspectives». Youcef Berkane a titré son étude «L’université algérienne entre réalisations et défis.»

Behdja Amrouni donne, elle aussi, une contribution en langue arabe. L’étude, pointue, a dirigé la recherche sur le fonctionnement de la scolarité et de la pédagogie dans l’enseignement supérieur. Mme Amrouni touche là à l’une des grandes faiblesses de l’université algérienne, soit la marginalisation des enseignants et son corollaire, l’absence d’autonomie dans laquelle est corsetée cette institution.L’Université algérienne et sa Gouvernance. Auteur : collectif  sous la direction de Med Ghalamallah, éditions Cread, Alger, février 20011, 255 pages, 500 DA, disponible au Cread, à Bouzaréah.

 

Ahmed Ancer
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27 mai 2011 5 27 /05 /mai /2011 23:46

 Liberte

Culture (Samedi 28 Mai 2011)


 

“AKIN I LEBHAR” DU THÉÂTRE RÉGIONAL DE BÉJAÏA
Le sens de l’harmonie
Par : Sara Kharfi

La pièce, qui oscille entre la comédie musicale et le théâtre documentaire, est un montage musical qui reprend les plus belles chansons de l’exil. C’est aussi un spectacle qui reprend un pan de l’histoire de l’émigration algérienne en France.

Le Théâtre régional Malek-Bouguermouh de Béjaïa a présenté à la grande salle Mustapha-Kateb du Théâtre national algérien Mahieddine-Bachtarzi, le spectacle Akin I Lebhar (au-delà de la mer), dans le cadre de la compétition du Festival national du théâtre professionnel d’Alger.
Par ce spectacle qui a offert divertissement et réflexion, le TRB devient un sérieux prétendant au Grand prix, et les autres troupes ont (et très sérieusement !) du souci à se faire, tant la barre est placée très haut. Akin I Lebhar, qui oscille entre la comédie musicale et le théâtre documentaire, est un montage musical qui reprend les plus belles chansons de l’exil. C’est aussi un spectacle qui reprend un pan de l’histoire de l’émigration algérienne en France. Le point de départ est 1946.
Un jeune homme laisse son épouse qui porte l’enfant qu’il ne verra jamais, et se rend en France, pour subvenir aux besoins de sa famille qui s’agrandit. Une nouvelle vie s’offre à ce jeune homme mais la vie est dure de l’autre côté de la Méditerranée, la nostalgie le consume, l’errance l’éprouve et les nouvelles du pays le dépriment littéralement, puisqu’au bout de quelque temps, il apprend par une lettre que sa femme est repartie vivre dans sa famille et que son mariage a été annulé.
Il trouve refuge et retrouve un semblant de chaleur dans un bar où évoluent des personnages singuliers. Aussi, ne renonce-t-il pas à la cause de son pays qui a déclaré la guerre au colonisateur et rejoint ainsi la Fédération de France.
La propriétaire du bar, qui est devenu sa deuxième maison, tombe malade, meurt et lui lègue son seul héritage : le bar. Sa vie change ; il devient propriétaire et ne retournera jamais dans sa patrie.
Le lieu qu’il gère devient donc sa seule patrie, son chez-lui, jusqu’au jour où un jeune harraga débarque chez lui et fait ressurgir un passé qu’il croyait avoir enterré. Akin I Lebhar revisite les plus belles chansons de l’émigration, les plus grands chanteurs qui ont chanté l’exil, notamment Cheikh El-Hasnaoui, Slimane Azem, Allaoua Zerrouki, Idir, Dahmane El-Harrachi, Akli Yahyatène et même cheb Hasni (le titre “El-consulat”) et Réda Taliani (le titre “Ya el-babor ya mon amour”). On retrouve également les chansons la Foule et Milord d’Édith Piaf, qui permettent au public de s’installer dans la France des années 1940.
Abdelaziz Yousfi alias Bazou, qui a signé la conception et la réalisation de ce spectacle, aidé par Belkacem Kaouane (comédien, réalisation et assistant) ont réussi à raconter la harga, ainsi que l’émigration par le biais la musique, et par le biais de documents d’archives.
Des images (entre autres de la décennie noire, des grands maîtres de la musique) et des documents inédits (les coupures de journaux de l’époque, le Manifeste des 121 avec la liste des signataires) qui ont été projetés, ont permis au spectacle d’aller dans la précision. Un hommage scénique a également été rendu aux porteurs de valise. En outre, la scène a été compartimentée en deux niveaux horizontaux, coupée par une sorte de paravent.
Le devant de la scène constituait le présent immédiat, la réalité ici et maintenant, tandis que l’arrière-scène proposait au spectateur une focalisation interne, des éléments auxquels les comédiens évoluant à l’avant-scène n’avaient pas toujours accès. La prestation des comédiens a été exceptionnelle. Ils ont allié chant et jeu, et leur jeu était précis, juste et sans chichis.
Belkacem Kaouane, dans le rôle principal, a été un véritable performer, incarnant son rôle tout en affichant le plaisir qu’il ressentait. Les deux solistes (Mounia Aït Meddour et Kaci Kaci) étaient bouleversants et le chant ne les a pas empêchés de jouer la comédie.
Le reste de la distribution n’a pas non plus démérité dans sa prestation lors de ce spectacle où la musique s’est substituée à la parole. Cependant, après
l’excellent début de la pièce, il y a eu une certaine chute dans le rythme au milieu, puisque l’action n’avançait pas et les morceaux se succédaient, mais ceci a été vite rattrapé. Car le Théâtre régional de Béjaïa nous a offert un véritable divertissement, où le plaisir, le partage et l’échange étaient les maîtres mots.

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