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19 septembre 2009 6 19 /09 /septembre /2009 21:41
Suite au lancement le 6 sept d'une série d'émissions de Radio Pays pour alerter l'opinion sur les graves problèmes d'hygiène publique, de pollutions et de destruction de la faune et de la végétation en Algérie, les journaux algériens commencent timidement à dénoncer l'incivisme et le laxisme de l'état. La campagne va se poursuivre sur Radio Pays tout au long de cette année et sera couronnée par l'organisation de journées de volontariat en Kabylie pour nettoyer tous ces déchets qui jonchent non seulement les villes mais également les villages et les montagnes. Des journées de reboisement, des conférences, des caravanes de sensibilistion,etc...seront aussi planifiées tout au long de cette année. 

Liberté

 

 

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Ramadhan 2009 (Samedi 19 Septembre 2009)


 

Décharges anarchiques, insalubrité et incivisme
Quand le pays croule sous la saleté


Dire aujourd’hui que nos villes sont sales est une lapalissade. Elles sont si courantes ces scènes, où même des poubelles sont jetées depuis les balcons, que tout le monde semble, de guerre lasse, s’être résigné à ce qui s’apparente à une fatalité.

Dans les marchés, il faut par endroits se pincer le nez tant les odeurs nauséabondes des produits périmés envahissent l’espace. Dans nombre d’endroits, des monticules de détritus se forment là où souvent on trouve des graffitis anonymes réclamant de ne pas jeter des ordures. Même s’il est vrai que le nombre de poubelles installées ne répond pas souvent à la demande, il se trouve des gens qui jettent les ordures, juste à proximité, un message fort éloquent d’incivisme. Passons sur ces gestes fréquents de boîtes de conserve ou de boissons jetées depuis les voitures n’importe comment et n’importe où. Cette dégradation de l’environnement, qui n’est pas à dissocier du climat de régression générale du pays, a souvent eu des effets désastreux sur la population que l’on manque, hormis quelques voix marginales, de dénoncer. Les maladies respiratoires, la prolifération des insectes relèvent désormais de la banalité. Et malgré la batterie de mesures élaborées depuis le début des années 2000 et les politiques de promotion de la défense de l’environnement, les résultats tardent à venir. À qui la faute ? Entre citoyens et autorités, on se regarde en chiens de faïence. Pour les responsables chargés du secteur de l’environnement, la faute incombe en premier chef aux citoyens, dont l’incivisme est désormais légendaire.  Les collectivités locales, accusées de laxisme et de mauvaise gestion,sont également  pointées du doigt. Un autre facteur, à leurs yeux, qui participe de la dégradation est l’absence de coordination entre les divers organismes chargés de la défense de l’environnement. Récemment, un responsable d’une association chargée de la défense de l’environnement a tiré la sonnette d’alarme quant aux effets de l’insalubrité sur la santé de la population.  “C’est un pays riche pour un peuple de plus en plus pauvre qui souffre de sempiternels problèmes de saleté, d’absence d’hygiène et de prolifération de maladies de toutes sortes. Personne n’assume ses responsabilités”, s’indigne-t-il. Il s’interroge sur l’absence de la police de l’environnement et de ce qui est appelé communément les délégués environnementaux. Mais Il faut dire que pour la police, la DGSN a fort à faire déjà avec la criminalité, l’insécurité et le banditisme. Au sein des collectivités locales, c’est un autre son de cloche . On se plaint, comme souvent en pareil cas de l’absence de moyens en nombre suffisant. Les services d’hygiène, eux, estiment qu’ils n’ont rien à se reprocher. “Comment voulez-vous que les quartiers restent propres quand les citoyens ne respectent pas les horaires de ramassage des ordures?”, observe un travailleur de Net Com, organisme chargé de la collecte des déchets ménagers, de leur transport et de leur mise en décharge. De l’avis de beaucoup de spécialistes, le respect de l’environnement et la propreté procèdent d’abord de l’éducation. C’est pourquoi un travail colossal de sensibilisation doit être mené en direction des écoles. À cela, il faut ajouter les campagnes de sensibilisation appelées à être menées dans les médias. Le concours de la société civile et des pouvoirs publics fera le reste. Car, quoi que l’on dise, la dégradation de l’environnement, au même titre d’ailleurs que d’autres secteurs, pèse lourdement sur l’image du pays et sur la santé de la population. Un organisme anglais a classé récemment Alger comme la dernière ville du monde où il ne fait pas bon vivre. Que dire alors sur le plan économique où le pays perd chaque année près de 3 milliards de dollars en raison de l’absence de gestion de déchets?…



HYGIÈNE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT
Azazga ou la malédiction d’une décharge
L'Expression 05 Septembre 2009



 

 

Jamais de mémoire d’habitants d’Azazga, leur mairie n’a atteint pareilles déchéance et dégradation. Toutes les contrées de la commune, agglomérations, villages, rues, espaces verts, forêts et oueds sont inondés, envahis par des ordures et détritus de toutes sortes. La ville immonde est devenue un dépotoir. La collectivité est plongée dans une saleté et une insalubrité sans précédent. Des animaux nuisibles, notamment des chats, rats, chacals, chiens errants infestent dangereusement certains quartiers urbains. Le désastre persiste depuis longtemps et semble perdurer dans le temps puisqu’à l’horizon, aucune solution efficace n’est envisagée sinon des palliatifs irréfléchis et aberrants. En attendant, l’ensemble des centres vitaux de la commune sont noyés dans des ordures en putréfaction, dégageant des odeurs nauséabondes qui empoisonnent le quotidien des citoyens.
L’absence d’hygiène, l’insalubrité, l’atmosphère polluée ont atteint leur paroxysme. La fameuse forêt d’Azazga - Yakouren est menacée dans sa faune et sa flore par toutes sortes de rebuts et de résidus. Ses magnifiques fontaines fraîches ne sont plus ce qu’elles étaient. Ce lieu de villégiature est dénaturé, perverti par le désordre et par toutes sortes d’ordures, de déchets, d’immondices parsemés tout autour. La calamité est propagée partout et la santé de la population est en danger. C’est la désolation! A l’origine, cette catastrophe a commencé lorsqu’un membre de l’exécutif communal demeurant à proximité de la décharge publique dite «Zene», existant depuis près d’un siècle, a entrepris de la fermer pour tenter de la transférer dans d’autres villages loin de sa localité. Débarrasser un mal évident d’un village pour le déplacer dans un autre n’est certainement pas la bonne démarche. Repoussée à juste titre par des citoyens des villages Aït Bouada, lmelel etc. les auteurs de cette initiative ont malheureusement persisté dans leur acharnement pour imposer cette décharge aux villages de Tacherouft, Hendou, Tibibrasine et Tamassit. Les sympathiques habitants de ces localités ciblées, jaloux de leur splendide environnement, préservé de père en fils depuis leurs lointains ancêtres, se sont pacifiquement opposés à cette agression écologique menaçant leur milieu naturel. Au lieu de ce cadeau empoisonné, ces honorables villageois attendaient plutôt la création d’usines et de créneaux porteurs d’emploi.
Après moult tentatives teintées d’intimidations suivies à chaque fois de refus catégoriques de la population, ce sont maintenant les belles forêts qui nous entourent qui sont visées pour servir de décharges publiques à ciel ouvert, sans clôture, pour achever ce qu’a laissé le «feu» et détruire définitivement la merveilleuse couverture végétale, orgueil de toute la région. La population espère vivement que l’administration des forêts, de l’environnement ainsi que les autorités compétentes stoppent cette monstruosité. Installer une décharge au coeur d’une forêt aussi importante relève de l’inconscience.
Les nuages de fumées toxiques, les incendies, les eaux souillées, la putréfaction de toutes sortes de détritus, polluent l’atmosphère et l’empoisonnent. La faune propage toutes sortes de maladies, avant de disparaître. La déforestation est programmée à court terme. Si effectivement la décharge publique «Zene» existant depuis près d’un siècle nécessite aujourd’hui une délocalisation dans les meilleurs délais, celle-ci ne peut être improvisée et ne doit intervenir qu’après étude et choix d’un autre site par un bureau d’études spécialisé. Pourtant durant la mandature 1997/2002 après plusieurs réunions de travail tenues au siège de l’APC d’Azazga, les présidents des APC de Fréha, Aghribs et Azazga ont convenu de réaliser une décharge publique intercommunale moderne et conforme aux normes, sous le contrôle de l’administration de l’environnement avec la perspective d’associer par la suite, une fois l’accès Tifrit-Hendou réalisé, les communes de Yakouren et Akerrou pour préserver nos belles forêts et proscrire irrémédiablement les décharges sauvages. D’un commun accord, un bureau d’études spécialisé a été engagé pour choisir un lieu approprié lequel a retenu un site très loin du «champ de tir de "Fréha"». Un terrain vague, couvert de broussailles et inculte épargnant toute nuisance aux villages environnants.
Curieusement, les mandatures suivantes, malgré un début, d’exécution ont abandonné le projet entrepris sous l’influence de certains politiques locaux et ont préféré s’embourber dans la situation désastreuse actuelle. Pour éviter une catastrophe environnementale qui risque de mettre en péril notre milieu naturel, l’exécutif communal gagnerait à reprendre avec les autres communes limitrophes, comme prévu, le projet du «Champ de tir de Fréha» dont l’étude est ficelée par un bureau spécialisé. Cet exemple d’intercommunalité pourrait faire tache d’huile à travers toute la wilaya notamment dans le domaine de la réalisation des décharges publiques, des stations d’épuration, de la protection des eaux et forêts, de l’extraction du sable et de la protection du domaine maritime, si l’on veut sauvegarder notre région et mettre fin à ce massacre écologique.

(*) ex-maire d’Azazga de 1997 à 2002

Mustapha BOUADI (*)



source: http://www.kabyle.com/emission-speciale-sur-l%E2%80%99ecologie-en-kabylie-4987-300809

Alerte rouge

RADIO-PAYS (93.1 F.M) organise le dimanche 6 septembre 2009, de 19 à 22 heures, une émission spéciale sur l’écologie en Kabylie (direct web : www.radiopays.org).
Hamid, le journaliste et présentateur de l’émission attend vos réflexions et vos suggestions !
De nombreux artistes participeront à cette émission et soutiendront ce projet "Pour une Kabylie propre !"

Cette action concerne  l’ensemble des villages. Il s'agit de sensibiliser sur le recueil des ordures ménagères, pour une journée de volontariat, avec l’aide des responsables locaux, de la mise en place de services de ramassage des ordures  et acheminement vers des décharges publiques spécifiques, le nettoyage des broussailles et élagage des arbres des forêts afin d’éviter les incendies, rendre nos plages accessibles...

A vous de dire comment. Vous voulez rendre plus belle la Kabylie et ce que vous-même vous êtes prêt à faire !

Imaginez des bois plus verdoyants, ombragés,  plus productifs, des sentiers plus praticables, des routes nettes et soignées, la senteur exacerbée des herbes, des fruits et des fleurs, des ruisseaux aux eaux plus claires, une mer bleu azur

La Kabylie dans toute sa splendeur !

Radio-pays 93.1 F.M 01 48 59 22 12
Technik@Radiopays.org
 

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 22:00


source: Jijel Info

  Protection des animaux menacés d’extinction et en particulier de ce magnifique: oiseau fétiche de l’Algérie menacé d’extinction, Le chardonneret ou Maknine ou Timerqemt 
Voilà ce qui a été confirmé dans l'aps du 17/9/09] à TLEMCEN -
Pas moins de 925 chardonnerets ont été saisis en juillet et août derniers dans la wilaya de Tlemcen, a-t-on appris mercredi de la Conservation des forêts.


La plus grosse prise a eu lieu le 29 juillet, lorsque les gardes-frontières ont saisi 550 chardonnerets élégants sur la bande frontalière algéro-marocaine chez un trafiquant qui tentait de les introduire sur le territoire national, a indiqué la même source...

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 21:02
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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 20:55

source: Algerie-Focus.com

08 septembre 2009

poll Les Plages d’Alger attirent de moins en moins les Algérois. C’est en tout cas ce que vient de révéler une étude sociologique menée par le laboratoire de prévention et d’ergonomie de l’Université d’Alger, portant sur le vécu de la famille algérienne et les défis éducatifs en milieu urbain.

En effet, les résultats de l’étude nous apprennent que près de 57 % des familles algéroises ne fréquentent plus les plages en été et ce, malgré l’existence de plusieurs plages autorisées à la baignade dont le nombre dépasse les 50 dans les environs de la Capitale, indiquent les chiffres de la wilaya d’Alger.

D’autre part, les sociologues, suite à cette étude, ont attribué en premier lieu le manque d’engouement que manifestent les familles algériennes pour la plage à la cherté de la vie et à l’effondrement du pouvoir d’achat. Ainsi, les chiffres qui ressortent de cette étude indiquent que près de 36 % des familles algériennes ne peuvent se permettre des vacances en plage à cause de leurs revenus moyens qui « les aident à peine à venir à bout des charges nécessaires de la famille », relève un des auteurs de l’enquête. En revanche, pour 29 % des familles, le manque de temps, le travail des deux parents représente le premier obstacle qui les empêche de s’offrir des moments d’évasion et de délassement.

Néanmoins, l’étude montre également que 30 % des familles sondées considèrent que les plages algériennes accusent un énorme déficit en matière d’hygiène, de propreté et de sécurité ou sont des endroits mal fréquentés et souvent lieu de «déviance et de débauche».

De ce fait, ces familles, sur qui a porté l’étude, ont affirmé préférer passer l’été en compagnie de leur proche et amis notamment dans les cérémonies de mariage qui représentent, en cette saison, le loisir favori des femmes et des jeunes filles. D’autres familles interrogées préfèrent, quant à elles, se rendre à la campagne où, de leur avis, le climat est plus serein et plus doux. Le milieu est considéré également par ces familles comme étant plus propre et moins pollué.

Il est à noter aussi que l’étude a démontré que la plupart des familles considèrent effectivement la plage comme l’un des endroits des plus malfamés dans lesquels se manifestent diverses déviations. Dès lors, ces dernières avouent vouloir passer leurs vacances en rendant visite aux proches et amis, à la campagne ou à assister aux cérémonies de mariage qui sont considérés comme l’échappatoire favorite pour les jeunes filles et les femmes au foyer. D’autres encore reconnaissent garder leurs économies pour partir en vacances sous d’autres cieux bien plus cléments notamment en Tunisie où l’ambiance se prête nettement davantage au farniente.

Par ailleurs, les spécialistes ont mit l’accent sur l’ignorance des parents de l’aspect touristique et distrayant dans l’éducation des enfants que revêtent les vacances. A ce sujet, les sociologues ont mis en exergue l’importance des vacances affirmant que « le but des vacances est de permettre à l’enfant de se reposer d’une longue et éreintante année de labeur afin de se préparer à une nouvelle ». « Les vacances ont un aspect aussi éducatif que ludique. Ils accordent au moins la chance aux parents d’être plus en contact avec leurs gosses. Ce qui leur permet de les suivre dans un contexte différent que celui du quotidien pressant », concluent-ils. Mais avec la pollution et les dégradations quotidiennes que subit notre environnement, le mot vacances risque bel et bien de disparaitre de notre vocabulaire…

Kamel Amin

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« La non-solidarité du citoyen algérien pour les actions communes ».

Poste par faycal mardi 08 septembre 2009 

prop Deux larges pans de la société se distinguent en Algérie, qui sont celles des gens de la terre et celles des gens du béton. La plupart de ces derniers proviennent des campagnes et voient en ce matériau de construction un facteur de modernisme qui est en fait un amalgame de caillasse, de sable et de ciment, des produits dérivés de la terre. Ceux qui restent attachés à leurs champs, essentiellement les fellahs propriétaires et journaliers dont l’ultime fonction faisant laborieusement nourrir des quantités de bouches, cultivent leurs parcelles de terre dans des conditions originelles.

L’emploi à outrance de pesticides et de produits chimiques pour améliorer le rendement est très faible en comparaison à leurs homologues européens qui utilisent sans estimation ces produits néfastes à la santé des eaux, de la terre et de l’humain. Donc par nature la préservation de l’environnement des campagnes algériennes par leurs autochtones est tout à fait de mise. Pour l’instant nous mangeons et vivons « bio ». Pas de sensibilisation à émettre quand il s’agit de protection de la nature, de toute façon cette idéologie n’est pas encore inculquée dans la tête des habitants des campagnes.
L
L’écologie actuelle, qui de par son étymologie est une science qui étudie les milieux et leurs populations, est d’autant plus mutée vers le nominatif politique, qui fait son apparition dans les grandes régions industrielles d’Europe où la surproduction qui conduit à la « sur-pollution », demeure un problème irréversible à l’environnement. Tels de marionnettes devant un tableau factice représentant une nature morte, les élus écologiques viennent, font un petit tour et puis s’en vont tant les dispositions à élaborer des plans de relance sont compliquées. Depuis les dernières élections présidentielles algériennes, quelques candidats ont inséré dans leurs programmes de campagne une charte écologique afin d’apporter une innovation dans l’espace politique du pays. Malheureusement les électeurs ne se sentent point concernés lorsque, hormis les hydrocarbures, l’industrialisation générale est loin d’atteindre le cadre d’alerte de pollution où la consommation polluante ferait défaut. L’ Algérie subsiste encore dans une aire de repos où sa population est en attente du démarrage de la machine au moteur pestilentiel. A partir de cette vision, l’opinion générale de ce pays au ciel limpide à encore de belles années devant elle et peut prétendre être la championne du monde des pays aux airs purs. Cependant les soucis de malpropreté proche des grandes agglomérations ou dans les villes est un épais casse-tête pour les complaisantes autorités communales. Les immondices et autres « zoubia » font toujours partie du décor urbain et suburbain. ». Cela veut insinuer : « Je ne suis pas ton boy, je ne nettoierais pas pour ton plaisir! » Et l’autre lui répondre : « Vas te faire voir et vis dans tes ordures ! ».

La plupart des cages d’escaliers sont des urinoirs publics ainsi que dans certaines rues isolées où les odeurs d’excréments humains se mélangent aux gaz d’échappements de voitures. Les proches espaces verts ne manquent pas d’être couverts des sachets de couleur bleue et toutes sortes d’objets sont jetées ça et là en toute normalité. Idem à la sortie des villes où les terrains vagues sont copieusement garnis de ces sachets qui se fixent aux bosquets et les débris de bouteilles et des canettes de toutes sortes garnissent un sol poussiéreux.

Allons faire une ballade à une station balnéaire nommée Cap Falcon dans la corniche oranaise. Il fait beau, la mer est bleue, des familles entières et des gens de la nouvelle société oranaise prennent du bon temps sur la plage, assis sur des chaises et transats, sous des parasols colorés qui ombrent des tables chargées de boissons et de victuailles. Sous leurs pieds subsistent étonnamment des détritus de toutes sortes qui sont vraisemblablement là depuis plusieurs jours. Malgré cela, les gens s’extasient et continuent à frimer avec leurs lunettes noires ou à discuter avec ostentation de choses et d’autres devant les baigneurs ruisselants et les passants qui observent.

Amateur de plongée sous marine, je mets un masque et embouche un tuba pour admirer sous l’eau la faune et la flore. Un spectacle ahurissant se présente à mes yeux à seulement une cinquantaine de mètres du rivage. On y trouve une bottine d’hiver, une basket trouée, un pneu en piteux état, encore les sachets bleus accrochés aux rochers ou àde la ferraille, des boites de conserves rouillées, des bouteilles de bière cassées et toutes sortes de petits objets ondulent nonchalamment sous les flots autour des algues et des petits poissons. J’ai même vu un habitant de cette localité les pieds sous l’eau vider dans la mer sa marmite d’une sauce rougeâtre et la rincer à grande eau. Il y a urgence quant aux comportements à changer, à commencer d’abord l’école ou dans les lieux publics pour inculquer aux générations futures que chacun est responsable de la nature en leur expliquant les gestes simples à retenir et à communiquer : ne pas jeter des papiers par terre, ne pas cracher, ne pas faire ses besoins dans la rue, encore faut-il que les autorités suivent le pas en installant des lieux pour la circonstance. Non seulement la sensibilisation se fait tôt, mais elle doit se pratiquer tous les jours sans relâche, pas comme ces sortes de communications sporadiques que les autorités ordonnent lorsqu’elles organisent ou accueillent un événement dans leur cité.

La dégradation croissante des milieux naturels doit être un problème à constater et résoudre par une action solidaire des citoyens. Il faut cesser de se tourner vers l’Etat qui de par sa politique socialisante clamait prendre tout en charge à défaut d’aliéner les populations dans un contexte d’assistanat. Prendre conscience que la rue, le quartier, l’immeuble appartient à celui qui le fréquente régulièrement et que ces lieux doivent ressembler à la salle à manger ou au salon chez soi en terme de propreté.

Il est vrai qu’à l’intérieur de ces crasseuses bâtisses tout est excessivement bien briqué. Un étrange paradoxe qui démontre « la non-solidarité du citoyen algérien pour les actions communes

Finalement chacun tourne le dos à ses propres déchets. J’aurai voulu parler d’énergie renouvelable en Algérie, où grâce à sa position géographique, le pays dispose d’un potentiel solaire dont la production électrique est énorme. Mais avant d’atteindre ces projets, pour l’instant quelques peu mythiques, chargeons-nous d’abord de lever les manches et de donner ensemble un grand coup de balai dans ce grand pays magnifique.

Abdelhafid OUADDA
Auteur du roman Le Grand Douar , Éditions Le Manuscrit, 2007
Et de Spania

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17 septembre 2009 4 17 /09 /septembre /2009 20:30



Sport 

Réception en l'honneur de Lakhdar Belloumi à Djeddah (Arabie Saoudite)

L'ancien ballon d'or africain, l'Algérien Lakhdar Belloumi, a été félicité à Djeddah pour son parcours sportif et son apport à l'équipe nationale de football lors d'une cérémonie organisée en son honneur par le consul d'Algérie, Salah Attia. Lakhdar Belloumi, qui effectue actuellement la Omra (petit pèlerinage) aux Lieux Saints, a été chaleureusement félicité par le consul d'Algérie à Djeddah "pour l'ensemble de son parcours au sein de l'équipe nationale" et son apport personnel à cette équipe qui avait joué le mondial espagnol (1982). Plusieurs personnalités sportives algériennes ont assisté à cette cérémonie, dont les présidents de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, et de la Ligue nationale de football (LNF), Mohamed Mecherara, Said Allik (USM Alger), Salhi Abdelhamid, ancien joueur international de l'ES Sétif, et Kada Chafi, président de l'association "La Radieuse" d'Oran

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13 septembre 2009 7 13 /09 /septembre /2009 22:31
ddk 14 sept

Adekkar , tawennadt
Iguduyen rrif ubrid

 

Deg tama Udekkar, ɣer tamiwin n ubrid aɣelnaw yettawin ɣer Yiɛekkuren, ad tettmagareḍ ala afrasen d yiḍumman. D leɛjeb ! Iguduyen ggten, anda i tmuqqleḍ ad tafeḍ yiwen deg temnaṭ ideg tẓegwin zzint-d, rnant-d seg ccbaḥa i tɣiwant n Udekkar.

Teddem rray twilayt n Bgayet ad d-teldi azal n 20 zzubiyat s ttawilat imaynuten s ujmaɛ n yiḍumman ddaw lqaɛa (CET) meɛna taɣiwant n Udekkar yewwi-d ad tesfayed s yiwet imi d tamnaḍt ideg ilaq ad yesseḥbiber umdan fell-as, ayena ra d-yernun azal deg ccbaḥa n twilayt, ara yessemgirrden i tmerrit imi ula d adrad d tiẓgi tezmer ad tesɛu azal-is i uḥewwes.

D. I

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8 septembre 2009 2 08 /09 /septembre /2009 23:28
el watan 9 sept

Environnement à Adekar : Ces décharges de la honte !
Environnement à Adekar : Ces décharges de la honte !

La question des déchets ménagers se pose avec acuité à Adekar. Les décharges sauvages se multiplient et côtoient les forêts et les maquis qui recouvrent les trois quarts de sa superficie.



La décision d’implanter une vingtaine de centres d’enfouissement technique (CET) dans la wilaya de Béjaïa ne semble pas concerner la région Adekar qui regorge pourtant d’une flore et d’une faune sans pareil dans la wilaya et qu’il faut par conséquent protéger en préservant son environnement. A Adekar-centre deux vastes décharges hantent la ville. La première jouxte les maisons, le CFPA et le CEM au beau milieu de majestueux chênes-lièges faisant partie de l’immense forêt d’Akfadou. Toutes sortes de faunes domestiques et sauvages se côtoient en allant des vaches aux sangliers, des chiens aux chacals, du corbeau au pigeon… et ce de jour comme de nuit. Plusieurs départs de feux, lors des incinérations de déchets sont enregistrés chaque été. Celui de septembre de l’année dernière a ravagé tout l’espace environnant et ayant même menacé les riverains si ce n’est l’intervention de plusieurs dizaines de voisins bénévoles qui sont parvenus à limiter les dégâts. Les forestiers rappellent la norme qui est d’un kilomètre de distance par rapport à la forêt.

« Nous avons adressé à qui de droit de nombreux rapports sur l’emplacement de cette décharge, et ce depuis 2000. Nous nous sommes permis d’empêcher les gens de verser leurs déchets à cet endroit, mais en vain, surtout qu’au tout début, c’était les engins de l’APC qui montraient le chemin », se désole un cadre des forêts. Les citoyens de la ville ont aussi initié plusieurs pétitions dénonçant son emplacement et exprimant sa délocalisation, mais en vain. La deuxième décharge est à l’entrée ouest de la ville, dans un ravin, et qui « arrange » bien tout le monde puisqu’à partir de la route nationale, on peut se débarrasser de ses déchets sans grosses difficultés. La localité d’Acif-El-Hammam n’est pas non plus épargnée. La décharge de Kiria est visible à plusieurs kilomètres. Celle du centre est plus discrète mais plus lugubre et plus dangereuse car d’énormes quantités de déchets, dont beaucoup de plastique, la localité accueillant beaucoup de visiteurs en raison de la station thermale, sont versées carrément dans la rivière qui traverse le village thermal et qui ne tarit pas. La décharge la plus visible de Taourirt-Ighil se trouve sur le CW34, à quelques encablures du chef-lieu.

Les énormes quantités de détritus allant des déchets ménagers à toutes sortes de matériaux sont acheminées de partout. Elle s’élargit chaque jour un peu plus. Les maquis alentours ont quasiment disparu du fait des incendies répétitifs. A Beni-Ksila, une décharge retient particulièrement l’attention, celle d’Aït-Mendil où les déchets sont déversés dans un oued, à quelques dizaines de mètres de la plage. Officiellement, les autorités de wilaya justifient l’implantation des CET par la disponibilité des terrains. Or, selon le P/APC, la commune de Beni-Ksila a proposé officiellement une assiette de terrain pouvant servir de décharge ou de CET. « J’ai proposé un terrain et une fiche technique pour une décharge intercommunale, et ce depuis 2006, mais cela reste conditionné par la disponibilité des enveloppes financières, nous répond-on à la direction », nous précise le P/APC de Beni-Ksila. Admettons que le problème de cette commune est réglé, qu’en est-il pour les deux autres de la daïra, particulièrement la commune d’Adekar dont la densité de la population est très importante, donc des rejets plus importants ? L’impact des décharges sauvages sur un environnement de plus en plus vulnérable peut s’avérer très préjudiciable, notamment pour la forêt d’Akfadou qu’on veut hisser au rang de parc national. Mais aussi aux innombrables sources d’eau dont jouit la commune et qui sont considérées comme l’une de ses principales richesses.



Par C. H.

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5 septembre 2009 6 05 /09 /septembre /2009 22:18
Le Soir 6 sept

Régions : BOUIRA
Un ami de la nature s’en va


La ville de Haïzer a été secouée ce week-end par la perte de l’un de ses dignes fils, décédé ce vendredi à l’âge de 46 ans après un long combat contre la maladie qui a eu raison de lui. Le défunt Amar Ais, architecte de formation et enseignant au niveau de la chair d’architecture de l’Université de Tizi-Ouzou, a été parmi les fondateurs de l’association Mimouna, en 2005.
Aux côtés de braves hommes comme Hocine Fenri, Ahmed Mouhous, Touat Slimane, Abdedou Amarouche, il a réussi, en un court laps de temps, à créer de l’ambiance au sein des villages les plus reculés de cette Kabylie sombrée dans une léthargie indescriptible. En collaboration avec l’association algéro-française «Pour Tikjda, hommes, montagnes, nature, ressources de la paix», le défunt et ses amis avaient pu jeter cette passerelle entre les deux rives. C’est ainsi qu’en 2006, des amis français, comme Hélène Amblard, Albert Jacquard, sont venus en Algérie pour la première fois à Mimouna, un village perché sur le versant sud du Djurdjura, sur le massif de Haïzer, et ont pu aider des jeunes et des moins jeunes à se prendre en charge en les initiant à l’escalade de montagne, aux randonnées, collections, l’artisanat, etc. En 2007, un riche programme a été tracé pour le 2e festival de montagne qui a eu lieu à Mimouna, et le défunt Amar avait pour mission de reconstituer une maison traditionnelle. C’est ainsi qu’avec le concours de ses étudiants en architecture de Tizi-Ouzou, il a pu réhabiliter une maison au niveau du village Mimouna. Aujourd’hui, cette maison restera témoin du respect qu’avait le défunt Amar pour la nature, notamment la montagne. Avant de tomber subitement malade, le défunt Amar et ses amis avaient réussi à recevoir une aide de l’Union européenne dans le cadre du développement rural. Hier, à Aguentour, des milliers d’amis du défunt à commencer par ses plus intimes comme Samir, architecte enseignant et ami du défunt, Slimane Touat, Ahmed Mouhous, Hocine Fenri, mais également d’autres comme le DG du PND (Parc national du Djurdjura), celui du PNG (Parc national de Gouraya) à Béjaïa, le P/APW, le P/APC de Haïzer, le président du bureau régional du RCD, les P/APC de M’chedallah, El-Esnam et Bouira, les élus RCD à l’APW, des dizaines d’amis du défunt venus de Tizi-Ouzou, d’Alger et de Sétif, ainsi que des centaines d’anonymes étaient venus pour accompagner Amar Ais à sa dernière demeure. De l’avis de tous, le défunt, qui a laissé une veuve et cinq enfants (deux filles et trois garçons), était un homme hors pair. Le défunt préparait une thèse de doctorat sur le thème «architecture des ksour en Algérie et au Maroc». L’un de ses amis, Hocine Fenri, président de l’association Mimouna, dira de lui : «Nous gardons en nous tous le grand sourire d'Amar. Sa recherche d'humanisme constamment ouverte à l'inédit, sa curiosité, son audace, sa générosité, son courage, seront pour toujours notre force commune.» Tous ses amis ont fait le serment de poursuivre son combat afin que la montagne soit toujours un moment privilégié, attractif et sublime. Repose en paix Amar !
Y. Y.

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4 septembre 2009 5 04 /09 /septembre /2009 22:24


Suite au lancement le 6 sept d'une série d'émissions de Radio Pays pour alerter l'opinion sur les graves problèmes d'hygiène publique, de pollutions et de destruction de la faune et de la végétation en Algérie, les journaux algériens commencent timidement à dénoncer l'incivisme et le laxisme de l'état. La campagne va se poursuivre sur Radio Pays tout au long de cette année et sera couronnée par l'organisation de journées de volontariat en Kabylie pour nettoyer tous ces déchets qui jonchent non seulement les villes mais également les villages et les montagnes. Des journées de reboisement, des conférences, des caravanes de sensibilistion,etc...seront aussi planifiées tout au long de cette année. 

Liberté

 

 

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Ramadhan 2009 (Samedi 19 Septembre 2009)


 

Décharges anarchiques, insalubrité et incivisme
Quand le pays croule sous la saleté


Dire aujourd’hui que nos villes sont sales est une lapalissade. Elles sont si courantes ces scènes, où même des poubelles sont jetées depuis les balcons, que tout le monde semble, de guerre lasse, s’être résigné à ce qui s’apparente à une fatalité.

Dans les marchés, il faut par endroits se pincer le nez tant les odeurs nauséabondes des produits périmés envahissent l’espace. Dans nombre d’endroits, des monticules de détritus se forment là où souvent on trouve des graffitis anonymes réclamant de ne pas jeter des ordures. Même s’il est vrai que le nombre de poubelles installées ne répond pas souvent à la demande, il se trouve des gens qui jettent les ordures, juste à proximité, un message fort éloquent d’incivisme. Passons sur ces gestes fréquents de boîtes de conserve ou de boissons jetées depuis les voitures n’importe comment et n’importe où. Cette dégradation de l’environnement, qui n’est pas à dissocier du climat de régression générale du pays, a souvent eu des effets désastreux sur la population que l’on manque, hormis quelques voix marginales, de dénoncer. Les maladies respiratoires, la prolifération des insectes relèvent désormais de la banalité. Et malgré la batterie de mesures élaborées depuis le début des années 2000 et les politiques de promotion de la défense de l’environnement, les résultats tardent à venir. À qui la faute ? Entre citoyens et autorités, on se regarde en chiens de faïence. Pour les responsables chargés du secteur de l’environnement, la faute incombe en premier chef aux citoyens, dont l’incivisme est désormais légendaire.  Les collectivités locales, accusées de laxisme et de mauvaise gestion,sont également  pointées du doigt. Un autre facteur, à leurs yeux, qui participe de la dégradation est l’absence de coordination entre les divers organismes chargés de la défense de l’environnement. Récemment, un responsable d’une association chargée de la défense de l’environnement a tiré la sonnette d’alarme quant aux effets de l’insalubrité sur la santé de la population.  “C’est un pays riche pour un peuple de plus en plus pauvre qui souffre de sempiternels problèmes de saleté, d’absence d’hygiène et de prolifération de maladies de toutes sortes. Personne n’assume ses responsabilités”, s’indigne-t-il. Il s’interroge sur l’absence de la police de l’environnement et de ce qui est appelé communément les délégués environnementaux. Mais Il faut dire que pour la police, la DGSN a fort à faire déjà avec la criminalité, l’insécurité et le banditisme. Au sein des collectivités locales, c’est un autre son de cloche . On se plaint, comme souvent en pareil cas de l’absence de moyens en nombre suffisant. Les services d’hygiène, eux, estiment qu’ils n’ont rien à se reprocher. “Comment voulez-vous que les quartiers restent propres quand les citoyens ne respectent pas les horaires de ramassage des ordures?”, observe un travailleur de Net Com, organisme chargé de la collecte des déchets ménagers, de leur transport et de leur mise en décharge. De l’avis de beaucoup de spécialistes, le respect de l’environnement et la propreté procèdent d’abord de l’éducation. C’est pourquoi un travail colossal de sensibilisation doit être mené en direction des écoles. À cela, il faut ajouter les campagnes de sensibilisation appelées à être menées dans les médias. Le concours de la société civile et des pouvoirs publics fera le reste. Car, quoi que l’on dise, la dégradation de l’environnement, au même titre d’ailleurs que d’autres secteurs, pèse lourdement sur l’image du pays et sur la santé de la population. Un organisme anglais a classé récemment Alger comme la dernière ville du monde où il ne fait pas bon vivre. Que dire alors sur le plan économique où le pays perd chaque année près de 3 milliards de dollars en raison de l’absence de gestion de déchets?…



HYGIÈNE PUBLIQUE ET ENVIRONNEMENT
Azazga ou la malédiction d’une décharge
L'Expression 05 Septembre 2009



 

 

Jamais de mémoire d’habitants d’Azazga, leur mairie n’a atteint pareilles déchéance et dégradation. Toutes les contrées de la commune, agglomérations, villages, rues, espaces verts, forêts et oueds sont inondés, envahis par des ordures et détritus de toutes sortes. La ville immonde est devenue un dépotoir. La collectivité est plongée dans une saleté et une insalubrité sans précédent. Des animaux nuisibles, notamment des chats, rats, chacals, chiens errants infestent dangereusement certains quartiers urbains. Le désastre persiste depuis longtemps et semble perdurer dans le temps puisqu’à l’horizon, aucune solution efficace n’est envisagée sinon des palliatifs irréfléchis et aberrants. En attendant, l’ensemble des centres vitaux de la commune sont noyés dans des ordures en putréfaction, dégageant des odeurs nauséabondes qui empoisonnent le quotidien des citoyens.
L’absence d’hygiène, l’insalubrité, l’atmosphère polluée ont atteint leur paroxysme. La fameuse forêt d’Azazga - Yakouren est menacée dans sa faune et sa flore par toutes sortes de rebuts et de résidus. Ses magnifiques fontaines fraîches ne sont plus ce qu’elles étaient. Ce lieu de villégiature est dénaturé, perverti par le désordre et par toutes sortes d’ordures, de déchets, d’immondices parsemés tout autour. La calamité est propagée partout et la santé de la population est en danger. C’est la désolation! A l’origine, cette catastrophe a commencé lorsqu’un membre de l’exécutif communal demeurant à proximité de la décharge publique dite «Zene», existant depuis près d’un siècle, a entrepris de la fermer pour tenter de la transférer dans d’autres villages loin de sa localité. Débarrasser un mal évident d’un village pour le déplacer dans un autre n’est certainement pas la bonne démarche. Repoussée à juste titre par des citoyens des villages Aït Bouada, lmelel etc. les auteurs de cette initiative ont malheureusement persisté dans leur acharnement pour imposer cette décharge aux villages de Tacherouft, Hendou, Tibibrasine et Tamassit. Les sympathiques habitants de ces localités ciblées, jaloux de leur splendide environnement, préservé de père en fils depuis leurs lointains ancêtres, se sont pacifiquement opposés à cette agression écologique menaçant leur milieu naturel. Au lieu de ce cadeau empoisonné, ces honorables villageois attendaient plutôt la création d’usines et de créneaux porteurs d’emploi.
Après moult tentatives teintées d’intimidations suivies à chaque fois de refus catégoriques de la population, ce sont maintenant les belles forêts qui nous entourent qui sont visées pour servir de décharges publiques à ciel ouvert, sans clôture, pour achever ce qu’a laissé le «feu» et détruire définitivement la merveilleuse couverture végétale, orgueil de toute la région. La population espère vivement que l’administration des forêts, de l’environnement ainsi que les autorités compétentes stoppent cette monstruosité. Installer une décharge au coeur d’une forêt aussi importante relève de l’inconscience.
Les nuages de fumées toxiques, les incendies, les eaux souillées, la putréfaction de toutes sortes de détritus, polluent l’atmosphère et l’empoisonnent. La faune propage toutes sortes de maladies, avant de disparaître. La déforestation est programmée à court terme. Si effectivement la décharge publique «Zene» existant depuis près d’un siècle nécessite aujourd’hui une délocalisation dans les meilleurs délais, celle-ci ne peut être improvisée et ne doit intervenir qu’après étude et choix d’un autre site par un bureau d’études spécialisé. Pourtant durant la mandature 1997/2002 après plusieurs réunions de travail tenues au siège de l’APC d’Azazga, les présidents des APC de Fréha, Aghribs et Azazga ont convenu de réaliser une décharge publique intercommunale moderne et conforme aux normes, sous le contrôle de l’administration de l’environnement avec la perspective d’associer par la suite, une fois l’accès Tifrit-Hendou réalisé, les communes de Yakouren et Akerrou pour préserver nos belles forêts et proscrire irrémédiablement les décharges sauvages. D’un commun accord, un bureau d’études spécialisé a été engagé pour choisir un lieu approprié lequel a retenu un site très loin du «champ de tir de "Fréha"». Un terrain vague, couvert de broussailles et inculte épargnant toute nuisance aux villages environnants.
Curieusement, les mandatures suivantes, malgré un début, d’exécution ont abandonné le projet entrepris sous l’influence de certains politiques locaux et ont préféré s’embourber dans la situation désastreuse actuelle. Pour éviter une catastrophe environnementale qui risque de mettre en péril notre milieu naturel, l’exécutif communal gagnerait à reprendre avec les autres communes limitrophes, comme prévu, le projet du «Champ de tir de Fréha» dont l’étude est ficelée par un bureau spécialisé. Cet exemple d’intercommunalité pourrait faire tache d’huile à travers toute la wilaya notamment dans le domaine de la réalisation des décharges publiques, des stations d’épuration, de la protection des eaux et forêts, de l’extraction du sable et de la protection du domaine maritime, si l’on veut sauvegarder notre région et mettre fin à ce massacre écologique.

(*) ex-maire d’Azazga de 1997 à 2002

Mustapha BOUADI (*)



source: http://www.kabyle.com/emission-speciale-sur-l%E2%80%99ecologie-en-kabylie-4987-300809

Alerte rouge

RADIO-PAYS (93.1 F.M) organise le dimanche 6 septembre 2009, de 19 à 22 heures, une émission spéciale sur l’écologie en Kabylie (direct web : www.radiopays.org).
Hamid, le journaliste et présentateur de l’émission attend vos réflexions et vos suggestions !
De nombreux artistes participeront à cette émission et soutiendront ce projet "Pour une Kabylie propre !"

Cette action concerne  l’ensemble des villages. Il s'agit de sensibiliser sur le recueil des ordures ménagères, pour une journée de volontariat, avec l’aide des responsables locaux, de la mise en place de services de ramassage des ordures  et acheminement vers des décharges publiques spécifiques, le nettoyage des broussailles et élagage des arbres des forêts afin d’éviter les incendies, rendre nos plages accessibles...

A vous de dire comment. Vous voulez rendre plus belle la Kabylie et ce que vous-même vous êtes prêt à faire !

Imaginez des bois plus verdoyants, ombragés,  plus productifs, des sentiers plus praticables, des routes nettes et soignées, la senteur exacerbée des herbes, des fruits et des fleurs, des ruisseaux aux eaux plus claires, une mer bleu azur

La Kabylie dans toute sa splendeur !

Radio-pays 93.1 F.M 01 48 59 22 12
Technik@Radiopays.org
 

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2 septembre 2009 3 02 /09 /septembre /2009 22:00
BOUIRA
La forêt de Tikjda en proie aux flammes
L'Expression 03 Septembre 2009 -

 

Des pins et des cèdres centenaires partent en fumée

Quelque 60 hectares de chêne-liège ont été, deux jours durant, la proie des flammes.

La forêt de Tikjda, sur les hauteurs du Djurdjura, versant sud de Bouira, est en proie à un incendie visible de loin. La lutte pour la maîtrise de ce sinistre enregistré depuis hier dans une forêt peuplée essentiellement de pins et de cèdres, s’est poursuivie tard dans la nuit de mardi.
Selon le directeur de la Protection civile, quelque 60 hectares d’arbres, de chênes-lièges, ont été la proie des flammes, assurant que les cédraies n’ont pas été touchées par le feu. Environ 227 agents de la colonne mobile des services des forêts et de la Protection civile sont sur place pour venir à bout du sinistre. Ce qui explique la chaleur de ce mardi. L’odeur de brûlé est parvenue jusqu’au chef-lieu de wilaya. Une épaisse colonne de fumée s’élève au-dessus du flanc sud du Djurdjura. Sur les lieux, la chaleur est suffocante. Plus nous montons, plus le mercure grimpe.
A la sortie d’un virage, surprise. Des gardes-forestiers livrent une bataille sans merci contre les flammes. «Kada», de son vrai nom Abdelkader Hachani, un contractuel qui a l’habitude de tailler les arbres en ville, la lance entre les mains, fonce sur les flammes. Gardant son humour, il se tourne vers nous et lance: «Tzagat ya Amou...(ça chauffe tonton)» Le passage est libre, mais il faut faire attention. «Circulez à gauche lentement», nous conseille le chef de la brigade des forêts.
Tout au long de la route menant vers le complexe sportif (Cnlst) et l’auberge, les véhicules de la Protection civile de Bouira, ceux de la colonne mobile et ceux des services des forêts sont sur l’accotement. Les lances sont partout. La route est couverte d’une couche noire de suie qui, associée à l’eau, colle aux chaussures. Les soldats du feu esquissent quelques regards vers nous. La fatigue et le jeûne se lisent sur leurs visages, mais n’atténuent en rien la volonté des sapeurs qui venaient de sortir d’une manoeuvre organisée par la direction au niveau des installations Naftal de Bouira. Plus haut, vers l’hôtel et le chalet du Kef, il y avait foule, les efforts de lutte sont des plus intenses. Le directeur de wilaya de la Protection civile, le commandant Moulaï Khelifa, est aux commandes sur la ligne de front. Il ordonne, aide, conseille...
Les gars de la Télévision que nous avons rencontrés sur place veulent un enregistrement. Le commandant Moulaï, une paire de jumelles dans une main et un mégaphone dans l’autre, indique: «Dès le début de l’incendie, le lundi à 19h25, toutes nos unités ont été mises en alerte et se sont dirigées sur les lieux. Trois foyers distincts sont circonscrits. Le plan Orsec a été déclenché.» La priorité ira à la sauvegarde d’une flore caractérisée par 690 espèces végétales, identifiées par le Parc national et classées au patrimoine biosphère mondial. Mais le gros de l’effort dans l’intervention est allé autour des hôtels de Tikjda et la cédraie d’Izzermouren.
Concernant l’origine du sinistre, aucune piste n’est privilégiée. Seule une enquête approfondie déterminera les causes. Les moyens réquisitionnés sont énormes: 227 hommes, 9 camions citernes, 12 véhicules de la colonne mobile, 14 véhicules des services des forêts et les gardiens du Parc du Djurdjura.
«A l’heure où je vous parle (17h mardi) nous maîtrisons totalement la situation sur ce foyer. Si les conditions météo restent à l’état actuel, nous éteindrons le sinistre sans problème. Pour le foyer qui est de l’autre côté de la montagne, il n’existe aucun accès. Les personnels du Parc national du Djurdjura se sont déplacés à pied pour tenter d’estimer l’ampleur des dégâts et éventuellement trouver un passage pour acheminer les moyens de lutte. Le feu a déjà détruit une cinquantaine d’hectares...», nous déclare le chargé de communication. La situation est à l’optimisme puisque la seule espèce touchée reste le pin vert. Précisons qu’un incendie plus dévastateur a touché cette partie du Parc national du Djurdjura en 1998. L’incendie d’origine criminelle avait détruit des cèdres et des pins d’Alep centenaires.

Abdenour MERZOUK

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