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21 juin 2011 2 21 /06 /juin /2011 18:51

 

Le pouvoir algérien cède tous pour les Européens et Américains, mais rien pour le peuple Algérien ! Ils leur donnent ceux qu'ils réclament tout en n'apportant aucun changement à son système mafieux et miné par les intégristes. Hantés par le sort de leurs accolytes baâthistes (Saddam, Khadafi & Assad), le pouvoir utilise tantôt le double langage (mercenaires pour Khadafi, mais applique les resolutions de l'ONU), tantôt la diversion ou la fuite en avant, tantôt la menace terroriste (tout en continuant à être l'antre de l'intégrisme).

Il est paradoxal que les véritables gages d'un réel changement du système, à savoir l'officialisation de la langue Tamazight (pour laquelle des milliers de morts et des souffrances incomensurables au cours des cinquante dernieres années) et la séparation de la religion et de l'état (le fanatisme islamique a démolli le pays et fait d''autres milliers de victimes), soient données non pas par l'Algérie mais respectivement par le Roi du Maroc, et par le Le grand imam d'Al-Azhar, cheikh Ahmed al-Tayyeb.

 

 

Quelques exemples de changement cosmétique de la poudre aux yeux

 

source: Algérie Focus 

Algérie : Des observateurs internationaux pour contrôler les législatives de 2012

Poste par abdou juin 21st, 2011

C’est officiel. Des observateurs  internationaux se rendront en Algérie à l’occasion des législatives de 2012, a indiqué lundi une déclaration de la commission de l’Union Européenne présentée lors de la sixième  session du conseil d’association algéro-européen.

Dans cette même déclaration, l’UE a qualifié  de “réformes ambitieuses” les annonces faites par Bouteflika. Il s’agit notamment de “la réforme de la constitution  ainsi que la révision de la législation sur les élections, les partis politiques,  la participation des femmes dans la vie politique, les associations et les médias”, note l’UE. Au plan institutionnel, Bruxelles s’est félicitée de la création du sous-comité  régional “dialogue politique, sécurité et droits de l’homme” qui constitue  selon elle “un pas important en vue de l’approfondissement d’un dialogue ouvert  et constructif sur les questions politiques, de sécurité et des droits de l’homme.  Enfin,  l’UE a indiqué à ce propos qu’elle souhaitait tenir la première session  de ce dialogue au mois de septembre 2011.

RAF

 

Libye : “l’Algérie applique scrupuleusement les résolutions du Conseil de sécurité”

Poste par abdou juin 21st, 2011

“L’Algérie a  mis en oeuvre scrupuleusement les résolutions du Conseil de sécurité”, a fait savoir mardi à  Luxembourg le ministre des Affaires étrangères, Mourad  Medelci, lors d’un point de presse animé avec son homologue de Hongrie M. Janos Martonyi, dont le pays assure la présidence  tournante de l’Union européenne (UE) et le commissaire à l’élargissement et  à la politique européenne de voisinage,  Stefan Fule.

“Concernant la Syrie, ce n’est pas pratiquer la langue de bois que  de vous dire que l’Algérie est très préoccupée par ce qui se passe dans ce pays  frère. Ce qui se passe n’est pas acceptable”, a déclaré encore Mourad Medelci. ”Mais la question de savoir si tel ou tel responsable a perdu  sa légitimité, n’est pas du ressort de l’Algérie”, a-t-il répondu à un journaliste  qui lui demandait si le président al-Assad a perdu de sa légitimité.

“Quant à savoir si tel ou tel leader doit perdre de sa légitimité qu’il  s’agisse de la Syrie ou de la Libye, je crois que ceux qui sont principalement  responsables pour répondre à cette question sont les peuples eux-mêmes”, a-t-il encore estimé.

De son côté, l’Union Européenne qui s’est dite dans sa déclaration  “consciente des défis que pose à l’Algérie la crise libyenne”, en réaffirmant  aussi “l’importance de parvenir rapidement à une solution politique répondant  aux aspirations du peuple libyen sous l’égide des Nations unies en association  avec l’Union africaine, la Ligue arabe et l’Organisation de la conférence islamique.

RAF

 

L’Algérie souhaite parvenir rapidement à un accord avec l’Union Européenne

Poste par abdou juin 21st, 2011 categorie Actu du jour. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Print This Post Print This Post

Le ministre des Affaires étrangères M. Mourad  Medelci a indiqué à Luxembourg que l’Algérie souhaitait parvenir rapidement  avec l’Union européenne à un accord sur le démantèlement tarifaire.   “Les avancées enregistrées lors du 5ème round nous permettent d’exprimer  notre espoir de voir nos travaux se conclure rapidement par un accord mutuellement  profitable”, a déclaré M. Medelci lors d’un point de presse animé à Luxembourg  à l’issue de la réunion du conseil d’association algéro-européen.

Selon le ministre, la révision du démantèlement tarifaire est un travail  complexe et exceptionnel du fait qu’il constitue un précédent en la matière  entre l’UE et un pays associé. “C’est un travail très complexe, car très technique,  mais nous avons l’accord politique pour le conduire à de bon fins”, a souligné  à ce propos le ministre. En dépit d”un pré accord dégagé à Alger, lors du 4ème round sur le report  à 2020 au lieu de 217 du démantèlement tarifaire, les négociations entre les  deux parties achoppent encore sur le volet industriel.   Fin 2010, l’Algérie avait demandé de décaler de trois années le   calendrier  de démantèlement tarifaire des produits importés de la communauté, motivant  sa requête par le besoin d’accorder une période supplémentaire aux entreprises  algériennes afin de se préparer à la concurrence accrue qui sera imposée avec  la création de la zone de libre échange algéro-européenne.  L’accord d’association, mis en oeuvre en 2005, prévoit à cet effet  le démantèlement graduel de deux listes de produits européens à l’importation  en Algérie, dont l’une sera complètement démantelée en 2012. Mais le même document accorde en parallèle aux deux parties la possibilité  de geler de trois années l’application de ce démantèlement si les échanges commerciaux  sont déséquilibrés et profitent seulement à une seule partie.

APS

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11 juin 2011 6 11 /06 /juin /2011 21:41

Algérie Focus

 

Aït Ahmed qualifie la démarche de Bouteflika de “peu crédible” et accuse le pouvoir de “dépecer” le pays

Poste par faycal juin 11th, 2011 categorie Algérie. Vous pouvez suivre les reponses via RSS 2.0. Vous pouvez commenter et trackbacker cet article Print This Post Print This Post

Alors que Abdelhamid Mehri a fini par accepter de répondre favorablement à l’invitation de la commission Bensaleh, le président du FFS, Hocine Aït Ahmed confirme son rejet définitif de la démarche du Président Bouteflika.

Dans une note adressée au secrétariat national de son parti, le leader historique de l’opposition a qualifié les intentions du chef de l’État de “peu crédibles” en s’interrogeant sur l’intérêt que peuvent avoir les consultations menées actuellement par la commission Bensaleh.

“(…) Dans notre pays, la crise nationale continue et les propositions de réformes proposées par le chef de l’État sont peu crédibles et peu susceptibles de remédier au tsunami politique, économique et social provoqué par la décennie de sang suivie par une décennie de prédation de grande ampleur”, Lance Hocine Aït Ahmed d’emblée.

Et de poursuivre : “je m’interroge sur les fonctions véritables assignées à cette commission. Objectivement, on cherche à gagner du temps mais surtout à faire diversion”. Un peu plus loin, le leader du FFS accuse clairement le pouvoir de profiter du contexte national pour “dépecer” le pays : “comment peut-on choisir ce moment pour, dans l’opacité absolue, conclure un train d’accords commerciaux et financiers avec des partenaires étrangers ? C’est la sécurité nationale, voire même la souveraineté du pays, qui peuvent être compromises. Ne profite-t-on pas du contexte national et régional pour dépecer le pays ?”.

Après avoir dressé un tableau sombre sur la situation politique du pays et du risque de “crise globale” qui peut entrainer “la défaillance de l’État”, Hocine Aït Ahmed s’attèlera sur le volet organique de son parti.

“J’ai à cet effet, et après discussion avec la direction du parti, chargé cette dernière de prendre un certain nombre de mesures allant dans le sens de la mise en place des outils qui ont pour double mission d’accélérer le processus d’ouverture sur la société et d’amorcer le processus d’évaluation. Nous avons déterminé quatre chantiers à ouvrir en priorité : les jeunes, les travailleurs, les femmes et la feuille de route d’étape de restructuration du parti”, annonce-t-il.

Ali B.

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4 juin 2011 6 04 /06 /juin /2011 02:11

À une question posée au Dalai Lama : ''Qu'est ce qui vous surprend le plus dans l'humanité ? '' . Il a répondu :

 

'' Les hommes.....parce qu'ils perdent la santé pour accumuler de l'argent, ensuite ils perdent de  l'argent pour retrouver la santé....et penser anxieusement au futur, ils oublient le présent de telle sorte qu'ils finissent par ne vivre ni le présent, ni le futur... ils vivent comme s'ils n'allaient jamais mourir, et meurent comme s'ils n'avaient jamais vécu. ''

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 22:34

 

Le congrès US doit se pencher sérieusement sur le recrutement par le régime Kadhafi de mercenaires.

Le congrès américain doit se pencher "sérieusement" sur les informations faisant état du recrutement par le régime Kadhafi de mercenaires pour faire plier l'insurrection libyenne et prendre les armes contre les forces US et de l'OTAN, a estimé jeudi le congressman US Mario Diaz-Balart.

"Comme vous le savez, le colonel Kadhafi a eu recours à des mercenaires pour combattre les forces de l'OTAN et mater l'opposition libyenne dans le but de se maintenir au pouvoir", a souligné M. Diaz-Balart dans une lettre adressée aux membres du congrès américain, notant que les informations attestant de l'implication du polisario en Libye "méritent une attention toute particulière".

Citant un récent article, publié dans le journal The Hill par l'ancien ambassadeur américain, Edward M. Gabriel, l'auteur de la lettre rappelle que des leaders de l'opposition libyenne avaient informé de hauts responsables de l'OTAN que des membres du POLISARIO avaient été recrutés par le colonel Kadhafi "pour soutenir sa campagne meurtrière contre le peuple libyen".

"Ceux qui prennent les armes contre les Etats Unis et leurs alliés doivent faire face aux conséquences de leurs agissements", a d'autre part insisté le congressman américain.

Des sources crédibles, avait-il poursuivi, "soutiennent en effet que des centaines de mercenaires du POLISARIO sont payés à hauteur de 10.000 dollars chacun pour combattre les forces de l'OTAN et tuer les manifestants et les opposants au régime de Tripoli".


M. Gabriel avait souligné, en outre, que des "leaders de l'opposition libyenne accusent l'Algérie de +fermer l'oeil+ sur les mercenaires qui traversent le territoire algérien pour gagner la Libye", ajoutant qu'un leader du Conseil national de transition "avait assuré que des avions algériens ont été utilisés pour transporter des mercenaires en Libye".

 

 

 

(Dear Colleague Letter from US Congressman Mario Diaz-Balart to members of Congres

s)

  

Thursday, May 26, 2011

Mercenaries in Libya: Gadhafi’s hired terrorists

From:

The Honorable Mario Diaz-Balart Date:

5/26/2011

Dear Colleague:

I wanted to bring your attention to an important Op-Ed by Former US Ambassador to Morocco Edward Gabriel (1997-2001). Amb. Gabriel served in Morocco under President Clinton and currently advises the Government of Morocco. In his most recent Op-Ed, Amb. Gabriel summarizes recent news media reports that Libyan opposition leaders have reported to Senior NATO officials that Polisario members are being recruited and participating as mercenaries in Col. Gaddafi's murderous campaign against the Libyan people.

As you know, Col. Gaddafi has been using paid mercenaries to fight both NATO and the Libyan opposition to maintain his tyrannical hold on power. I believe these charges received from Libyan opposition leaders and reported to both NATO and the press against the Polisario, merit our serious attention in Congress. Those who take up arms against the US and its allies must be made to pay the consequences for their choices.

Sincerely,

Mario Diaz-Balart

The Hill

Monday, May 16, 2011

Mercenaries in Libya: Gadhafi’s hired terrorists

By Edward M. Gabriel

Two weeks have passed since U.S. military forces tracked down Osama bin Laden and finally brought him to justice, a decade after 9/11.

But while bin Laden is dead, the hate and violence he preached clearly isn’t. The deadly bombing in Morocco—which killed 17 and has been linked to an al Qaeda loyalist—is the most recent evidence of this.

In Libya, terrorism has a different, yet disturbing face, where hired mercenaries are terrorizing the Libyan opposition. Senior NATO officials have received information that Moammar Gadhafi is spending millions to hire mercenaries from the Polisario Front in Algeria and elsewhere to help fight the U.N.-backed coalition and quash Libyans who oppose his dictatorial regime. Credible sources report that hundreds of Polisario mercenaries are being paid $10,000 each by Gadhafi to cross Algeria into Libya to fight NATO-led forces and kill Libyan protesters and rebels.

In other words, the Polisario Front, which touts itself as a human rights champion and gets millions in humanitarian aid from the U.S. and Europe through the United Nations, is letting its members take up arms against U.S.-allied NATO forces, in defiance of the U.N. Security Council mandate, and join Gadhafi’s military campaign against the people of Libya.

As a former U.S. Ambassador to Morocco and someone who has followed the Middle East and North Africa closely for more than three decades, I find it outrageous that the Polisario Front continues to enjoy a civil reception in the official corridors of the U.S. administration and Congress, even while many of its members are engaged in a deadly shooting war against NATO forces in Libya.

And Algeria, which was one of only two Arab League nations to vote against a U.N. no-fly zone in Libya, is duplicitous in opposing U.N.-sanctioned military action against Libya while providing materiel to support Gadhafi’s forces. After capturing 15 Algerian mercenaries last month, Libyan rebel leaders charged Algeria with backing Gadhafi and "turning a blind eye" to mercenaries crossing into Libya. More recently, Mustafa Abdel Jalil, leader of the Libyan opposition — which met with senior Obama administration officials in the White House Friday — charged that Algerian planes have been used to fly mercenaries to fight Libyan rebels. And the Africa News Agency in London now reports that 500 combat-equipped light trucks have been sent to Libya from Algeria.

If the details about mercenaries received by NATO officials are accurate, both the leadership of the Polisario and Algerian authorities stand complicit in Gadhafi’s efforts to reinforce his mercenary army. It is inconceivable that hundreds of Polisario mercenaries could be hired in the first place, or travel more than 1,000 miles from the isolated, Polisario-run camps in southwestern Algeria, without the tacit, if not explicit, support of Polisario and Algerian leaders.

Recent reports from press and policy experts have linked Polisario members to al Qaeda in the Islamic Maghreb (AQIM), Latin American drug cartels, and other criminal groups operating in the Sahel region in Africa. Terrorist bands in these lawless expanses have kidnapped and killed foreign nationals, and engaged in illegal trafficking of drugs, arms, people and humanitarian relief supplies.

This is unacceptable. These charges of mercenary and criminal activity in Libya must be fully examined and investigated, and the U.S. government must hold the Polisario Front and Algeria accountable for their actions and complicity. Rather than welcome them into the halls of Congress and the U.S. administration, and let them exploit our generous aid dollars, those who dare to take up arms against the U.S. and its NATO allies should face very serious consequences.

 

 

Why Morocco matters
By Edward M. Gabriel - 02/07/11 12:04 PM ET

 

Pundits do not, as a rule, make good prophets, but that does not stop them from aligning themselves with various scenarios of what will happen in the Arab world in the wake of the regime change in Tunisia. While Egypt followed Tunisia with its own serious domestic uprisings calling for changing the government, and Yemen may well face the same challenge, a broad brush approach is hardly useful in defining what US policy options are or ought to be.

Morocco is a case in point. It is a strong monarchy with a representative Parliament, and its King enjoys a unique religious and political leadership status with his people. It is a country that has moved away from authoritarian behavior and invested in institutional change that is opening political space for its citizens and responsible opposition to critique government policies, exercise individual freedoms, and seek opportunities from a market-centered economy. 

 

Morocco is not Tunisia or Egypt or Yemen. It has steadily and coherently worked to enlarge opportunities for its people and reduce conditions that undermine stability – whether through programs to reduce poverty and its drag on economic and social development, or to empower women and to encourage youth to take greater ownership of their future. This solid record of accomplishments has been referred to as the “Moroccan exception.”

A great deal of real and tangible progress has been made in Morocco to allow for popular expression through a flourishing civil society and free elections. Current efforts to address the needs of the poor through projects like the National Human Development Initiative and affordable housing programs continue to contribute to raising the standard of living of the most disadvantaged sectors of society. And while much more remains to be accomplished to advance further political reforms, the King's latest effort to undertake a thorough overhaul of the judiciary to ensure its independence is yet another progressive step forward that distinguishes Morocco from other countries in the Middle East and North Africa where regimes have been slow to rebuild a positive relationship between the State and the people. 

Some analysts lately have pointed out that the King of Morocco enjoys popular legitimacy and support in the country by virtue of his role as the Kingdom's religious leader and his responsibilities as Commander of the Faithful. While this is true, it is not the whole truth. In fact, the King’s legitimacy in Morocco is, as importantly if not largely, the result of his efforts to redefine the citizen-State relationship through the kind of steady reforms that are lacking elsewhere in this region. Morocco has never held itself out as a model for others and has not undertaken these reforms in order to offer anyone any lessons. Reforms in Morocco are Moroccan inspired and have been the product of a consensus between the monarchy, political parties, civil society, and the people themselves through a process of dialogue and public debate. 

While Morocco’s experience and the specifics of its ongoing process of liberalization may not be possible for other societies in the MENA region, there are certainly some lessons to be learned here. The international community, particularly the United States, should note that long term peace, prosperity, and stability in the Middle East and North Africa will require encouraging the kinds of reforms that Morocco has been implementing for more than a decade. Morocco didn’t wait for a crisis to begin its progressive policies. Morocco confronted similar challenges by making choices that promote both stability and democracy. Those who wish to promote peace, freedom, growth, and prosperity in the region would do well to recognize and provide meaningful support to those already on the right road and seek their quiet advice and counsel on how best to help those who are struggling to move forward without destabilizing their countries. 

Edward M. Gabriel served as U.S. Ambassador to Morocco from 1997 to 2001, and currently advises the government of Morocco

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31 mai 2011 2 31 /05 /mai /2011 17:01
Egypte: les exciseurs plus forts que la loi

 

Même interdite, la mutilation sexuelle des filles reste massivement pratiquée.

Le Caire de notre correspondant

Libération, 29 décembre 1997

 

Le conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative égyptienne, a décidé dimanche de confirmer le décret du ministre de la Santé interdisant l'excision dans les hôpitaux publics et privés du pays. Le ministre de la Santé a décrété, le conseil d'Etat a statué... et rien ne va changer. Rien ne va changer parce que 97% des Egyptiennes sont excisées, selon une enquête du ministère de la Santé menée l'année dernière auprès de 1 5 000 personnes et confirmée par une enquête clinique auprès de 90% des femmes. Parce que 80% d'entre elles estiment qu'il s'agit d'une bonne tradition quelles comptent bien "transmettre" à leurs filles.

Aucun contrôle.

Rien ne va changer non plus pour le docteur Mounir Fawzi qui avait attaqué le décret ministériel devant le Conseil d'Etat. Ce dernier n'est pas un obscur illuminé mais un gynécologue de renom: il enseigne à la faculté de médecine de l'université d'Aïn Chams, au Caire, possède un cabinet privé et consulte en fin de journée à la clinique privée Horus de Hadaïeq al-Qubba. "L'excision est une exigence religieuse. Le prophète Mahomet a dit: "Réduisez et ne mutilez pas! " Décret ou pas décret, je la pratique si on me le demande et je continuerai à la pratiquer. "
Il n'est pas le seul et, de toute façon, le ministère de la Santé n'exerce aucun contrôle dans les cliniques privées. "Remarquez que je le fais gratuitement pour qu'on ne dise pas que je défends l'excision pour gagner de l'argent", précise-t-il.
Le docteur, Fawzi, imperturbablement calme et courtois, a réponse à tout. L'excision en Egypte remonte à une époque antérieure à l'islam, elle touche aussi bien les chrétiennes que les musulmanes: c'est une coutume remontant à l'ère ptolémaïque, importée du Soudan et d'Éthiopie. Pourquoi l'Egypte est l'un des seuls pays arabo-musulmans à pratiquer l'excision? "Ce n'est pas parce que les autres ne suivent pas toute la sunna (les dires du prophète Mahomet) que l'on ne doit pas le faire nous." Ce n'est pas la jeune fille, âgée de 9 à 11 ans, qui décide, mais sa mère. "Quand on fait opérer un enfant de l'appendicite , c'est pour son bien. Est-ce lui qui décide?"
Comment un médecin peut-il recommander une opération inutile, dont le seul effet est de supprimer le plaisir sexuel de la femme?
"Personne n'a dit qu'il fallait enlever tout le clitoris. On ne coupe qu'un petit bout de peau, ce qui dépasse, parfois rien du tout lorsque ce n'est pas possible. L'excision telle qu'elle est pratiquée en Egypte n'a jamais rendu frigide ou stérile. Elle ne cause pas d'infection ou de saignement. Si c'était vraiment le cas, aurions nous une démographie aussi galopante?" "Pendant des centaines d'années, le peuple égyptien a suivi les préceptes de la sunna et voilà qu'un ministre veut l'interdire. Au nom de quoi ? Parce que la France, l'Angleterre ou les Etats-Unis sont contre .Nous ne leur demandons pas d'adopter nos valeurs religieuses, qu'ils nous laissent tranquilles!"
Mounir Fawzi a étudié en Grande-Bretagne et en Allemagne, il parle parfaitement le français, appris au collège des frères de Fagalla.

Tournée des villages.
Rien ne va changer parce que, de toute façon, ce sont le plus souvent des barbiers et surtout des dayas, les sages-femmes traditionnelles, qui opèrent, et non des médecins. Au mois de juillet, elles font la tournée des villages et des quartiers: lorsqu'enfle la crue du Nil et que les dattes commencent à rosir. Dans l'imaginaire populaire, l'excision donne aux jeunes filles un teint de rose et les rend plus fécondes. C'est la tradition, loin devant la religion, la chasteté on l'hygiène que les mères invoquent lorsqu'il s'agit d'exciser leurs filles. Chaque année, des dizaines de fillettes meurent des suites d'opérations réalisées dans des conditions épouvantables comme celle filmée "live" par CNN et diffusée en septembre 1994, en pleine Conférence des Nations unies sur la population qui se tenait au Caire. Rien n'avait été épargné: ni les cris d'effroi et de douleur de la fillette, ni la barbarie rudimentaire du barbier qui officiait. "Ce qui a changé depuis l'affaire CNN, est qu'on ne peut plus nier, occulter ce phénomène", estime Marie Assad, 1'une des militantes les plus engagées dans la lutte contre l'excision. Il y a vingt ans, lorsqu'elle commençait à parler du sujet, on la traitait de folle.

Pour Marie Assadaussi, rien ne va changer du jour au lendemain.
"Ce n'est pas à coups de lois et de décrets qu'on réglera le problème. Dans le contexte actuel, une loi d'interdiction serait contre-productive. Les gens se diraient que si c'est interdit, c'est que c'est bien et important. Et puis il y a assez d'instruments juridiques comme ça."
Le seul travail qui porte ses fruits, c'est celui réalisé en petits groupes de cinq on six femmes, jamais plus: là, elles acceptent d'évoquer, souvent pour la première fois, leur expérience personnelle, parler de la douleur de l'opération. là, elles découvrent que la voisine qui n'est pas excisée n'est pas une dévergondée. "En vingt ans, nous n'avons rien changé, il ne faut pas se leurrer "
Sur les 80 ONG représentées dans la Feniale Génital Mutilation Task Force, seules trois font un réel travail de terrain depuis plus de cinq ans. "Ça ne sert à rien de donner des arguments médicaux, ça ne sert qu'à médicaliser le problème. Il faut parler, parler, parler. Il faut faire réfléchir les gens sur l'origine de cette pratique païenne et coutumière."
Généralement, plus le niveau d'étude s'élève, plus l'excision diminue, mais ce n'est pas évident.

Chefs religieux muets.
L'ignorance en effet est abyssale: médecins qui ne savent pas que le plaisir féminin existe, maris qui ne connaissent même pas la différence entre une femme excisée et une qui ne l'est pas, professeurs pour qui l'idée d'une éducation sexuelle s'apparente à un cours de pornographie. Jusqu'aux plus hautes autorités religieuses du pays, musulmanes comme chrétiennes, qui n'ont jamais osé condamner franchement l'excision. Le patriarche des coptes (chrétiens d'Égypte), Chenouda III, n'a jamais pris position publiquement sur le sujet. Pour la première fois, le cheikh Tantawi, grand imam d'al-Azhar, a révélé dernièrement que sa fille n'avait pas été excisée: bel acte de courage.
"L'excision est une coutume qui n'a rien à voir avec la religion et il y a des doutes sur l'authenicité des dires du prophète concernant cette pratique" ajoutait-il. Hélas, en guise de conclusion, il bottait en touche: "Ce sont les médecins qui doivent trancher cette question." Le docteur Fawzi n'en demandait pas tant .

CHRISTOPHE AYAD

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 17:24

Glané dans internet

 

 

 

Notre planète se comporte comme un immense circuit électrique. Il existe une sorte de cavité électromagnétique située entre la Terre et la dernière couche de l'ionosphère, à environ 55 kilomètres de distance de sa surface. Les propriétés résonantes de cette cavité magnétique terrestre furent découvertes par le physicien allemand W.O. Schumann entre 1952 et 1957, et ce sont elles qui permettent de mesurer la fréquence ou taux vibratoire moyen de notre planète.

La Résonance Schumann est présentée par les géophysiciens actuels comme le battement de cœur de la Terre. Elle était de 7,8 Hz depuis des milliers d'années. Mais à partir de 1980, cette fréquence s'est accélérée, d'abord lentement, puis de plus en plus vite à partir de 1997, au point d'atteindre aujourd'hui le niveau de 12 Hz. L'accélération du taux vibratoire de notre planète fait que 24 heures de durée de vie correspondent en fait maintenant à seulement 16 heures réelles, en terme de temps terrestre. C'est comme si le temps s'était brutalement accéléré, emballé !

Le temps est-il brusquement devenu fou ???!!!

Et notre temps va s'accélérer encore, à mesure que nous approcherons du ''Point Zéro'', qui correspond au renversement des pôles magnétiques. Car si 24 heures d'une journée représentent encore actuellement 16 heures effectives, l'écart va continuer à augmenter suivant une progression exponentielle, et au passage du Point Zéro, que certains situent à la fin de 2012, 24 heures d'avant 1980 correspondront alors à 0 heures effectives. Autrement dit, le temps terrestre, le temps de troisième dimension n'existera plus ! Les conséquences de ce phénomène semblent incalculables. Elles défient même toute imagination, puisqu'il ne s'agit ni plus ni moins que du basculement de la Terre et de l'ensemble de l'humanité dans une nouvelle dimension !

 

En 1952, W.O. Schumann postula l'existence, entre la Terre et l'ionosphère d'une onde-guide naturelle qui produit une résonance appelée la "résonance de Schumann". En 1962, le Bureau américain de la Radio-Propagation détecta et mesura cette "onde cérabrale planétaire", évaluée à environ 7,5 hertz (ou cycles par seconde). Cette fréquence correspond parfaitement avec :
- la fréquence de la micromotion du coeur (système coeur-aorte), 6,8 à 7,5 hertz
- la fréquence inférieure des ondes cérébrales "alpha", 7,5 à 8 hertz, qui sont associées aux états de méditation

{Livre, Age cosmique aux USA (L'), Schiff J.M., Ed. Albin Michel}

La comète Hale-Bopp draine une énorme masse magnétique derrière elle. En 1999, cette énergie a touché la Terre.
La fréquence de Schuman (indiquant le taux vibratoire moyen de la planète) s'élevait à
- 7,83 Hz jusqu'en 1987.
- 9 Hz (pointe à 11,2 Hz), maintenant.
L'augmentation de la fréquence a des effets sur l'organisme et sur la conscience.
Le champ magnétique terrestre a diminué. La vitesse de rotation de la Terre est modifiée.
Les horloges atomiques de Bouldes et Colorado ont du être remises à l'heure plusieurs fois. Sinon, en 40 ans 12h et 24h serait inversés.
La diminution du champ magnétique pourrait être l'indice d'un décalage des pôles prochain.

{Livre, Secret Défense (Le), Edward Mielwik, Ed. Félix}

Des scientifiques ont constaté l'apparition de grands trous dans le champ magnétique de la Terre, laissant penser que les pôles Nord et Sud se préparaient à s'inverser par un basculement magnétique. Une période de chaos pourrait bien être imminente à un moment où les boussoles n'indiquent plus le nord, où les animaux migrateurs vont dans la mauvaise direction et où les satellites sont brûlés par le rayonnement solaire.
Ces trous se trouvent au-dessus de l'Atlantique Sud et de l'Arctique. Ces modifications ont été révélées suite à l'analyse de données détaillées issues du satellite danois Orsted. Les résultats ont été comparés à ceux provenant de satellites lancés quelques années plus tôt.
La vitesse du changement a surpris les scientifiques. Nils Olsen, du Centre danois pour la science planétaire, l'un des centres ayant analysé les données a déclaré que le noyau terrestre semblait être en train de subir d'énormes modifications. "Cela pourrait correspondre à l'état dans lequel la géodynamo de la Terre opère, avant de s'inverser."

{Magazine, Nexus, No 26, 06/2003, Pôles magnétiques, annonce d'une inversion, Sunday Times, 12/01/2003}

Par le passé, la mesure de résonance atteignait 7 sur l'échelle de Hertz. Aujourd'hui, elle atteint 10 et se dirige vers 11.
{Livre, Partenaire avec le divin, Kryeon, Ed. Ariane}

Du temps de Bovis, le taux vibratoire neutre s'élevait vers 6500 A°. De nos jours, il 'élève à 10 000 ou 11 000 A°.
"Selon le Bear Tribune de novembre 1998, les scientifiques s'étaient déjà inquiétés en 1980 d'une montée subite à 25 000 PUI, quant aux effets d'une telle vague d'énergie sur notre planète. Or, selon les derniers relevés d'il y a quelques mois, cette émission de protons atteindrait maintenant 47000 PUI."
...
"Jusqu'en 1982, le soleil avait des pôles magnétiques Nord Sud. En décembre 1994, l'engin spatial Ulysse de la NASA arriva près du soleil pour mesurer ses champs magnétiques et surprise, ne trouva plus qu'un champ homogène."
...
Jusqu'en 1987, la fréquence de Schumann était stabilisée à 7,8 Hertz. Elle dépasse actuellement 13 hertz et augmente toujours.
...
Selon les calculs des scientifiques, si le taux de décroissance actuelle du champ magnétique terrestre se maintient, le magnétisme terrestre sera nul en 2012. Il est à noter que les pôles ont déjà commencé à se déplacer.

{Magazine, Vérités Santé, No 58, 13/05/2000}

 

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11 février 2011 5 11 /02 /février /2011 22:20

 

 

 

 

Alger étouffe sous le déploiement policier. Jamais la capitale n’a connu une telle descente, une telle exhibition des forces de police, non pas pour rétablir un quelconque ordre, mais pour faire peur au petit peuple à la veille de la marche décidée par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD).

 

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1 février 2011 2 01 /02 /février /2011 00:55

el watan

Mohamed Harbi, René Gallissot, Nicolas Beau, Khadija Finan, Ahmed Dahmani, Aïssa Kadri au colloque de l’université de Paris VIII
«Entre autoritarismes et révoltes populaires : quelles alternatives pour le Maghreb ?»
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le 01.02.11 |

C ’est dans l’amphithéâtre principal de l’université de Paris 8 quasi-plein qu’a eu lieu vendredi dernier la conférence débat intitulée «Entre autoritarismes et révoltes populaires : quelles alternatives pour le Maghreb ?».

Universitaires, associatifs, étudiants, jeunes et vieux, femmes et hommes de la Seine Saint-Denis et de la région parisienne, sensibilisés par ce qui se passe en Tunisie, en Algérie, en Egypte, au Maroc, se sont retrouvés pour écouter et débattre avec un panel d’enseignants chercheurs spécialistes reconnus sur le Maghreb et le monde arabe, comme Mohamed Harbi, René Gallissot, Nicolas Beau, Khadija Finan, Ahmed Dahmani, Aïssa Kadri et d’autres dans la salle. L’université de Paris 8 renouait à l’occasion avec son histoire vincennoise faite d’engagement solidaire avec les luttes sociales des Sud.

Aïssa Kadri, au nom de l’Institut Maghreb Europe, ouvre la conférence en revendiquant la rencontre d’abord comme action de solidarité avec les mouvements populaires au Maghreb et plus largement dans le monde arabe. Il a rendu hommage à Bouazizi et à tous les jeunes Tunisiens, Algériens, Egyptiens, Yéménites, Marocains, Jordaniens qui sont morts pour la dignité et la liberté. Il inscrit cette action de solidarité dans la continuité de l’histoire de Paris 8.
Il rappelle que l’université avait déjà en son temps soutenu Sadri Khiari emprisonné par Ben Ali en demandant une soutenance en absence, que Hamma Hamami a été inscrit en thèse à l’IME au moment où il était recherché, que Radia Nasraoui, l’avocate courage, a été soutenue par les collègues de l’IME, que de nombreux intellectuels et militants des droits de l’homme, dont Khadija Cherif, Radia Nasraoui et Moncef Marzouki ont été accueillis à l’université.

Il rappelle que L’Institut avait également organisé en son temps un colloque sur les émeutes et mouvements sociaux au Maghreb à l’occasion et en solidarité avec les victimes, des dix ans des émeutes d’Octobre 1988 en Algérie. De nombreux colloques sur les droits de l’homme au Maghreb, sur la  liberté de la presse associant intellectuels, militants, associatifs, ont été organisés par l’IME. C’est donc dans la continuité des actions de solidarité et en associant les jeunes générations, représentées par le syndicat des étudiants algériens en France, que la rencontre prend son sens, mais elle doit être également, selon le directeur de l’Institut Maghreb Europe, un moment de réflexion et de clarification du sens de ces actions collectives dans des systèmes autoritaires fermés, prébendiers et qui tentaient pour certains de se reproduire «dans des transitions dynastiques».

A ce titre, le rôle des diasporas, et particulièrement les diasporas intellectuelles des pays du Sud, apparaît important à l’heure des satellites, de facebook, de twitter de l’internet et des nouvelles formes d’engagements intellectuels d’autant plus autonomes que leurs actions sont déterritorialisées. Le contexte géopolitique a aujourd’hui également sensiblement évolué – on l’a vu avec les interventions réitérées d’Obama sur facebook ou à la télé, mettant en garde les autorités égyptiennes.
Les facteurs et les causes qui prédisposent au déclenchement de ces mouvements semblent être bien partagés par les pays de la région, peut-on pour autant généraliser l’analyse ? Quel poids ont les caractéristiques sociohistoriques propres à chaque pays ? Quels sont les invariants ?


La permanence de l’autoritarisme : un essentialisme arabe ?


Il y a pour Aïssa Kadri paradoxalement à expliquer d’abord quels sont les causes et les facteurs qui ont favorisé la longévité des systèmes autoritaires. Y a-t-il des prérequis aux processus de démocratisation ? Ceux-ci font-ils défaut aux pays de l’aire culturelle, aux pays du monde arabe ? Le développement et la modernisation conditionnent-ils automatiquement et toujours la démocratie ? Y aurait-il des facteurs propres Etats au monde arabe plus que musulman, (exceptions turque, pakistanaise) facteurs historiques, sociologiques, facteurs tenant la nature sociopolitique des Etats, de la place des élites et des bourgeoisies agrafées aux Etats, facteurs donc qui prédéterminent ces pays à ne vivre et connaître que les situations  autoritaires ? Il y a donc, selon lui, inversement à expliquer le pourquoi de l’instant, les causes et les raisons profondes du déclenchement de ces mouvements, du pourquoi maintenant ces formes et ces modalités ; pourquoi la Tunisie a donné le la. Est-ce que la Tunisie est un modèle ou une exception. Pourquoi par exemple les émeutes et les contestations en Algérie récurrentes n’ont pas débouché sur un tel mouvement. Quelles sont donc les caractéristiques  à la fois communes, les invariants et les spécificités de chaque société.

 

Les pays du Maghreb : une évolution parallèle et asynchrone allant dans le même sens. Moment et ampleur pour les autres  pays ?

 

Les pays du Maghreb évoluant historiquement dans une espèce de parallélisme des formes, de manière asynchrone, il y a toujours l’un d’entre eux qui montre la voie, quel va être ce moment pour l’Algérie et le Maroc, la Libye et quelle en sera l’ampleur ? Peut-on parler d’accouchement d’un printemps démocratique arabe ? La situation socioéconomique avec les effets de la crise du capitalisme financier, la généralisation  de la corruption des classes dirigeantes, l’approfondissement des inégalités, la délégitimation des dirigeants politiques corrompus, l’érosion du nationalisme, son instrumentalisation, la montée de nouvelles générations relativement plus éduquées, dont  les certifications sont payées en monnaie de singe, l’absence ou l’instrumentalisation des médiations avec un secteur associatif pléthorique contrôlé ou infiltré et sclérosé (9500 associations en Tunisie, 82 000 en Algérie dont plus de la moitié est gelée, quelque 70 000 associations au Maroc), une mal-vie généralisée, une paupérisation galopante de pans entiers des sociétés, la marginalisation et la fuite de la jeunesse qui, à l’écoute du monde, veut donner du sens à sa vie, tout ceci témoigne tout à la fois de l’usure de pouvoirs gérontocratiques, dynastiques, coupés de leurs sociétés et de contestations sociopolitiques qui transmutent qualitativement.
Au-delà des simplifications abusives de certains analystes pressés, il s’agit ici de comprendre pour soutenir, de réfléchir aux enjeux du moment et sans faire de prophétisme de penser les alternatives, de ce qui peut advenir. C’est à toutes ces questions qu’il invite les intervenants à répondre


Les mouvements sociaux dans l’histoire : continuités et nouvelles formes. L’état sécuritaire


Il y a d’abord à comprendre ces mouvements dans l’histoire, il y a eu de nombreux mouvements, certains anciens, d’autres plus récents (mouvement berbère du printemps 80, contestations des années 1990 en Algérie, du printemps noir en Kabylie, révolte de Sid Ifni au Maroc, des étudiants de Marrakech, révolte de Gafsa en Tunisie).

 

Y a-t-il continuité et comment, ou y a-t-il ruptures, quelles en sont les formes ?

 

Quelles sont les composantes sociales de ces mouvements ?
L’intervention de René Gallissot a essentiellement porté sur une analyse des structures sociales particulières à chacun des pays du Maghreb (Algérie, Tunisie, Maroc) en insistant surtout  sur les formes que prenaient les bourgeoisies dans chaque cas, mais aussi les formes et les modalités d’expression du monde du travail et du syndicalisme. René Gallissot relève au-delà des points communs de cette évolution de notables différences quant aux constitutions des bourgeoisies nationales, aux conditions du développement du secteur privé et au le développement des syndicats. Il revient sur les caractéristiques particulières du bourguibisme et la spécificité de l’UGTT, ce qui explique son rôle d’accompagnement par la base du mouvement populaire.  En revenant largement sur leurs structurations durant toute la période nationaliste, il a notamment montré comment, à partir des années 1956/57, la fin de l’espérance maghrébine a permis l’installation durable d’un nationalisme d’Etat empêchant, du moins jusqu’à présent, toute perspective  commune, y compris pour la question des soulèvements populaires. Mohamed Harbi, pour sa part, s’est appesanti sur le cas algérien avant de revenir sur l’idée maghrébine.  Concernant l’Algérie, son analyse a d’abord porté sur l’Etat dont il a dit qu’il avait en même temps la position de pouvoir et la posture de l’opposition dans la mesure où cette dernière n’apparaissait que comme un faire-valoir. A côté d’un pouvoir capable de se «cloner», Harbi parle d’une intelligentsia qui, avec les classes moyennes, ne nourrit aucun projet d’autonomie et n’envisage pas d’autre perspective que celle de l’intégration à l’Etat.


Le cas algérien se caractérise aussi, pour lui, par l’existence d’une plèbe urbaine difficile à intégrer et qui force l’Etat à recourir à des politiques strictement sécuritaires. Facilement manipulable, cette plèbe vit d’une économie informelle tenue par des puissants capables de la jeter à n’importe quel moment dans la rue. L’orateur a enfin décrit la scène politique algérienne comme une scène fragmentée, où les acteurs, n’ayant pas de forces sociales derrière eux, croient pouvoir continuellement ruser avec le pouvoir.  M. Harbi termine son propos par une longue insistance sur l’idée maghrébine dont il dit qu’elle a longtemps existée comme idée forte et mobilisatrice, qu’elle n’est pas totalement  morte, et qu’il ne faut à aucun prix abandonner. L’idée du Maghreb a été utilisée pour masquer pour les pouvoirs en place la dimension des luttes sociales. Ce qui s’est construit c’est un Maghreb des polices. Les intervenants sont trois à avoir été interdits de séjour en Tunisie. On peut avancer, selon Mohamed Harbi, que les guerres civiles au Maghreb n’ont pas cessé depuis la dislocation de l’empire Almohade ; les obstacles à la mise en place d’un marché commun maghrébin et à la libre circulation des personnes et des biens est paradoxalement à chercher du côté des Etats et non des impérialismes.


Des  premières interventions, il apparaît des convergences et des différences explicatives de la nature sociologique des mouvements actuels au Maghreb. En Tunisie, Ben Ali a en quelque sorte catalysé la contestation et les haines sur son nom aussi bien du bas que des «classes moyennes» ponctionnées et contenues ; en Algérie la division d’un pouvoir plus opaque et divisé au moins dans certaines conjonctures selon les intérêts des «clans», des «familles»  et des  «clients», l’absence des élites du fait de leur intéressement à l’Etat qui, seul classe ou déclasse, ne permettent pas une coalescence des contestations qui tournent toujours à l’émeute. Au Maroc, la légitimité de la monarchie, la relative circulation des élites, l’adaptation de la vieille bourgeoisie citadine à l’ouverture économique assumée, son élargissement, la verticalité de la corruption qui irrigue du palais au plus bas des pans entiers  de la société, l’ouverture au monde associatif pour une large part lié à l’international et à la diaspora permet dans le contexte d’amortir le coup même si l’explosion n’est pas loin du fait de l’approfondissement des inégalités.


La centralité de la corruption :  la gangrène et l’impunité


Dans le deuxième volet, les interventions ont donc cherché à identifier et analyser les causes et les raisons qui ont amené à ces explosions populaires : contexte de crise, caractéristiques des économies, caractéristiques sociologiques, corruption, nature des pouvoirs, nature sociopolitique des Etats. Caractéristiques des «sociétés civiles» associations et ONG.
Pour Nicolas Beau, professeur associé à l’IME, journaliste et auteur de La régente de Carthage et de Notre ami Ben Ali, la corruption est un mal endémique au Maghreb, comme dans de très nombreux autres pays, y compris en Europe. Elle a un effet au Maghreb dévastateur dans la mesure même où la justice est aux ordres et instrumentalisée. Selon lui incontestablement, on a assisté, ces dernières années, au Maroc, en Algérie et dans la Tunisie de Ben Ali à une dérèglementation totale des usages et des codes qui présidaient à la distribution de la manne financière au sein des pouvoirs en place. Cette corruption débridée revêt des formes et des visibilités différentes dans l’un et l’autre pays. Il y a une vieille tradition marocaine et les nouvelles formes s’y sont adaptées. La Tunisie est de ce point de vue emblématique d’une dérive mafieuse.


L’Algérie instrumentalise les affaires, alors même que tous les clans sont concernés, dans les rapports de force internes au pouvoir. Elle devient même un instrument de régulation entre les clans. En Tunisie, les dix dernières années ont été marquées par la montée en puissance du clan de la première dame du pays, Leila Trabelsi, qui a mis la main sur la plupart des secteurs d’import-export ainsi que sur le système bancaire. Au Maroc, l’entourage royal, dominé par la personnalité de Mejidi, grand argentier du roi, a montré une boulimie financière inconnue jusqu’à présent. La corruption, sport national, qui n’épargnait que peu de secteurs de la société, a pris désormais des proportions inquiétantes au sommet de l’Etat marocain. En Algérie enfin, la rente pétrolière, qui avait contribué sous Boumediène à développer le pays, est aujourd’hui accaparée par les élites politiques et militaires. La concurrence est sévère désormais entre le clan présidentiel et les services. Contrairement aux deux pays voisins, une presse instrumentalisée par des clans différents rend largement compte de ces phénomènes d’accaparement illicite des richesses nationales, comme le montre l’affaire récente de Sonatrach. Cependant, ces affaires sont  sorties pour des buts de règlement de comptes entre clans et clients.


Ahmed Dahmani, enseignant chercheur à Orsay, chargé de cours à l’IME, analysant l’économie rentière, va dans le même sens.  Revenant sur le cas algérien, il relève que les émeutes, qui se sont multipliées dans toute l’Algérie, parfois de simples bourgades, illustrent concrètement la dégradation de la situation économique et sociale suite à la rupture du compromis social échafaudé depuis l’indépendance. Grâce aux revenus de la rente : 46% du PIB, 78% de la fiscalité et 98% des recettes d’exportations plus que le Venezuela, 85% et l’Arabie Saoudite, 88%, le pouvoir d’Etat a pu maintenir la paix sociale. Pendant près de deux décennies, une sorte de «contrat social» tacite a été «négocié» et conclu entre l’Etat et la société (emploi même en sureffectifs, soutien des prix, médecine gratuite, etc.). La rupture de ce compromis survient lors du contre-choc pétrolier de 1985 qui réduit les recettes de l’Etat et révèle l’extrême vulnérabilité d’une économie rentière. Et surtout, la dégradation des conditions de vie de la majorité de la population  contraste avec l’affairisme, la spéculation, le parasitisme économique et social, l’étalage sans retenue par les nouveaux nantis de leurs richesses souvent mal acquises. Les années noires de l’Algérie vont renforcer ces tendances. A la faveur du terrorisme, de l’insécurité, de l’absence de toute règle, se développent des fortunes colossales sans commune mesure avec les décennies précédentes.


Les années 2000, coïncidant avec la présidence de Bouteflika, se caractérisent par une nette amélioration de la situation économique en relation directe avec un renchérissement des prix du pétrole. Jamais dans l’histoire de l’Algérie indépendante, le pays n’a disposé d’autant de ressources financières (400 milliards $ en 10 ans), grâce auxquelles l’Etat a pu apurer sa dette extérieure, lancer de grands chantiers d’infrastructures tout en disposant de réserves de change estimées par le FMI à 170 milliards de dollars en 2010, et dont les Algériens ne connaissent pas la destination ou l’usage. Paradoxalement, les inégalités sociales s’aggravent, les catégories populaires et même les couches moyennes se paupérisent, les couches favorisées, elles, étalent sans honte voire avec cynisme les fortunes amassées grâce à leur proximité avec les centres de  décision économique et politique.

La corruption, autrefois contenue ou limitée, prend des proportions colossales aujourd’hui. Les affaires des marchés de l’autoroute (2009) et Sonatrach (2010) et auparavant l’affaire Khalifa ne sont que la partie émergée de l’iceberg. Une grosse partie de la rente est détournée directement ou indirectement pour être soit exportée vers l’Europe ou les Etats-Unis, soit dépensée dans des achats somptuaires qui choquent et frustrent notamment les jeunes issus des couches populaires soumis au chômage et à la mal-vie, contraints à l’émeute ou à la harga.
Khadija Finan chargée de cours à l’IME abonde également dans le sens du poids de plus en plus grand de la corruption dans ces pays en distinguant toutefois les pays selon les caractéristiques de leur économie. Elle note ainsi que le poids du chômage des jeunes notamment des jeunes diplômés est plus élevé en Tunisie (30%) qu’au Maroc (18%) et en Algérie (24%). Le secteur de l’informel dont le poids reste difficilement mesurable (40% en Algérie et 28% au Maroc)  absorbant dans ces deux pays plus de jeunes en rupture d’école ou diplômés. Ce secteur est plus contrôlé en Tunisie. C’est à travers le contrôle drastique de ce secteur que les contradictions se sont aiguisées et que l’étincelle est née.


Elle revient sur la catégorie des diplômés chômeurs, centrale, elle aussi dans la composition sociologique des mouvements sociaux, en relevant que les politiques de scolarisation massive  sont en train de montrer leur impasse devant la faiblesse de la création d’emplois en Tunisie, notamment depuis l’effet des accords d’association. La réalité du taux de croissance tunisien de 5% a été, semble-t-il, surévalué par le patronat. De ce point de vue, les mouvements de diplômés chômeurs sont plus anciens au Maroc qu’en Tunisie où ils émergent et ont pu être intégrés dans le jeu politique national et local à travers leurs directions. Kahdija Finan relève que la dérive mafieuse a détruit l’Etat et rompu le «lien social». En Algérie, l’Etat achète la paix des jeunes par une généralisation des bourses et des modes d’accès gratuits à certains services, logement et restauration, et l’université est devenue un champ morne où les jeunes sont complètement dépolitisés. Ce qui laisse la voie aux jeunes déscolarisés qui n’ont rien à perdre. Selon elle, il y a en Tunisie un processus d’émancipation du nationalisme d’Etat.


La place de l’armée n’est pas aussi identique dans les trois pays.
Elle n’a pas d’image en Tunisie sauf ces derniers jours, elle a été dépolitisée par Bourguiba, contrairement aux autres pays où en Algérie elle reste dans le jeu politique, notamment à travers le DRS et une partie de la vieille génération et au Maroc où elle a été contrôlée par le Palais même si elle a son mot à dire à travers son implication au Sahara. Khadija Finan révèle qu’Hillary Clinton aurait reçu les deux chefs de l’armée tunisienne pour les dissuader de réprimer. En Egypte, comme en Algérie, l’armée est du côté du pouvoir.
Et les USA ne regardent pas ces révoltes avec les mêmes yeux ici ou là, car ils attendent autre chose de l’Egypte, notamment un rôle à jouer dans le processus de paix au Moyen-Orient et la déstabilisation de cette région au plan politique est catastrophique pour Israël. En Algérie, la population craint par-dessus tout une nouvelle plongée dans la violence extrême. Quant au Maroc, si la légitimité n’est pas la même, rien n’exclut une flambée de violence contre le système, contre le gouvernement, la cherté de la vie... tout en préservant le monarque. «J’y étais la semaine dernière et il est intéressant
de voir que les élites disent que le cas tunisien ne peut se produire chez eux, alors que les chauffeurs de taxi me disaient ‘c’est ce qui arrive aux princes qui mentent à leurs peuples’, en me regardant longuement dans le rétroviseur.»
Le net et les moyens modernes de communication ont joué un grand rôle dans le mouvement tunisien, selon elle. L’appropriation et l’usage de ces moyens à des fins politiques n’est pas nouveau en Tunisie.


Entre états et Sociétés, une fracture béante


Aïssa Kadri met, quant à lui, l’accent sur l’absence d’intermédiation entre Etats et sociétés au Maghreb. C’est dans le moment post-90 où ces Etats et sociétés entrent en crise sous le double effet des contextes économique et politique nouveaux, subséquents à la chute de l’empire soviétique et aux nouvelles formes de l’internationalisation du capital, que se redéfinissent sous contraintes les rapports internes entre Etats et «sociétés civiles», entre pouvoirs et institutions.
C’est d’abord moins dans une logique de démocratisation, pensée comme nécessaire et inéluctable, dans le contexte contraint de plans d’ajustements structurels imposés par les institutions financières internationales que les changements de politiques publiques à l’égard du secteur privé, du mouvement associatif et de la société en général trouvent leur éclairage.


Au début des années 1990, la remise à l’ordre du jour des activités associatives, l’encouragement de certaines activités, procèdent de volonté d’Etats en crise et de pouvoirs politiques de plus en plus contestés, de desserrer l’étau des demandes sociales de plus en plus pressantes, dans une phase de réduction drastique des ressources financières. A partir des années 1980 et début 1990 vont se mettre en place à l’initiative d’élites de classe moyenne, et sans doute avec l’accord tacite des pouvoirs en place et la pression des institutions internationales, des associations de défense des droits de l’homme principalement en Algérie et au Maroc.
Le Maroc connaît dans le même moment le développement d’associations régionales portées par des personnalités proches du palais.
Le développement associatif qui court des années 1980 à la fin des années 1990 n’apparaît pas seulement comme le fait d’Etats contraints d’ouvrir relativement le champ de  la participation – notamment pour les classes moyennes en voie de prolétarisation – pour ne pas céder l’essentiel, il procède également à la montée de demandes de plus en plus exigeantes qui traduisent des revendications «identitaires» et culturelles et qui peuvent être assimilées pour certaines à des demandes de démocratisation. La question associative est ainsi de fait liée à celle de la problématique de la démocratisation de l’Etat et de la société.
C’est après cette phase, et concomitamment avec le développement de l’associationnisme «islamiste», mais également avec son reflux, au moins sous sa forme offensive explicite, le développement d’associations identitaires «berbéristes» qui occupe le devant de la scène.


Ce moment «identitaire» apparaît dans l’histoire du développement associatif au Maghreb comme un moment de transition, où les catégories des élites jusque-là en opposition – notamment celles issues de la gauche marxisante – mais faisant le deuil d’une transformation «révolutionnaire» trouvent des espaces, certes encore largement contrôlés, où ils peuvent «construire» et  «affermir» des projets alternatifs ; et où également les Etats conscients des coûts aussi bien internes qu’externes – mais plus au Maroc qu’en Tunisie ou en Algérie – de logiques de répressions continues, permettent le développement d’actions publiques non concurrentielles voire qu’ils acceptent celles-ci comme complémentaires. Le Maroc est exemplaire de cette volonté de cooptation des hommes d’affaires et d’association des entreprises à l’œuvre dans le processus de réformes et de modernisation.  Cependant, cette voie reste marginale dans la circulation des élites au Maghreb. Si elle est relativement pratiquée au Maroc où un certain nombre de personnalités associatives, notamment celles de deuxième génération, ont été intégrées à l’Etat, elle apparaît quelque peu bloquée dans le cas algérien (le personnel de l’Etat est largement issu de la première génération de la lutte de Libération nationale) et tunisien, où les catégories de l’élite issues de la société civile sont peu représentées au niveau de l’Etat. Les cooptations, quand elles ont lieu, fonctionnent sur une délégitimation politique intériorisée par les concernés eux-mêmes.


Au bout de la double décennie selon M. Kadri, l’associationnisme apparaît comme il est perçu par les classes populaires, une autre forme de mystification dans le processus d’exclusion et de domination engagée depuis les indépendances. L’analyse du développement du mouvement associatif montre en effet que la mise en place des associations, la relative ouverture du champ associatif dans les années 1990, le partage de la gestion de secteurs que l’Etat redistributif en crise ne pouvait à lui seul prendre en compte n’a pas été pensée et inscrite dans les objectifs des Etats en place comme processus d’émergence de «sociétés civiles» responsables et actives dans la gestion économique et sociale et en conséquence politique, encore moins comme processus de démocratisation même intégré dans la dimension du temps long. Au moment des «transitions dynastiques», le développement associatif  fonctionne comme desserrement de l’étau des demandes sociales, comme nouvelle division du travail et des places au sein d’un système en mal d’hégémonie.

M. R
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27 janvier 2011 4 27 /01 /janvier /2011 23:16

TSA

Bouteflika: du prix Nobel de la paix à la “blague” du G20

 

Terrible ce que doit vivre Bouteflika ces dernières semaines. Il doit en vouloir à mort aux tunisiens. Pas gentil les tracas qu’ils causent aux gouvernements du Tamazgha. Il ne sait pas où donner de la tête. A l’intérieur, sa légitimité est contestée, son bilan critiqué, ses ministres accusés, son frère écarté. A l’est, Ben Ali a fui le pays les poches pleines comme un voleur. A l’ouest, le courant n’a jamais vraiment passé avec Mohamed VI. Au sud, le Sahel est menaçant. Mais, le pire se trouve au nord, surtout en France.

L’opinion publique découvre incrédule, combien le gouvernement français, Janus à double visages, est capable de tourner casaque en un temps records. Les éloges et les discours dithyrambiques sur le dictateur tunisien et “son miracle économique”, ont laissé place des condamnations tous azimuts.

Cette volteface a déteint sur le reste des présidents vieillissants qui concourent à qui mieux mieux sur leur longévité au pouvoir. Tous, ou presque (le roi du Maroc, et les amis des monarchies du golfe sont épargnés pour l’instant), sont pointés du doigt aujourd’hui comme étant des dictateurs et livrés en pâture à la vindicte autorisée des médias occidentaux.

Bouteflika, jadis “sauveur de l’Algérie”, comme se plaisait à le dépeindre son ami le journaliste Jean Daniel, celui qui fut candidat pour le prix Nobel de la paix en 2008, est désormais fiché sur la liste des dictateurs à déboulonner et sa tête est mise à prix en Une du journal Libération, avec ce titre moqueur : “Monde arabe. A qui le tour ?”. Le premier de droite à gauche...

 

 

 

 

 

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5 janvier 2011 3 05 /01 /janvier /2011 20:58

El Watan

Nuit agitée à Bab El Oued
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le 05.01.11 | 22h23 Nuit agitée à Bab El Oued

zoom | © Salim M.

Des affrontements ont opposé dans cette soirée de jeunes manifestants aux forces de l’ordre à Bab El Oued. A l’heure où nous mettons sous presse, des centaines de jeunes en furie ont attaqué le commissariat du «5e», situé au centre-ville. Des blocs de pierre ont été lancés en direction du commissariat. Selon des témoignages concordants, les policiers, retranchés à l’intérieur de l’édifice, situé dans le quartier Trois-Horloges, ont été dans l’obligation de tirer des coups de sommation pour disperser la foule en colère. Les policiers ont aussi fait usage de bombes lacrymogènes.

Des slogans – «Bab El Oued echouhada» – ont été scandés par un groupe de jeunes de ce quartier. Des policiers antiémeute ont tout de suite investi les lieux pour prêter main-forte à leurs collègues qui avaient déjà fort à faire pour disperser la foule agglutinée au centre-ville. Les affrontements ont duré une bonne partie de la nuit. Les forces de sécurité se sont déployées aux abords de Bab El Oued, bloquant tous les accès. Plusieurs manifestants et des policiers ont été blessés lors de ces échauffourées. Rappelons que des heurts avaient déjà opposé, mardi soir, les habitants de Bab El Oued aux forces de l’ordre.
 

Nadir Iddir, Hacen Ouali

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Liberté

Actualité (Jeudi 06 Janvier 2011)

 

la flambée des prix suscite la colère de la population
émeutes à oran
Par : DJAMILA L.

 

1

Pour les habitants, comme pour les manifestants, cette explosion de violence est le fruit du profond malaise social qui touche la population.

Y aurait-il un effet “boule de neige” suite aux émeutes qui se sont produites ce mardi à Tipasa et Alger, provoquées par des jeunes qui, dans la rue, ont ainsi exprimé le malaise social des Algériens ?
Tout porte à le croire car, hier après-midi, des protestations identiques ont également éclaté dans maints quartiers d’Oran, avant de s’étendre par la suite au centre-ville. Il était un peu plus de 14h au quartier populaire dit Petit-lac, lorsque des groupes de jeunes adolescents, dont certains, nous dit-on, étaient venus du quartier limitrophe d’El-Hamri, ont bloqué la principale avenue menant au complexe du manège municipal. Rapidement, la chaussée sera recouverte de pneus qui seront incendiés, de blocs de pierre et autres objets hétéroclites empêchant tous les véhicules de passer. À coups de pierres, les jeunes manifestants s’en prirent à certains automobilistes et au mobilier urbain.
Des fenêtres des immeubles de la cité “les retraités”, les habitants du quartier suivaient la scène alors que d’autres sortaient de chez eux. Très rapidement, les forces de police sont arrivées sur les lieux et, avec les brigades anti-émeutes, ont tôt fait de disperser les manifestants qui se réfugiaient dans le dédale des rues de Petit-lac.
Pour les habitants, tout comme ces manifestants dont l’âge de nombre d’entre eux ne dépasse pas les 20 ans, cette explosion de violence est le fruit du profond malaise social qui touche la population oranaise.
Les dernières augmentations des prix des produits de large consommation, l’annonce d’autres augmentations à venir, le chômage, la hogra, le logement… tout cela a provoqué aujourd’hui un ras-le-bol. “Trop, c’est trop ! tout est encore plus cher, on n’a pas de travail, ont vit à 15 dans des taudis délabrés et, à côté, vous avez une minorité qui jongle avec des milliards”, lâche un jeune. “Que dire du père de famille qui n’a qu’un salaire de misère ? Ou de la veuve d’un moudjahid qui vit dans un haouch qui tombe en ruines, et qui est infesté par les rats ?”, s’interroge Mohamed. Alors que les choses semblaient se calmer dans ce quartier, des informations faisaient état de manifestations identiques touchant plusieurs autres quartiers comme St-Pierre, le Plateau où des slogans hostiles sont lancés aux gouvernants.
En milieu d’après-midi, c’est le centre-ville d’Oran qui, à son tour, est touché par des manifestations provoquant un mouvement de panique chez les passants et les commerçants. Ces derniers se pressent et baissent leur rideau. En un laps de temps, les gens se mettent à courir de partout pour se mettre à l’abri ou rentrer chez eux. Les rues Larbi-Ben-M’hidi et Khemisti sont barricadées de pneus et de pierres.
Les véhicules, pris pour cibles, font demi-tour quand ils le peuvent. Par groupes de 10 ou 20, des jeunes vont ainsi s’emparer des rues et du centre-ville, certains vont se rendre au front-de-Mer et caillasser le siège de la daïra au moment même où le chef de daïra d’Oran se trouvait au quartier Petit-lac en compagnie du P/APC. En ville, des renforts de police importants sont mobilisés pour dévier la circulation, dans un premier temps, avant de faire face aux manifestants et aux barricades. À la rue Larbi-Ben-M’hidi, des bandes de contestataires se sont armés de barres de fer, de couteaux et de sabres et les agitent en direction des policiers. Discrètement, les emplacements stratégiques de la ville sont placés sous la protection renforcée des forces de l’ordre.
À l’heure où nous mettons sous presse, la sûreté de wilaya se refusait à nous donner le moindre bilan des arrestations et des blessés qui, nous dit-on de façon informelle, sont à dénombrer des deux côtés. En ville, le face-à-face entre des jeunes et les brigades anti-émeutes s’est poursuivi jusqu’à une heure tardive de la journée. Telle une traînée de poudre, l’annonce de ces manifestations aux quatre coins d’Oran a fait naître une tension extrême et provoquer même des mouvements de panique. Des parents affolés voulant récupérer leurs enfants de l’école quittaient leur lieu de travail précipitamment. Cela faisait plusieurs semaines qu’un climat tendu était perceptible dans les quartiers d’Oran, un climat qui touche, du reste, toute la société.

 
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TSA

La police riposte par des tirs de balles à blanc

 

Des émeutes ont éclaté, mercredi 5 janvier en début de soirée dans le quartier de Bab El oued à Alger a-t-on appris auprès de témoins sur place. Des manifestants du quartier les « Trois horloges » et d’autres environnants, armés de barres de fer, ont brûlé des pneus pour protester contre la cherté de la vie, ont indiqué ces sources.

Des magasins ont été saccagés et des voitures incendiées. Plusieurs groupes ont tenté de s’attaquer au commissariat du « Cinquième », situé non loin des « Trois horloges », mais les policiers ont riposté par des tirs de balles à blanc, à indiqué une source sécuritaire. Aucun bilan n’était disponible vers 20 heures, mais plusieurs manifestants et des policiers ont été blessés, selon la même source sécuritaire.
 
A l’heure où nous mettons en ligne, la police attendait des renforts pour contenir la colère des manifestants. Le quartier a été bouclé par les forces de l'ordre. C’est en début de matinée que des rumeurs avaient circulé dans tout le quartier de Bab El Oued sur l’imminence d’une protestation contre les commerçants. Les habitants ont aussi répercuté les informations faisant état d’émeutes à Tipaza et Kolea pour des motifs similaires.
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Les émeutes s’étendent à l’Ouest d’Alger

 
Les émeutes qui ont secoué, mercredi 5 janvier dans la soirée le quartier de Bab El Oued, au centre d’Algérie, se sont propagé à d’autres quartiers, notamment à l’Ouest de la capitale. A Cheraga, plusieurs dizaines de manifestants du quartier Kathbane ont coupé dans la soirée la route menant vers le siège du commandement de la Gendarmerie nationale, a-t-on constaté sur place. Les manifestants ont brûlé des pneus et lancé des pierres en direction de la gendarmerie causant d’importants dégâts à leurs véhicules et blindés. Les gendarmes n’ont pas riposté mais les forces de l’ordre ont bouclé le quartier.
 
Selon des manifestants interrogés sur place, la principale cause de cette colère est la cherté de la vie. « Ils nous ont imposé de fermer nos gueules depuis plusieurs années et maintenant Bouteflika veut fermer nos bouches pour nous empêcher de me manger », a expliqué un jeune manifestant en colère.
 
A Aïn Béniane, une autre commune de l’Ouest d’Alger, plusieurs dizaines de manifestants sont sortis mercredi soir dans la rue. Ils ont incendié des pneus en scandant des slogans hostiles au pouvoir, selon des témoins joints au téléphone. Là encore, les raisons de la colère sont liées à la cherté de la vie après la flambée des prix ces derniers jours

 

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