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5 septembre 2011 1 05 /09 /septembre /2011 19:54

 

 

TSA

Livraisons d'armes pour le régime de Kadhafi

Nouvelles accusations contre l'Algérie
 

 

La Chine a offert d'énormes quantités d'armes au colonel Mouammar Kadhafi en juillet dernier et a mené des conversations secrètes sur leur livraison via l'Algérie et l'Afrique du Sud, a rapporté dimanche le quotidien canadien The Globe and Mail. Citant des documents en sa possession, le journal affirme que les compagnies d'armements chinoises contrôlées par l'État étaient prêtes à vendre des armes et des munitions pour un montant d'au moins 200 millions de dollars (150 millions d'euros) fin juillet, passant outre aux sanctions de l'ONU. The Globe and Mail ne confirme pas que les armes ont été livrées mais cite des dirigeants du nouveau régime à Tripoli selon lesquels les documents renforcent leurs soupçons sur de récents agissements de la Chine, de l'Algérie et de l'Afrique du Sud.
 
Omar Hariri, chargé des affaires militaires au sein du Conseil national de transition (CNT), a examiné les documents et conclu qu'ils expliquent la présence de nouvelles armes sur le terrain, affirme le quotidien. « Je suis presque certain que ces armes sont arrivées et ont été utilisées contre notre peuple », a indiqué Hariri, selon le quotidien. Les documents ont été découverts dans un dépôt d'ordures dans le quartier de Bab Akkarah, à Tripoli, où habitaient plusieurs des plus fidèles partisans
du colonel Kadhafi, écrit le journal.
 
Des conseillers militaires de haut rang de Kadhafi se sont rendus à Pékin à la mi-juillet où ils ont rencontré les responsables des entreprises China North Industries Corp. (Norinco), China National Precision Machinery Import & Export Corp. (CPMIC) et and China XinXing Import & Export Corp., ajoute‑t‑il. Les firmes chinoises ont offert tous leurs stocks d'armes et ont proposé d'en fabriquer davantage si nécessaire, indique The Globe and Mail. Les Chinois ont insisté sur la nécessité de maintenir la discrétion et recommandé que « les contrats soient établis avec l'Algérie ou l'Afrique du sud, pays avec lesquels la Chine a déjà travaillé », selon les documents cités par le journal. Les firmes chinoises ont également relevé que beaucoup des armes demandées par la délégation libyenne se trouvaient déjà dans les arsenaux de l'armée algérienne et pouvaient être transportées immédiatement à travers la frontière, affirme le journal.
 
Selon les documents trouvés, les deux parties ont évoqué notamment la livraison de camions lance‑roquettes et de missiles antichars. Les Chinois auraient également offert des missiles sol‑air QW‑18, comparables au Stinger américains, capables d'abattre des avions à basse altitude, ajoute‑t‑il.
 
Vendredi, lors d'une rencontre à Paris avec le numéro deux du CNT Mahmoud Jibril, le vice‑ministre des Affaires étrangères chinois Zhai Jun a demandé à l'organe politique de la rébellion de « garantir réellement les intérêts des entreprises chinoises en Libye ».
 
La Chine, seul membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU à ne pas avoir reconnu officiellement le CNT, « respecte le rôle important du CNT en Libye, avec lequel elle est prête à maintenir des contacts étroits, afin de promouvoir des relations sino-libyennes amicales », a déclaré M. Zhai, selon l'ambassade de Chine en France

Entretien avec Guma Al-Gamaty, représentant du CNT à Londres :

"Le gouvernement algérien doit présenter ses excuses au peuple libyen"
 


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L’Algérie a annoncé officiellement la fermeture de ses frontières avec la Libye. Comment le CNT a‑t‑il accueilli cette décision ?

Nous accueillons avec satisfaction la décision de fermeture des frontières. Cette décision d’Alger va empêcher Kadhafi et ses partisans de l’ancien régime de fuir vers l’Algérie à travers les frontières. Si Kadhafi venait à entrer sur le territoire algérien, le peuple libyen chercherait à le juger pour les crimes qu’il a commis contre lui. L’Algérie serait alors obligée de le livrer aux autorités libyennes.

 

Quelle est la situation sécuritaire aux frontières avec l’Algérie ?

Les frontières sont très bien sécurisées.
 
 
Comment avez-vous accueilli la décision de l’Algérie d’offrir l’asile à la famille Kadhafi ?

La décision de l’Algérie d’accueillir une partie de la famille de Kadhafi est une démarche très négative. Une autre décision de ce genre serait considérée comme une provocation et un acte hostile à l’égard du peuple libyen.
 

Le CNT va-t-il demander l’extradition de la famille de Kadhafi refugiée en Algérie ?

Nous allons évoquer le sujet au moment opportun pour demander officiellement au gouvernement algérien d’extrader Mohamed et Hannibal (Kadhafi, NDR) pour leur implication dans la fuite à  l’étranger de sommes colossales et la dilapidation de milliards. Nous voulons les juger en Libye.
 

L’Algérie a affirmé avoir accueilli la famille de Kadhafi pour des raisons purement humanitaires…

On peut comprendre l’accueil de la fille, de la femme et des neveux de Kadhafi. On ne vise pas les enfants et les femmes. Mais on ne peut pas comprendre l’accueil de Mohamed et Hannibal. On ne considère pas cela comme une action humanitaire. C’est une décision contraire aux intérêts du peuple libyen et à nos relations bilatérales.
 
 
L’Algérie a exprimé ses inquiétudes au sujet du transit d'armes vers les groupes armés activant dans la région du Sahel…

Il n’y a pas de terroristes en Libye. Al‑Qaïda n’est pas présente en Libye. C’est une fausse accusation. On ne peut pas laisser les armes quitter la Libye.
 

L’Algérie avait livré par le passé des éléments terroristes à Libye. Que sont‑ils devenus ?

Je le répète encore une fois : il n’y a pas de terroristes en Libye. Tous les révolutionnaires sont des nationalistes modérés qui n’ont aucune relation avec les organisations terroristes. Ceux qui ont été livrés par l’Algérie à Kadhafi étaient des opposants politiques. L’Algérie n’aurait pas dû les livrer parce qu’elle savait que leur sort était la torture, la prison et parfois la mort.
 

Pensez‑vous que l’hésitation de l’Algérie à reconnaître le CNT est due au fait qu’elle s’inquiète de l’arrivée probable d’extrémistes au pouvoir en Libye ?

Aucun pays n’a le droit d’intervenir dans les affaires internes de la Libye. Le peuple libyen a le droit de choisir ses dirigeants, via des élections libres et transparentes. Les Libyens sont contre l’extrémisme. Ils choisiront des dirigeants nationalistes capables de défendre les intérêts libyens.
 

Comment avez‑vous accueilli l’annonce par Alger de son intention de reconnaître le futur gouvernement libyen ?

C’est l’Algérie qui a intérêt à reconnaître le CNT. La position algérienne sur le conflit libyen a été très négative. Le gouvernement algérien a soutenu Kadhafi. Il ne faut pas oublier que le CNT a été reconnu par plus de 60 pays, la Ligue arabe, l’Organisation de la conférence islamique, l’Union européenne et les grandes puissances.
 

Des informations font état de l’exécution de Touaregs présents en Libye….

Ces informations sont fausses. Elles sont destinées à déformer l’image de la Libye en disant que ce pays est confronté à la violence et au racisme. Les Touaregs, les Arabes et les Amazighs qui se trouvent en Libye sont des citoyens libyens. Aucun n’a été expulsé. Aucun étranger n’a été tué en Libye, qu'il soit Touareg ou d’une autre nationalité.
 

Quel est l’avenir des relations entre la Libye et l’Algérie ?

Les relations algéro‑libyennes étaient et demeurent excellentes. Nous demandons au gouvernement algérien de respecter la volonté du peuple libyen et de son futur gouvernement. Nous faisons la différence entre la position du gouvernement algérien, qui était fausse, et celle du peuple algérien durant les six derniers mois. Notre position vis‑à‑vis du peuple algérien reste fraternelle et n’a pas changé. Le gouvernement algérien doit justifier son soutien à Kadhafi durant les six derniers mois et présenter des excuses au peuple libyen pour le soutien qu’il a offert à Kadhafi pour tuer le peuple libyen.
 

Quel est le sort des investissements algériens en Libye après la décision du CNT de revoir tous les accords conclus sous le règne de Kadhafi ?

Désolé, je n’ai pas suffisamment d’éléments pour répondre à cette question.
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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 19:58

 

 

 
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Etranger (Lundi 05 Septembre 2011)  

Lettre de Saïd Sadi au CNT libyen
Par : Saïd Sadi

À Mesdames et Messieurs les membres du Conseil national de transition Chères sœurs, chers frères En tant que patriotes algériens luttant pour la promotion démocratique de leur pays, nous vous réitérons notre entière solidarité. Auparavant, nous avons affirmé notre soutien aux manifestants tunisiens et égyptiens. Aujourd’hui nous ne cessons de crier notre indignation devant la barbarie qui frappe les citoyens de Syrie et du Yémen. Votre combat, le nôtre et celui que mènent simultanément tous les peuples du Sud renvoient à la même problématique et tendent aux mêmes objectifs nationaux et régionaux : libérer nos pays respectifs de systèmes politiques dominés par des sectes militaires violentes, corrompues et sans perspectives et les engager dans des projets où le citoyen serait à la fois l’arbitre et l’acteur du destin collectif. Seuls des dirigeants autistes refusent de voir que, dans nos pays aussi, l’histoire citoyenne est désormais en marche.
Au-delà de notre zone, les Iraniens et les Ivoiriens avaient courageusement affronté, avec des fortunes diverses, les despotes qui les écrasaient en toute impunité.
Partout, et tout en se battant sur le terrain algérien, notre parti s’est spontanément positionné du côté des révoltés et s’est démarqué du pouvoir algérien qui, lui, s’est systématiquement aligné derrière les dictateurs.
En effet, les maîtres d’Alger, reniant les valeurs et les principes qui ont mené à la libération de notre peuple, ont soutenu et/ou soutiennent les tyrans de Téhéran, d’Abidjan, de Tunis, du Caire, de Tripoli, de Sanaâ, de Damas ou de Khartoum.
Pour l’heure, les Libyens sont en passe de régler trois problèmes fondamentaux auxquels sont toujours confrontés les Algériens :
1- Abattre une dictature militaire de plusieurs décennies
2- Amener les anciens notables du régime les moins compromis à assumer leur responsabilité historique en s’impliquant dans l’insurrection citoyenne
3- Fédérer des sensibilités politiques diverses dans un mouvement alternatif démocratique.
Dans ces conquêtes du peuple libyen, les patriotes algériens trouvent à la fois une source de satisfaction et d’espérance. Nous saluons un peuple frère qui a brisé les chaînes de l’arbitraire et nous suivons avec attention ses évolutions dont nous ne manquons pas de tirer des enseignements utiles à notre combat, ce qui est en même temps une façon d’en élargir la portée au sous-continent nord-africain. De ce fait, nous nous sommes toujours fait un devoir de répercuter la bravoure des combattants libyens tout en dénonçant et condamnant la répression dont ils sont victimes à travers nos réseaux relationnels tant nationaux qu’étrangers.
Chères sœurs, chers frères
Convaincus que nous sommes condamnés à vivre dans l’intelligence et la solidarité, nous considérons de notre devoir, eu égard à ce que nous avons enduré, de vous faire part des écueils que peut rencontrer une révolution succédant à un ordre politique archaïque qui s’est donné le temps et les moyens de déstructurer et de stériliser la société. En octobre 1988, la jeunesse algérienne a exprimé radicalement, et dans le sang, son rejet d’un système politique équivalent à celui qui vous a endeuillé pendant 42 ans. Faute de cadres et de stratégie adéquats, le pouvoir en place a pu récupérer la situation à son profit et manipuler une ouverture politique et médiatique dont l’Algérie et son voisinage paient toujours les conséquences.
Le RCD enregistre avec satisfaction les premières déclarations des instances de la révolution libyenne qui en appellent à la sérénité et la tolérance, invitent à s’interdire le recours à la vengeance tout en œuvrant avec détermination à libérer leur nation des entraves du passé. Les démocrates nord-africains sont persuadés que cette lucidité sera rapidement et résolument prolongée par la volonté d’instaurer un climat politique où la liberté, la transparence et la loi permettront à votre pays de se doter d’institutions effectivement représentatives et où tous ses fils pourront s’exprimer, défendre leur opinion et inventer la nouvelle Libye. Avoir saisi que l’on ne substitue pas un régime politique sectaire ou autoritaire à la dictature témoigne de votre conviction que les forces du renouveau doivent innover et savoir faire preuve d’humilité et de générosité. Nous le savons tous, en Libye comme ailleurs, la seule alternative à Kadhafi et tous ses comparses c’est la démocratie.
Notre soutien à votre mouvement est un devoir, votre réussite est un acquis national d’autant plus mérité qu’il a été chèrement payé. Il demeure pour nous qu’au-delà de considérations domestiques légitimes, l’aboutissement de votre combat est un investissement régional qui nous concerne tous. Oui nous devons renverser les dictatures, oui nous devons construire des sociétés de justice et de liberté régies par des États de droit mais, pour y parvenir au mieux et au plus vite, nous sommes mis en demeure de faire de sorte que chaque libération nationale serve l’autre pour garantir un développement démocratique régional. Jusque-là, dans notre histoire, chaque colonisation a fait le lit de la suivante. Nous pouvons inverser cette loi de la malédiction et nous avons, aujourd’hui, la responsabilité de faire de chaque avancée nationale une pierre angulaire qui renforce et s’articule avec toutes celles qui portent notre avenir commun.
Chères sœurs, chers frères
En avril 1958, les dirigeants marocains, tunisiens et algériens réunis à Tanger déclaraient d’une même voix que les indépendances de leurs pays devaient naturellement se parachever dans la construction d’une Fédération des États nord-africains. C’est cette ambition qu’il nous échoit de concrétiser dans la foulée des dynamiques de liberté qui déferlent sur nos contrées.
C’est dire que si des circonstances politiques nous obligent encore à lutter séparément, nous devons, sous peine de retomber dans des errements suicidaires, avoir toujours à l’esprit qu’il n’y a d’issue durable à nos luttes que dans la synergie de nos efforts. À l’UMA, ce syndicat d’autocrates, nous devons opposer les solidarités convergentes sans faille de nos mouvements. Il y a un demi-siècle, l’Algérie pouvait se poser comme repère structurant dans le mouvement de décolonisation qui a émancipé tant de peuples. Ce capital et ce rôle ont été dilapidés par un système arrogant et prédateur. Aujourd’hui, c’est l’exploit libyen qui s’impose à nous comme exemple pouvant et devant continuer d’inspirer nos luttes, notamment en Algérie.
En effet, à l’inverse de la Tunisie ou de l’Égypte qui se vivent depuis longtemps en tant qu’États-nations constitués, l’Algérie et la Libye sont de jeunes créations dans lesquelles se sont agrégées des collectivités diverses que vous avez eu, en ce qui vous concerne, l’immense mérite de comprendre, de ménager et de rassembler. Autre similitude : l’Algérie et la Libye ont été asservies par des systèmes politiques militaristes, inconséquents et incultes.
Ces rapprochements, entre autres choses, font que votre combat nous parle plus que d’autres. Politiquement, la traduction de votre soulèvement en projet démocratique et social est le meilleur message d’espoir que vous pouvez délivrer à votre pays et, au-delà, à tout notre environnement géopolitique.
Ardemment souhaité et attendu par tous les fossoyeurs de nos destins, l’échec vous est tout simplement interdit. C’est pour cela que nous, patriotes et démocrates algériens, nous nous permettons d’être plus exigeants envers vous qu’avec d’autres.
Chères sœurs, chers frères
Vous avez fait le plus dur, vous êtes condamnés à réaliser le plus juste. L’Histoire nous offre l’occasion de conjuguer nos espérances. Vous le savez, il y a longtemps que le RCD travaille au rassemblement des forces démocratiques de notre région. Avec nos fraternels sentiments.

Alger le 26 août 2011
Saïd Sadi, Président du RCD.

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4 septembre 2011 7 04 /09 /septembre /2011 01:04

 

 

Slimane Zeghidour. Grand reporter et spécialiste du monde arabe
«Des ‘‘think tank’’ projettent déjà l’image d’un Maghreb qui sera moins arabe et plus berbère»
Taille du texte normaleAgrandir la taille du texte

 

NB : lire l'interview au complet sur :

http://www.elwatan.com/entretien/des-think-tank-projettent-deja-l-image-d-un-maghreb-qui-sera-moins-arabe-et-plus-berbere-04-09-2011-138491_121.php

 

 

 

le 04.09.11 | 01h00 Réagissez

Grand reporter, rédacteur en chef et éditorialiste à TV5, Slimane
Zeghidour a largement couvert le monde arabe au point de devenir un fin connaisseur de la région. En sus d’être un infatigable globe-trotter et une figure médiatique bien connue, l’enfant d’Erraguène (Jijel) est un homme d’une grande érudition. Esprit vif à la culture vertigineuse, il porte un regard bien singulier sur les événements qui agitent notre planète. Un regard où se mêlent l’histoire, l’anthropologie, la psychanalyse, la géopolitique, l’art, la philosophie… Nous l’avons sollicité pour disséquer le cycle insurrectionnel en cours, et il s’est prêté généreusement à l’exercice. Avec une vision lucide et un talent de conteur, il nous livre une analyse saisissante des bouleversements politiques qui ont changé le visage du monde arabe....



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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 22:51

 

Existe t-il un responsable du patrimoine archéologique ou paléotonlogique en Algérie ? Cela n'a donc rien d'étonnant et ce pouvoir n'est pas à son premier crime contre l'humanité et le patrimoine universel. Je me rappelle encore des années 70 lorsque des bulldozers écrasaient des vases et des statues datant de l'époque phénicienne à Cap Djinet !

 

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LES TAILLEURS DE PIERRE L'ONT SACRIFIÉ POUR QUELQUES DINARS

La disparition absurde du dinosaure d'Azazga
Par
 L'Expression
La pierre taillée achève 230 millions d'années d'histoire La pierre taillée achève 230 millions d'années d'histoire

La pierre taillée suscite, ces derniers temps, un engouement prononcé chez les citoyens à Tizi Ouzou.

Sur la route, qui mène du village de Cheurfa vers la ville d'Azazga, existe, depuis des millions d'années, un dinosaure fossile bien incrusté dans une roche gréseuse au détour d'un virage. Le dernier témoin de la plus grande énigme de l'histoire de notre terre a été tué une seconde fois en Kabylie. C'est un citoyen du village de Cheurfa, déçu, qui a communiqué cette triste nouvelle à notre rédaction. Ayant régné sur la terre pendant 230 millions d'années, les dinosaures disparaissent totalement, il y a 65 millions d'années une extinction des plus énigmatiques de l'histoire de la planète Terre. Ils ont vécu aussi en Algérie où subsistent encore quelques rares niches archéologiques particulièrement à Aïn Sefra et en partie en Kabylie dont la niche d'Azazga. Si l'extinction extrêmement rapide des dinosaures demeure l'un des plus grands mystères jamais résolu par les scientifiques, la disparition du fossile à Azazga a une explication: des déprédations humaines. Une absurdité qui risque d'emporter d'ailleurs même les figuiers dont les cendres sont utilisées pour la fabrication du tabac à chiquer. A Azazga, les tailleurs de pierre ont fait en quelques jours ce que la nature n'a pu accomplir en 230 millions d'années.
La pierre taillée suscite, ces derniers temps, un engouement prononcé chez les citoyens à Tizi Ouzou. Avec beaucoup d'adresse, hiver comme été, les tailleurs d'Azazga, Ifigha, Bouzguène et Yakourène, disposant de grands gisements de roches, s'apprêtent à chaque coin de rue au façonnage du matériau dans un nuage de poussière extrêmement nocive. Ce métier à risque et à dégâts est devenu une véritable industrie. Un forte demande exercée sur ce produit très recherché pour la décoration des façades des habitations et des devantures des locaux commerciaux.
Selon quelques estimations, chaque tailleur produit quotidiennement une moyenne de 1,5 mètre carré de pierre taillée. Le prix de l'unité considérée fluctue actuellement entre 3000 et 4500 DA pour la pierre taillée simple (dégrossie et polie, et entre 6000 et 8000 DA pour la pierre taillée sculptée en relief, en fonction de la forme, de la couleur et des motifs utilisés pour la décoration du matériau.
Il y a même une rivalité qui s'est créée entre les riches commerçants de la région adeptes de la fantaisiste décoration et du m'as-tu-vu. Plus encore, il semblerait que la renommée de la pierre de Kabylie a dépassé les frontières de la wilaya. Ce matériau est sollicité par des citoyens venant d'Alger, de Sétif, de Jijel et même d'Oran, assure-t-on. Avant d'être un objet d'ornement architectural, la pierre, des grès pour les géologues, est loin d'être une vulgaire roche. Quand ces roches renferment des fossiles visibles, ce sont de véritables témoins d'une histoire qui dépasse de très loin l'échelle humaine. Par ignorance ou par inadvertance, le dinosaure d'Azazga n'existe plus à en croire notre informateur. Les paléontologues algériens doivent le pleurer à chaudes larmes. Quel gâchis!

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3 septembre 2011 6 03 /09 /septembre /2011 14:22

 

 

Anwa ad yeggwrin di tmurt ?

 


D Afellaḥ akw d emmi-s


D win yettaṭafen imi-s

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 22:13

 

 

Source: http://themoornextdoor.wordpress.com/2011/08/16/the-economist-on-berbers-and-resistance/

 

Michael Collins Dunn directs attention to a series of articles on Berbers (Imazighen) during the uprisings sweeping the Arab region. The Berbers (or Imazighen; singular, Amazigh) are of course the indigenous people of northwest Africa, most heavily concentrated in Morocco and Algeria but with other major populations in Libya and Mali and Niger (and smaller ones in Egypt, Tunisia and Mauritania). Though North Africa is generally considered a part of the Arab region and its people overwhelmingly speak dialects of Arabic, Berber languages are spoken in nearly all of them and Berbers have been active participants in the protest movements and uprisings in all of them; the protest movements in the Maghreb are neither narrowly “Arab” nor “Berber” in character or composition.

The western front in the Libyan struggle involves the Berbers of the Jebel Nafusa region; these fighters have garnered much media attention for their exploits against Qadhafi forces and for vigorously re-asserting their identity in the process. Libya’s Berbers have perhaps faced the most aggressive and deliberate campaign by any government in the region to deny and drown out their languages and culture. In any even, the article on the issue from this week’s Economist is the best general introduction to the subject from a regional perspective in some time. The Economist writes:

“There is a Berber renaissance taking place across north Africa,” enthuses Mounir Kejji, a Moroccan Berber campaigner. In his country a new constitution, endorsed in a referendum on July 1st, officially recognises the Berber language for the first time, though parliament will decide what this means in practice; Arab nationalists and many Islamists have long demanded that Arabic be the sole language of administration and state education.

The authoritarian Arab nationalist regimes that dominated the region used to accuse the Berbers of threatening national cohesion. Now, shaken and in some cases overthrown, they have seen Berber activism take on a new lease of life. Even where they are a minority of only a few thousand, as in Egypt and Tunisia, Berbers have been able for the first time to form community associations.

Libya’s rebellion is fiercest in the Nafusa Mountains, a Berber heartland long neglected by the government. Colonel Qaddafi has refused to acknowledge Berber culture for most of his reign, describing it as “colonialism’s poison” intended to divide the country. Only in 2006, apparently after his son Seif al-Islam intervened, did he lift a ban on the use of Berber names.

Berbers make up about 5% of Libya’s 6m-7m people, though some activists put the figure higher. In recent weeks they have set up a radio station. The rebel-controlled Libya TV, based in Qatar, now broadcasts in Tamazight, the Berber tongue, for two hours a day. In June, says Mr Kejji, a delegation of Libyan Berbers affiliated to the rebels’ Transitional National Council put a linguistic query to their Moroccan counterparts: how should they write “army”and “national security” in Tamazight, so that Libyan uniforms could have a badge in their own language alongside Arabic?

A written script for the various Berber dialects was created only in the 20th century. Algeria’s Kabyles, a Berber people said to number 4m, have usually preferred the Latin alphabet, whereas a Tuareg alphabet, called Tifinagh, is now officially used in Morocco and has been adopted by Libyan Berbers who were banned from using it under the colonel. (The Tuareg are nomadic Berber pastoralists living mainly in southern Algeria, eastern Mali and western Niger.)

All important and interesting questions. Aside from the fact some of these terms do not exist in modern Berber languages (one suspects on a hunch that they may exist in more archaic forms, though; this is not too great a problem in any case since many langages have faced similar questions with success, including Arabic and Farsi (an exciting idea: a manual for, say, a service rifle or tank translated from Arabic or Russian or English into Tamazight; more exciting would be a textbook for maths or biology or a history of the Qadhafi regime)) there is also the problem proposed by the fact that in Morocco and Algeria (and Libya, too) there are multiple Berber langages (aside from dialects), not just script or alphabetic choices as the article seems to assert. Taqbayit and Tarifit and Techelhit and Siwi are quite different indeed. This is ultimately the greatest challenge when it comes to “officialization” in a country like Algeria or Morocco. Which is why the Economist‘s take is quite sensible, in the end:

The Berber revival has rekindled enthusiasm for pan-Berber solidarity. “There’s an awareness among Berbers across north Africa of that element of their identity which they share,” says Hugh Roberts, an expert on the Maghreb. But each country in the region, he says, has its own particularities. The dream of creating a community of 20m-plus people (estimates of the total vary widely), stretching from Egypt’s western desert to the Atlantic, would be stymied by the multiplicity of Berber dialects and by the variety of political circumstances. “A single Berber identity exists only virtually—on the internet and among diaspora intellectuals,” says Mr Roberts.

There is also the problem of the other tens of millions of people living between the “Western desert to the Atlantic,” who do not think of themselves as Berbers (but who are often sympathetic to their struggle), diversity ultimately being the largest stumbling block for any type of grandiose identity politics. Pan-Berber particularism or separatism of that sort is any case rare. Most Berber activists are concerned with preserving and promoting linguistic and cultural heritage, expanding human rights, rural interests and other more secular concerns that Berbers (and Arabs) struggle with in North Africa. Imazighen are an important variable in political change in the Maghreb. The Arab Reform Bulletin features an interesting article looking at the issue of Amazigh identity in Morocco following that country’s referendum, though its presentation of the Amazigh identity issue in Algeria is too simplistic and essentializing (though it is correct in describing the country’s language policy as “second rate formalization” for sure).

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 22:04

 

Source: http://www7.economist.com/node/21528319

Algeria’s embarrassment

An unhappily neutral neighbour
The Maghreb’s sole country to resist reform is rattled by Libya’s revolution

THE repercussions of Colonel Muammar Qaddafi’s demise are echoing loudly across the Middle East. Gulf monarchies that backed Libya’s rebels feel understandably smug, while neighbouring Egypt and Tunisia, fresh from their own political upheavals, are happy to welcome a third revolution next door. But for less nimble regimes facing revolutionary pressure at home, the collapse of Libya’s 42-year-old dictatorship is bad news, emboldening opponents and frightening their dwindling number of friends.

Algeria’s government is looking especially sheepish. Despite its own revolutionary pedigree and a history of strained relations with Colonel Qaddafi, it voted against the crucial Arab League resolution in March that endorsed NATO’s action in support of Libya’s rebels. It has yet to recognise the Transitional National Council as Libya’s government. Throughout the conflict, unsubstantiated rumours suggested that Algeria supplied the colonel with fuel, arms and transport for foreign mercenaries. When the rebels captured Tripoli, some of them ransacked the Algerian embassy. Others announced that a city square named for Algeria’s revolution would be known as Abu Dhabi Square, in gratitude for the Gulf emirate’s aid.

Algeria has its reasons for pursuing what it calls its strict neutrality over Libya. After two decades of strife between the state and Islamist insurgents, its government is disturbed by the strong Islamist component in Libya’s rebel movement, and is spooked by the spread of weapons in a country with which it shares a long desert border. And its own bitter history of struggle against European colonialism makes Algerian leaders instinctively wary of Western military involvement.

 

Still, Algeria’s decision, on August 28th, to let a convoy of armoured Mercedes cars take members of the colonel’s family across its border looked unusually provocative. The fugitives included the colonel’s wife, two of his sons, Hannibal and Muhammad, and his pregnant daughter Aisha, who promptly gave birth in an Algerian hospital. Aisha and the two sons, though not apparently implicated directly in violence, are subject to UN-decreed travel bans.

Several Algerian parties, including one belonging to the ruling coalition, have condemned the granting of asylum. In a sour remark on an Algerian website that reflects widespread disdain for the pouvoir, as the military-backed regime of President Abdelaziz Bouteflika is commonly known, one writer noted that it was hardly surprising that Algeria had not recognised Libya’s council, “since the pouvoir doesn’t even recognise its own people.”

 

 

 

 

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 21:44

 

Source: Algerie-Focus

Le Département d’Etat américain : L’exil de membres de la famille Kadhafi en Algérie n’est pas compatible avec la résolution 1970 de l’ONU

Poste par sept 2nd, 2011

La porte-parole du Département d’Etat, Victoria Nulland, a déclaré mardi que l’arrivée en Algérie de membres de la famille Kadhafi «n’est pas compatible avec les dispositions de la résolution 1970 du Conseil de sécurité imposant une interdiction de voyager».

«Il y a des préoccupations à ce sujet sachant que l’entrée en Algérie de membres de la famille Kadhafi ne s’inscrit pas en droite ligne de ladite résolution», a souligné Mme Nulland lors de son point de presse quotidien, ajoutant que la lettre adressée à ce sujet par Alger au Conseil de sécurité des Nations Unies est actuellement «à l’étude».
Il est clair, a poursuivi la responsable américaine, qu’»il doit y avoir une réponse de la communauté internationale au sujet de cette interdiction de voyager» qui frappent les membres de la famille Kadhafi.

Le Conseil national de transition (CNT) avait jugé «très imprudent» le comportement de l’Algérie, qui agit selon lui contre «les intérêts du peuple libyen».

«Le gouvernement algérien est très imprudent de travailler contre les intérêts du peuple libyen. Il devrait penser à l’avenir», avait déclaré le porte-parole du CNT à Londres, Guma Al-Gamaty.

Deux fils du colonel Kadhafi, Hannibal et Mohamed, sa fille Aïcha et sa seconde épouse Safia sont entrés lundi en Algérie, rappelle-t-on.
Réagissant à la fuite de membres de la famille Kadhafi en Algérie, le journal britannique The Guardian a critiqué, mardi, le soutien accordé par le régime algérien au dirigeant libyen déchu, Mouammar Kadhafi, soulignant qu’en accueillant des membres de la famille du colonel libyen, la «gérontocratie algérienne s’est mise du mauvais côté de l’histoire».
Le journal rappelle d’emblée que le Maroc, qui a approuvé une nouvelle Constitution par référendum en juillet dernier, a reconnu le Conseil national de transition (CNT) libyen et exprimé son soutien aux aspirations légitimes du peuple libyen.
L’Algérie, quant à elle, se trouve désormais isolée et de plus en plus identifiée comme soutenant les opposants de la révolution, indique le journal, relevant que le régime algérien n’a pas seulement manqué de reconnaitre le CNT, mais il a ouvertement offert l’asile aux membres de la famille Kadhafi.

La publication souligne, dans ce contexte, que la décision algérienne de ne pas reconnaitre le CNT et d’accueillir les membres de la famille Kadhafi, au-delà des considérations «humanitaires» évoquées par les responsables algériens, est motivée par des considérations politiques.

«Le régime algérien risque fort bien de faire face au même sort que celui des anciens régimes tunisien, égyptien et libyen», estime le quotidien, rappelant qu’en janvier dernier, au moment où le soulèvement tunisien battait son plein, l’Algérie a fait face à des troubles généralisées motivées par les mêmes raisons.

Le régime algérien doit sa survie en partie à des facteurs historiques, indique le journal, rappelant que nombreux sont les Algériens qui gardent toujours des souvenirs amers de la guerre civile qui a déchiré le pays durant les années 1990 faisant plus de 100.000 morts.
«Le régime algérien a été jusqu’à présent chanceux», indique le journal, notant qu’en continuant de soutenir «un perdant» (Kadhafi) et en manquant de reconnaitre les changements rapides dans son voisinage, l’Algérie se positionne du mauvais côté de l’histoire.
Les pressions pour le changement dans ce pays devront s’accentuer au lieu de diminuer, poursuit le journal.
Rappelant un rapport publié récemment par l’Institut Royal britannique des Etudes Internationales, plus connu comme Chatham House, The Guardian indique que le régime algérien se trouve «de plus en plus isolé dans la région d’Afrique du nord qui vit au rythme de changements rapides».

Le régime algérien «n’a certes pas fait face à un soulèvement de grande envergure, mais les ingrédients (d’un tel soulèvement) sont là», indique l’institut londonien, citant notamment un taux de chômage élevé, la colère face à la corruption et le désillusionnement face à un système politique peu représentatif.

«Au lieu d’initier des réformes sérieuses, le gouvernement algérien a réagi aux troubles dans le monde arabe selon une approche mariant argent et répression», souligne la publication londonienne.

Et d’ajouter que contrairement à la Tunisie et à l’Egypte, «le régime algérien n’est pas vraiment un one man show». «Il s’agit d’une gérontocratie collective, dont les membres vieillissent graduellement sans être remplacés par un sang neuf», explique le Guardian, ajoutant qu’une telle situation incite à conclure que «la chute du régime algérien dans l’oubli n’est que question de temps».
«Les dirigeants algériens souhaiteraient contenir la ferveur révolutionnaire en cherchant à créer des problèmes pour le gouvernement de transition en Libye voisine», indique le journal, notant qu’une telle attitude s’apparente à «une grave erreur».
Dans un entretien publié mercredi au quotidien français «La Croix», le politologue algérien Mohamed Hennad a estimé qu’en accueillant des membres de la famille Kadhafi sur le territoire national, «le système politique algérien a perdu la boussole» et apporté «une preuve supplémentaire» du soutien d’Alger au régime du Guide libyen déchu.

«L’accueil de membres de la famille Kadhafi sur le territoire national sera évidemment perçu comme une preuve supplémentaire du soutien du pouvoir algérien au régime du colonel Kadhafi», affirme ce professeur de sciences politiques à l’université Bouzeareah à Alger.
«L’Algérie n’a pas entretenu de bonnes relations avec son voisin libyen. Pour autant, elle préfère que les systèmes autoritaires restent en place. Elle aimerait bien que les changements en cours dans le monde arabe capotent», relève-il.

Devant la confusion de la situation, l’universitaire s’interroge si le régime algérien «a agi sur demande ou conclu un arrangement» ou encore s’il allait extrader les deux fils du colonel Kadhafi, Hannibal et Mohamed, tout en gardant sur son sol sa femme et sa fille.
Le politologue conclut que «le système politique algérien est très faible et sa politique étrangère souffre d’incurie. Il a perdu la boussole. La situation tourne au bourbier».

(lopinion.ma)

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2 septembre 2011 5 02 /09 /septembre /2011 21:27

 

            Pas étonnant depuis que le nouveau ''Bey'' d'Alger, avec ses corsaires et ses Kourougli, l'a baptisée ''Alger, capitale de la culture arabe'' ! C'est d'ailleurs le même sort qui attend Tlemcen laquelle à son tour vient d'être baptisée ''Tlemcen, capitale de la culture islamiste''.

        Rien de surprenant non plus dans la mesure où l'oued El-Harrach continue depuis 50 ans à servir de fosse sceptique à ciel ouvert et que la décharge de l'oued Smar à embaumer l'atmosphère.

        Et que dire de ces Hauts-parleurs qui hurlent à 4h00 du matin aux quatre coins d'Alger !

 

 

 

RADAR (Samedi 03 Septembre 2011)

 

Classement publié par “The Economist”
Alger dans le Top 10 des villes où il ne fait pas bon vivre
Par : Rubrique Radar

 

 

 L’hebdomadaire international américain The Economist a publié un classement des villes les plus agréables à vivre, mais aussi son antithèse, c’est-à-dire les villes où il ne fait pas bon vivre du tout. Et la surprise ne nous vient pas du premier classement où le Top 10 est occupé par Melbourne (Australie), Vienne (Autriche), Vancouver (Canada), Toronto (Canada), Calgary (Canada), Sydney (Australie), Helsinki (Finlande), Perth (Australie), Adelaïde (Australie) et Auckland (Nouvelle-Zélande), mais, plutôt du deuxième puisqu’on y retrouve notre capitale, Alger, à la 6e place des cités où il est loin d’être agréable de vivre.
Alger côtoie dans ce classement Harare (Zimbabwe), Dacca (Bangladesh), Port-Moresby (Papouasie Nouvelle-Guinée), Lagos (Nigeria), Tripoli (Libye), Karachi (Pakistan), Douala (Cameroun), Téhéran (Iran) et Abidjan (Côte d’Ivoire). Un moyen de promotion pour les villes, ce classement a été effectué selon plusieurs critères. Les conditions de vie dans la ville ont été l’aspect le plus prépondérant.

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31 août 2011 3 31 /08 /août /2011 19:45

 

 

Benjamin Stora "Le régime algérien fait preuve de myopie"
Par | |
Benjamin Stora

Benjamin Stora, universitaire spécialisé sur le Maghreb et historien, explique dans cet entretien que les dirigeants algériens donnent l'impression de ne pas tenir compte de la nouvelle donne géopolitique.

Comment expliquez-vous l'ambiguïté du pouvoir algérien à l'égard du conflit libyen?

Benjamin Stora : Elle n'est pas le produit d'une doctrine clairement définie au sommet de l'État. Elle révèle plutôt des atermoiements, des peurs dissimulées sur la conduite à suivre. Il y a aussi des raisons historiques. La matrice culturelle du régime algérien a peu changé depuis l'époque Boumediene. Le fer de lance de la diplomatie algérienne, c'est encore en grande partie l'anti-impérialisme des années 1970. Cela peut paraître difficile à croire, mais les dirigeants algériens donnent l'impression de ne pas tenir compte de la nouvelle donne géopolitique, qu'il s'agisse de la chute du mur de Berlin, de la fin de la guerre froide, de l'élection de Barack Obama… Ils analysent les relations internationales à l'aune de critères révolus, ils se veulent en quelque sorte fidèles à un monde disparu et du même coup font preuve de myopie. À cela s'ajoute la personnalité du président Bouteflika, qui a été longtemps le chef de la diplomatie de Boumediene et qui, à ce titre, a très bien connu Kadhafi. Même si les deux hommes ont eu des différends importants ces derniers temps, en particulier sur les rébellions sahariennes, ils appartiennent à la même génération de combat politique. Le deuxième facteur qui explique cette ambiguïté, c'est un nationalisme exacerbé qui rejette le principe du droit d'ingérence. Enfin, un certain nombre de responsables algériens redoutent que ce printemps arabe ne fasse le jeu d'un islam radical qu'ils ont combattu tout au long des années 1990.

Mais la chute de Ben Ali, de Moubarak, de Kadhafi et bientôt peut-être de Bachar el-Assad a de quoi ébranler les dirigeants algériens…

Il est clair que le pouvoir est divisé sur la conduite à adopter. Le courant conservateur tient la corde, mais il ne représente pas forcément l'armée. Il y a des islamo-conservateurs ou de vieux nationalistes arabes qui sont toujours au pouvoir, qui s'accrochent au passé et qui ne comprennent pas les aspirations aux changements de la jeunesse arabe, en particulier de la jeunesse berbère, nombreuse, éduquée et à l'affût des bruits du monde.

L'Algérie peut-elle échapper au printemps arabe?

Pour la plupart des Algériens, les réformes promises régulièrement par le gouvernement relèvent de l'effet d'annonce. Face à l'immobilisme du régime, il y a une aspiration très forte au changement. Mais le rythme de ce changement ne sera pas le même. Les Algériens ont déjà beaucoup donné dans le passé. La guerre d'indépendance, le printemps berbère, l'instauration du multipartisme en 1988… Le traumatisme de la guerre civile des années 1990 pèse toujours sur la société algérienne. Les Algériens savent aussi par expérience que la chute d'un chef d'État n'entraîne pas forcément la chute de l'appareil qui le soutient. C'est encore plus vrai en Algérie, où le pouvoir est beaucoup plus opaque, complexe et sophistiqué qu'ailleurs à cause notamment de la manne pétrolière, des groupes d'intérêts qui en vivent et du clientélisme qu'elle génère. Et puis l'Algérie est un grand pays, cinq fois la France, 36 millions d'habitants contre moins de 8 millions en Libye.

Un espace immense et une population hétérogène qui se compose de Sahariens, de Mozabites, de Kabyles, d'Algérois, d'Oranais qui ne marchent pas forcément du même pas. En outre, l'Algérie est un pays très riche et le pouvoir dispose de ressources financières considérables de nature à empêcher qu'un mouvement de revendications sociales ne se transforme en contestation politique. Malgré cela, les Algériens sont de plus en plus choqués par la répression en Syrie, suivent avec intérêt le processus de démocratisation en Tunisie, et craignent également un possible isolement de leur pays sur la scène internationale. Comment, dans ces conditions, ne pas croire à un changement démocratique en Algérie?

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