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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 17:27
Les 11 et 12 janvier à la maison de jeunes de Tipasa Yennayer fêté par le HCA : “Yennayer : une identité, un symbole et une tradition”

A l’occasion de Yennayer 2959/2009, le Haut Commissariat à l’Amazighité, en partenariat avec la wilaya de Tipasa, avec la participation de l’association Les Amis du Mont Chenoua, organise deux journées d’activités intitulées «Yennayer : une identité, un symbole et une tradition».

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9 janvier 2009 5 09 /01 /janvier /2009 16:50




Afalku => Buse
Tabuzegrayezt => Bergeronnette
Ami3ruf => Chouette
Timerqemt => Chardonneret
Abellirej => cigogne
Tikkuk => Coucou
Amergu => Grive ( c'est la star de la Kabylie)
Azerzur => Etourneau ( idem )
Lbaz => Faucon (male)
Tanina => Faucon (femelle)
Bururu => Hibou


Coucou plaintif

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:55


     Tanmirt i Hafid Zaouche akw d Fouad Alili pour ces magnifiques photos.

Ay agṭiṭ mellulen

riγ ad anzeγ fellawen
ay isaḥliyen
ay at usekkud ineqa

zdit dduklet am yiwen
ḥerzet ayla nwen
seg Awqas ar Kefrida

nedheγ s udfel yekkaten
γef Issek εlayen
awen-d irnu di tdawsa

L'Hocine Ukerdis




Issek



Issek



Aliwen

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8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 00:13
DDK 8/01/2009


Panorama d’Arris
Balcons du Ghouffi et refuge de la Kahina

Arris est une agglomération moyenne de la wilaya de Batna d’environ quarante mille habitants ; une ancienne commune mixte du temps de la colonisation. Son territoire couvre la partie ouverte de la vallée à 1200 m d’altitude, au pied du mont Taguechrirt (1901 m). Depuis la plus haute antiquité, l’habitat s’est stabilisé dans la région d’Arris ; c’est pourquoi, une certaine harmonie de l’activité agricole, jouant sur l’association des céréales, du maraîchage, de l’arboriculture et l’élevage est fortement établie. L’urbanisation, rampante, sur la plus grande partie des Aurès, n’a pas encore détruit l’ancienne typologie de la construction propre au monde rural. Les chèvres et les moutons des bourgades limitrophes (M’zata, Bouseda, El Hamra, Tagrout Igrassirène,…) se rencontrent sur les rives du cours d’eau principal ou bien sur l’Oued El Anza, au pied de la lame rocheuse de Zellatou.  La vallée se rétrécit au fur et à mesure que l’on perd de l’altitude jusqu’aux légendaires gorges de Tighanimine qui sont excavées par la nature à 870 m d’altitude depuis l’ère tertiaire. Tout au long du défilé long et étroit qui prend parfois l’aspect d’un véritable canyon, des hameaux et des masures son incrustés dans les parois rocheuses sous formes de repaires. On rencontre parfois des chaumières et des maisons suspendues aux sommets des crêtes comme on en rencontre très souvent en Haute Kabylie. Il en est ainsi de Tabahalit, Ghiuffi, Ouled Mansour, Ouled Mimoun, villages qui, à partir de leurs hautes murailles, dominent les premières percées du Sahara septentrional. L’état des routes et des pistes, l’aspect délabré et vétustes de beaucoup de demeures nous renseignent quelque peu sur le degré de développement de la région qui reste en deçà des espérances nées de la guerre de Libération. «Malgré la beauté et le charme incontestables, se lamente un enseignant, l’on ne peut pas vivre seulement d’amour et d’eau fraîche. Une véritable politique de désenclavement s’impose avec un soutien aux vergers familiaux. Après l’agriculture et l’hydraulique, ajoute notre interlocuteur, les pouvoirs publics doivent promouvoir le tourisme. Sachez que c’est un secteur en jachère qui n’a bénéficié d’aucune infrastructure, et vous constaterez par vos propres yeux les sites magnifiques de l’Oued Labiodh. Il faut être peut être aveugle pour ne pas se rendre compte de cette réalité». Travaillant à Arris, notre compagnon ne cesse de parler comme un poète amoureux des falaises, des galets et des eaux cristallines de la rivière. Mais, il s’inquiète sérieusement du chômage qui pèse sur la majorité des jeunes et des taux de déperdition scolaire dans les campagnes. Qui a dit que le trafic et la consommation de stupéfiants sont l’apanage des grandes villes et des zones frontalières ? La drogue a acquis ‘’droit de cité’’ dans certaines zones très reculées des Aurès et certains bergers servent même d’intermédiaires très actifs. Des villages et hameaux situés près de Ghassira (Ouled Abed, Messaouda, Tiffelfel, Rounda, Taghit, T’Kout, …) ont commencé à s’organiser au début des années 2000 en associations s’inspirant du Mouvement citoyen de Kabylie pour revendiquer leurs droits sociaux, économiques et culturels.  Avancés dans notre itinéraire, nous sommes déjà loin de la ville de Batna, située exactement à 94 km d’ici. Et ce sont les fameux balcons du Ghouffi qui nous interpellent de toute leur force aimantée. Sur ce balcon, véritable belvédère, nous dominons du regard le lit de l’Oued Labiodh dont l’eau serpente au fond d’une gorge. Les rives immédiates de l’oued sont garnies de palmeraies et de jardins auxquels s’ajoutent l’armoise, les touffes d’alfa et d’autres plantes ligneuses très variées. Sur les falaises, nous apercevons des grottes karstiques à plusieurs endroits et qui, nous apprend-t-on, étaient habitées jusqu’à un passé récent par des hommes.  Sur presque 30 km, l’Oued Labiodh reste profondément encaissé, allant de défilé en défilé. Il passe par Banian, Takroumt Aouana, atterrit à M’Chounèche, s’élargit à El Hable et, enfin, alimente le barrage de Foum Kherza, sis à 20 km à l’Est de Biskra. Un affluent de l’Oued Labiodh, la rivière Chenaouara, abrite lui aussi des beautés mystérieuses et pittoresque qui ne manquent pas de merveilleusement intriguer le visiteur. La vallée de Chenaoura prend naissance à Ras Berdoun (1981 m) et draine les villages de Boucetta, Hembla, Chenaoura, El Ksar et T’Kout. Ce dernier est réputé pour ses jardins aménagés et cultivés en sous-étage à l’ombre des palmiers. Une route venant de Ghassira passe par T’Kout et monte au col de Ferhous, puis descend dans la vallée de l’Oued Tadjemoul. Ici, on rencontre une immense grotte qui s’ouvre sur la façade d’une falaise : il s’agit du refuge de la Kahina, l’indomptable reine berbère. Ce refuge est suspendu à 800 m d’altitude et est surplombé par les monts Mezbel (1566 m) et Taktioutt (1931 m), le tout faisant partie de la gigantesque façade d’Ahmar Khaddou.

Amar Naït Messaoud

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 23:58



Pourquoi Taεacuṛt est plus célèbre en Afrique du Nord et chez les Perses que dans les pays arabes du Golf ?


La fête du l`Achoura (Taâchourt), célèbre dans Tamazgha, n’est pas mentionnée dans le Coran. Elle suit de dix jours le début de l’an musulman. À l`’origine, pour les chiites, Achoura commémore un événement historique : l ’assassinat de Hussein, fils de Ali, survenu un 10 Moharram, à la fin du VIIème siècle. Au Maroc, elle rappelle l’obligation de faire l`aumône, de s’acquitter d’une contribution matérielle, la Zakat, destinée à assister les plus démunis. C’est une fête pour les enfants, comparable à Noël ou au nouvel an. Habillés de neuf, ceux-ci reçoivent des cadeaux, des trompettes, des tambours, des pétards et d’autres jouets.

On sait maintenant que ce sont les Kabyles (les Ketama) qui furent à l’origine de la création du 3ième Khalifat musulman : le Khalifat Fatimide. En effet, les Imazighen d’Afrique du Nord se sont alliés vers l’an 900 aux shiites Perses pour mettre fin à la tyrannie des Khalifes abbasside de Baghdad et Omeiyade de Damas. Ibn Khaldoun écrit "...Quand les Fatimides furent parvenus à établir leur domination en Ifrikia, Ziri (fils de Menad, gouverneur de Tamazgha sous l’autorité Abbasside) passa de leur cöté à cause des liens de clientèle qui attachaient sa famille à celle d’Ali Ibn Abi Taleb, et, dès lors, il se montra un de leurs partisans les plus dévoués...". Ziri devint chef des Sanhadja et bâtit la ville d’Achir sur le flanc de la montagne du Titeri. Il reçut le commandement de la ville d’Achir et de la province de Tahert. Ibn Khaldoun écrit :"...Quelques temps après, Ziri autorisa son fils Bologguin à fonder trois villes, l’une sur le bord de la mer et appelée Djazaïr-Beni-Mezghanna (les îles des enfants de Mezghanna), et l’autre sur la rive orientale du Chélif et appelée Miliana ; la troisième porta le nom de Lemdia (Médéa). Bologguin fut investi par son père du gouvernement de ces trois places, qui sont encore aujourd’hui (à l’époque de Khaldun) les villes les plus importantes de Tamazgha centrale. Ziri perdit la vie en juillet 971 dans un combat qui opposait les Fatimides aux Maghraoua (des partisans des Oméïades d’Espagne). Son fils Bologguin lui succèda et réussit à assoir son autorité sur toute Tamazgha et à faire disparaître la domination des Oméïades.

Après avoir établi leur autorité sur toute l’Afrique du Nord, les Ketama s’emparent de la Sicile et conquirent l’Égypte pour établir leur capitale au Caire en 973. Ils laissent le gouvernement de Tamazgha (Afrique du Nord) à leur lieutenant Bologguin, fils de Ziri, fils de Menad. Bologguin mourut en mai 984 , à Ouarekcen, localité située entre Sidjilmessa et Tlemcen, pendant qu’il rentrait d’une longue expédition.

En 1045, les Zirides rejetèrent l’autorité du Khalifat Fatimide et proclamèrent la souveraineté de Tamazgha avec un retour à l’orthodoxie sunnite. Gabriel Camps écrit "...Pour punir cette sécession, le Khalife fatimide "donna" Tamazgha aux tribus arabes, trop turbulentes, qui avaient été cantonnées dans le Saïs, à l’est du Nil, en Haute Egypte. Ces tribus, Djochem, Atbej, Zoghba, Riyah, Rebia et Adi, se rattachaient à un ancètre commun, Hilal, d’où le nom de l’invasion hilalienne ; les Beni Hilal, bientôt suivis des Beni Solaïm et des Beni Mâqil, pénètrent en Tamazgha vers 1051...". Ibn Khaldoun avait dépeint ces Arabes bédouins comme une armée de sauterelles détruisant tout sur son passage. En tout leur arrivée devait transformer radicalement le visage de Tamazgha et l’arabiser en grande partie.

C’est de cette époque du Khalifat Fatimide que nous vient la célébration, jusqu’à maintenant, de l’Achoura (taâchurt) d’un bout à l’autre de Tamazgha. Dans les pays shiites, le 10 Moharram commémore l’anniversaire de la bataille de Kerbala en l’an 60 de l’Hégire (680 de notre ère) au cours de laquelle tomba Sidna l-Hocein fils de Sidna Ali Abu Thaleb et petit-fils du Prophète. La veille est marquée par le jeûne des ascètes shiites et le jour de l’achoura est un jour de deuil pour la shiaâ. Ce dernier élement est de très loin celui qui contribue le plus à donner à cette fête, dans les populations rurales de Tamazgha, un caractère de gravité, inchangé depuis les Fatimides

Ukerdis

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Taεacuṛt 2009 en Kabylie

DDK 8 Janvier 2009



La fête de l’Achoura célébrée à travers la Kabylie
Spiritualité et identité millénaire

 

 

 

Aïn El Hammam en fête

 

Dès les premières heures de la matinée, un mouvement inhabituel s’empare de toute la région. Les routes ne sont jamais aussi fréquentées qu’en ces jours de fête de l’Achoura. Les voitures vont et viennent, se croisant dans un concert de klaxons. Les mausolées à visiter sont fort nombreux. Les automobilistes vont de l’un à l’autre. Djeddi Menguellet, Cheikh Arab, Sidi Zeggane, Cheikh Mohand, Sidi Ali Ou Taleb, les plus proches de Michelet, ne désemplissent pas. Un service d’ordre désigné par les villages où se déroule la fête veille au grain.

Cependant malgré toute la volonté de ces jeunes, les embouteillages ne tardent pas à faire leur apparition et deviennent ingérables. Il n’y a pas suffisamment de place pour le stationnement de ces centaines de véhicules qui arrivent des quatre coins de Tizi Ouzou et même des wilayas limitrophes.

Les plaques d’immatriculation indiquent que certains visiteurs viennent des villes aussi éloignées qu’Alger, Boumerdès, Djelfa, Oran ou Chlef.

Ils profitent de ce long week-end pour se retremper dans cette ambiance de l’Achoura que seuls les ruraux savent créer. Taâchourt a, ici, un cachet particulier. Les piétons, quant à eux, choisissent les destinations les plus proches de leurs villages.

Le gros des troupes est composé de femmes dont la procession s’étire à l’infini. Parées de leurs plus beaux atours, elles descendent, souvent en groupes, vers le lieu de rassemblement. Les groupes se croisent, se saluent dans un incompréhensible charivari. Les rires se font entendre de très loin donnant un air de fête à ces chemins pourtant si silencieux, la veille, seulement. L’ambiance festive a déjà commencé. Le rituel est le même, que l’on soit à Djeddi Menguellet où à quinze kilomètres plus loin, à Cheikh Mohand. De la musique folklorique distillée à coups de haut-parleurs ou des groupes de musiciens (tbel) occupent tout ce beau monde en attendant que le repas soit prêt. Les organisateurs ont pris le soin de préparer le traditionnel couscous à la viande, servi dans de grands plats qui sont vite entourés par les visiteurs affamés par tant d’efforts, fournis depuis le matin. La marche et par endroits, la danse, ouvrent l’appétit des hôtes.

Et puis, de toutes façons, pour la bénédiction du “maître des lieux,” on ne peut repartir de la ziara “visites au saint” sans avoir goûté à ce qui y est offert (couscous, beignet ou autres). Les visiteurs reviendront tous les jours (deux ou trois en général) que dureront les festivités. Les pèlerins rentreront alors, heureux et surtout convaincus d’avoir bénéficié de la baraka du cheikh qui accédera aux désirs de tous ceux qui, par leur présence, ont honoré le mausolée.

A. O. T



Larbâa Nath Irathen allume les bougies

Taâchourt continue d’être fêtée à Larbâa Nath Irathen et plusieurs villages ont à cette occasion organisé le sacrifice traditionnel de Timechret. Aïn El Hammam, petite bourgade à un jet de pierre du chef-lieu, une grande ouaâdda a été organisée, et deux bœufs ont été sacrifiés pour la circonstance.

Il y avait beaucoup d’invités, notamment des élus à l’APW, dont le président, le maire de Larbâa Nath Irathen et les élus locaux, ainsi que des représentants des services techniques et administratifs. Faisant d’une pierre deux coups, le village, à cette occasion de Taâchourt, a fêté aussi l’installation du réseau de distribution de gaz de ville et d’autres réalisations infrastructurelles.

A El Misser, une quête a été organisée, plusieurs dizaines de millions ont ainsi pu être collectés. Cet argent a servi à l’achat de deux bœufs et douze moutons. Si la viande des bœufs sacrifiés a été répartie pour les familles de l’agglomération, les moutons ont servi à un repas collectif. La diaspora est revenue nombreuse le temps de la fête, et de nombreux invités ont fait le déplacement.

Taourit Mokrane organise également un sacrifice collectif, qui, en raison de l’importance démographique n’est pas une mince affaire. Trois bœufs seront sacrifiés pour une grande ouaâda, à laquelle beaucoup d’invités ont été conviés. Le village veut également ressusciter la tradition d’offrande à l’occasion de la saison des olives, chaque famille étant invitée à préparer, au champ même, des beignets.

Au niveau municipal, une initiative mérite d’être soulignée. Les enfants hospitalisés ont reçu la visite des élus qui leur ont remis des petits cadeaux. Ces enfants ont ainsi le sentiment de n’avoir pas été oubliés, le temps de cette journée.

Depuis longtemps taâchourt voit ici les aspects féstifs prendre le pas sur le coté strictement religieux. Mais des fidèles ont quand même observé ce jeûne facultatif de deux jours, qui remonte à la tradition juive fêtant la victoire de Moïse sur Pharaon, repris et consacré par le prophète Mohamed, Taâchourt est aussi  l’occasion de visites aux parents, aux amis, et quelques vieilles femmes continuent çà et là d’allumer une bougie dans des lieux abritant les saints tutélaires, caroubiers ou chênes vénérables, rochers et mausolées presque oubliés, véritables repères de la mémoire collective en même temps que ciment spirituel et identitaire de la population de ces contrées.

M.Amarouche

 

Timechret à Ighzer Iwaquren et Tadart Lejdid

Nous apprendrons que les citoyens d’Ighzer Iwaquren ont sacrifié 35 bœufs et 7 moutons pour Timechret de cette année. Ceux de Tadart Lejdid, eux ont sacrifié 23 bœufs et 5 moutons. Selon les dires des organisateurs, les préparatifs pour cette traditionnelle fête ont commencé depuis déjà quelques jours  tous les citoyens, sont d’ailleurs mobilisés à cette occasion. S’agissant de l’organisation de Timechret, un sage de la localité nous fera savoir que les premiers préparatifs commencent par la collecte des fonds auprès des citoyens, lesquels pour rappel, ne sont pas obligés de faire des dons à l’exception de ceux désirant et pouvant contribuer, ensuite vient l’étape de l’achat des bêtes, puis l’abattage et le découpage des carcasses. Une fois la population recensée, la viande sera répartie en autant de parts appelées “Tikhamin” et enfin le jour de l’Achoura, il sera procédé à la distribution de la viande à la quasi-totalité des citoyens de la localité d’Ighzer Iwaquren et de Tadart Lejdid. Signalons que pour cette année, le nombre de “Tikhamin’’ arrêté par le seul comité d’Ighzer Iwaquren avoisine 630 qui seront entre 6 300 individus.    

   D.M


Des milliers de personnes à Tala Oullili

La fête religieuse de l’Achoura a été célébrée hier dans plusieurs localités relevant de la daïra de Boghni, particulièrement à Aït Mendes et à Bounouh qui ont la particularité plus que les autres de ne jamais rater de marquer cet événement. En effet, à titre d’exemple, au village Tala Oullili, où la traditionnelle wâada est organisée depuis y a maintenant plus de 10 ans en l’honneur de Sidi Lounis, le même engouement a prévalu que la fois précédente au sein des familles, toujours respectueuses des traditions léguées par leurs ancêtres. Marqué par une organisation parfaite, le rituel auquel ont pris part des milliers de pèlerins ne pouvait que susciter de l’admiration tant le lieu visité évoque une partie de l’histoire de la région à laquelle la population demeure en majorité fidèle aux valeurs héritées de leurs ancêtres, parmi eux le saint vénéré Sidi-Lounès, un homme pieux qui a effectué 7 pèlerinages à La Mecque avant de s’installer à Tala Oullili, un village marqué par la révolution de 1871 et à laquelle ont participé les adeptes de la zaouia Rahmania. Des vestiges de cette époque sont toujours présents, notamment le mausolée construit en pierres de Sidi-Lounès dont les descendants ont su à travers les années comment perpétuer les valeurs laissées par leur aïeul. De ce fait, c’est tout le village qui s’est impliqué dans l’organisation de la wâada pour laquelle tous les moyens ont été mobilisés. Un membre du comité de village, en l’occurrence Saïd Chaâbane, a pris un peu de son temps pour nous guider vers le mausolée construit au milieu d’une oliveraie, devenu M’quam, à côté du cimetière du village. C’est dans ce lieu que tout se passe, à commencer par les friandises offertes à chaque visiteur avant de franchir le premier pas vers le mausolée, puis la visite du saint vénéré, en plus de l’invitation à prendre un couscous garni de morceaux de viande du bœuf immolé la veille. A la fin du pèlerinage, les visiteurs, comme à l’accoutumée, passent pour remettre leurs offrandes à un vieux du village, certainement l’un des descendants de Sidi-Lounis.

M. Haddadi

 


Grandiose malgré la pluie

 

Comme il fallait s’y attendre, la fête religieuse de l’Achoura a été célébrée avec faste un peu partout à travers la wilaya de Tizi-Ouzou. A Larbaâ Nath Irathen, Mekla, Ouadhia, à Boghni ou encore à Azazga, Draâ El Mizan et autres, la fête fut en effet grandiose.  La pluie et le mauvais temps qui ont marqué la journée d’hier dans la capitale du Djurdjura n’ont pas dissuadé les Kabyles, jeunes et moins jeunes, d’accomplir leurs habituels pèlerinages.  Les différents lieux saints et mausolées ont été pris d’assaut dès les premières heures de la matinée.  Les fourgons et autres moyens de transport ont eu du mal à acheminer tout le monde à destination. Les plus malins parmi les visiteurs ont pris leurs précautions en louant qui un taxi, qui un fourgon, bien avant le jour “J”.

N’empêche que ces familles ou ces groupes de jeunes ont dû faire de longs chemins à pied, tellement la circulation routière s’est bloquée, parfois à plusieurs kilomètres du lieu de la fiesta, comme ce fut le cas par exemple à Aït Bouaddou où les deux m’qams, à savoir Aït Oulhadj et Aït Mansour étaient tout simplement submergés et bondés de monde.  “D’énormes encombrements se sont formés au niveau de notre localité à Tizi N’tela située pourtant à quelque trois kilomètres avant le lieu du saint Ait Oulhadj.  Certains ont laissé leurs véhicules dans notre localité et ont continué le chemin à pied”, raconte un citoyen de Tizi N’tela. Même cas de figure à Aïn El Hammam où l’on a signalé également de longs bouchons, ce qui en dit long sur le nombre de visiteurs qui ont envahi la localité où les mausolées Djedi Menguelet, Cheikh Arab, Sidi Zeggane, Cheikh Mohand et Sidi Ali Ou Taleb ont connu des affluences record en cette Achoura.  Larbaa Nath Irathen, Mekla, Bouzeguene, Azazga ont toutes pris des couleurs, hier, également, comme à l’accoutumée, doit-on dire, puisque les visiteurs ont tennu à effectuer la traditionnelle ziara de ces lieux saints.  Des lieux qui ont connu une ambiance particulière marquée notamment par la musique folklorique des troupes Idhebalen. En outre, des Waâdas y ont été organisées. Des bœufs ont été sacrifiés à Ath Khir, dans la commune de Mekla où pas moins de sept bêtes ont été égorgés.  Deux bovins ont été également sacrifiés au niveau de la bourgade El-Hammam à Larbaa Nath Irathen et trois autres à Taourirt Amokrane de la même commune. En somme, Taâchourt a été fortement fêtée en Kabylie malgré la pluie.  Les pèlerins venus même des autres wilayas du pays n’ont quitté les lieux de leur pèlerinage que tard dans la soirée avec satisfaction et la nette conviction qu’ils ne sont pas rentrés chez eux bredouilles puisqu’ils ont “emporté” avec eux la bénédiction des saints visités. Tout le monde promet d’ailleurs d’y revenir l’année prochaine.

M.O.B



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Taεacuṛt  2006

Posté par Agrawal (08/02/2006)



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Taεacuṛt  2006

Posté par Agrawal (08/02/2006)

Taâchourt en Kabylie
Une fête et un rite toujours vivaces

C’est l’une des rares fêtes à être célébrée avec autant de faste dans les cantons de la Haute Kabylie et dans la haute vallée de la Soummam (Iwakourène). On n’est certainement pas près de percer le mystère de l’exception et du privilège dont bénéficie cette journée, ces journées devrions-nous dire puisque les cérémonies s’étalent parfois sur trois à quatre jours.
Une grande partie de l’ancienne fédération des Igawawène fait de cette fête une occasion de réjouissance, de retrouvailles familiales et de parades galantes. Aïn El Hammam, Larbaâ Nath Irathène, Ath Menguellet sont à la tête du peloton pour donner tout son faste et toutes ces couleurs à une fête unique dans le calendrier festif de la région. Comme certaines régions fêtent bruyamment le Mouloud (naissance du Prophète), la Haute Kabylie a jeté, on ne sait pourquoi, son dévolu sur l’Achoura qu’elle se fait un point d’honneur de célébrer d’une façon fort expressive et très chatoyante.
Les points de ralliements sont généralement les mausolées des saints marabouts disséminés à travers les crêtes de nos montagnes. À cette occasion, celui qui a emporté les suffrages de le fête est incontestablement Jeddi Menguellet dont le mausolée se trouve au cœur du aârch des Ath Menguellet, dans la commune de Aïn El Hammam. Perché à 900 m d’altitude entre Taourirt Menguellet/Ouaghzène et Tililit/Aourir, Jeddi Menguellet est le saint patron vénéré de cette région dont l’aura et l’influence rayonnent sur plusieurs dizaines de kilomètres. On vient de Mekla, Azazga, Larbaâ Nath Irathène, Iferhounène, Akbil et même d’Aghbalou et Aït Melikèche (situés de l’autre côté du Djurdjura) pour festoyer à l’occasion de l’Achoura et invoquer la puissance et le pouvoir d’intercession du saint. Le déplacement sur ces lieux est vu parfois comme un devoir auquel on ne peut pas se soustraire. C’est l’un des rares moments d’expression de joie collective en dehors des fêtes estivales de mariage ou de circoncision.
Taâchourt à Jeddi Menguellet est le rendez-vous du tambour, de la danse, des habits bariolés, des senteurs féminines, des regards galants, des youyous à perte de voix et de rires à éreinter les zygomatiques. Le long des chemins et raidillons qui mènent sur les lieux de la fête, des enfants souriants, de fringues neuves vêtus, de filles aux robes diaprées papotant à qui mieux mieux, des femmes au pas décidé voulant cumuler bénédiction et fiesta, tout ce beau monde se rend souvent à pied, par le moyen de transport public et parfois en voiture. En tout cas, pour ceux qui s’y rendent par
Viatique sacré et fortes sensations
véhicules particuliers, le stationnement n’est pas une partie de plaisir tant tous les coins et les recoins de l’étroite route goudronnée située en bas du mausolée, et qui descend sur Yatafène et Ath Ilem, sont occupés dès le petit matin. Peu importe le moyen de transport, pourvu que, avec les copains et les amis rarement réunis de cette manière, on puisse se défouler et donner libre cours à son corps envoûté par les rythmes séculaires et authentiques du tambour et des fifres.
Des processions interminables d’hommes et de femmes pressent le pas depuis Icherridhène, Aït Mimoun et Ath M’Raou le long de la RN 15, poussées par le souffle éthéré de la promesse d’un divertissement certain et d’une visite où se mêlent souvent le profane et le sacré. Le même spectacle est visible sur la route qui mène de la cité Akkar de l’ex-Michelet jusqu’au grand virage aigu en contrebas de l’édifice du mausolée du saint homme.
Jusqu’à sa disparition en 1998, Kaci Iboudrarène était le tambourinaire attitré de la place de Jeddi Menguellet pendant la fête de Taâchourt qui s’étale parfois sur quatre jours et trois nuits. Les pèlerins ont droit à des agapes collectives où le couscous aux pois chiches, accompagné de viande, est roi. Les cérémonies se déroulent dans une atmosphère de bonhomie et de sérénité irréprochables. Les femmes et les hommes siègent dans une forme de relative mixité. À chacun des sexes est réservé une sorte de pavillon pour dominer la scène et la piste de danse. Mais les pavillons ne sont pas hermétiques ; leurs occupants circulent librement et les scènes de discrète galanterie ou de drague pudique ne sont pas rares entre jeunes. Il arrive même que, après l’Achoura, des mariages se contractent sur la base des connaissances nouées pendant cette fête grandiose.
La plate-forme occupée par les tambourinaires et les flûtistes (au nombre de quatre) est constituée d’une scène sous forme de petite chaumière recouverte de roseaux à claire-voie et ouverte vers le public dansant. Elle se prolonge par la piste de danse qui forme généralement une aire de quelques mètres carrés clôturée pour laisser évoluer les danseurs à l’aise. Le tout est encadré par des haut-parleurs qui diffusent et portent loin le rythme endiablé ou languide des tambours en même temps qu’ils transmettent à des kilomètres à la ronde les cris exaltés et les gémissements jouissifs des danseurs en état d’extase soutenus par de longs et profonds youyous amoureusement déployés par les femmes. Les haut-parleurs diffusent parfois aussi des ‘’avis de recherche’’ quand de petits gamins s’égarent parfois dans la foule compacte.
Nous gardons le souvenir ému des balades que nous faisions autour du mausolée avec les amis du lycée parmi lesquels figure celui qui deviendra un martyr de la citoyenneté et de la démocratie. Nous avons nommé ici Amzal Kamal, dit Madjid, le digne fils de Tiferdoud. Il était l’exemple même de la bonté et de la joie de vivre, lui qui ne manquait jamais ce genre de rendez-vous festifs.
Taâchourt avait, jusqu’il y a une décennie, un autre grand pôle d’attraction sur les hauteurs de la Kabylie. Il s’agit du saint Cheikh Aârab du village de Taourirt-Amrane, dans le aârch des Ath Bouyoucef. Cheikh Aârab, homme pieux et respecté de son vivant, sera vénéré après sa mort au début du 20e siècle. Son mausolée se trouve dans la propriété des Ath Bouali, à l’extrémité nord du village sur une parcelle dénommée Atitallah.


La bénédiction de Cheikh Aârab
La fête de Taâchourt est vécue dans sa plénitude à Taourirt-Amrane autour de Cheikh Aârab et en communion parfaite avec les villages avoisinants, à savoir Agouni n’Teslent et Tiferdoud. L’artiste Dda kaci Iboudrarène était sollicité à qui mieux lieux par les gestionnaires de la fête de Jeddi Menguellet et de Taourirt-Amrane. Dans le cas où il échoit à ce dernier village de recevoir Dda Kaci, c’est alors la grande kermesse qui durera trois à quatre jours d’affilée.
La famille des Ath Bouali met tous ses moyens pour honorer la mémoire du saint homme, donner une image d’hospitalité respectable au village et accueillir les visiteurs qui cherchent joie et bénédiction. Dda Mokrane, le représentant de la famille se démène pour satisfaire tout le monde : nettoyer le parterre et la piste de danse, placer les guirlandes électriques aux endroits stratégiques pour bien éclairer la scène, disposer les chaises pour les adultes et surtout pour les vieilles personnes, et enfin, faire préparer les repas pour les visiteurs et pèlerins, particulièrement pour ceux d’entre eux qui viennent de loin. Aujourd’hui disparu, Dda Mokrane laisse un souvenir indélébile d’un homme vertueux et serviable ayant pu concilier le sens de la fête et le caractère sacré des lieux . Taâchourt à Taourirt-Amrane scelle la communion entre les villages qui participent à sa célébration autour de Cheikh Aârab. Les petites placettes à la périphérie du mausolée, à l’exemple d’Inourar et des champs voisins, abritaient des grappes humaines, vieux, jeunes, femmes qui, une fois par année, viennent se ressourcer aux rythmes ancestraux des fifres et des tambourins.
Une tradition familiale locale veut que la viande de mouton, séchée, salée et réservée depuis l’Aïd El Kebir, soit sortie et consommée à l’occasion de l’Achoura. Ce genre de conservation par le moyen de la salaison était, avant l’accès au réfrigérateur, la seule méthode possible pour les produits carnés. Pour le goût particulier que la viande séchée donne à la sauce et au couscous, et aussi pour des raisons de jalouse tradition à conserver, cette pratique est toujours en vigueur dans la région pour une partie de la bête immolée.
La Haute Kabylie possède encore d’autres lieux de pèlerinage pendant la fête de Taâchourt. Nous citons pour exemples le village de Boudafal, autour du saint tutélaire local, et le mausolée de Cheikh Mohand Oulhocine, tous les deux dans la commune d’Aït Yahia. Dans le village d’Agouni n’Teslent, on confectionne, à l’occasion de cette célébration, des bâtons bien droits appelés Tahayuts, rayés de façon hélicoïdale, que l’on donne aux petits enfants pour aller faire du porte-à-porte dans tout le village en vue de demander Aheddur ou bien Afdhir (fin feuillet de galette) aux chef de ménage tout en élevant le bâton dans l’air. Pendant sa marche dans les venelles des quartiers, l’enfant récite une comptine par laquelle il exprime sa demande : Hayu, Hayu ! Fkiyi aheddur…
Dans d’autres villages de la Kabylie, ce sont des sacrifices d’ovins ou de bovins qui sont faits à l’occasion de l’Achoura. Il en est ainsi de l’aârch Iwakourène dans la petite ville de Rafour (wilaya de Bouira) où deux anciens villages, Ighzer et Taddart Lejdid, célèbrent d’une façon fastueuse ce rendez-vous. Pour avoir couvert l’événement, l’année passée, pour La Dépêche de Kabylie, nous avions eu l’occasion de rendre compte du caractère grandiose des cérémonies pendant lesquelles soixante veaux ont été sacrifiés dans le rite qui s’appelle Timechret. Les veaux ont été acquis soit par des dons de particuliers soit par l’achat au moyen de la caisse collective du aârch. À cette occasion, tout le monde mange de la viande, y compris les éventuels invités qui viennent rendre visite à leurs familles pendant cette période. Des cérémonies de prières et de vœux de bonheur se déroulent également dans des parterres spécialement conçus pour ce rite. Actuellement, d’intenses préparatifs sont menés par les deux associations locales pour faire du week-end prochain un rendez-vous festif digne des traditions des ancêtres.
Amar Naït Messaoud
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 22:32


Ay afejḍaḍ


Yugwer imendayen igḍaḍ
Am dagi am ugumaḍ
T-temyasamen akken illan


Tura la theddeṛ s leεyaḍ
Nneẓṛa i tγunzaḍ
Ixmet wi'ifehmen yejlan


Erran-aγ tuga t-timersaḍ
Iṭij d asemmaḍ
Awin issudumen aman


Bu tissas yebra i tcuḍaḍ
Ufad-is icaḍ
Yirr awal iqebbeṛ am uḍiḥan

L'Hocine Ukerdis


Afejḍaḍ est une plante de la famille de l'inule, dont on fait des balais pour nettoyer les aires.
Les vertus pharmacologiques de l’inule visqueuse (amagraman ou afjdad), du chiendent (afar), de la jusquiame noire (bunarjuf), du romarin (amezzir), de l’armoise (chih), de la globulaire (thaselgha), des sarriettes (thijrarhiyine), de la mauve (mejjir), de l’ortie (azugdhef) sont reconnues.




L'Inule visqueuse Dittrichia viscosa (cliquez sur la photo) est très abondante sur les bords de routes. Elle fleurit au début de l'automne.



29/01/2008 - Des scientifiques utilisent l’inule visqueuse, une plante silvestre qui pousse dans la Méditerranée, pour obtenir des médicaments anti-cancérigènes.
 (voir http://prensa.ugr.es/prensa/recherche/verNota/prensa.php?nota=12)

- Les auteurs de cette recherche appartiennent au département de Chimie Organique de l’Université de Grenade, et affirment que cette plante sert aussi pour obtenir des médicaments antimigraineux.
- Ils ont aussi utilisé Baccharis latifolia, une autre plante qui pousse dans les Andes boliviennes, pour obtenir des anti-tumoraux.

Nouvelles de la Science Un groupe de scientifiques de l’Université de Grenade, appartenant au département de Chimie Organique et à l’Institut de Biotechnologie, ont découvert que la plante appelée Dittrichia viscosa, connue vulgairement comme inule visqueuse, peut servir pour obtenir des inhibiteurs de la vasodilatation neurogénique, ce qui pourrait bien être considéré comme un grand pas dans le traitement contre la migraine et le cancer.

La recherche a été réalisée, sous la direction des professeurs María del Mar Herrador et Alejandro Fernández Barrero, et par la chercheuse Julieta Verónica Catalán, professeure assistante de l’Université Nationale de Tucumán (Argentine) et chercheuse à
l’Université de Grenade, grâce à un projet financé par l’Union Européenne à travers le Programme Alban et le Ministère des Sciences et de Technologie d’Espagne. Julieta Verónica a utilisé l’inule visqueuse, une plante très abondante dans tout l’arc méditerranéen, pour mettre à point une méthode d’extraction et de purification d’un produit naturel connu sous le nom d’acide ilicique.

Un prometteur antiangiogénique
Cet acide a été utilisé comme matériel de départ pour développer une méthode de synthèse chimique efficace et d’utilité industrielle pour les médicaments actifs &-eudesmol (agent contre la migraine) et beta-eudesmol, qui inhibe “in vivo” sélectivement la prolifération des cellules endothéliales en constituant un prometteur antiangiogénique.

Les chercheurs grenadins ont fait, aussi, une autre grande découverte : ils ont employé le composant germacrone, qui est obtenu d’une plante appelée Baccharis latifolia qui pousse dans les Andes boliviennes, dans une synthèse chimique nouvelle de l’anti-tumoral béta-élémène. Ce produit naturel sert pour inhiber sélectivement les cellules endothéliales cérébrovasculaires et a donné de bons résultats comme agent anti-cancérigène pour les tumeurs de cerveau et de métastase dans le cerveau du cancer de poumon en freinant sa croissance. En plus, il a été démontré qu’il induit à l’apoptose et provoque la récession de la différentiation cellulaire et l’inhibition de métastase néoplastique, et peut être utilisé en chimiothérapie des néoplasmes dans le poumon, le côlon, l’estomac, le cerveau, etc. Il existe différentes formulations brevetées pour son seul usage ou accompagnées d’autres agents tumoraux comme le taxol, 5-FU ou dérivés du cis-platine.

Coordonnées
Pr. Alejandro Fernández Barrero.
Département de Chimie Organique de l’Université de Grenade.
Tél. (+34) 958 243318 – (+34) 958 243321
Courriel :
afbarre@ugr.es

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 22:06
Dans Le Courrier d'Algérie 7/01/2009

BÉJAÏA COMMUNE DE TIBANE
  La protection de l’environnement à l’ordre du jour
C’est plus qu’une bonne initiative de se consacrer à la protection de l’environnement, à l’heure du laisser-aller généralisé. La commune de Tibane, située à 50 kilomètres au sud-ouest de la ville de Béjaïa, dans la vallée de la Soummam , a fait du respect de l’environnement l’une de ses préoccupations majeures. Cela ne pouvait voir le jour sans la bonne volonté des villageois, mais aussi grâce au bon travail du président de l’A.P.C, réélu pour la deuxième fois successivement. Il y a quelques années, les habitants de la région et des communes limitrophes se plaignaient des « décharges sauvages » et des odeurs nauséabondes, au point où les gens qui passaient par là, à bord de leur véhicule, étaient, souvent, contraints de fermer les fenêtres pour ne plus subir les désagrément d’un laisser-aller qui avait atteint son paroxysme. Cette situation a poussé les comités des villages à mener nombre d’actions pour sensibiliser la population et oeuvrer dans le but d’instaurer, même progressivement, une culture de respect de l’environnement. Une louable initiative. En outre, il y a eu l’interpellation des pouvoirs publics à plusieurs reprises. Tous ces bons gestes n’ont pas pu changer l’ordre établit, comme si c’était une fatalité inchangeable. Il a fallut l’arrivée du nouveau Maire à la tête de la municipalité pour que les choses bougent dans le bon sens. Le premier magistrat de la commune, a d’abord, procédé à l’élimination pure et simple des décharges d’ordures anarchiques, qui étaient un véritable danger pour la santé publique. Par la suite, il a installé, aux quatre coins de la bourgade, plus d’une dizaine de grandes poubelles mobiles. Ces poubelles construites selon les normes internationales de la protection de l’environnement sont déversées loin des habitations, chaque fois qu’elles sont pleines, et ce, une fois tous les trois jours. Avec le temps, les citoyens ont acquis de nouvelles habitudes, en se contentant de jeter leurs déchets ménagers dans des endroits spécifiques. Une chose qui a encouragé la municipalité à fournir plus d’effort afin de respecter d’avantage la nature. C’est dans le sens de cette optique, qu’un projet d’envergure sera finalisé incessamment. Il s’agit d’un pont en ciment qui couvrira un oued. Cette réalisation permettra, non seulement d’éviter les inondations hivernales, mais aussi couvrira définitivement les eaux usées qui sont longtemps restées une tache noire pour la région. Protéger l’environnement, n’est en fin de compte, qu’une simple question de volonté. Toutefois, beaucoup de choses restent à faire dans ce secteur à Béjaïa et dans toutes les autres régions du pays. La commune de Tibane est un exemple pour toutes les municipalités qui souhaiteraient se consacrer, sérieusement, à la sauvegarde de la nature et le respect de l’environnement.
 Mohand Cherif Zirem 
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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 21:57
L'Expression 7 janvier 2009

NOUVEL AN AMAZIGH 2959 À ORAN
La fête du couscous pour célébrer Yennayer
07 Janvier 2009 - Page : 21

 

Cette manifestation sera sanctionnée par la remise de prix et de diplômes aux lauréats du concours de préparation du couscous de Yennayer.

La ville d’Oran abritera, à l’occasion de la célébration du jour de l’an amazigh, une manifestation culturelle baptisée «la fête du couscous de Yennayer», qui durera quatre jours à partir du 9 janvier, a-t-on appris de la directrice de la culture de la wilaya.
Au programme de cette manifestation, initiée par l’association culturelle «Numidia» en collaboration avec la direction de la culture et le conseil amazigh, figurent des activités culturelles et artistiques qui auront pour cadre les différentes salles d’animation artistiques de la ville et des sites en plein air dont la citadelle de «Santa Cruz», située sur le mont Murdjadjo. La fête du couscous de Yennayer débutera à Oran par la tenue d’une exposition sur le marché de Yennayer qui renferme divers mets et douceurs traditionnels consacrés à la célébration du jour de l’an amazigh, dont les plats de couscous. Cette fête sera suivie par un gala qui sera animé par une pléiade d’interprètes connus de la chanson kabyle, à la grande joie du public oranais.
Des films amazighs sont également prévus a la cinémathèque d’Oran avec la projection de deux films primés lors du Festival national du cinéma amazigh, organisé dernièrement à Sidi Bel Abbès, en plus de récitals poétiques avec la participation de poètes amazighs dont Amrane Salem.
Ce programme des festivités comporte également des visites touristiques et des activités récréatives prévues à la citadelle de «Santa Cruz» et aux sites historiques de Bethioua, en plus de conférences s’articulant autour de la diversité culturelle et la littérature et de représentations théâtrales au théâtre régional «Abdelkader-Alloula» d’Oran. Cette manifestation sera sanctionnée par la remise de prix et de diplômes aux lauréats du concours de préparation du couscous de Yennayer.

R.C

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 21:54
DDK

Cap Djinet, en dépit de ses atouts
Le village côtier déshérité

Réputé pour ses belles plages, le village côtier de Cap Djinet n’est pratiquement connu, et pour cause, que par les amoureux de la farniente.

Juste après la parenthèse bleue-Azur, ladite bourgade, située sur la route de Dellys, sombre dans l’oubli.

Profitant d’une visite d’inspection du wali, il y a quelques mois, les habitants des agglomérations secondaires de Cap Djinet avaient témoigné, d’une seule voix, “qu’il n’ont encore bénéficié d’aucun plan d’amélioration de leur cadre de vie.”

Aux lieux dits El Ardja et Ben Ouali, les habitants déplorent notamment le mauvais, état des routes reliant leur contrée au chef-lieu de la commune.

Les campagnards ne cessent de s’en plaindre, d’autant que les chauffeurs de fourgons aménagés évitent, maintenant, à leurs dires, ledit chemin vicinal.

Et “ceci pénalise nos enfants inscrits dans les collèges et lycéens environnants”, a-t-on renchéri.

Les autres sujets de mécontentement dans ces douars se rapportent au manque d’eau et à l’insuffisance de la couverture sanitaire. Le raccordement au gaz de ville s’apparente, là, à un luxe.

Les jeunes de cette contrée souffrent d’un manque criant de moyens. Ni stade municipal homologué, ni infrastructure culturelle. Les horizons sont bouchés.

Et certains jeunes de la localité ont été, moult fois, tentés de gagner la rive Nord à bord d’une simple embarcation affrétée dans une rade voisine.

Salim Haddou

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6 janvier 2009 2 06 /01 /janvier /2009 21:46



PDF

http://www.elwatan.com/Un-chantre-du-terroir-meconnu
 

Évocation. 7e anniversaire de la disparition de l’écrivain Malek Ouary

Un chantre du terroir méconnu

Ecrivain de langue française, Malek Ouary est mort en exil, le 21 décembre 2001, à Argeles Gazost, dans les Pyrénées Orientales en France. Sept ans nous séparent, presque jour pour jour, de sa disparition dans l’anonymat.



En dépit d’une vie pleinement consacrée à la promotion du patrimoine berbère et de la littérature algérienne d’expression française, l’homme reste injustement méconnu. Né le 27 janvier 1916, Malek Ouary est issu d’une famille de Kabyles chrétiens de Ighil Ali en basse Kabylie. Son enfance, traversée par un mode de vie traditionnel, présente des similitudes avec celle de Jean et Taos Amrouche. Après des études primaires au village natal, il regagne Alger pour poursuivre son cursus scolaire avant de devenir journaliste à Radio-Alger. Une période de formation intellectuelle intense, mais aussi de « sevrage » de sa culture d’origine par « l’exclusivisme culturel français de l’époque. « On m’y envoyait en quelque sorte pour y désapprendre ma langue afin de m’initier à une autre », dixit Malek Ouary en 1974. C’est ainsi qu’il a consacré son énergie dans l’enregistrement des chorales féminines du pays des Aït Abbas dans les années 1950 et la traduction de poèmes et de contes. Sa « quête » a donné naissance à un bouillon de trésors consignés dans des essais à l’instar de Par les chemins d’émigration précédé par Les Colliers d’épreuves en 1955, la composition de 22 disques souples de chants individuels et de chœurs en 1946 pour Radio-Alger , passée, malheureusement « au pilon » et Poèmes et chants de Kabylie en 1974.

Cet essai signe un retour salvateur aux racines. D’ailleurs, Malek Ouary n’a pas manqué d’exprimer son admiration pour Chants berbères de Kabylie, ouvrage de Jean Amrouche, son co-villageois, à travers lequel Malek a prit conscience de la nécessité de sauvegarder la culture berbère. Parallèlement, Malek Ouary s’est investi, même tardivement, dans l’écriture romanesque. Son premier roman Le grain dans la meule, une histoire de vendetta en Kabylie pré-coloniale, paru en 1956, reçoit les faveurs de la critique. Le journaliste a signé également son deuxième roman La montagne aux chacals en 1981, suivi d’un troisième au crépuscule de sa vie La robe kabyle de Baya, publié en 2000, un an avant sa mort. Malek Ouary, quand bien même « tué » dans son pays, puisque ses œuvres restent rarissimes, même introuvables, fait partie de cette « espèce rare » d’écrivains algériens de la première génération qui a contribué à la transmission du patrimoine culturel kabyle et à la formation de la riche tradition littéraire « francophone » dans l’espace littéraire kabyle et dans la littérature algérienne, indique Daniela Merolla, chercheur en anthropologie littéraire berbère à l’université de Leyde aux Pays-Bas.



Par Hocine Lamriben

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