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Tamedyazt yellis n udrar daddam s tumert
Yenna-yam ayyuz izlan ur tumi tifert
Berrk a lal isefra berrk ɣer igger teggert
Aǧeǧǧig amalal yefsa s zur n tuddert
Farid Zelhud illul deg useggas 1959 deg taddart n Adday di Tafrawet deg Lmerruk. Yesselmed tutlayt tafransist, u yella d anaẓur deg waṭas wudamen am tira, tiflewt akked d nqec ɣef usɣar.
Farid yettleqim awal n tmaziɣt s lmun yettawi-d isefra i d-yekkan seg udrar n waṭlas, akked d tehri n Rrif. Imeslayen-is wwin-d si telqay n tmuzɣa, ugmen-d si leḥnana n tayri:
Asekref idus mladd-is uffiɣ afessay
Ur yakk idrus w akud ad nder tisiwaɣ
Iziker d uzal tassat d ida n ugellay
Ur rad ten bdereɣ anwa ur yak ittaɣ
Aṭas n warrazen i d-isaḥen i Farid, arrazen-agi d inigan ɣef cbaḥa n tmedyazt-is akked d telqay n tira-ines. Ger warrazen-agi yella : arraz n “Saεid Sifew” di 1977, arraz n “imesnulfuyen imeẓẓyanen” deg tfaska taɣelnawt “Abed el karim Xatabi” di 2000, akked d arraz “amynut” di 2001. Maεlum ad yili wanecta imi awalen n Farid turaqqmen s sser akked d thuski.
Tazwit n umwan ajeggid-ines ur ten yanni yan
Maca nekki zerreɣt ɣer ida llin akk anatam
Ur ad anneli ad as anniɣ izri gan-aɣ anatam
Tamment n uslal d ttin imal tafsut n kuyan
Aṭas n yidlisen i yurra Farid am tamezgunt n isefra : “imaruyen, takad, iɣd” ( etincelle, feu, cendre) sɣur tiẓrigin “berbère” di Fransa. Am wakken diɣ i d-yessufeɣ aṭas yedlisen s tefransist amedya : “Parole de Paria” ɣer tiẓrigin Les Cahiers d’Anoual.
Ubbic n udfel asgad aksum a timiwin
Nwanim ɣef inkan yega uruku tikinin
Ur wallaɣ anwal awal asafer n yan
Yeggan afgan yečča deg-s sul fekkin i yan
Farid yettiki deg waṭas n temliyin akked tcemliyin yezdin tira s tmaziɣt am tḥawect n tenfusin timaziɣin n rrif i d-yeffɣen deg useggas n 2007.
Farid yesεa tira deg yidammen tamaziɣt deg wul, tettunfk-as ad d-yessefru, yessefra yenna :
Mami nniɣ-ak, ur nezlem ma felli yallan
Is ur yuff ifessi ugiɣ ma felli yallan
Azarug abrid neduft awett-as leqmeɣ
Aman iɣer-iten wwiɣ, yewwi wul-iw inwi-s rekmeɣ
Ait Slimane Hamid
revenir à la rubrique "Tamazight"Werǧin « teddifil neǧma wehlal » di tuddar d temdinin n Tmurt n Lezzayer akken tettdifili ussan-agi. Ad as-tiniḍ d congrès de la soummam i d-yenulfan s tidet, d tugdud i yuɣen aẓar d Lmuradiya. D leɛǧeb ! Ula Mohia, ad fell-as yeɛfu yerḥem, ur d as-yettaf ara ixef-is. Anect-a akk n le patriotisme i d-yettmirin deg iberdan, ɣef lǧal n tkuret uḍar. Kulec yedda bac ad teḥmu la fibre-nni. Yettwakefel-d ula “the patriot” (le chemin de la liberté) : «ad nruḥ ɣer Maser, wa nerbeḥ !!», i as-yeqqar Mel Gibson di cwiṭ seg usaru revisité. Rissala, d asaru-nniḍen yesseḥmuyen ṭbel di yutube. Am zun maser, mačči d mekka, i kecmen ‘’izzayriyen, yeqqar-as : “men daxila baytu Layla ɛalwi fa huwa amin” . Wiyaḍ skuflen-d carrément Chachenaq. Autrement dit, mmektan-d lasel.
T.O.A
La palme d’or du Club Avenir 2009 est revenue à Abderrahmane Darmoune de la ville de Sherbrooke, auteur d’une dizaine de brevets technologiques.
Le grand prix Jeune potentiel est allé à Omar Adlani de Vancouver dans l’ouest du Canada pour ses réalisations exceptionnelles. Les lauréats ont été honorés samedi par la Fondation Club Avenir lors d’une soirée de gala tenue à Monréal. Le Club Avenir prime des personnalités algériennes vivant au Canada et qui se sont distinguées par des réalisations exceptionnelles.
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Des agents de nettoiement se retrouvent réaffectés à d’autres tâches et le nombre de balayeurs est en déclin. Les niches inadaptées et les godets à ordures seront supprimés.
La situation frôle le degré zéro, question hygiène dans la ville de Béjaïa. On a les pieds dans la vase, se trouve-t-on contraint ici à deviser sur le sujet. Les hideux, nauséabonds et extensifs à souhait dépôts d’ordures ménagères, qu’ils soient réglementaires ou sauvages, se multiplient et dénaturent le territoire de la commune. Il ne s’agit pas encore une fois de décrire une situation plusieurs fois dénoncée mais de dire comment et si les acteurs en charge du dossier de l’environnement comptent y remédier. Pour M. Ali Yahia, secrétaire général de la section syndicale Snapap au niveau de l’APC, il faut penser une politique de l’environnement fiable qui se traduise dans les grandes lignes par des méthodes, des moyens matériels en nombre et adéquats et un organigramme optimal drivé par des compétences spécialisées dans chaque domaine d’intervention.
Sur le plan humain, il préconise de mettre ensemble sur le coup les structures étatiques, les associations et les citoyens. En l’état actuel des choses, le syndicaliste n’approuve pas que soit confié le sensible dossier de collecte des ordures ménagères au privé. Reposant son argumentaire sur les projections citées plus haut, il reproche au privé un défaut de professionnalisme. Il faut, explique-t-il, de vraies sociétés de nettoiement, répondant aux mêmes conditions que celles inférées aux communes, en plus de l’exigence d’un même équipement (camions à bennes, niches et poubelles), l’habillement, le suivi sanitaire des personnels et leur hébergement (car les opérations d’enlèvement des ordures devraient se faire la nuit). Une base de vie doit être incluse dans le cahier des charges. Par ailleurs, M. Ali Yahia considère le service nettoiement important au même titre que le transport et la santé. Autrement dit, il estime que le secteur, improductif de plus values dans ces conditions, devrait être entièrement pris en charge par l’Etat.
Le Snapap propose de faire éclater le secteur en zones, avec une autonomie en personnels et en matériels. La situation actuelle se caractérise par un déficit en matériel roulant et en effectifs. Des agents de nettoiement se retrouvent réaffectés à d’autres tâches et le nombre de balayeurs est en déclin. La mauvaise mécanisation des opérations de collecte et les conditions d’hygiène régnantes éprouvent les personnels. De son coté, M. Allaoua Mouhoubi, vice président de l’APC, nouvellement chargé de l’environnement, dresse un inventaire des moyens alarmant. Le parc roulant se limite à 2 bennes tasseuses, 2 camions de 2,5 tonnes et 2 tracteurs. Et sont réellement actifs 128 éboueurs et 86 balayeurs. La ville produit quotidiennement 134 tonnes de déchets. Encore que le citoyen algérien produit en moyenne 500 à 700 grammes de déchets par jour, ce qui est loin des 1,5 kg produits par personne en Europe.
La commune recourt donc au privé qui intervient avec 9 camions de 2,5 tonnes pour tenter d’absorber le déficit. M. Mouhoubi parle alors d’un schéma directeur qui a prévu de mettre dans le circuit 25 bennes tasseuses. 4 engins programmés pour 2008 sont réceptionnés et 12 autres inscrits dans le budget 2009, 4 dans le budget complémentaire 2009 et une benne tasseuse relevant du budget de la wilaya sont en cours d’acquisition. Le nouveau plan projette de faire les escaliers et les impasses durant la journée. Les niches inadaptées et les godets seront carrément supprimés. Il demeure un couac dans la programmation : la question des déchets migratoires (inter-quartiers et ramenés hors de la commune). Question effectifs, dans l’immédiat, il s’agit, selon notre interlocuteur, d’aller au delà des 128 agents en récupérant les personnels réaffectés à d’autres postes, et ce pour densifier particulièrement le secteur balayage. Enfin, on a vent d’une Maison de l’Environnement, un projet sectoriel qui pour l’instant est au stade du choix de terrain. Peut-on dès lors parler d’une mise en place d’une véritable politique de l’environnement pour Béjaïa ?
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Distant de deux kilomètres du chef-lieu communal, Lourika est l’un des villages qui forment la périphérie nord-ouest de Tizi Ghenif, à une quarantaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou. Pour y accéder, on emprunte un chemin vicinal reliant le chef-lieu de daïra à Tahechat, une localité de la commune de M’Kira.
La majorité des habitations sont situées en contrebas de la route. Elles sont rangées de bas en haut, bien accrochées à la falaise, longées par une piste de près de 500 mètres. Impraticable, la route se trouve dans un état de délabrement avancé, nécessitant aménagement et revêtement. « Cette voie a une ressemblance lointaine à une route. De plus, elle ne dessert pas toutes les maisons, à l’exemple de la mienne située à l’extrémité basse du village. Cela me contraint à chaque fois d’abandonner mon véhicule loin de mon domicile », affirme un habitant, chauffeur de taxi de son état. En outre, toujours en matière de commodités de base, l’assainissement fait défaut : certains citoyens ont réalisé eux-mêmes un réseau il y a quelques années, mais son efficacité s’est amenuisée au fil du temps. D’autres n’avaient d’autre choix que d’opter pour les fosses septiques qui, à la longue, représentent une menace sur la santé des riverains. Quant à la préoccupation majeure qui laisse la population dans le désarroi, est sans conteste le fait que les terrains du village ne sont pas cadastrés.
Par conséquent, ils ne peuvent pas postuler à l’aide financière pour l’auto-construction. « C’est injuste ! On doit revoir cette loi qui nous prive d’un droit destiné à tous les Algériens répondant aux critères requis », disent-ils. En matière d’infrastructures publiques, cette petite localité dépend de la municipalité dans tous les domaines. « Nos enfants sont scolarisés au niveau des écoles de la ville. Qu’il pleuve ou qu’il vente, ils parcourent à pied la distance de 2 km qui sépare notre village de la ville », affirment nos interlocuteurs. Le ramassage scolaire fait défaut, à l’image de la majorité des villages des communes rurales où les collectivités locales n’ont pas les moyens d’acquérir un parc de véhicules nécessaires à cette tâche. Par ailleurs, à quelques pas de là, il existe deux hameaux très proches de Lourika, à savoir Vouslama et Irsane. Ce dernier demeure isolé, sans voie d’accès. Les habitants sont las de conjurer les responsables locaux pour l’aménagement et le revêtement de la piste agricole menant à Thala Ouaâmar, Irsane et Thaghanimth-Tahechat. « Cette piste touche le territoire des communes limitrophes de la daïra. J’ai saisi personnellement et à maintes reprises les deux P/APC pour qu’ils se penchent sur le cas de ce chemin combien important pour nous, en vain jusqu’à présent », déclare avec beaucoup d’amertume M. Tazkrit.
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Dans un discours de « célébration », transformé en mise en garde contre les « adversaires de l’intégrité territoriale du Maroc », le roi Mohammed VI s’en prend vertement, et en usant de propos peu amènes, à l’Algérie qu’il accuse de vouloir « contrarier la dynamique de négociation sur le projet d’autonomie marocain ». Empruntant un ton de menace et affichant une mine sévère, le roi du Maroc, qui s’exprimait lors d’un discours à l’occasion du 34e anniversaire de l’invasion marocaine du Sahara occidental, baptisée « Marche verte » par le Maroc, qualifie l’Algérie d’« adversaire » et l’accuse d’« hypothéquer les relations bilatérales ». « Les adversaires de notre intégrité territoriale se sont évertués à contrarier la dynamique de négociation que notre initiative a enclenchée au niveau onusien. » Ils sont allés dans l’escalade et l’hostilité jusqu’à fomenter un plan de conspiration, recourant, entre autres stratagèmes et modes opératoires, à l’extorsion, aux pressions, à la provocation et à la perversion de l’esprit de la légalité internationale », dit-il.
Et d’ajouter : « En faisant de cette question la clef de voûte de leur stratégie belliqueuse, ils ne font que confirmer qu’ils sont bien le véritable protagoniste dans ce conflit artificiel, faisant fi des sentiments de fraternité réciproque existant entre les peuples marocain et algérien. » Le roi du Maroc, dont le discours est d’une rare agressivité à l’égard de l’Algérie, ne s’arrêtera pas à ces diatribes, il ordonnera la mise en branle de la machine diplomatique en vue, dit-il, de défendre la « marocanité du Sahara ». Vraisemblablement ébranlé par les critiques répétées et nombreuses sur le non-respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, Mohammed VI sort de ses retranchements pour sonner les clairons d’une campagne qui s’annonce virulente contre les adversaires du projet d’autonomie marocain. « Ils hypothèquent l’avenir des relations bilatérales et la concrétisation de l’UMA » Appel a été donné par le roi à « la diplomatie officielle et à la diplomatie parallèle de se déployer pour défendre la marocanité du Sahara et l’initiative d’autonomie ». Mohammed VI, qui semble avoir enterré les tentations de rapprochement et d’ouverture des frontières avec l’Algérie, estime « le moment venu d’affronter cette escalade belliqueuse avec toute la fermeté requise ».
S’adressant encore une fois à la RASD et à l’Algérie, le souverain marocain lance : « Quant aux adversaires de notre intégrité territoriale et ceux qui se meuvent dans leur giron, ils savent plus que d’autres que le Sahara est une cause cruciale pour le peuple marocain, uni autour de son Trône qui est le dépositaire et le garant de sa souveraineté, de son unité nationale et de son intégrité territoriale. Ce faisant, ils hypothèquent de surcroît l’avenir des relations bilatérales et la concrétisation de l’Union maghrébine, alors que le Maroc ne cesse d’appeler à l’intégration et à la complémentarité pour relever les défis majeurs de la région en matière de sécurité et de développement. » Mohammed VI menace les défenseurs des droits de l’homme Le souverain marocain ne s’empêchera pas non plus de tirer sur les défenseurs des droits de l’homme marocains qu’il somme de choisir entre leur marocanité ou leurs idées. « Notre attachement pour un Etat de droit n’a d’égal que notre refus de l’exploitation détestable des acquis dont jouit notre pays en matière de libertés et de droits humains, et le rejet de leur instrumentalisation par quiconque s’avise de comploter contre la souveraineté, l’unité et les constantes sacrées de notre pays », dit-il. Epinglé sur l’affaire des 7 militants des droits de l’homme arrêtés pour avoir rendu visite aux camps des réfugiés sahraouis à Tindouf, l’image du Maroc dans le monde semble avoir reçu un sérieux coup, d’où la réaction musclée du roi. « En toute responsabilité, nous affirmons qu’il n’y a plus de place pour l’ambiguïté et la duplicité : ou le citoyen est marocain, ou il ne l’est pas. Fini le temps du double jeu et de la dérobade. L’heure est à la clarté et au devoir assumé. Ou on est patriote ou on est traître. On ne peut jouir des droits de la citoyenneté, et les renier à la fois en complotant avec les ennemis de la patrie », a-t-il déclaré dans son discours en donnant ordre aux autorités publiques d’user de plus de fermeté. Revenant encore une fois aux adversaires du projet d’autonomie marocain, le souverain lance : « Nous disons à tous que le Maroc, pays de liberté et d’ouverture, refuse de se prêter à une surenchère sur les droits de l’homme, surtout de la part de régimes ou de groupes fondés précisément sur la négation et la violation de ces droits. » Jouant encore une fois la carte des camps de réfugiés de Tindouf, Mohammed VI indique : « Cette situation, douloureuse s’il en est, place l’Algérie et les organismes internationaux, notamment le HCR, devant leurs responsabilités pour que soit assurée à nos frères une protection effective. Ceci requiert, notamment, leur recensement, le respect de leur dignité et la faculté pour eux d’exercer leur droit naturel à la circulation et au retour librement consenti dans leur patrie, le Maroc. » Le roi Mohammed VI a fait de son discours une attaque frontale contre l’Algérie qui n’aura sans nul doute pour conséquence que de fragiliser davantage les relations bilatérales.
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Au lieu que les pays d’afrique du nord s’unissent pour construire les ETATS UNIS d’AFRIQUE DU NORD,à l’image de l’europe ou des ETATS FEDERES,comme les USA,ils font tout le contraire...(C’est l’auto destruction programmé par les gouvernants). Chaque dirigeant (Roi ou Dictateurs ),ne pense qu’à ses intérêts propres et non aux intérêts généraux des peuples de la région et à l’avenir de la région,d’autant que certains pays étrangers poussent directement ou indirectement à la division,voir à la guerre pour vendre leurs armes et expérimenter les nouvelles ! Pourquoi les extrémistes islamistes jouent le jeu de nos ennemis ? y’a t’il manipulation de ces derniers par des puissances extérieures ?
En outre, les lobby de l’industrie de l’armement ne veulent pas,non plus que ces pays fabriquent eux mêmes ,en les aidant à maitriser les technologies (pourtant,ils l’ont fait avec Israêl,y compris dans le domaine nucléaire !) car ils veulent qu’ils restent dépendants des pays développés pour toujours !
Pourtant les pays d’AFN doivent s’unir pour pouvoir réellement se développer,afin que leurs voix portent et pour mieux se préparer à un monde sans pitié avec la mondialisation ... IL ne faudrait surtout pas qu’il reste "une simple valeur ajoutée" ! D’ailleurs,dans une rélle union économique,politique et sociale,le problème du Sahara occidental se résoudra de lui-même,dans l’intérêt des sahraouis,des marocains,des Algériens et de tous les pays riverains ! Nous sommes tous des Maghrébins ,partageant la même religion,la même culture,alors voyons plus loin et laissons tomber ces querelles du "moyen âge" ,si on veut donner un avenir à notre jeunesse,à notre peuple,à la région ! Néansmoins, L’union ne pourra se faire sans démocratie concrète et sans laïcité !
Un maghrébin -Morad de Miliana (Algérie)
Nota :
Heureusement que nous avons une presse libre et indépendante,qui permet la liberté d’expression,comme El-Watan !
FUITE DES CERVEAUX Au-delà des slogans 08 Novembre 2009 -
Le volontarisme politique à base de textes juridiques et d’institutions en état permanent d’asymétrie par rapport aux données concrètes du monde de la connaissance, risque de se révéler notoirement insuffisant. Aujourd’hui, le pouvoir politique place en tête de ses priorités le recours aux compétences nationales expatriées, afin de les associer à l’effort de développement culturel, scientifique et technique qu’il veut impulser au profit de tous les Algériens. Mais la méthode autant que les moyens préconisés font la part belle au volontarisme. Ali MEBROUKINE (*) |
N’étant pas spécialement branchés sur les émetteurs médiatiques orientaux, nous recevons, par la bande, les échos des fielleux échanges algéro-égyptiens qui précèdent leur confrontation “sportive” du 14 novembre prochain. On ne sait pas encore lequel des deux côtés gagnera dans cette venimeuse confrontation verbale, mais il paraît que “ça barde”.
N’étant pas encore convertis à nous “sourcer” dans le prêche télévisé d’irascibles “douctours” orientaux ou dans la creuse langue de bois, les échos de ce duel de haine ne nous parviennent que par la bande.
Mais une chose aura retenu notre attention : c’est la remise en cause de l’arabité de l’Algérie. Ce reflexe permet, dans l’inconscient de la horde excitée, d’exclure les Algériens de l’arabité, et donc de la “fraternité”, et prépare à les traiter, légitimement, en “étrangers”, et donc en possibles “ennemis”.
On est tenté de réagir à ce décret d’exclusion et cette imposture historique, même s’ils viennent du quidam cairote, comme a réagi, il y a plusieurs années, un certain Kaddour Flen — appelons-le ainsi.
Confronté à une inculpation de malversation, et en pleine enquête judiciaire, Kaddour eut la blessante surprise de lire cette annonce dans un journal : “La famille Flen de Tataouine-les-Bains n’a aucun lien avec la famille de Kaddour Flen de Takouk-sur-Mer, poursuivi en justice pour détournement.”
Écœuré par l’empressement de l’auteur de cette mise au point alors que la justice, de même que la vindicte populaire ne fonctionnent pas à l’homophonie, et pour marquer finalement sa satisfaction de n’avoir rien à voir avec cette inutile lâcheté, Kaddour publia, à son tour, le message suivant : “Je confirme que la famille de Kaddour Flen de Takouk-sur-Mer n’a rien à voir avec la famille Flen de Tataouine-les-Bains.” Les choses ainsi précisées, il s’en trouva, dit-on, fort apaisé.
Le déferlement d’agressivité égyptienne nous impose la faiblesse d’éprouver un semblable sentiment. Car, enfin, le certificat d’arabité, que des voix égyptiennes s’estiment en droit de nous délivrer ou de nous retirer, ne sert ici que des intérêts politico-idéologiques. L’arabité, qui s’est imposée à nous comme élément déterminant de notre identité officielle, n’est que le résultat des péripéties politiques, et non celui de l’histoire humaine du pays et sa région naturelle. Si la force nous a contraints à renier, pendant longtemps, la réalité du socle identitaire amazigh originel, c’est le fait de renoncements de pouvoirs qui, après la répression, ont laissé les Algériens dans l’ignorance de leur Histoire. Le jour où ils seront libres et informés, les Algériens diront s’ils se satisfont de cette identité exclusive et contrefaite.
Poussant la prétention tutélaire, il paraît que notre indépendance est une œuvre égyptienne. L’égyptologie fait encore de ce pays un butin archéologique et touristique rapporté de l’expédition Bonaparte. Les Palestiniens attendent toujours le secours libérateur de leurs frères arabes et de l’Égypte en particulier !
Il est encore temps de s’en libérer plutôt que de s’illusionner de prétentions tutélaires sur le monde dit arabe.
Avant de nous affranchir de quelque joug que ce soit, il eut fallu que l’Égypte gagnât quelque guerre.