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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 23:42

Hocine Ziani est né en 1953, à Dellys, en Algérie, plus précisément en Grande Kabylie. Sa famille habitant la campagne, il passe ses premières années dans un grand isolement culturel. La situation de l’époque, tributaire de la guerre et de l’absence du père, ne le prédestinait a priori pas à ce qu’il est devenu aujourd‘hui : un artiste de renommée internationale. 1962 est l’année de l'indépendance de l’Algérie et de ses retrouvailles avec son père. Jusque-là, le gamin n’avait pas encore connu le banc de l’école. Novembre 1964, le plus proche village est enfin doté d’une école primaire. Hocine s’y inscrit lui-même, âgé alors de 11 ans. Poussé par sa propre sensibilité et aidé par le don de la nature, il s’adonne souvent au dessin. Il mène son apprentissage artistique en autodidacte. 1969, à l’issue des études primaires certes tardives, mais déterminantes, il est interne dans un collège de comptabilité à Bordj-Menael. 1973, il s’installe à Alger pour poursuivre ses études et obtenir un poste de comptable dans une société nationale.

 

 

 

 

 

 

La voie de l'art

De novembre 74 à février 77, il accomplit son service militaire. Aussitôt sorti des rangs, il retrouve la comptabilité. Cependant, cela ne durera que quelques mois. Conscient de ses aptitudes artistiques, il laisse tomber en 1978 le métier du chiffre pour celui de la couleur. Il prend donc la ferme résolution de ne vivre que de son art. L’année suivante, 1979, il organise sa première exposition individuelle dans une galerie algéroise. Suivront d’autres manifestations collectives. Dès lors, il rejoint une pléiade d’artistes pour fonder le groupe des 35 où figurent notamment Issiakhem, Temam, Khadda, Denis Martinez, Samsom, Kerbouche, Mesli, Ali-Khodja, Louail, Silem, Zoubir, Bourdine et Ouamane.

En 1983, le gouvernement algérien fait appel à tous les plasticiens nationaux pour la fondation d’un musée dédié à l’histoire du pays. Ziani y contribue par une importante production qui va révéler au grand public l’artiste et son talent. Au fil des ans, ses œuvres, généralement de grand format, vont enrichir les collections des institutions gouvernementales ou présidentielles. Sa thématique prend source de l’histoire du pays. Mais, le peintre sent se profiler le piège de la spécialisation. Ailleurs, en Europe et en Amérique, le figuratif est de retour après des décennies de souffrance. La nouvelle tendance s’affirme et occupe une place prépondérante dans le marché de l’art. Ziani réagit. En 1992, il fait une prospection concluante dans les galeries parisiennes. C’est ainsi que va naître une longue collaboration entre l’artiste et le marchand d’art Daniel Lasnon. À partir de 1993, ce dernier lui organisera des expositions, individuelles ou collectives, à Paris, Bruxelles et dans quelques grandes villes de France. Septembre 1994, l’artiste s’expatrie et s’installe à Strasbourg.

En 1997, il rejoint l’internationale Opéra-Gallery, animée par Gilles Dyan, qui présentera son travail dans quasiment tous les continents. Durant plusieurs années, Ziani a fait des envois au Salon. Il est lauréat de plusieurs prix, notamment le Prix de l'Académie des Beaux-Arts, à Paris.

Principales expositions [modifier]
Nature morte berbère, huile sur toile
  • Paris : Galerie de la Place (1993, 1996, 2005)
  • Paris : Opera Gallery (1998, 2000, 2002, 2008)
  • Paris : Galerie Art-Cadre (2003, 2004, 2005, 2006, 2007)
  • Singapour : Opera Gallery (1997, 1998, 2000, 2001, 2002)
  • New York : Opera Gallery (2000, 2001)
  • Bruxelles : Star Art Gallery (1994)
  • Luxembourg : Galerie Becker (1998)
  • Utrecht : Galerie Oocker (2002)
  • Strasbourg : Galerie Froessel (1993, 1995)
  • Nimes : Galerie du Sud (1995)
  • Aix-en-Provence : Musée Arteum (2001)
  • Charjah : Art Muséum (2005)
  • Roanne : Musée des Beaux-arts (2006)
  • Lyon : Galerie Art-Club (2006, 2007)
  • Dubaï : Opera Gallery (2008)
  • Abu Dhabi : Autorité pour la Culture et l'Héritage (2009)
Palmarès et reconnaissances officielles [modifier]
La reine Tin Hinan, huile sur toile
  • Prix Karl Beulé de l'Académie des Beaux-Arts, Paris 1997.
  • Médaille d'or, Salon International, Vittel.
  • Premier Grand Prix, Salon des Seigneurs de l'Art, Arles.
  • Premier Grand Prix, Grand Gala National, Nantes.
  • Premier Grand Prix, médaille d'or, Salon International, La Grande Motte.
  • Plusieurs fois médaillé au Salon de La Société des Artistes Français, Paris.

Selon le site de l'artiste, plusieurs de ses oeuvres ont fait l'objet d'acquisitions officielles par Le Musée national des Beaux-Arts, Alger, 1985 - Le Musée Central de l’Armée, Alger, 1984 à 1999 - Le Cabinet du président de la République Algérienne, Alger, 1985 à 1992 - Le président Fidel Castro, Havane, 1986 - Le prince Rachid du Maroc, Rabat, 1987 - Le gouvernement de la République d’Argentine, Buenos Aires, 1990 - Le Ministère de la Culture, Alger, 1992 - L'Assemblée Nationale, Alger, 2001 - Le Musée d'art Contemporain Artéum, Châteauneuf-le-Rouge (Aix-en-Provence), 2001 - Le président vénézuélien Hugo Chavez, Caracas, 2003 - Le Conseil Constitutionnel, Alger, 2007 - La famille royale d'Arabie Saoudite, 2008.

Bibliographie
  • Magazine Dessins & Peintures, n°14 (mai-juin 2008). Ziani, la magie d'une lumière venue du sud, par Andrée Maennel.
  • Ziani, les lumières de l'histoire, entretiens avec François Pouillon, CPS Éditions, Alger 2002.
  • Drouot Cotation, Dictionnaire des artistes modernes et contemporains, Éditions 2001 et 2002.
  • Élisabeth Cazenave, Les artistes de l'Algérie, Éditions Bernard Giovanangeli.
  • Achour Cheurfi, Mémoire algérienne, Dictionnaire biographique, Éditions Dahleb.
  • Tassili Magazine, Ali El Hadj Tahar, N° 26 et 30.
  • Magazine Univers des Arts, Patrice Josset, n° 11 et 12.
  • Arts Actualités Magazine, Thierry Sznytka, n° 128.
  • Wadi Bouzar, La Mouvance et la Pause, Éditions SNED, 1983.
  • Julie Carpentier, Dernières Nouvelles d'Alsace, 1993 (nov.) et 1995 (n°103).
  • J.C., Les Affiches-Moniteurs, 09.11.1993, Strasbourg.
  • La Liberté de l'Est, S.D. du 24.04.1998.
  • La Peinture Monumentale en Algérie, François Pouillon.
  • Magazine Univers des Arts, Olivier Herbaut, n°60.
  • Bruno Etienne et François Pouillon, Abdelkader le magnanime, Collection Découvertes, Éditions Gallimard./IMA, 2003.
  • Idriss Jazairy, Exposition Juanita Guccione, Washington 2002.
  • Pierre-Stéphane Proust, Les Plus Belles Enveloppes Illustrées, Éditions Normandie Terre des Arts.
  • Algérie Actualité, Ali El-Hadj Tahar, (signé sous le pseudonyme Ali Gharib), 1980, n° 760, Alger.
  • El Maqam (en arabe), n°15, Hamid Ould Ahmed, 23.05.1993, Alger.
  • Alger Républicain, Belkacem Rouache, 31.07.1993, Alger.
  • El Khabar (en arabe), Habet Hanachi, 16.08.1993, Alger.
  • Le Soir d’Algérie, Ali El-Hadj Tahar, 19.09.1993, Alger.
  • El Watan, Ratiba Benbouzid, 25.09.1993, Alger.
  • El Moudjahid, 28.11.1994, Alger.
  • Midi Libre, M.L.R., 07.09.1995, Nîmes.
  • El Watan, Belkacem Rouache, 01.10.1995, Alger.
  • El Watan, N.C., 25.12.1997, Alger.
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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 23:31
 
Ref: Dellys
De son vrai nom Mohamed Brahimi né en 1910 à Dellys.
A l’âge de six mois, sa famille s’installe au quartier dit « Madame l'Afrique » (
Alger) où il a poursuivi ses études à l’école coranique « Madrassat FETH ».
Cordonnier de métier spécialisé dans la fabrication des
espadrilles, c’est en 1926 qu’il a vu sa carrière artistique débuter avec l’aide du Cheikh Marocain EL OUAZANI qui le fournissait en "Kassaids".

Cheikh Kabaili était une personnalité très respectée et à enseigner plusieurs artistes devenu aujourd’hui célèbres tel que Cheikh Boudjemaa ELANKIS.
D’ailleurs pour l’anecdote le premier mandole de Cheikh Abderrahmane ELKOBI appartenait au cheikh KABAILI.
Un grand hommage a été organisé en son l’honneur au palais de la
culture d’Alger en présence du Cheikh Boudjemaa ELANKIS ainsi que son fils Abdelhakim.


ankis rend hommage a son cheikh kabaili
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une des rares audio de cheikh kabaili (02)
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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 23:19

 

li fako raho

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 21:49


Hommage à Mohammed Haroun à Akbou : Une vie au service de l'amazighité

Hommage à Mohammed Haroun à Akbou : Une vie au service de l’amazighité

Par H. Aït El Djoudi

El Watan 26 mai 2010

D’anciens compagnons de lutte de ce grand militant de la cause amazigh, ont témoigné du courage et de la détermination de cet insurgé.

 



L’association culturelle Taddart-iw a organisé, les 21 et 22 du mois en cours, en collaboration avec le comité du village Tifrit (Akbou), un riche programme d’activités en commémoration du 14e anniversaire de la disparition du grand militant de la cause amazighe Mohamed Haroun à la salle des délibérations de l’APC. Des activités inscrites au programme, signalons une exposition d’œuvres d’art et de livres ainsi qu’une conférence-débat animée par Ahcène Cherifi et Lahcène Bahbouh, deux de ses compagnons de lutte. Ces deux témoins vivants n’ont pas manqué de louer le courage et la détermination d’un insurgé contre le régime de Boumediène d’une part et l’engagement corps et âme d’un homme pour le recouvrement de son identité d’autre part.

« C’était le seul étudiant qui activait avec nous à Alger. Nous étions une organisation de jeunes adeptes de Bessaoud Mohand Arav avec lequel j’entretenais une correspondance assidue », se souvient Lahcene Bahbouh, postier en retraite et fils de chahid originaire d’Azzefoun. Ahcene Cherifi, son collègue à la poste d’Hussein Dey et originaire d’Ighil Imoula, affirme pour sa part avoir rencontré Mohamed Haroun en 1974 Place Audin à Alger. « C’était un homme fédérateur qui ne se battait que pour Tamazight car, comme il aimait à le répéter, les idéologies sont un facteur de division », dira-t-il pour résumer en une phrase la personnalité du défunt.

Les intervenants parmi l’assistance ont insisté sur la nécessité de lever le voile sur cette « affaire des poseurs de bombes » qui a défrayé la chronique au milieu des années 70. « Nous voulons la vérité sur une étape annonciatrice du printemps berbère et de la longue lutte pour la reconnaissance de la langue Amazighe », renchérit Sofiane Adjlane, représentant du village Tifrit. Pour M. Bahbouh, « tout a commencé lorsque Bessaoud Mohand Arav nous a exhorté avec son fameux « défendez-vous » à réagir contre le rouleau compresseur qui nous oppressait tout en nous conseillant de faire attention sachant que nous étions dans la gueule du loup ».

Après l’éclatement de l’OFB pour cause de divergence idéologique de ses membres fondateurs, les Medjber Smaïl, Cheradi Hocine, Haroun Mohamed et les deux conférenciers, entre autres, créèrent une autre organisation appelée ADEF (Afous Deg Fous) dotée d’une revue politico-culturelle du même nom, tout en continuant à distribuer des tracts. « C’est ainsi que nous avions décidé d’user de violence tout en épargnant sciemment les vies humaines car notre objectif consistait uniquement à nous faire entendre », expliquera M. Cherifi aux présents dans la salle parmi lesquels a pris place la veuve Haroun.

« Les bombes déposées dans les locaux du quotidien El Moudjahid et du tribunal militaire de Constantine respectivement par Hocine cheradi et Mohamed Haroun ont explosé alors que Smaïl Medjber a été arrêté avant qu’il ne dépose la sienne au tribunal militaire d’Oran », ajoutera l’orateur. A la question de savoir si « la main de l’étranger » brandie par le pouvoir en place était fondée, les conférenciers ont affirmé que cette mission a été revendiquée par le SOA (soldats de l’opposition algérienne), dirigée par Mouloud Kaouane, installé à Paris.

« C’est ce dernier qui a chargé Smaïl Medjber d’acheminer les explosifs sur Alger. Passer à l’action était une question de vie ou de mort pour nous et la provenance de ces explosifs nous importait peu. L’essentiel était de réussir un coup d’éclat », fit remarquer Lahcene Bahbouh tout en affirmant ne pas regretter son acte. « Un acte que nous avons chèrement payé dans une prison que Mohamed Haroun qualifiait de cimetière des vivants », estiment ses compagnons de lutte qui ont tenu à répondre présents pour lui rendre un vibrant hommage.

Bio-express :

Né en 1949 à Tifrit, Mohamed Haroun perd son père, tombé en martyr au champ d’honneur, en 1958. Préparant son doctorat en physique nucléaire à l’université d’Alger, il versa dans des activités politiques au sein de l’Organisation des forces berbères (OFB) dont il fut l’un des membres fondateurs. Suite à l’affaire dite « des poseurs de bombes », dans laquelle il a été impliqué en 1976, il fut arrêté et incarcéré à Lambèse (Tazoult) et ne fut gracié qu’en 1987. Membre influent du Mouvement culturel berbère (MCB), il consacra sa vie à l’enseignement de Tamazight et aux recherches sur la grammaire berbère. Il décède le 22 mai 1996 des suites des séquelles engendrées par les tortures qu’il a subies en prison.



 

 

 

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25 mai 2010 2 25 /05 /mai /2010 21:39
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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 20:26

 

 

 

Culture (Mardi 25 Mai 2010)


 

Il y a 17 ans était assassiné le journaliste-écrivain
L’hommage de Yasmina Khadra à Tahar Djaout
Par : Yasmina

 

1

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

J’ai croisé Tahar Djaout à Oran, en 1986, lors d’une rencontre autour de la littérature méditerranéenne et l’intertextualité. C’était la première fois de ma vie que j’osais transgresser le règlement militaire pour me rendre, sans autorisation écrite de ma hiérarchie, à une manifestation culturelle. Comment résister à la tentation avec un plateau pharaonique ? Étaient présents à ce rendez-vous de choix, des monstres sacrés : Djamel Amrani, Mouloud Mammeri, Kateb Yacine et Tahar Djaout. Voir ce beau monde réuni était pour moi le jackpot par excellence. J’avais une admiration grandissante pour ces auteurs en qui je puisais l’essentiel de ma fierté d’écrivain naissant.


À l’époque, je n’avais publié que trois livres et ma notoriété ne dépassait pas les contours de quelques rares lèvres. J’étais heureux de me baigner dans une atmosphère que je croyais naturelle, mais que mon statut de soldat m’interdisait.
Assis au milieu d’un parterre fait d’universitaires et de férus des belles-lettres, je dévorais des yeux les intervenants. Tahar Djaout présentait son dernier-né, L’invention du désert, paru aux éditions Le Seuil. Je dévisageais ce jeune homme fringant, aux moustaches torsadées. Il était beau comme ses textes et avait, dans le regard, quelque chose de sain. Il fut tout simplement magnifique.
Maintenant que je songe à cette époque, je ne peux que m’attrister devant celle d’aujourd’hui où le talent déclenche toutes sortes d’hostilités, où les a priori et les clichés se donnent une longueur d’avance sur les autres considérations. Qu’importe ! Mon bonheur effleurait le nirvana. Kateb Yacine était, à lui seul, un festin. Et Mouloud Mammeri, un régal. Quant à Tahar Djaout, sa jeunesse et sa pugnacité insufflaient à la rencontre un enthousiasme sidérant. Emporté par le mien, je me surpris en train de lever le doigt pour intervenir. Je m’adressai à Tahar Djaout : “Dans votre texte, vous dites que les gens du désert n’ont pas besoin d’yeux ; que l’odorat et l’ouïe leur suffisent… Je suis natif du Sahara et je vous assure que les yeux, chez nous, sont l’organe principal de notre survivance. D’ailleurs, chez nous, on comprend qu’un vieillard est en train de mourir dès lors que sa vue commence à baisser.” Tahar Djaout me gratifia d’un sourire, validant ainsi la “pertinence” de mon observation.
Derrière moi, un universitaire m’intima l’ordre de m’exprimer en arabe. Je dus me rasseoir, désarçonné. Après les débats, Tahar Djaout demanda à me voir. Je lui appris que j’étais romancier, et qu’il était mon aîné d’un an et un jour, lui natif du 9 janvier 1954 et moi du 10 janvier 1955. Il éclata de rire, ne voyant pas le rapport.
Ensuite, il me promit de me lire, car il n’avait que vaguement entendu parler de moi. Nous avions bavardé un moment et là, je découvris un homme charmant, d’une courtoisie et d’une sensibilité rares. À vrai dire, n’ayant pas fréquenté d’autres écrivains, à mon grand désarroi, je voulais que cette rencontre se prolongeât le plus longtemps possible.
Mais Tahar était trop sollicité  ce jour-là. Ses fans fourmillaient autour de lui, chacun réclamant un instant personnalisé. Tahar dut m’abandonner et se laissa emporter par la foule. J’étais resté sur le perron, émerveillé et comblé, rêvant probablement d’un intérêt aussi intense et enjoué que le sien. C’était la première et la dernière fois que je le voyais en chair et en lumière. Mais je garderai toujours, de lui, le souvenir d’un homme tout en délicatesse, poli comme de la porcelaine, avec ses yeux doux et son sourire de jeune premier, large comme une baie chargée de soleil. J’ai aimé cet homme à l’instant où ma main avait étreint la sienne. J’avais devant moi un Algérien racé, un écrivain talentueux qui, déjà, nous ouvrait la voie dans un monde sélectif, difficile d’accès, pavoisé de stéréotypes expéditifs et d’interdits : le monde des belles-lettres, souvent piégées, constamment réduites à des lettres de créances lorsqu’il s’agit d’auteurs venus du Maghreb ou d’Afrique.
La réussite de Tahar Djaout me rassurait. Il était possible de se faire entendre lorsqu’on a vraiment quelque chose à dire. Il était possible de forcer le respect quand on l’incarne. Tahar Djaout était cette porte dérobée donnant sur mes rêves à moi, ceux d’un écrivain qui se cherchait et qui, entre l’enclume militaire et le marteau des académies, ne savait où donner de la tête. Je me souviens, finissant de lire Malek Haddad, je m’étais dit : “Maintenant, tu sais de qui tenir. Notre littérature est splendide. Tâche d’être beau.” Et cette beauté, Tahar la portait comme une oriflamme. Avec panache certes, mais aussi avec une profonde humilité. Et ce qui ajoutait à mes vœux une touche supplémentaire, c’était le naturel avec lequel Tahar assumait sa notoriété. Il était entier, compact, sans complexe et sans démesure ; un être forgé dans ses propres convictions, sûr de son talent, certain de contribuer à l’essor de la littérature algérienne, indissociable de la générosité universelle. Il était le digne héritier de nos aînés, et sans ce coup du sort qui nous le ravit, à la fleur du don, en ce funeste mois de mai 1993, il serait cette éclaircie rédemptrice taquinant la grisaille qui s’est emparée de nos esprits. Plus tard, dans l’Automne des Chimères, je lui consacrerai quelques lignes pour lui prouver l’immense affection et la considération sans faille que j’ai toujours pour lui. Que me reste-t-il aujourd’hui de cet homme ?
Tout ce qui me réconcilie avec le génie de mon pays : un écrivain fabuleux, un homme vaillant, un frère qui me manquera jusqu’à la fin des temps, et un journaliste éclairé qui, avec d’autres confrères surdoués, donna à notre presse son plus beau cru, Algérie actualités, un hebdomadaire d’une rare succulence qui aura bercé mes solitudes des années durant, aussi bien dans l’étroitesse frustrante d’une casemate quelque part dans les cantonnements de mon unité de combat, qu’au large des Hoggar mythiques.
Sa plume fluide tracera mon destin au fil des pages volantes, nourrira la mienne à travers celles de ses romans, et assainira mon chemin d’écrivain jusque sous les feux de la rampe qui me rappellent, au clairon des gloires, ce que mon parcours en solitaire doit aux enseignements des auteurs algériens que j’ai lus et dont Tahar Djaout était le porte-drapeau incontesté.

Voilà, mon cher Tahar,  ce que j’ai à te confier
Tu as été bon comme du pain blanc, et juste comme un serment fraternel. Tu as été brave comme un guerrier, et noble comme ta Kabylie. Tu as été toi comme un repère probant et tu demeureras un phare salutaire pour l’ensemble de nos enfants.
Je ne te dirais pas “repose en paix, mon frère Tahar”. Car tu es dans mon cœur, et mon cœur (se) bat pour tout ce que tu as défendu. La paix, elle est en toi. Et de là où tu nous observes, je voudrais que tu saches ceci :
“Je ne cesserai jamais de t’aimer.”

11

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 19:40

 

 

el Watan

 

 

Wilaya de Boumerdès : L'environnement constamment agressé

Wilaya de Boumerdès : L’environnement constamment agressé

En l’absence de décharges contrôlées, des tonnes d’ordures s’amoncellent tout près des habitations l Les projets de centres d’enfouissement annoncés depuis des années ne sont pas entamés.

 



L’environnement subit une dégradation sans précédent dans la wilaya de Boumerdès. Le milieu naturel et le cadre de vie y sont vraiment menacés et agressés par l’homme. Les services devant mettre un terme aux atteintes proférées contre Dame nature et la santé publique dans cette région semblent largement dépassés par l’ampleur du phénomène et la réalité du terrain. Une réalité amère qui se caractérise par la prolifération effrénée des décharges sauvages et la gestion irrationnelle des déchets ménagers. Cette wilaya qui englobe 32 communes ne dispose d’aucune décharge contrôlée et d’aucun centre d’enfouissement technique (CET).

Les projets annoncés par les responsables de la wilaya dans cette optique, n’ont pas encore vu le jour. Ce qui laisse penser que l’élimination des décharges sauvages qui « empoisonnent » la vie des milliers d’habitants de cette région n’est pas pour demain. Aujourd’hui, le problème de la gestion des déchets ménagers constitue un véritable casse-tête pour la majorité des assemblées élues. Les réclamations quasi-quotidiennes des habitants riverains de ces sources de pollution ne trouvent aucun écho auprès des responsables. Lesquels relèvent une foultitude d’obstacles les empêchant de répondre aux doléances de leurs administrés, citant le manque d’assiettes de terrain, le déficit en moyens matériels, la défaillance du système de collecte d’ordures et le non-lancement des projets affectés à cette effet par l’Etat.

Aujourd’hui des milliers d’habitants de différentes localités souffrent le martyre à cause des désagréments, voire parfois de maladies générées par les tonnes d’ordures jetées anarchiquement à proximité de leurs cités. Dans la commune de Khemis El Khechna, des dizaines de tonnes d’ordures et de résidus toxiques, ramassés journellement par les services de l’APC, finissent par être abandonnés à quelques mètres seulement da la cité des 220 Logements, sise non loin du fameux bidonville de Haouch Riacha. Cette décharge qui s’étend sur une surface de 3 ha est devenue source d’une grande pollution et constitue une sérieuse menace pour la santé des riverains. Le projet portant réalisation d’une décharge répondant aux normes, avec une dotation financière de 80 millions de dinars n’est pas encore lancé, au grand dam de la population locale.

« Les responsables locaux y ont envoyé à maintes reprises des engins pour pousser les ordures de l’autre côté de la rivière, mais cela s’est avéré inutile », déplorent les habitants ajoutant avoir toujours réclamé son éradication. La même réclamation a été exprimée également par les habitants des villages Tizroutine, Tala Oubrid Les Zidi et Tizi N’Ali n’Slimane, qui se disent durement pénalisés par les odeurs nauséabondes qui se dégagent de la décharge sauvage de Vachi. Il est à rappeler que cette dernière est considérée comme la plus importante source de pollution dans toute la région.

Aujourd’hui, cet état de fait semble n’épargner aucune commune de la wilaya. À Naciria, ce sont surtout les habitants du site des chalets qui subissent les désagrégements générés par la décharge implantée à proximité d’un important verger d’oliviers, à 200 mètres de leurs habitations. À Boudouaou, des dizaines de tonnes d’ordures sont jetées à même l’oued traversant le centre-ville. A cela, s’ajoute le retard enregistré dans le lancement des projets de réalisation de centres d’enfouissement techniques (CET) de Zemmouri et Corso annoncés depuis plus de 5 ans.



Par Ramdane Koubabi

 

 

Al Khabar

Protestation contre le kidnapping d’un commerçant et l’explosion d’une bombe
La population de Baghlia se révolte contre les terroristes

Plusieurs citoyens et commerçants de la commune de Baghlia, dans la wilaya de Boumerdés, ont tenu un sit-in devant le siège de la mairie, pour protester contre les actes terroristes dans leur région.
Les citoyens de Baghlia visent, à travers cette journée de protestation, à dénoncer les terroristes et leurs actes, notamment après le kidnapping, il y a deux semaines, d’un commerçant (R. Mohamed), père de trois enfants, sans donner signe de vie. Les citoyens de Baghlia ont dénoncé, également, l’explosion de la bombe qui a ciblé des civiles, tuant une personne et blessant le vice président de l’APC de Baghlia, qui est toujours hospitalisé.
Les citoyens ont donc exprimé leur solidarité et unité contre la machine terroriste. Les commerçants de cette commune ont baissé les rideaux de leurs magasins. Le président de l’APC a reçu un délégué des citoyens qui lui a rendu un message de dénonciation du terrorisme et les actes de kidnapping, aux autorités du pays.
De sa part, le président de l’APC de Baghlia a déclaré à El Khabar que c’est la première fois que les citoyens organisent cette protestation pacifique, et ce depuis les « années noires » du terrorisme, ce qui prouve que la population de Baghlia ne craint plus les terroristes, et sont derrière les autorités sécuritaires dans leur lutte contre le terrorisme.

 

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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 11:47

 

 




CEM Toubal de Dellys

Hommage aux enseignants comme Bakdi Boualem (Allah yerahmou)(français), Mme Toudji Bahia(sciences natuireles),Mme Akrour Saliha née Drif(Arabe),Lorguioui Hacène(histoire-géographie...
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24 mai 2010 1 24 /05 /mai /2010 11:37
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23 mai 2010 7 23 /05 /mai /2010 21:49

source : Tagmat Kabyle.com

Le père de Massinissa Guermah

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  • : La confédération des Iflisen Umellil
  • : Un des objectifs est de reconstituer la grande confédération qui regroupait les 14 aarchs des Iflisen Umellil avant la colonisation française. Le but est de rétablir les liens interrompus et de promouvoir la solidarité inter-arche. Nous visons également à consolider les liens entre la diaspora et leur région d'origine. Réecrire l'histoire des Iflisen et préserver leur patrimoine matériel et immatériel .
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