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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 21:36

 

L'Expression

 

HARRAGA DISPARUS DEPUIS 1992
5000 morts en haute mer
21 Décembre 2010

  

 

Face au phénomène de l’immigration clandestine, l’Afrique veut, désormais, parler d’une seule voix.

Ils sont 5000 morts à avoir péri en Méditerranée après avoir tenté de rejoindre l’eldorado européen à bord d’embarcations de fortune, révèlent des estimations du Haut Commissariat pour les réfugiés de l’ONU, dont le recensement va de 1992 à nos jours.

 

Ils sont africains, de différentes nationalités, notamment des Algériens. Leurs rêves ont échoué sur les rives nord de la grande bleue. Ce chiffre macabre met à nu l’échec de la politique européenne prônant l’immigration sélective et le tout-sécuritaire et qui a pour corollaire un désastre humanitaire à l’ampleur incommensurable. Face à ce dernier, l’Afrique, avec à sa tête l’Algérie, veut parler d’une seule voix. L’Union africaine aspire, en fait, à créer un centre africain d’études et de recherche sur la migration pour mieux la contenir. Pour rappel, notre pays n’a de cesse de dénoncer le verrouillage de l’accès au territoire européen. M.Benatallah s’est ainsi exprimé lors d’une réunion des ministres en charge de la Migration des pays du dialogue 5+5 qui ont récemment tenu leur 7e conférence. Néanmoins, et pour des raisons de stratégie globale, l’Algérie entend faire de la question de l’immigration clandestine une priorité. C’est du moins ce qui ressort des résolutions prises par les plus grands dirigeants africains, que ce soit à l’échelle internationale ou à l’échelle régionale. C’est que l’Algérie veut participer activement à la résolution de ce problème qui ternit l’image du continent noir et ce, d’autant qu’elle est directement en bute aux flux migratoires qui la traversent à partir de ses frontières Sud. Les premiers afflux de population en provenance des pays limitrophes, le Mali et le Niger, ont été enregistrés dès le début des années 1960 et 1970. Un second mouvement migratoire est intervenu à la fin des années 1980, en raison des conflits au nord de ces deux pays et de la sécheresse qui sévissait dans la région sahélienne.

18 harraga embarquent vers la Sardaigne

Dix-huit jeunes harraga, parmi eux des mineurs, viennent de quitter la plage de Seybouse, à Annaba, pour rejoindre les rives de la Méditerranée occidentale. Ils ont embarqué à bord de felouques de fortune vers la Sardaigne, l’île italienne. Cet énième groupe de migrants clandestins a obéi au classique mode opératoire, à savoir prendre la mer à des heures indues de la nuit tout en profitant de la clémence de la météo. En effet, ces candidats à la harga ont dû surseoir à leur voyage à cause du temps particulièrement capricieux de ces derniers jours. L’impossible expédition comprenait alors des ingénieurs issus de Annaba et sept autres jeunes originaires de la wilaya de Constantine, deux autres de la wilaya de Souk Ahras et trois mineurs de moins de seize ans, originaires de Annaba. A en croire les parents de ces voyageurs du désespoir, l’organisation de cette périlleuse initiative serait le fait d’un individu, résidant au quartier Sidi Salem, à El Bouni. Pour échafauder son plan, l’individu en question aurait exigé de ces candidats aux abysses une somme allant de 50.000 DA à 80.000 DA et de laquelle il a déduit les frais de l’essence et financé l’achat du moteur.


Depuis lors, les flux migratoires irréguliers n’ont cessé d’augmenter, amenant les autorités algériennes à intensifier les opérations de contrôle de frontières terrestres (7000 km) et maritimes (1200 km) en y affectant des moyens humains et matériels conséquents. L’Algérie attache surtout une grande importance à la coopération régionale dans le domaine de la migration eu égard, notamment à sa position géostratégique au carrefour de l’Afrique, de l’Europe et de la Méditerranée. C’est que le fléau devient planétaire et est loin de concerner uniquement une nation en particulier. C’est ce que rappelle le Haut Commissariat de l’ONU pour les réfugiés qui se base sur des informations de la presse et les rapports de police. L’organisme onusien estime le nombre de morts pour la seule année 2007 à plusieurs centaines de victimes. Ces chiffres qui sont rapportés par la revue algérienne El Djeich, dans son dernier numéro qui consacre tout un dossier aux migrations internationales, éclairent, l’on ne peut mieux, le côté sombre de la migration clandestine. Ils sont, en effet, des milliers à tenter d’impossibles traversées. Ils prennent la mer pour franchir des murs couverts de barbelés, il voyagent secrètement dans des containers sans air ou louvoient dans les eaux avec, pour seul moyen de transport, des felouques hasardeuses. Leur traversée tourne souvent au drame. Aucun jour ne passe sans que la presse ne rapporte les photos de centaines d’Africains morts en essayant d’atteindre des cieux plus cléments.
Alors qu’il est difficile d’établir des statistiques fiables, voilà que l’instance onusienne pour les réfugiés signale le drame humanitaire qui a pour théâtre le golfe d’Aden. Cette région est traversée, chaque année, par des dizaines de milliers de personnes fuyant la Corne de l’Afrique (Somalie, Ethiopie...) cette péninsule de l’Afrique de l’Est est ravagée par la guerre civile, l’instabilité politique, la famine et la pauvreté. Nombreux sont ceux qui fuient cet enfer en tentant de rejoindre les côtes yéménites puis les pays du Golfe. Ces situations dominantes dans la Corne de l’Afrique ne sont hélas qu’un aspect des menaces qui frappent cette localité du monde à un moment où les actes de piraterie maritime se sont exaspérés. Cette image noire et dramatique que renvoie l’immigration irrégulière témoigne, l’on ne peut mieux, des limites des mécanismes et des systèmes de surveillance mis en place par les Etats d’accueil. L’on met en cause les mesures répressives mises en place pour parer aux migrations illégales.
Aussi, l’on explique que les résultats obtenus ne sont que partiels et inefficaces du moment qu’ils n’essayent pas de résoudre le problème à sa racine.
Finalement, le problème de la migration en général et de la migration clandestine, en particulier, est plus complexe que ne le laisse apparaître les événements relatés par la presse ou les rapports des gardes-côtes. Il est, affirment les observateurs, une combinaison de conditions politiques, économiques et sécuritaires, voire environnementales, car comme l’affirme le ministre algérien, Abdelkader Messahel: «Il serait vain de croire que le phénomène migratoire, la migration illégale en particulier, puisse être traité efficacement par le seul recours à des mesures restrictives et unilatérales, surtout si elles sont basées sur le tout-sécuritaire».
Un point de vue qui rejoint l’injonction du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika, qui a estimé que la question des harraga concerne tous les ministères sans exclusive. Le chef de l’Etat a insisté pour que tous les moyens soient mobilisés pour trouver une solution humaine à ce problème.
Dès lors, tous les départements ministériels concernés directement ou non par ce phénomène, doivent contribuer à lui trouver une issue, a-t-il souligné. L’apparition récente du concept d’immigration climatique sur lequel a beaucoup insisté le ministre algérien de l’Environnement et que l’on annonce comme le prochain fléau, atteste que les hommes peuvent migrer pour moult raisons que l’on ne peut confiner dans un seul moule. L’effet de serre et les changements climatiques causent aujourd’hui des catastrophes naturelles, des inondations et autres cataclysmes. La colère de la nature contraint des milliers de personnes à abandonner leurs terres. Bien que le continent noir ne soit pas un des grands pollueurs de la planète, il a adopté sa position commune sur les changements climatiques qu’il a défendue pour la première fois lors du Sommet mondial sur la question qui s’est tenu en décembre 2009 à Copenhague. Cette attitude commune des pays africains face au dilemme de la migration n’est pas nouvelle, puisque en 2006, Alger accueillait la réunion d’experts africains sur la migration et le développement qui a adopté la position africaine commune sur la question pour la défendre lors des rencontres internationales et régionales. Lors de cette réunion, un plan d’action africain sur la migration a été adopté, appelant à traiter les causes sous-jacentes de ce phénomène aux niveaux national, régional et international.
Le but est de parler d’une seule et même voix lors des rencontres internationales, notamment les Sommets «Afrique-Europe» tout en refusant l’idée européenne concernant la création de «centres de transit» pour les migrants au niveau des pays africains et en dénonçant la politique de l’immigration choisie, voire filtrée, recommandée par l’Union européenne.

Salim BENALIA

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 21:29

TSA

Opération antiterroriste en Kabylie

Mauvaise nouvelle pour les habitants de plusieurs zones des wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Boumerdès. Ils vont devoir se passer de leurs téléphones mobiles pour quelques jours encore. Le brouillage des réseaux des trois opérateurs mobiles devrait se poursuivre au moins jusqu’au début de l’année 2011, a appris TSA de sources sûres.
 
Lundi, le téléphone mobile dans ces régions était toujours coupé pour le 12e jour consécutif. Jeudi et vendredi, les réseaux ont été rétablis pendant une bonne partie de la journée. Mais c’était uniquement pour faciliter le travail des secours et des autorités locales après les intempéries et la tempête de neige qui ont frappé plusieurs régions du pays, dont la Kabylie.
 
Ces coupures sont liées à l’opération  d’envergure lancée par l'ANP contre les maquis terroristes dans ces trois wilayas. Les militaires veulent notamment empêcher les groupes terroristes d’actionner des engins explosifs à distance en utilisant le mobile.
 
En plus du massif de Sidi Ali Bounab, à la frontière entre Tizi Ouzou et Boumerdès, les forces de sécurité ont lancé une offensive à Timezrit et Beni Amrane, dans la wilaya de Boumerdès, ainsi que dans les montagnes de Bouzegza, à Bouira. Plus de 7 000 militaires participent à cette opération qui reste entourée de la plus grande discrétion. De nombreux émirs d’Aqmi se trouveraient en effet dans les zones concernées par l’opération. Aqmi, qui semble déstabilisée par l’opération, n’a ni confirmé ni démenti la mort de son chef Abdelmalek Droukdel, ainsi que d’autres émirs du mouvement terroriste.
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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 00:51

DDK

 

Adfel isudd tiwwura

 

image  

 

Taggara n yimalas yezrin, tiɣaltin n Tikjda beddlent ṣṣifa. Seg lebɛid, ttbanent-d amzun dlent s ubernus amellal. D adfel ! Tignawt ur tcuḥ ara ɣef umkan iwumi i d-terna cbaḥa. Ɣas akken ur ishil ara uɛeddi, imi iberdan ruḥen am wakken reglen, imdanen ttfarasen tagnit iwakken ad rzun ɣur-s. Ass n lǧemɛa, mi akken tufrar tignawt, teǧǧa amkan i yiṭij, ur yenneqḍeɛ ara ubrid ɣer Tikjda. Usan-d si yal tamnaḍt, tuget d tiwaculin, iwakken ad kksen lxiq, daɣ ad uraren yigerdan.
Ama d srabes n laman neɣ wid yettukelfen s tmerrit, yal wau r yeɣfil ɣef uḍman n liḥala i yimẓuren. Ulamma ussan-a ineggura yella-d kra n lḥers i d-yerran tugdi, maca adfel i d-yeɣlin yessettu kra n lehmum i yimdanen. Ayen i ten-yeǧǧan qesden Tikjda mebla akukru.
Ɣef wakken i nesla, di kra n tudrin i d-yezgan nnig tɣiwant n Saharidj, am At Ḥemmad, Ilyiten d Yimesdurar adfel yessaweḍ ad yergel iberdan, almi ur ssawḍen ara yimezdaɣ n tudrin-a ad d-fɣen.

Sylia. M

 

Tameγra n yennayer di Montréal

 

Tawwurt n ussegas amaynut n yimaziγen  qrib a d-telli, yennayer yewweḍ-d γer yemnaren. Ilmend n waya, tiddukla "Azul de kabylie" n tmurt n Kanada tamnaḍt n Montréal, d yeqbayliyen i yunagen γer tmurt-agi, a d-sudsen yiwet n tmeγra s wazal-is γef dema n umenzu n yennayer ass n sebt 08 yennayer 2011 γef 19h30, di tzeqqa n umeraḥ n yelmeẓyen ( Centre des Loisirs "La Jeunesse"). Ahil n tmeγra-agi damarkanti, yella deg-s, cnnawi, cḍaḥ, iẓẓawan d wayen nniḍen.
Ihi iγriben-nneγ akk d waculin-nsen zemren a d-qesden tazeqa  n Ilmeẓyen n temdint n Monréal, ma yella d arrac imecṭaḥ s ddaw 10 issegasen a d-kecmen baṭel mebla ma yella xelṣen fell-asen. Assegas ameggaz i yal amaziγ anda yella.

Islam Bessac

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 00:24

 

 

    Officiellement, il y a déjà 7 millions d'Algériens expatriés ou exilés (càd la population d'un pays); sans parler du phénomène de la Harga (une centaine de départ chaque semaine). Et si les portes s'ouvrent, ça sera un exode massif (Exodus).  

    Il s'agit là de la preuve par neuf que le projet d'Algérie arabo-islamiste a été un échec patent. Les jeunes notamment ne supporte plus ce mode de vie qu'on leur a imposé, et aspirent tous à une liberté et à un meilleur niveau de vie.

   Seule le projet d'Algérie algérienne est susceptible de mettre fin à cette hémorragie.

 

 

Source: Algérie Focus

 

Nationalité: la justice française face à une forte demande de reconnaissance par les Algériens

Poste par faycal déc 19th, 2010

 

La justice française est confrontée depuis une quinzaine d’années à une forte demande de reconnaissance de la nationalité par des Algériens qui n’hésitent pas, dans certains cas, à falsifier leur arbre généalogique pour prouver qu’ils descendent de citoyens français.

“La demande a explosé à partir du milieu des années 1990 sous la pression du terrorisme et de la crise économique” qui frappaient l’Algérie, explique à l’AFP un avocat de Seine-Saint-Denis qui a plaidé de nombreux dossiers au TGI de Paris.

Il ne s’agit pas de la procédure de naturalisation qui permet aux Algériens régulièrement établis en France d’obtenir, sous conditions, la nationalité, ni de celle de la réintégration (article 24 du code civil) qui permet à ceux nés avant l’indépendance, toujours sous conditions, de la récupérer.

En vertu du double droit du sol, par ailleurs, tous les enfants nés en France depuis le 1er janvier 1963, de parents algériens, sont français de naissance si l’un de leurs parents est lui-même né en Algérie avant l’indépendance.

Mais une autre catégorie peut prétendre à la nationalité: alors que l’écrasante majorité des Algériens relevaient du droit civil local et du code de l’indigénat pendant la colonisation (1830-1962), une petite minorité (70.000 personnes selon une estimation) avait acquis la citoyenneté française par jugement ou par décret.

Les descendants de cette minorité sont en droit de revendiquer la nationalité française par filiation, explique le même avocat qui a souhaité garder l’anonymat, ajoutant qu’il y a des dizaines de milliers de Français qui s’ignorent en Algérie. Mais qui peuvent à n’importe quel moment revendiquer ce statut.

Il suffit de produire le jugement ou le décret d’acquisition de la nationalité française par l’aïeul, puis de reconstituer sa généalogie par les actes de mariage et les actes de naissance.

“Dans ma famille, nous sommes une soixantaine de personnes à avoir obtenu la reconnaissance de notre nationalité française”, dit à l’AFP un professeur d’anglais arrivé en France en 1998.

Interrogé sur l’ampleur de ce phénomène, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu.

La procédure n’est pas toujours aisée: la transcription en français de noms arabes ou berbères produit des erreurs, l’aïeul s’est contenté d’un mariage religieux non transcrit à l’état civil, les greffes algériens ne fournissent que des copies de jugements. Un vrai casse-tête qui permet la falsification de documents par des Algériens n’hésitant pas à s’inventer une généalogie.

Le mois dernier, le tribunal correctionnel de Meaux (Seine-et-Marne) a ainsi renvoyé au 1er février le procès d’un homme accusé d’avoir falsifié son état civil il y a neuf ans. Mouloud Ladj, un Algérien de 54 ans, y poursuit son cousin Ramdane pour “faux et usage de faux”, car il a “utilisé des certificats d’état civil trafiqués”, “il a falsifié son arbre généalogique pour obtenir la nationalité française”, selon M. Ladj.

En Algérie, la presse s’est faite l’écho ces derniers temps de nombreuses affaires similaires examinées par les tribunaux locaux.

Un consul général de France à Alger a révélé que 100.000 demandes de nationalité ont été déposées rien qu’en 2005. Une centaine ont été acceptées.

Pour éviter les falsifications, le même avocat propose que les gouvernements des deux pays ouvrent les archives et mettent en place un système de vérification des jugements prononcés pendant la période coloniale.

AFP

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 00:20

El Watan

 

Festival de la musique et de la chanson amazighs de Tamanrasset
Des rythmes, des sons et des couleurs
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le 20.12.10 | 03h00

 

 Une expression plurielle, lyrique et poétique de la musique amazigh.

zoom | © D. R.

Sous les doux rayons d’un soleil hivernal, Tamanrasset, la capitale de l’Ahaggar, est rentrée, depuis trois jours, de plain-pied dans les réalités du Festival de la musique et chanson amazighes qui en est, cette année, à sa troisième édition.

Tamanrasset
De notre envoyé spécial

 

Cette importante et très attendue manifestation culturelle a débuté samedi après-midi par une belle cérémonie d’ouverture avec une revue des troupes au cours d’une parade exotique, riche en sons, en rythmes et en couleurs.
Le nombreux public qui s’est amassé sur les trottoirs ou qui a investi la place du 1er Novembre a vibré lors du passage des nombreuses troupes folkloriques issues de différentes régions berbérophones du pays, comme le Mzab, la Kabylie, les Aurès, Timimoun et tout le Grand Sud algérien.Danse targuie avec l’épée, «rehaba» des Aurès ou bien chants du Gourara, chaque troupe, chaque groupe a apporté sa touche culturelle, contribuant à faire de cette diversité une formidable richesse et un patrimoine à préserver.

Après les traditionnelles allocutions d’ouverture par les responsables du festival et ceux de la culture en présence des autorités locales et de beaucoup d’invités de marque, un hommage a été rendu à différents artistes algériens tels que le compositeur Kamel
Hamadi, l’artiste Saddek Djemâoui ou bien encore le poète Ben Mohamed. Kamel Hamadi a rendu, à son tour, un vibrant hommage aux grands artistes du pays comme Aïssa El Djermouni, Ahmed Ouahbi, Slimane Azem et El Hadj M’hamed El Anka qui ont su préserver et promouvoir des styles musicaux authentiquement algériens. Par ailleurs, pour lui, les jeunes générations doivent faire de ces références une source continuelle d’inspiration. Le gala de soirée a été animé par une brochette d’artistes comprenant Hassan Dadi des Aurès, Djamel Izli du M’zab et Sélina de Kabylie.

Il a drainé un public nombreux et très réceptif qui a dansé et repris en chœur les chansons et les mélodies jusqu’aux dernières notes de musique aux alentours de 22h30. Ce dimanche, en matinée, ce fut au tour des conférenciers de se mettre en évidence.
Djamel Eddine Debache a évoqué la dure réalité de la chanson mozabite confrontée à de nombreux écueils qui menacent sa survie.
Quant à la communication du chercheur Omar Bouzid, elle a porté sur la musique et le chant chez la tribu des Ath Seltane des Aurès.
L’après-midi a vu le début officiel des premières épreuves du concours au niveau de l’auditorium de la maison de la culture, et comme prévu ces premières joutes ont été consacrées à la chanson chaouie. D’ores et déjà et au vu de l’ambiance qui règne dans la capitale de l’Ahaggar, tout indique que l’on va connaître de très belles manifestations qui vont étancher quelque peu la soif culturelle d’un public targui connaisseur.

 

Djamel Alilat
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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 22:48

 

Jeune Afrique

 

 

Souad Massi. Souad Massi. © www.souadmassi.net

À l’occasion de la sortie de son quatrième album, l’Algérienne revient sur son engagement pour la cause féminine. Rencontre avec une artiste libérée.

C’est dans un café du Quartier latin, à Paris, que Souad Massi reçoit les journalistes pour la promotion de son dernier album, Ô Houria (« Ô Liberté »), sorti chez Az. Maman d’un bébé de 3 mois, elle n’a presque pas dormi de la nuit mais accueille tout le monde avec enthousiasme. « J’adore parler », dit-elle dans un éclat de rire. Son quatrième album devrait ravir ses fans. Fidèle à ses amours, l’artiste oscille entre ballades folks et sonorités rock, textes poétiques et discours militants. Mais l’album contient aussi son lot de nouveautés. Une collaboration avec l’auteur et compositeur Michel Françoise, qui lui a écrit deux chansons en français. Et un duo avec le célèbre chanteur Francis Cabrel, qui a voulu participer à la réalisation du disque. Le résultat : un album dépouillé, avec des mélodies simples et pures, servies par des musiciens hors pair, comme Denis Benarrosh aux percussions, Bernard Paganotti à la basse et le prodige du oud (instrument à corde répandu dans le monde arabe) Mehdi Haddab, leader de Speed Caravan.

 

Jeune Afrique : Sur cet album, fait nouveau, vous chantez en français. Pourquoi ?

Souad Massi : Cela faisait un moment que j’en avais envie. Je voulais rendre hommage à mon public, qui est à 95 % français. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce ne sont pas spécialement des Maghrébins ou des gens de la diaspora. Ils sont à mes côtés depuis mes débuts, ils ne comprennent pas l’arabe mais viennent à tous les concerts et chantent mes chansons par cœur. Certains font même la démarche d’apprendre l’arabe, alors je pouvais bien faire l’effort de chanter en français !

Mais cela vous a néanmoins été reproché, parfois même de manière assez violente, notamment sur votre site…

C’est vrai. Certains fans n’aiment pas, parce qu’ils ont pris l’habitude de m’entendre chanter en arabe. Je respecte leur choix, mais moi, j’ai envie de chanter dans plusieurs langues. Je suis une artiste internationale.

Composez-vous avec autant de facilité dans les trois langues – l’anglais, le français et l’arabe – de l’album ?

Oh ! non, je compose plus facilement en arabe. On ne se rend pas compte à quel point l’arabe se prête à tous les styles musicaux. Au Maroc, en Algérie, j’ai rencontré des groupes qui faisaient du rock, du punk, du ska ou même du reggae en arabe. En France, on le sait peu, mais c’est une langue très malléable.

Pourquoi les femmes se sont-elles imposées sur cet album ?

J’ai rencontré une femme battue qui m’a beaucoup marquée, qui m’a fait de la peine et j’ai écrit le morceau « Nacera ». J’ai ensuite composé « Samira Meskina », sur une femme qui a plein de rêves et qui malheureusement est frustrée, parce qu’elle ne peut pas les réaliser. Il faut qu’elle se marie jeune, qu’elle ait des enfants, qu’elle ne sorte pas. Au Maghreb, c’est la réalité quotidienne de beaucoup de femmes qui sont écrasées sous le poids des convenances.

Mes fans me parlent beaucoup de cela. Dernièrement, après un concert, une femme est venue me voir. Elle m’a demandé : « Souad, comment as-tu fait pour te lancer dans la musique ? Tes parents t’ont laissée faire ? » Elle m’a raconté ses envies, ses difficultés familiales. J’ai compris qu’elle venait d’une famille très traditionaliste.

Vous avez une relation très forte avec vos fans ?

Bien sûr. Ils sont comme mes amis et l’on se parle très facilement. J’adore cette confiance qu’ils ont en moi. J’essaie d’être proche d’eux, de parler de choses qui les touchent.

La dernière fois, en Suisse, une femme m’a dit : « Samira Meskina, c’est moi ! » Mais finalement, c’est aussi un peu moi-même. Quand j’avais 17 ans, moi aussi je rêvais de rencontrer l’homme idéal. Mais aujourd’hui, j’évite de parler de prince charmant à ma fille de 5 ans. Je lui parle de l’espace, des planètes, du foot, de tout. Ce n’est pas parce que c’est une fille que je vais lui acheter une poupée et une dînette ! Moi j’ai eu l’habitude d’entendre : « Tu dois te marier, faire à manger, ne jamais dire ce que tu penses. Attention à ce que vont dire les voisins ! » Je ne veux pas imposer la même chose à ma fille.

Cela fait plus de six ans que vous avez quitté l’Algérie. Quels sont vos liens avec ce pays et avec vos fans qui y vivent ?

J’y vais souvent, mais je m’y produis peu. À vrai dire, je suis peu sollicitée par les producteurs algériens, mon style ne leur convient peut-être pas…

Je suis contente parce que le pays a trouvé une certaine stabilité. Les gens ont envie d’aller de l’avant, de construire, de profiter de la vie. Mais comme je le dis dans « Enta Ouzahrek » (« Toi et ta chance »), « chaque fois que je descends au bled, je me prends la tête ». Avant de partir, j’essaie de me régler à la mentalité algérienne, et ce n’est pas facile, parce que je me suis habituée au mode de vie européen. En Algérie, une femme attire plus l’attention, quoi qu’elle porte et quoi qu’elle fasse.

Dans ma chanson « Une lettre à Si H’med », je me suis inspirée de l’histoire d’un ancien maire d’Alger qui a détourné de l’argent et qui est aujourd’hui en prison pour corruption. Je suis heureuse de voir que ces gens-là sont aujourd’hui punis.

Vous considérez-vous comme une artiste militante, engagée ?

Je suis malgré moi porte-parole d’une génération. Ça me fait plaisir, mais ce n’est pas moi qui l’ai décidé.

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 21:50

L'Expression

 

IL PARAÎTRA LE 24 JANVIER 2011
Un livre de 700 pages sur Matoub
19 Décembre 2010 -

 

Matoub Lounès, Tafat n wurghu, c’est le titre d’un nouveau livre sur le poète et artiste Matoub Lounès qui sera publié le 24 janvier 2011 par les éditions Mehdi de Tizi Ouzou, à l’occasion du 55e anniversaire de la naissance du Rebelle.

L’auteur de ce livre n’est autre que l’universitaire Rachida Fitas, qui a déjà publié un livre sur le même sujet, il y a cinq ans, en collaboration avec Youcef Merahi, Hamid Bilek et Abdennour Saïd El Hadj. Il s’agira du plus volumineux ouvrage publié jusque-là sur le chanteur kabyle assassiné par un groupe armé le 25 juin 1998 à Tala Bounane sur la route d’Ath Douala, dans la wilaya de Tizi Ouzou.
Selon l’auteur, Rachida Fitas, qui prépare aussi une thèse de magister sur Matoub au département de langue et culture amazighes de l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, son livre contient 145 poèmes de Matoub dans les deux versions, kabyle et française. En plus de cela, le livre offre une longue analyse de la poésie du Rebelle d’une richesse lexicale et métaphorique, ainsi que thématique inédite dans les anales de la poésie berbère. C’est pour mettre en lumière tous les aspects spécifiques de la poésie de Matoub que Rachida Fitas publie ce livre.
Dans cet ouvrage, le lecteur pourra ainsi revisiter la diversité thématique des textes de Matoub Lounès que le romancier Ali Malek résume en «les déboires amoureux, la difficile relation avec les parents, les déceptions de l’amitié, l’inaccessibilité de la femme aimée», sans oublier les thèmes inhérents au combat identitaire, à l’injustice, à la dictature du parti unique, à l’imposture des Kabyles de service, etc.
Le livre de Rachida Fitas vient ainsi enrichir la bibliographie autour de l’homme le plus subversif dont l’histoire de la Kabylie a pu retenir le nom et de l’un des plus grands artistes et la figure de l’un de ses messagers les plus efficaces, pour reprendre un extrait d’un texte de l’écrivain Yalla Seddiki, auteur du livre Matoub Lounès: Mon nom est combat. Ce dernier rappelle que l’importance de Matoub Lounès n’est le produit d’aucune conjuration médiatique ou mercantile, car il suffit de rappeler qu’entre la période où il a sorti son premier disque en 1978 et 1989, aucun journal algérien n’a parlé de lui et aucune radio n’a passé ses chants alors qu’il était devenu l’un des artistes kabyles les plus respectés. «Il faut davantage et d’abord chercher la légitimité de Lounès Matoub dans une oeuvre qui s’est imposée comme unique quand tout conspirait à en rendre la manifestation impossible.»
Le même chercheur en poésie ajoutera au sujet de Matoub Lounès: «On constatera avec étonnement que, si l’érudition de Lounès Matoub est moins éclatante que celle des universitaires kabyles qui l’ont méprisé, son esprit critique est plus aiguisé que le leur, comme le démontre le regard désabusé qu’il portera sur toutes les illusions qu’ils auront vénérées.»
Le chanteur et poète Matoub Lounès est celui sur lequel le plus grand nombre de livres a été écrit. Depuis la parution de son propre livre Rebelle aux éditions Stock de Paris, en 1995 (ouvrage écrit par Matoub Lounès en collaboration avec la journaliste française Véronique Tavaux), des livres sont publiés régulièrement, soit sur sa poésie soit sur sa vie. Parmi les livres écrits sur le Rebelle, on peut citer: Matoub, mon frère de Malika Matoub (en collaboration avec Nourdine Saâdi), Pour l’amour d’un Rebelle de Nadia Matoub, Le Testament et Le Barde flingué» de Abderrahmane Lounès, Le résistant de Mohamed Gaya (en tamazight), Mon nom est combat de Yalla Saddiki, Ayizem anda teddid de Rachid Mokhtari et L’assoiffé d’Azur de Smaïl Grim.
En plus des écrivains, Matoub Lounès inspire aussi les cinéastes puisque le réalisateur Bachir Deraïs est actuellement en train d’écrire un scénario pour la réalisation d’un long métrage sur le parcours du patriote de toutes les patries opprimées.

Aomar MOHELLEBI

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 21:34

DDK

 

Béjaïa Environnement : La cote d’alerte
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Pourquoi les villes de la wilaya de Béjaïa sont-elles jugées si sales, si polluées et si gangrenées par plusieurs maux ? Pourquoi ont-elles l'air d'être, pour la plupart abandonnées à elles-mêmes dans l'amoncellement de déchets, de détritus et de loques humaines en pleine désespérance ? Que faire pour que cessent ces détériorations et ces nuisances ? Tant de personnes et de populations sont livrées aux maladies contagieuses et aux épidémies de toutes sortes.


De nouvelles formes de pollution se sont développées, dans les villes de la wilaya de Béjaïa. Les  citoyens s’en désolent et tirent la sonnette d’alarme, sur la pollution de l’air et ses effets sur la santé publique et l’environnement.
En effet, dans leurs déclarations, nos interlocuteurs dénoncent en premier lieu, le silence des  autorités, qui devraient remédier à la situation 
ainsi que l’incivisme du citoyen. “De nos jours, il y a de la pollution partout, même sur la plage. Les gaz qui s'échappent des usines et des voitures sont mauvais pour les humains et pour la planète car ce sont des produits toxiques’’, déclare un habitant de Béjaïa.
“Rien n’est contrôlé dans notre pays’’, ajoute un autre, qui fait allusion aux multiples décharges publiques polluantes, qui prennent forme ici et là, aux égouts qui se déversent à ciel ouvert, dans les oueds, rivières et la mer, aux départs de feu de forêts, plus particulièrement en pleine période de canicule...
Face à cette situation, l’on estime que la qualité de l’air n’est pas contrôlée ! Les brumes épaisses de fumée se dégagent des décharges communales, souvent implantées aux abords des routes, des oueds et du littoral, empêchant les habitants de respirer convenablement. Le cas notamment, de plusieurs localités à Béjaïa où les décharges sont créées anarchiquement sur les deux bords des routes nationales, ou pire encore, près des habitations. Aussi, les embouteillages qui se forment tout au long des routes principales, particulièrement à l’intérieur des villes, est la cause de pollution des grandes villes du fait du gaz dégagé par chaque véhicule. En outre, la pollution de l’air provoque principalement des irritations des yeux, des problèmes de vision et des difficultés à respirer. Cette pollution peut aussi entraîner des douleurs de poitrine et des toux. Les personnes les plus fragiles sont les jeunes enfants, les personnes âgées et les personnes sensibles (fumeurs, asthmatiques…). Dans les cas extrêmes, des risques de cancer sont possibles. A la rigueur, la qualité de l’air normalement doit être contrôlée plusieurs fois par jour. “Les concentrations de quatre polluants sont surveillés : le dioxyde de soufre, le dioxyde d’azote, l’ozone et les particules en suspension.
La qualité de l’air est définie par un indice appelé indice ATMO. Cet indice
varie de 1 (très bonne qualité de l’air) à 10 (très mauvaise qualité de
l’air)’’, dira un enseignant du secondaire en géographie.
Pour ce dernier, la pollution de l’air ne touche pas seulement la plus basse couche de l’atmosphère (la troposphère). Certains polluants sont rejetés encore plus haut dans l’atmosphère. L’augmentation des émissions de gaz à effet de serre (comme le dioxyde de carbone) au cours du XXe siècle, a accentué le
phénomène naturel d’effet de serre. Celui-ci est à l’origine du réchauffement global
de la planète, qui devrait se poursuivre tout au long du xxie siècle.
Les solutions envisagées pour réduire la pollution de l’air sont, entre autres, la réduction des transports et surtout des déplacements en voiture ; l’utilisation de systèmes complexes qui limitent la pollution atmosphérique, comme les pots catalytiques pour les voitures qui sont obligatoires, les filtres atmosphériques pour les cheminées d’usines…  Le développement des énergies renouvelables dites « propres », comme l’énergie du Soleil (énergie solaire), du  vent (énergie éolienne), des marées (énergie marémotrice), etc. Et pour rappel, le président Abdelaziz Bouteflika a déjà soulevé le problème, en demandant à la communauté internationale “d’aider son pays à lutter contre la pollution’’.

M. Outemzabt

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 21:29

TSA

 

 

 
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Après le gouffre financier du Panaf en 2009 (100 millions d’euros dépensés), l’Etat algérien, via le ministère de la Culture, s’apprête à casser sa tirelire une nouvelle fois pour financer un festival. La manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique» coûtera au trésor public la coquette somme de 10 milliards de dinars (près de 100 millions d’euros environ).
 
Cette fois, contrairement au Panaf, le chiffre est public. Il été dévoilé, samedi 18 décembre, par la ministre de la culture Khalida Toumi. Mme Toumi, qui était l’invitée d’une émission politique de la radio chaîne III, a détaillé les projets prévus dans le cadre de cette manifestation. En plus de la réhabilitation de plusieurs sites, des projets hôteliers, comme la réalisation d’un hôtel « Marriott» cinq étoiles, ont été également engagés. Ils seront entièrement financés par l’Etat.
 
Mais la ministre de la Culture n’est pas entièrement satisfaite. Elle a avoué être déçue par l’action des partis de l’Alliance présidentielle au sein de l’exécutif quand il s’agit de promouvoir le secteur qu’elle dirige mais aussi le dossier des femmes. « Sur la culture et sur le dossier des femmes, ils (les partis de l’Alliance, ndlr) sont comme l’opposition. Ils jugent que ces dossiers ne sont pas importants ». « Oui, je suis insatisfaite du rôle de l’alliance, mais je le dis avec amitié », a-t-elle toutefois tempéré.
 

 

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18 décembre 2010 6 18 /12 /décembre /2010 21:24

 

El Watan

 

Entretien entre les ambassadeurs américain et français à alger
La corruption ancrée au sommet de l’Etat
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le 18.12.10 | 03h00

 

Des  notes diplomatiques révélées hier par WikiLeaks font état de discussions et d’appréciations des ambassadeurs américain et français en poste à Alger. Troisième mandat, corruption et scandale Sonatrach : des proches du président et un haut gradé de l’ANP sont nommément cités. Robert S. Ford : «Nous voyons un gouvernement à la dérive, qui tâtonne à aller de l’avant.»

L’ancien ambassadeur américain à Alger, Robert S. Ford, s’est entretenu le 23 janvier 2008 avec son homologue français, Bernard Bajolet. De cette discussion émane une note diplomatique de Ford, datée du 25 janvier 2008, dans laquelle il explique la position française au sujet du troisième mandat de Bouteflika. Il souligne que pour les Français, «l’Algérie s’achemine vers plus d’instabilité mais il n’existe pas d’alternative à Bouteflika». Une position française émise 15 mois avant l’élection en 2009 de Bouteflika pour un troisième mandat. Dans la note de Ford, il est aussi indiqué que M. Bajolet, qui a eu à connaître l’Algérie en 1980, a soutenu que la priorité de la France en Algérie concerne «la stabilité et la croissance économique».   

Dans le tableau qu’il brosse de l’Algérie, l’ex-ambassadeur français, aujourd’hui coordinateur des services de renseignement français à l’Elysée, cite les failles du système politique algérien. Il évoque tout d’abord «l’incapacité des municipalités à répondre aux besoins au niveau local». «Une sorte d’immobilisme touche le gouvernement algérien qui n’arrive pas à prendre les décisions difficiles.» «Les partis politiques ont peu d’espace et semblent prêts à faire des concessions à court terme, quitte à perdre à long terme.» «L’intérêt du peuple pour la chose politique a fortement diminué, comme le démontrent les élections de 2007.» «Le climat des affaires est très difficile et ne s’améliore pas, alors que l’investissement et l’emploi diminuent.»

Robert S. Ford fait remarquer dans sa note que M. Bajolet a parlé d’un «livre blanc» qu’une association d’hommes d’affaires français aurait préparé au sujet des problèmes qu’ils rencontrent en Algérie. Selon M. Bajolet, l’ancien ministre de l’Intérieur, Yazid Zerhouni, ainsi que le gouvernement algérien étaient inquiets de voir ce livre rendu public. Autre point soulevé par M. Bajolet dans sa liste sur la situation économique et politique de l’Algérie, la corruption, et affirme que «son chemin mène vers les frères de Bouteflika et a atteint un autre niveau, puisqu’elle interfère dans l’économie et le développement». Revenant sur l’élection présidentielle, M. Bajolet indique que la haute hiérarchie militaire a donné son accord à un troisième mandat pour Bouteflika et précise que le deal pour ce troisième mandat a été obtenu car l’armée «est convaincue qu’il n’ira pas au bout de ce mandat à cause de son problème de santé». A cela M. Bajolet ajoute que «la santé de Bouteflika s’est améliorée et il peut encore vivre plusieurs années».

L’ex-ambassadeur français, précise le câble de WikiLeaks, affirmait aussi que la relation entre Bouteflika et l’armée demeure «délicate». Et d’ajouter que «les Français ont conclu que ce sont les services qui ont actionné le ministre des Moudjahidine, Cherif Abbès, pour critiquer Sarkozy à la veille de sa visite en Algérie, et ce, pour embarrasser Bouteflika». Bernard Bajolet ajoute encore que les Français «sont extrêmement prudents sur ce qu’ils disent aux Algériens au sujet du changement de la Constitution…». Et de noter que «les Français ne voient pas d’éventuel successeur à Bouteflika… L’ancien Premier ministre, Mouloud Hamrouche, parle de réformes, mais on ne sait pas s’il ira jusqu’au bout de son programme. Ahmed Ouyahia est un autre apparatchik et a peu de popularité dans le pays», estime M. Bajolet en concluant que «sans successeurs véritables, aller contre Bouteflika pourrait ouvrir d’autres sources d’instabilité. La France a décidé que le meilleur message à transmettre concernant cette élection est celui de la neutralité».

En guise de commentaire, Robert S. Ford souligne que «Bajolet pense qu’il ne faut pas user de pressions extérieures pour empêcher le troisième mandat de Bouteflika, sinon cela risque de compliquer le travail avec l’Algérie. Il estime  aussi que les perspectives, que ce soit pour le moyen et le long termes, ne sont pas bonnes à moins que le gouvernement commence vraiment à stabiliser les systèmes politique et économique».

Nadjia Bouaricha
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