El Watan
le 14.03.13 |
N’ayant pas eu gain de cause quant au classement de la maison des Amrouche comme patrimoine national , l’association culturelle Taos et Jean Amrouche ont eu recours à l’UNESCO dans l’espoir de sauver cette maison qui aujourd’hui est occupée par un particulier.
La requête de l’association a été déposée le 18 février dernier après plusieurs appels et demandes auprès du Wali pour inscrire la maison des Amrouche au patrimoine national ,en vain.
Aujourd'hui l'association est en attente d’une réponse. Le 7 mars 2013, le Café littéraire de Bejaia ,lui publie un communiqué dans lequel il déclare son soutien pour cette démarche.
«Le temps presse, surtout lorsqu’on sait qu’une partie de cette même maison a été démolie au mois de juillet 2012 pour construire une surélévation avec dallage, faisant perdre à l’habitation ancestrale des Amrouche son aspect architectural originel », poursuit-on dans le communiqué.
CAFE LITTERAIRE DE BEJAIA
L’UNESCO A LA RESCOUSSE DES AMROUCHE
Après que la pressante demande de classement de la maison des Amrouche d’Ighil-Ali (occupée par un particulier) comme patrimoine culturel national, tel que le stipule la loi de 1998, eut connu une fin de non recevoir sournoisement signifiée par le wali de Bejaïa et le ministère de la Culture, l’association culturelle Taos et Jean Amrouche décida de remettre ce même dossier, en date du 18 février 2013, à la représentation de l’Unesco d’Alger qui, à son tour, le transmettra à Paris, au siège de cette organisation internationale.
Le café littéraire de Bejaïa appuie cette démarche, espérant que le plaidoyer de cette association puisse rencontrer enfin un écho favorable. Le temps presse, surtout lorsqu’on sait qu’une partie de cette même maison a été démolie au mois de juillet 2012 pour construire une surélévation avec dallage, faisant perdre à l’habitation ancestrale des Amrouche son aspect architectural originel.
L’aggravation de cette situation n’aurait certainement pas pris une mauvaise tournure si la société civile s’était massivement mobilisée en écho aux appels de l’association. Ni nos poètes, ni nos écrivains, encore moins nos artistes, n’ont eu à afficher une réelle volonté de s’élever énergiquement contre les multiples tentatives des officiels d’enterrer l’héritage intellectuel et artistique de Fatma, Taos et Jean Amrouche.
Continuer à ignorer l’insulte faite à leur mémoire ne nous honore pas le moins du monde quand on mesure surtout l’immensité de leur apport à la culture algérienne et universelle. Accepter l’infâmant ostracisme qui continue de frapper nos illustres intellectuels renforce encore plus la détermination des officiels à vouloir ternir leur image par de vils mensonges qu’ils ne peuvent toutefois assumer publiquement par crainte d’un désaveu humiliant.
Aujourd’hui, il serait primordial que des militants associatifs, artistes et intellectuels prennent des initiatives culturelles allant dans le sens de la revalorisation de l’œuvre littéraire, artistique et l’action militante des Amrouche pour qu’elles ne sombrent pas dans l’oubli. Il serait également impératif que des voix s’élèvent de plus en plus et avec grande force pour réclamer que nos auteurs figurent dans les programmes scolaires et universitaires desquels ils sont exclus au nom de l’idéologie mortifère arabo-islamique.
C’est dans cette démarche militante que le café littéraire de Bejaïa souscrira son action.
CAFE LITTERAIRE DE BEJAIA
07 MARS 2013