L’ex émir de la Ligue islamique pour la daâwa (prédication) et le djihad (LIDD), Ali Benhadjar, a indiqué, samedi 13 août, dans un entretien à TSA que « des préparatifs sont en cours avec d’anciens responsables de l’ex FIS pour la tenue d’un congrès constitutif pour le retour du parti dissous ». Lors de cette rencontre, les anciens responsables du FIS dissous décideront de la voie à suivre pour le retour de l’ex parti islamiste sur la scène politique, selon Benhadjar. Ce dernier a confirmé l’existence de contacts avec les ex numéros 1 et 2 du FIS. « Il y a des contacts avec les cheikhs Madani et Belhadj avec qui nous entretenons de bonnes relations », a t il ajouté.
TSA
Tizi Ouzou et Boumerdès
Imène Brahimi
Le policier blessé dans l'attentat qui a ciblé ce mercredi 17 août à 11 h (lire l’information du jour), le véhicule du chef de la police de Béni Douala sur la route reliant Béni Aissi à Tizi Ouzou a succombé à ses blessures après son évacuation vers l'hôpital de Tizi Ouzou, a appris TSA de sources sûres.
Lors de l'accrochage entre des policiers et un groupe armé dans le chef‑lieu de la commune de Béni Aissi, mardi vers 18 h, un autre civil, qui se trouvait à l'intérieur de son magasin, a été touché par balles.
A Boumerdès, un militaire a été tué et cinq autres blessés, mardi 16 août après la rupture du jeûne, dans l’explosion d’une bombe à Si Mustapha, au sud de la wilaya. Les militaires blessés ont été évacués à l’hôpital de Thénia, dans la même wilaya. La bombe a ciblé une patrouille de l’armée nationale à quelques mètres d’une caserne militaire. Une autre bombe a été désamorcée à quelques mètres du lieu où la première a explosé.
M. Ghlamlah avait qualifié le livre "Le mensonge de Dieu" de "nauséabond". L'auteur du livre lui répond.
Me croirez-vous, monsieur le ministre ? Vous avez justifié, à vous seul, le titre de mon roman. En vitupérant, en termes scatologiques, contre un livre que vous n’avez pas lu, en trompant consciemment l’opinion, vous n’avez pas seulement failli au devoir sacré du croyant en chef que votre rang suggère – ce qui, après tout, ne surprend plus personne - vous avez surtout donné raison au mendiant du cimetière, le héros d’un livre que vous ne lirez pas, le mendiant, monsieur le ministre pour qui ce manuscrit est le "dernier pied-de-nez aux prophètes contrefacteurs, intronisés par le mensonge qu’ils ont fait dire à l’histoire et à Dieu." Vous n’êtes qu’un prophète contrefacteur, monsieur le ministre. Un de ceux qui, pour reprendre le mendiant, "ont besoin de stimuler le peuple au nom de Dieu pour ensuite l’asservir au nom du même Dieu et régner sous le mensonge de Dieu" Vous n’êtes, au final, qu’un de ces vigiles qui veillent, dans ce pays, sur les portes sacrées du mensonge, de l'hypocrisie, de l'ignorance, de l'aliénation et de la servitude, ces portes massives qui n'en finissent pas de se refermer sur nos enfants. Que n’avez-vous qualifié de "nauséabond" les tueries de musulmans exécutées par les groupes islamistes que vous couvrez de votre silence ? Que n’avez-vous qualifié de "nauséabond" les pillages des richesses nationales commis par vos pairs du gouvernement ? Dieu serait donc absent les jours de carnage et de pillage…
En vérité, il se confirme dans votre bouche que la surenchère religieuse vient toujours au secours d’une domination. Il y a vingt ans, le livre Awlâd hâratinâ (Les fils de la médina), critique implacable des nouveaux messies arabes, récit incisif sur la vie d’un quartier cairote où chacun des habitants représente un prophète de la Bible que Mahfouz décrit comme des individus médiocres et vaniteux, incapables d’améliorer la vie des habitants, a failli coûter sa vie à Naguib Mahfouz. Deux fanatiques islamistes de al Jama'a al Islameya le poignardèrent devant son domicile. Pour le compte de qui ? Et pour quel résultat ? Vingt ans plus tard, les fils de la médina occupaient la place Tahrir… Mahfouz l’a dit, sur son lit d’hôpital : "L’écriture est maîtresse : elle agit sur la culture et sur les civilisations". Vous pouvez suggérer des lynchages, monsieur le ministre, des mises à mort, mais pas arrêter le cours de l’histoire.
Alors, je me le demande : vous portez-vous au secours de Dieu ou de vous-mêmes ? Le peuple algérien s’éveille et vous n’y pouvez rien. Le mensonge de Dieu a été acheté par des milliers d’Algériens au moins aussi pieux que vous. Eux l’ont bien compris. Le mensonge de Dieu c’est le livre d’un peuple que vous ne connaissez pas. Il raconte un rêve ancien et à venir, celui d’un nouveau monde, un monde sans maître, un rêve ancien et à venir à l’intérieur duquel a toujours mûri le rêve de l’indigène algérien, le rêve de ce jour, enfin, où les hommes ne seront que des hommes, jamais plus les "ratons" des autres.
Mohamed Benchicou