le 11.06.12 | 16h28
Le Général -major à la retraite et conseiller à la présidence de la République, Mohamed Touati, a pris part ce lundi 11 juin 2012 aux festivités commémoratives du bombardement par l’armée coloniale, le 11 juin 1958, du village Achouba, dans la commune d’Azeffoun (Tizi Ouzou).
Une stèle érigée à la mémoire des 45 chouhada du village, dont 13 sont tombés sous les obus de l’aviation française dans ce raid aérien, a été inaugurée à cette occasion en présence des citoyens de la région, de nombreux invités et des moudjahidine de la wilaya III historique.
« Nous sommes ici pour commémorer cette date historique avec nos anciens combattants. Notre région a enfanté de nombreux révolutionnaires et personnalités. Je suis venu en tant que citoyen du village. Et cela nous fait plaisir de voir que la génération d’aujourd’hui nous suit dans ce que nous faisons pour se rappeler tous ceux qui se sont sacrifiés pour l’indépendance de notre pays. A l’indépendance, notre village n’avait même pas de route. Les gens venaient d’Azeffoun et des villages limitrophes à dos de mulet. Aujourd’hui, hamdoulah, la situation s’est beaucoup améliorée », nous a déclaré cet ancien chef du Conseil de sécurité à la présidence de la République.
Affable, coiffé d’un chapeau kabyle et habillé modestement, le général major à la retraite n’a pas manqué d’écouter les doléances des invités et des villageois venus à sa rencontre.
« Vous devez réclamer vos droits pacifiquement et non pas en fermant les routes comme cela se fait ailleurs », suggéra t-il, sourire en coin, à un jeune qui lui soulevait un problème de route dans la commune de Zekri.
A un autre qui sollicitait son intervention au sujet d’un litige foncier, Mohamed Touati répondra : « Il faut saisir par écrit le président de la République ».
Le général major à la retraite s’est excusé poliment de ne pouvoir répondre à d’autres questions : « Je suis ici au même titre que tous les habitants de mon village et les moudjahidine venus commémorer avec nous cet évènement historique », s’est contenté de dire l’enfant du village Achouba.