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25 novembre 2009 3 25 /11 /novembre /2009 22:20
el watan


La précarité au quotidien

Azrou (Dellys)

La précarité au quotidien

Azrou est l’un des villages les plus peuplés de la commune de Dellys. Il est situé à moins de dix kilomètres au sud-est du chef-lieu de la commune. Sa population, qui avoisine 1200 habitants, vit dans des conditions extrêmes où toutes les commodités manquent.



Pourtant, le village pourrait vivre de ses vastes vignobles et autres exploitations agricoles. D’ailleurs, rares sont ceux qui ne travaillent pas la terre ici. « C’est la terre qui nous nourrit », disent les villageois. Mais ils ne bénéficient d’aucune aide de l’Etat pour valoriser l’agriculture. Cette activité ne sert que de moyen de subsistance. « Nous pratiquons l’agriculture juste pour nous épargner la famine », disent les habitants qui se rappellent que leurs aïeux « vivaient exclusivement du travail de la terre ». Ce village a connu un important exode pendant la décennie noire. Les habitants quittaient le village pour fuir le terrorisme. Aujourd’hui les habitants endurent les ravages que fait le chômage. Tout le monde est unanime à dire que les conditions sont dures ici. Les jeunes sont condamnés à se débrouiller seuls et comme ils peuvent. « L’Etat nous livre à notre propre sort. Hier c’était l’insécurité, bien que ce ne soit pas la paix totale maintenant ; aujourd’hui ce sont les multiples problèmes sociaux. Aucune frange de la population n’est épargnée : les jeunes sont au chômage, les pères de familles aussi, avec le souci de nourrir leurs enfants en plus. Les femmes sont confinées chez elles, entre quatre murs. Même celles qui font des études supérieures reviennent au bout de leur cursus universitaire moisir au domicile familial. Il n’y a aucune structure pour les aider et permettre leur insertion professionnelle », nous dit un habitant. « Les jeunes rêvent d’el harga. Comment est-ce qu’un village aussi riche ne peut-il pas attirer l’attention des responsables et encourager les investisseurs à venir y implanter leurs projets et créer des postes de travail pour ces jeunes désorientés ? », dit un habitant. Ce village, tout comme Mecheref et Ben Amara, est dépourvu de toute infrastructure. Il n’y a à Azrou ni maison de jeunes, ni même un terrain pour pratiquer le sport. Un homme que nous y avons rencontré sur la route, attendant le transport pour rallier Dellys, nous raconte « la misère que les habitants d’Azrou endurent au quotidien pour se rendre au chef-lieu de la commune ». « La pauvreté n’épargne personne dans notre village ». Les établissements scolaires d’Azrou n’ont pas de cantines. Les élèves ne bénéficient pas du transport scolaire. Ils font chaque jour un trajet de plus de trois kilomètres à pied pour rejoindre les bancs de l’école. Pendant la pause de midi ils investissent les trottoirs pour attendre, le ventre creux, la reprise des cours de l’après-midi. A souligner cependant que la région a connu une vaste opération de réaménagement des routes reliant tous ses villages à Dellys en passant par Azrou. Il reste le hameau Dar Omar. Ses habitants réclament la réhabilitation de la route dans les plus brefs délais car les transporteurs justifient leur refus de desservir ce village par la dégradation de la route.



Par Z. Z.

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