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11 août 2009 2 11 /08 /août /2009 21:04

Commune de M’Kira

Ighil Naâli Oussalem dans l’isolement


Distant de plus de dix kilomètres du chef-lieu de la commune de M’kira, Ighil Naâli Oussalem, un hameau d’une cinquantaine de foyers est l’un des villages qui délimitent la wilaya de Tizi Ouzou de celle de Boumerdès. En effet, la population accède plus facilement à Chaâbet El Ameur, dans la wilaya de Boumerdès qu’à son propre chef-lieu communal.



« Nos enfants sont d’ailleurs scolarisés à Chaâbet sans pour autant bénéficier du ramassage scolaire », nous dit d’emblée un citoyen du village, père de famille à la retraite. Un groupe scolaire composé de quatre salles de cours et un logement a été réalisé au milieu des années 1990, mais il n’a jamais fonctionné. Abandonné depuis près de 15 ans, c’est l’ex-propriétaire du terrain d’assiette qui en fait son habitation. « Pour pouvoir nous rendre à notre propre chef-lieu de commune ou de daïra, Tizi Ghenif, nous empruntons une piste agricole de 3 km donnant sur la RN68 qui passe sur le territoire de Chaâbet El Ameur. Il s’agit d’une voie de communication qui relie Thoulmout, Ighil Naâli Oussalem à la RN68.
 Nous l’avons ouverte en 1973 par nos propres moyens. Elle baigne actuellement dans un état de dégradation avancé en dépit du fait que les responsables locaux tentent de la réparer en la revêtant en tuf. Quant à son revêtement en asphalte, il interviendra en 2010 si l’on croit les élus municipaux que nous avons saisis à maintes reprises », ajoute notre même interlocuteur. Les habitants de ce village souffrent également d’un manque d’eau flagrant. Dans une requête datée du mois de juin, adressée au chef de daïra, les membres du comité du village indiquent que « depuis l’achèvement de l’ancien réseau d’AEP en 1993 et puis sa rénovation en 2007, aucune goutte n’a coulé de nos robinets à ce jour ». Pour y remédier, les ruraux puisent ce liquide précieux dans les quelques rares sources locales dont le débit parait loin de répondre à la forte demande surtout que l’été sent la canicule.
Par ailleurs, interpellé, le directeur de l’hydraulique a indiqué en marge de l’inauguration de la station monobloc de Tizi Ghenif, mardi dernier, que son service se penchera sur le cas de Mâafa, une source généreuse proche de ce village, pour soulager les villages et hameaux riverains. En outre, les auteurs de la lettre de réclamation sollicitent le raccordement de leurs foyers au réseau de gaz de ville sachant que le gazoduc Hassi R’mel-Italie est à 400 m des habitations. En matière d’assainissement, on recourt aux fosses septiques. Notons enfin qu’en l’absence de structures de bases ou de commerce, les villageois se procurent ce dont ils ont besoin en investissant à chaque fois les localités limitrophes. Cela astreint les villageois à débourser davantage en plus du stress du voyage et de l’attente d’un éventuel transport. Nous avons remarqué des gens marcher 3 km à pied avant qu’ils ne montent dans un transport à Kelmoun, point de chute sur la route nationale.



Par Ali Saïd M. 

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La Tribune

PRODUCTION DE FIGUES À M’KIRA

Les figueraies ingrates cette saison

L’une des richesses que recèlent nos campagnes réside dans les figueraies, mais on assiste indifféremment à leur disparition progressive. Il fut un temps où les figues sèches constituaient la principale ressource des populations kabyles. En effet, ce fruit était très répandu et convoité . Il devient de plus en plus moins cultivé à la grande déception des anciens qui traitaient leurs arbres avec soins et amour. En plus que le figuier soit un arbre résistant, il revêt aussi un caractère social, lié aux traditions ancrées chez les villageois.
La récolte de la saison en cours s’annonce peu prometteuse à cause de la vague de chaleur qui a sévi au début de cet été, si l’on tient compte des dires de nos paysans. Acela s’ajoute le vieillissement des plantations actuelles et le manque d’entretien des figuiers. On ne fait pas grand-chose pour y remédier afin que sa régénération se perpétue.

Les quelques rares producteurs parmi les cultivateurs ne disposent pas de services de soutien ou de commercialisation.

« Les jeunes ne s’intéressent plus aux cultures ancestrales. On les a poussés à avoir l’esprit ailleurs.

» Nous dit un paysan amèrement. Le prix d’un quintal de figues sèches risque d’atteindre le plafond. «

On a peur que la récolte de cette année ne suffise même pas à la consommation locale. Les prix vont automatiquement augmenter par rapport à l’an dernier », ajoute notre interlocuteur

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