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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 23:43

Liberte

 

Mardi, 12 Mars 2013

Réalisation d'un complexe pétrochimique près d'une zone humide à SKIKDA

Un crime contre la nature

Par : Correspondants

Les protestataires, dans un lettre ouverte adressée au ministre de l’Environnement, interpellent ce dernier pour arrêter le massacre dans une région appelée à devenir un pôle touristique.

L'annonce non officielle faite par le PDG de Sonatrach, lors de sa dernière visite à Skikda concernant la réalisation d'un complexe pétrochimique dans la région Guerbès Sanhaja, près de la zone humide classée et protégée par la convention Ramsar et qui bénéficie d'un programme de préservation et de développement durable en collaboration avec le PNUD, a soulevé la colère du mouvement associatif local. Les protestataires, dans des pétitions et des lettres ouvertes au ministère de l'Environnement, qualifient ce projet, dans une région appelée à devenir un pôle touristique, de crime contre la nature. Deux autres associations actives à Skikda ont adressé un communiqué de presse exprimant “des réserves légitimes quant au devenir écologique de cette zone classée et protégée”. En effet, les deux associations Ecologica et Les Amis de Skikda, signataires de ce communiqué, proposent l'installation de ce complexe en remplacement du complexe pétrochimique CP1K de Skikda, en voie d'être démonté pour cause de ses multiples incidents ou de trouver ailleurs dans le pays un endroit plus propice que Skikda, pour reprendre le communiqué de presse.
Cependant, la proposition de ces deux associations de l'installation de ce complexe en remplacement du CP1K est également un non-sens, tant la ville de Skikda est également une région balnéaire hautement touristique qu'il faut protéger de toute forme de pollution. L'annonce de la création de 20 000 postes d'emploi permanents risque de peser sur le choix de ce site dans une région qui souffre d’un énorme déficit en matière de développement. Pour rappel, ce nouveau pôle d'hydrocarbures est prévu dans la commune de Guerbès, qui se trouve à environ une trentaine de kilomètres à l'est de la plate-forme pétrochimique de Skikda. Toujours selon nos sources, ce nouveau pôle, qui s'étendra sur 600 ha, va créer 20 000 postes d'emploi permanents.


A. B

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12 mars 2013 2 12 /03 /mars /2013 23:41

Liberté

Mardi, 12 Mars 2013

FESTIVAL NATIONAL DU FILM AMAZIGH

Hommage à Bouguermouh et aux Amazighs de Siwa

Par : Mohamed Mouloudj

Doyens des festivals de cinéma en Algérie, le Festival annuel du film amazigh tiendra sa 13e édition du 23 au 28 mars à Tizi Ouzou.

Plusieurs productions cinématographiques sont d’ores et déjà programmées dans le cadre de la compétition officielle ou de la projection en hors compétition. Ainsi, sur trente- trois films, dix-sept sont inscrits en catégorie “Olivier d’or”, neuf en “Jeunes talents”, trois en “Doublage” et quatre en “hors compétition”. Cette manifestation cinématographique placée sous le signe “Vivre le cinéma des Hommes Libres” est dédié au défunt Abderrahmane Bouguermouh. Pour cette édition, ce sont les Amazighs de l’oasis Siwa, en Egypte, qui seront les invités d’honneur.
Dans un communiqué rendu public par le commissariat du festival, les organisateurs estiment que c’est grâce au soutien indéfectible du ministère de la Culture et la caution des professionnels du cinéma et des artistes de renom que le Festival du film amazigh est désormais le doyen des festivals de cinéma en Algérie. Cette édition, soulignent les membres du commissariat, “confirmera encore une fois sa légende naissante : ville d’initiatives culturelles, espace artistique privilégié, rayonnant et audacieux, en matière littéraire, théâtrale et cinématographique”. Une semaine durant, les festivités seront faites “d’émotions issues des écrans qui vont éclairer nos vies et enrichir nos mémoires”. La longévité de ce festival est assurée aussi grâce “aux efforts conjugués de tout une équipe soudée et passionnée de cinéma. Nous le devons également, et particulièrement cette année, à l’accompagnement des institutions de l’Etat comme l’Onda et l’APW de Tizi Ouzou”, précise encore le communiqué. Les animateurs du festival évoquent aussi les liens d’amitié que le festival a su tisser avec les autres organismes et festivals culturels, et au respect que lui témoignent les professionnels du 7e art, les artistes et les cinéphiles, à l’exemple de partenariat signé, l’an dernier, avec le Festival international du film amazigh d’Agadir. Des ateliers et des débats portant sur le partenariat entre les différents festivals du film amazigh des pays de l’Afrique du Nord auront lieu durant les journées des festivités, informe-t-on du côté des organisateurs.
Sur le plan des activités, El-Hachemi Assad, commissaire du Festival, avait informé que, en marge du festival, d’autres festivités auront lieu dans d’autres localités de la wilaya.
Il conditionne la réussite de ces activités à l’adhésion des autorités locales, qui doivent, selon lui, assurer un cadre adéquat et les infrastructures. Hormis le traditionnel concours, plusieurs autres festivités, comme des ateliers et des symposiums cinématographiques, auront lieu au cours de cette nouvelle édition.
Le commissaire du festival a précisé que pour cette édition, une section pour les films doublés est intégrée dans le festival. Mais en revanche, seuls les films qui ne sont pas commercialisés et astreints à une autorisation du producteur seront admis. “Ces films participent grandement à la promotion de la langue et de la culture amazighes”, a estimé M. Assad, d’où l’introduction de cette section dans les ateliers du festival pour les encourager. Un cycle de formation pour les jeunes producteurs aura lieu après le festival. Il concerne la pratique documentaire et l’encadrement des jeunes réalisateurs.
Ce symposium vient en complément de la formation dispensée lors de la dernière édition assurée par des spécialistes canadiens à de jeunes réalisateurs.
De nouvelles publications verront le jour durant cette édition. Il s’agit d’une nouvelle collection de manuels et de supports pédagogiques cinématographiques qui seront édités en marge des festivités. El-Hachemi Assad a ajouté que les éditions du Festival viennent de publier un livre qui traite de la problématique des salles de cinéma en Algérie. Un livre de Louhal Nourredine, intitulé “Sauvons nos salles de cinéma”. Il est préfacé par Khalida Toumi, ministre de la Culture. Il a ajouté que la revue du festival “Assaru”, consacré entièrement à Bouguermouh, est déjà publiée, et que le petit-fils de Taos Amrouche sera invité à cette édition. Il viendra présenter son film-école que le défunt Bouguermouh avait parrainé.


M M

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 22:31

Algerie-Focus,

 

 

Par F  | mars 10, 2013 3:44
In Salha

A Sonatrach, on ne veut pas que les compagnies pétrolières étrangères puissent investir dans des projets de développement qui profiteront à la population locale dans les régions du sud du pays. A In Salah, une ville située à 1 300 km au sud d’Alger, dans la wilaya de Tamanrasset, la direction générale de la compagnie nationale d’hydrocarbures a bloqué l’année dernière, en 2012, un investissement social de 400 mille dollars US que la compagnie Britannique British Petroleum voulait consacrer au financement d’un projet caritatif et au soutien de la création d’activités et d’emplois dans cette région saharienne en proie à la misère sociale et au chômage massif.

Avec ce budget, In Salah Gas, une joint-venture entre BP, Sonatrach et Statoil, envisageait de mener un projet de formation au profit des artisanes d’In Salah. L’objectif assigné était de leur apprendre de nouvelles techniques d’artisanat, de nouvelles stratégies de commercialisation des produit fabriqués localement et les accompagner pour participer à des salons spécialisés. BP désirait aussi former et d’initier les jeunes chômeurs de la région d’In Salah à la création d’entreprises afin qu’ils prennent en main leur destin. Il était également prévu dans ce projet d’investissement de mettre à la disposition des artisans d’In Salah des machines à coudre et de tissage. Il était aussi question d’équiper une école primaire en ordinateurs et en climatiseurs. Tous ces projets auraient pu soulager les souffrances de la population d’In Salah qui subit tant de privations. Cet investissement social aurait pu ainsi rendre leur quotidien beaucoup moins lourd. Mais Sonatrach en a décidé autrement.

A la grande surprise des managers de BP qui exploite trois sites gaziers à In Salah, Hassi Moumen, Garet El Bafinat et Gour Mahmoud, la direction générale de Sonatrach est intervenue pour bloquer cet investissement social, a-t-on appris d’une source proche de ce dossier. Ni les artisans, ni les écoliers, ni les chômeurs d’In Salah n’auront donc le droit de bénéficier de ces projets qui auraient été, pourtant, salutaires. Mais quelles sont les raisons d’un tel blocage ? Selon notre source, Sonatrach n’a a jamais notifié à BP son refus pour expliquer réellement les raisons de sa décision. Mais d’après nos informations, Sonatrach ne voulait pas que BP puisse développer de bonnes relations avec la population locale. Autrement dit, Sonatrach craignait que le rapprochement de BP avec la société civile d’In Salah nuise à ses intérêts dans la région. Et c’est au nom de cette vision très peu cohérente que des investissements qui revêtent une forte dimension sociale ont été bloqués. Les perspectives éducatives et professionnelles des habitants de In Salah et la région environnante en pâtiront longtemps.

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 22:29

Algérie Focus

 

Par F  | mars 10, 2013 5:11
prénoms amazighs

Le refus de certaines administrations d’enregistrer des prénoms amazighs n’irrite pas uniquement des citoyens algériens. Même le comité des nations-unies contre la discrimination en a fait le reproche aux autorités algériennes. Cela est consigné dans un rapport envoyé au gouvernement algérien la semaine passée.
«Le Comité est préoccupé du fait que dans certaines communes, les officiers de l’état civil refusent de procéder à l’enregistrement des prénoms amazighs sous prétexte qu’ils ne figurent pas sur « la liste des prénoms à caractère algérien », écrit le rapport.

Le comité prend, pourtant acte, de l’engagement du gouvernement du renouvellement de la nomenclature des prénoms. «Le Comité (…) recommande de prendre les mesures nécessaires pour assurer qu’en faits et en droits, tous les Algériens aient le libre choix des prénoms de leurs enfants et puissent les inscrire auprès de l’officier de l’état civil sans discrimination aucune», lit-on encore dans le document qui regrette que tamazight ne soit pas encore officialisée.

«Le comité prend note de la déclaration de l’Etat partie sur les efforts supplémentaires qui seront entrepris et l’encourage ardemment à assurer l’enseignement de la langue amazighe à tous les niveaux d’éducation et instituer la langue amazighe comme langue officielle en vue de renforcer sa promotion sur toute l’étendue du territoire», souligne-t-on dans le même rapport.

Plusieurs agents d’Etat civil, notamment en Kabylie et dans les Aurès, ont refusé d’inscrire des nouveau-nés qui portent des prénoms amazighs. A chaque fois, ces fonctionnaires mettent en avant l’application d’une liste provenant du ministère de l’Intérieur. Pourtant, des prénoms, parfois inspirés de terroristes comme Oussama Ben-Laden, sont inscrits sans problème.

Essaïd Wakli

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 22:13

El Watan

 

Wassyla Tamzali : La décrue de l’utopie islamiste
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le 10.03.13 | 20h37 Réagissez

L’islamisme ne sera pas vaincu par les grands principes et discours mais il est en train de se heurter à l’art de vivre et aux moeurs des peuples qu’il veut asservir.

Une confrontation qui est, au fond, un signe du début de sa décrue, au-delà de toute considération immédiate. Ce constat a été fait par la féministe algérienne Wassyla Tamzali qui prenait part, vendredi dernier, à une table ronde sur La femme et les printemps arabes - bien au pluriel, organisée à HEC Montréal par la chaire Walter Somers dont le titulaire n’est autre que le professeur en management Taieb Hafsi et la fondation Club avenir.

Elle a étayé son propos en rappelant que l’empreinte islamiste dans la société de plus en plus visible dans la tenue vestimentaire n’a pas empêché les Algériens d’aller au-delà de la ridicule interdiction de la musique dans les fêtes, par exemple. C’est à travers ces petits gestes que le peuple résiste et balaie le discours islamiste.

Pour l’ancienne avocate qui n’est pas à sa première conférence ou débat à Montréal, le printemps arabe que d’aucuns qualifient de révolution arabo-musulmane n’est ni arabe et encore moins musulman. Pour la simple raison que la région compte des berbères dont certains sont arabophones, et des non musulmans.

La religion « qui ne vient pas du ciel » comme l’a souligné Wassyla Tamzali déclenchant une salve d’applaudissements dans l’assistance composée majoritairement de femmes d’origine algérienne, est en ce moment le symbole de la contre-révolution en Tunisie, berceau du printemps arabe, avec l’arrivée au pouvoir du parti islamiste Ennahda. Sur ce point l’un des présents, Farid Salem, fondateur de l’Association Solidarité Québec Algérie a affirmé que ceci est dû aussi « au manque de solidarité des forces anti-obscurantistes, comme ce fut le cas en Algérie » faisant un me culpa public, qui reste, malheureusement valable de nos jours.

Wassyla Tamzali a appelé de tous ses voeux à une révolutin religieuse et à une réforme de l’islam. Car, il ne sert à rien de faire le pari que la politique pourrait démocratiser la religion. Cette réforme serait la vraie révolution dans le monde arabe et ne concerne pas que les femmes. D’où la nécessité de remettre sur la table un débat sur a laïcité. A ce propos, elle écorche la gauche tunisienne qui a refusé d’aborder ce point en ce rendez-vous historique avec la démocratie. L’auteure d’Une éducation algérienne met en garde contre une interprétation technique et juridique de la laïcité qui serait juste une séparation entre la religion et la politique. Pour elle, la laïcité relève de la liberté de conscience.

Wassyla Tamzali remarque que les événements dans les pays arabes sont la première révolution existentialiste dans cette partie du monde. Il y a 50 ans, reconnait-elle, « nous avons libéré nos pays mais nous n’avons pas libéré l’individu ». Le pouvoir en Algérie, depuis l’indépendance, a donné la gestion de la femme aux hommes, à travers le code de la famille, et a pris tous les autres pouvoirs pour lui.

Celle qui se défnit appartenir à la génération du dévoilement à l’indépenance, se désole de voir les femmes voilées . Elle trouve aberrant ce qu’on appelle le féminisme islamique – « être libre de choisir de se soumettre ». Pour elle il n’y a aucune contradiction à être démocrate et interdire le voile : Comme on n’a pas le droit d’être nu, on n’a pas le droit de s’habiller n’importe comment !

L’ancienne employée de l’UNESCO est en plein rédaction d’un récit sur une jeune immigrée algérienne en Italie qui a porté le voile à l’âge de 15 et s’est dévoilée cinq ans après. « Son cheminement vers la liberté a commencé en interrogeant Dieu qui dans son infinie intelligence n’imposerait pas l’obligation de le porter», affirme Wassyla Tamzali qui a martelé que « l’islamisme est une idéologie mortifère et le féminisme c’est la vie ».

Elle reste toutefois optimiste. Elle croit que comme la révolution algérienne avait libéré l’Afrique, la révolution tunisienne libérera le monde arabe.

 

Samir Ben
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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 22:07

 

 

Dimanche, 10 Mars 2013 09:50
92e session du Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU
Un rapport qui épingle l’Algérie
Par : Rubrique Radar
Dans son rapport sur la discrimination raciale dans le monde, le Comité pour l’élimination de la discrimination raciale (Cerd), et après observations finales sur les quinzième à dix-neuvième rapports périodiques de l’Algérie, le rapport note que l’Algérie doit fournir beaucoup d’efforts pour assurer une meilleure promotion de la langue et culture amazighes. “(…) Le comité se dit préoccupé par l’information faisant état du nombre insuffisant d’enseignants qualifiés et de matériel didactique ainsi que de la suppression de cet enseignement dans plusieurs communes de wilaya. Il regrette aussi que la langue amazighe n’est pas encore reconnue comme langue officielle l’excluant ainsi de la sphère publique telle que l’administration ou l’appareil judiciaire malgré son statut de langue nationale (art. 5).” Le rapport ne s’arrêtant pas en si bon chemin, ajoute qu’il s’inquiète “des informations faisant état de disparité économique affectant plus particulièrement les régions habitées par les Amazighs qui ne bénéficieraient pas d’investissements publics adéquats”, avant de recommander à “l’État d’accentuer ses efforts de développement dans les régions les plus défavorisées, notamment celles habitées par les Amazighs”.

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10 mars 2013 7 10 /03 /mars /2013 08:53

 

Tiγilt Bbugni deg imikiren

 

 

Dimanche, 10 Mars 2013   

RSS - Analyse
Zehira Houfani Berfas : "Le peuple algérien est aujourd’hui écrasé, sa fierté bousillée et sa dignité disparue"
Par Le Matin DZ | 23/10/2011 12:18:00 | 6208 lecture(s)                                                     

Zehira Houfani Berfas est citoyenne canadienne d’origine algérienne, née en Kabylie et ayant vécu à Alger où elle a animé à la radio algérienne des émissions sur la littérature féminine algérienne et publié des romans policiers.

Zehira Houfani BerfasZehira Houfani Berfas

Dans votre lettre ouverte au président de la république, vous dressez un bilan désastreux de la situation sociale, économique, politique du pays. Beaucoup rétorquent qu’il est facile de le faire de l’étranger. Comment réagissez-vous à ce jugement ?

Zehira Houfani Berfas : Ceux qui tiennent ce discours font partie du problème algérien. Ils voient se commettre tant de forfaitures et s’imposent le silence par crainte de représailles et ils veulent m’imposer le même silence parce que je suis à l’étranger. Non, je ne peux être d’accord, parce que ce silence voudra dire que j’approuve la réputation méprisable et humiliante collée à pays et mon peuple. Qu’il mérite le sort lamentable qui est le sien entre subir les affres d’un des régimes les plus corrompus du monde qui l’opprime et pille ses richesse ou se bousculer par centaines de milliers aux portes occidentales pour quémander l’asile. Je considère que avons tous une obligation envers l’Algérie, peu importe où nous sommes. De plus, j’aimerais savoir si ceux qui disent qu’il est facile de parler de l’étranger, ont apporté leur soutien à leurs compatriotes qui le font de l’intérieur. J’en connais des Algériennes et Algériens qui dénoncent comme je le fais la situation du pays et qui activent pour rassembler les gens autour d’un projet de changement démocratique et l’avènement d’un État de droit en Algérie. Le problème essentiel, c’est que l’ « élite » algérienne, dont les journalistes, ne parvient pas à créer un réseau de solidarité pour résister aux pressions du pouvoir et promouvoir un mouvement pour un véritable changement démocratique.
Croyez-moi, j’aurais pu faire comme la grande majorité et me désintéresser de l’Algérie, mais je ne puis m’y résoudre. Être conscient du drame des siens livrés à une recolonisation intolérable, empêche qu’on y ferme les yeux. Et je me sens souvent seule à les garder ouverts, car même à l’étranger, les Algériens ne se bousculent pas pour combattre la dictature.

Dans vos écrits journalistiques et politiques sur l’Algérie, vous déplorez l’incapacité des partis démocratiques et des historiques à être authentiques et à donner un nouveau souffle salvateur au pays…

Écoutez, cette incapacité est à la base de la tragédie algérienne. Comment expliquer qu’avec tous les abus et crimes qui se commettent contre l’Algérie et son peuple, les politiques de l’opposition et autres intellectuels ne parviennent pas à réussir le plus basique des consensus pour donner la chance à un État de droit dans leur pays. On ne peut pas nier l’évidence. Si l’on s’accorde pour dire que le pouvoir est le pivot central du désastre algérien, on ne peut pas nier que ce sont les armés de lettrés (dont nous sommes) qui le régénèrent soit par passivité, lâcheté, indifférence ou démission. Même en exil, à des milliers de kilomètres des menaces et pressions, beaucoup s’activent à courtiser ce pouvoir au détriment de leur peuple et leur pays. Je pense qu’en 2011, mettre toute la responsabilité sur le compte du pouvoir, c’est donner à l’opposition (particulièrement de la mouvance démocratique) un confort qu’elle ne mérite pas. M. Ait-Ahmed lui-même a parlé de « vacance de la démocratie ». Personnellement, je pense que tous ces politiciens portent une part de responsabilité dans la situation de l’Algérie. Je cite un extrait du texte que vous évoquez : Tout le monde sait qu’il n’y a pas de grand peuple sans leaders. Et si le peuple algérien est aujourd’hui écrasé, sa fierté bousillée et sa dignité disparue, c’est tout simplement que ses leaders ont baissé les bras et déserté le terrain.

Vous avez, en 2002, dénoncé la politique internationale de l’Occident en général et des Etats-Unis en particulier dans un essai pamphlétaires Lettre d’une musulmane aux Nord-Américaines. Vous avez signé Jenan, la condamnée d’Al-Mançour (Ed. Lux, 2010) , un récit reportage de votre mission en Irak, à titre de déléguée de Montréal pour IPT (Iraq Peace Team) sous l’égide de l’organisation internationale VITW (Vijaya Institute of Technology for Women)…Quels liens avec vos préoccupations politiques concernant l’Algérie ?

Ces deux ouvrages traitent essentiellement de la politique agressive des grandes puissances occidentales, les Etats-Unis en tête. Il n’y a peut-être pas de lien direct entre mes préoccupations en 1980 et celles en 2003, mais je peux vous dire qu’elles tirent leur substance de l’ordre injuste qui nous entoure, tant au plan local qu’international. J’ai beaucoup appris en vivant dans un pays démocratique, le Canada en l’occurrence. On réalise, en observant les relations Nord-Sud, notamment, à quel point nos pays et nos peuples sont méprisés et pèsent si peu dans la balance internationale. Un tel constat nous révolte et on réagit comme on peut. C’est ce que je fais en prêtant ma plume à ces causes qui m’interpellent. Je ne crois pas à l’émancipation de la femme (si tant est qu’il y’en ait pour un homme) dans une société opprimée, pauvre, ignorante et soumise. Je pense que la femme est toujours le premier maillon de la société à souffrir et à faire les frais que ce soit de la misère d’un pays, comme de la violence ou la guerre. Je suis moi-même une enfant de la guerre et j’ai baigné dans une culture tiers-mondiste partagée entre espoir et désillusion. C’est pourquoi je refuse de croire que l’islam est la cause de notre tragédie, je m’y refuse, car je suis convaincue que la société algérienne n’aurait jamais cédé au fanatisme, si le pouvoir corrompu et oppressif ne l’y avait pas poussée. Si nous avions un système politique crédible et conséquent, avec un système éducatif qui promeut la citoyenneté et fait place aux idées, l’Algérie ne serait pas dans l’impasse actuelle. J’ai dénoncé l’exploitation dont était victime Houria, l’ouvrière du textile dans l’Algérie des années 80, de la femme-mère-épouse algérienne victime de la violence terroriste comme j’ai dénoncé les guerres criminelles des Etats-Unis dont était victime Jenan. Donc, oui, je pense qu’il y a une continuité d’un certain engagement dans mes écrits.

Dans les années 80, vous avez publié 2 romans dans le genre polar dans lequel peu d’écrivaines (sinon aucune) ne s’est investi. Pourquoi ce genre ( est-ce un choix littéraire ou une passion pour ce genre ?

Je ne peux pas parler de choix. À l’époque, j’avais besoin de m’exprimer, et la littérature m’offrait divers genres pour le faire, autant à travers la poésie que le polar ou la nouvelle. D’ailleurs, le premier roman que j’ai rédigé (dans la vingtaine) est un roman d’amour, inédit. Toutefois, j’avoue avoir eu un faible pour le polar. Peut-être, qu’il me semblait plus facile en terme d’écriture puisque j’avais des faiblesses à ce niveau-là. Ou alors, le fait d’être pionnière dans le genre me grisait un peu et me motivait à persévérer dans ce créneau. Je me voyais un peu comme l’Algérie montante… enfin avant la débâcle.

L’incomprise, votre 3ème roman porte une autre empreinte romanesque. Le « je » est-il autobiographique ou le vouliez-vous plus « impliqué » pour dénoncer le servage de la jeune fille algérienne coincée entre la tradition castratrice et les élans vers la liberté, l’instruction ?
Je ne sais plus qui a dit que dans toute œuvre qu’on écrit on y met un peu de soi. En dehors de ce brin autobiographique (qui se résume à la 2e épouse de mon père) le reste a été puisé et/ou inspiré du contexte social algérien traversé par les deux courants contradictoires Orien/Occident qui s’affrontaient sur la scène nationale. Personnellement, je n’ai jamais cru à la liberté sans responsabilité. J’étais un peu en porte à faux avec certaines idées de l’époque qui ne voyaient dans le féminisme qu’une guerre de sexe, très en vogue dans ces années-là en Occident. Certes, dans l’Algérie naissante, il y avait (et il y a encore malheureusement) beaucoup de ménage à faire dans nos traditions comme dans nos mentalités, notamment au chapitre de l’égalité, aussi dans nos façons de nous comporter en société, notre perception des droits de la personne, tout cela fait partie de l’éducation au sens large (scolaire et citoyenne) et cette mission incombe aux femmes comme aux hommes. J’estime que pour un « vivre ensemble harmonieux », tout individu a un rôle et tout rôle comporte une certaine responsabilité vis-à-vis du bien et de l’idéal commun d’une société, surtout si comme l’Algérie, elle venait d’émerger d’une longue nuit coloniale qui l’avait conditionnée à un rôle d’obédience. Autrement, s’il n’y a pas cette symbiose sociétale qui fait avancer un pays, c’est la débandade et nous savons ce que c’est. À l’époque, je manquais d’expérience pour embrasser toutes ces idées, mais je les portais, sans aucun doute.

Dans votre roman Le portrait du disparu, Fatiha (le personnage) n’est-elle pas diabolisée par le fait qu’elle aime la vie, qu’elle a un amant. L’auriez-vous peinte aujourd’hui de la même manière ?

Je ne me souviens pas vraiment (je n’ai plus le texte), mais je vous le dis de prime à bord, je l’aurais peinte différemment. Tout le monde évolue, c’est le propre de la vie. Les sentiments amoureux sont trop complexes et restent toujours l’ingrédient principal qui nourrit la littérature, et aussi le plus facteur principal dans les luttes et les déchirements conjugaux.

N’y a t il pas dans cette peinture du personnage féminin une morale réactionnaire par un refus catégorique de ce que se permet la femme occidentale au moment où vous écriviez ce roman ?

Effectivement, il y avait un peu de ce refus du modèle de la femme occidentale, en ce sens que je faisais partie de celles et ceux qui prônaient une émancipation de la femme par l’éducation, l’autonomie et l’évolution de la société algérienne versus l’importation du modèle occidental qui n’avait pas d’assise sociale pour s’y appuyer. D’ailleurs, nous y sommes encore aujourd’hui dans cette dynamique de confrontation des modèles. Je me souviens qu’à l’époque, les algériennes marquaient des points importants pour leur émancipation, d’autant que la volonté politique (quoi qu’on dise du régime de Boumédiène) lui était plus ou moins favorable. Malheureusement, notre pays a sombré dans le chaos et la violence, tandis que la société a opéré une navrante régression.

Des critiques ( Charles Bonn) ont dit des écrivains ayant publié à cette période aux éditions étatiques ( Sned, Enal, Enap) qu’ils écrivaient sous « la dictée idéologique » du pouvoir en abondant dans le roman historique épique sur la guerre de libération et en moralisant sur les travers d’un Occident dépravé. Qu’en pensez-vous ?

Bien que cette critique ne me concerne pas, vu que je n’écrivais pas de roman historique épique sur la guerre de libération à l’époque, je trouve que le peuple algérien mérite amplement que des écrits épiques racontent son calvaire de colonisé et souligne sa résistance et sa lutte pour s’en libérer. Je me sens solidaire des écrivains qui l’ont fait. Que les critiques y voient de la complaisance et de la subjectivité, c’est aussi leur droit. L’histoire dit-on est écrite par les vainqueurs, est-ce que les États-Unis ou la France méritent toute la littérature qui consacrent leur héroïsme à travers leurs épopées guerrières ? En disant cela, je ne nie pas le fait qu’il n’y avait pas de liberté d’expression en Algérie. Le débat contradictoire était quasiment exclut autant sur le plan politique qu’éditorial et comme les maisons d’éditions appartenaient à l’état, c’est évident que les auteurs étaient censurés ou s’autocensuraient pour voir leurs œuvres publiées. On oublie souvent ce qu’était la société algérienne au sortir de 130 ans de colonialisme; qu’étions-nous au début des années 70, le niveau intellectuel était quasi inexistant ; à cela s’ajoute l’absence d’expérience politique et de pratique démocratique chez les dirigeants et parmi les « élites ». Ce sont autant de facteurs objectifs qui peuvent expliquer en grande partie nos faiblesses de l’époque.

Après 1988, vous avez cessé d’écrire ( le roman) dans un contexte qui a vu l’afflux de romans sur la tragédie terroriste en Algérie. Pourquoi ?

En 1987, j’ai convenu avec les responsables de ma commune (Bab-Ezzouar) de la création d’une bibliothèque, et cela m’a occupé pendant un certain temps. Durant cette période, j’avais écrit 2 autres policiers (inédits), mais je me suis consacrée un peu plus au journalisme. J’ai notamment collaboré avec Parcours Maghrébins, El-Moudjahid et par la suite avec d’autres journaux privés. La situation allait en s’aggravant, mais j’étais loin de me douter que le pays allait sombrer dans une tourmente terroriste aussi terrible et traumatisante. Dans cette tragédie qui nous mettait les uns contre les autres, j’avoue que la littérature telle que je la concevais, a cessé d’être dans mes priorités. Puis vint le projet d’émigration au Canada, un pays qui me semblait au bout du monde. Mais finalement, pas tant que ça, puisque les drames de mes compatriotes traversaient les frontières et m’empoignaient le cœur aussi vivement que si j’y étais témoin direct. Je me suis mise à réfléchir sur le pourquoi d’une telle tragédie, comment est-ce que mon peuple, avec son histoire et ses martyres avait pu en arriver là ? C’était le moment de la rencontre de Rome et le contrat national pour la paix que Me Ali Yahia Abdenour était venu défendre au Canada. Nous avons discuté à Ottawa et j‘avais rédigé un article dans le Devoir en faveur de sa démarche. Puis ce fut le tour de M. Aït-Ahmed poursuivant le même objectif. Mais, pour le grand malheur de l’Algérie, la barbarie se poursuivit sur de longues années et des milliers de nos compatriotes durent périr dans des conditions atroces. À voir le chaos qui persiste, on se demande si on s’en est vraiment sorti.

Vous avez produit des émissions à la radio d’Alger sur la littérature féminine algérienne. Quelle en était l’approche ?
J’ai beaucoup aimé cette expérience. En fait, la série d’émissions s’appelait « littérature féminine au Maghreb » car le projet avait l’ambition de recenser les auteures francophones des trois principaux pays du Maghreb. Il s’agissait de les faire connaître aux auditeurs de la chaîne 3, de présenter leurs œuvres et faire lecture de quelques bonnes feuilles de leurs ouvrages. J’avais décidé de séparer les auteurs par genres littéraires. Il y avait des émissions consacrées à la littérature engagée et de combat, poésie et littérature générale.

Quels liens avez-vous avec l’Algérie aujourd’hui ?
Je suis très proche de l’Algérie, j’y viens régulièrement. Et même quand je ne suis pas au pays, l’Algérie est avec moi, je la suis pas à pas, et c’est sans doute pour cela que je me sens impliquée dans ses angoisses et ses désillusions. Par contre la Kabylie, j’ai un pincement au cœur quand j’y pense. J’ai fait une courte visite dans mon village (Tighilt Boghni) l’été 2008 et je dois dire que l’ambiance et les conditions de vie sont insoutenables, en particulier pour les jeunes. Quand je pense que tout le monde est rivé sur le « terroriste » fabriqué pendant que les pourvoyeurs de la vraie tyrannie collective se la coulent douce au Club des pins et autres endroits de villégiature de par le monde, loin de la misère du peuple, l’envie me prend de conclure que nous méritons notre sort. Je sais que c’est dur de dire ça, mais c’est révoltant qu’un peuple comme le nôtre assiste passivement à sa décadence en se laissant ainsi piétiner.

Entretien réalisé par Rachid Mokhtari

Document

Novembre 1954 – novembre 2010, d'une gloire prometteuse à la décrépitude
Par Zehira Houfani Berfas
(In, Le Quotidien d'Algérie : 20 - 10 – 2010)

Au président Bouteflika wa djemaâtou, dépositaires actuels du désordre algérien

Qu'est-il advenu de la terre de la « Révolution exemplaire » Monsieur le président, l'Algérie, depuis son indépendance? Du registre de la reconnaissance universelle pour sa grandeur et la bravoure de son peuple, à celui de l'indigence et de l'humiliation, votre règne aura achevé le maigre filon d'espoir repêché vaillamment de l'hécatombe de la décennie noire.
Qui ne se souvient de vos déclarations, quand vous annonciez devant la presse mondiale votre volonté de guérir l'Algérie et la hisser à nouveau au sein des nations respectables. En vous écoutant, bien des Algériens, émergeant du chaos de la sale guerre, ont voulu croire à l'homme « providentiel » qui allait ressouder les liens brisés de la société algérienne, et mettre hors d'état de nuire ses détracteurs. Vous disiez alors, vouloir « restituer à l'Algérien la fierté d'être Algérien ». Ah, la fierté! Quel préjudice pour un peuple que de la perdre, surtout après l'avoir si chèrement payé comme ce fut le cas de notre peuple. La recouvrer fut la grande promesse du nouveau président! Une promesse hélas vite rompue, car dans les faits, l'homme « providentiel » n'était qu'un leurre et le peuple algérien comprend à ses dépens que votre régime ne fera que prolonger le drame du pays, et poursuivre la mise en berne du peu qui restait des symboles de la fierté nationale.

Durant les 2 premiers mandats sensés guérir la République, votre régime a répandu à la grandeur du pays la pandémie de la malfaisance et de la corruption, exilant et décapitant, au passage, les plus brillants de nos esprits, au profit de la culture de la peur, de la médiocrité et de l'« aplat-ventrisme » si chers aux dictatures vieillissantes. Quant à l'image respectable de l'Algérie, il n'y a qu'au bal annuel des ministres que cette Algérie virtuelle fait surface, le temps d'une rencontre. Elle n'a rien à voir avec la jungle qu'est devenue la véritable Algérie, où le droit et la justice sont décrétés hors-la-loi. C'est le pays d'un peuple dépouillé et maltraité par ses gouvernants. Un peuple mal éduqué, mal logé et mal soigné, tandis que vous jouissez, à ses frais, des bienfaits des systèmes de santé et d'éducation occidentaux. Et c'est cela l'Algérie que le monde voit derrière les bilans complaisants et autres statistiques biaisées qu'on étale devant vous, avec la double bénédiction d'une presse muselée par vos soins et des « élus » grassement payés par le trésor public. Le seul bilan, qui reflète véritablement notre pays, fait état de la mal vie et du désarroi de notre peuple, de la faillite de nos services publics, du désastre de notre environnement et de notre économie, de la piètre qualité de nos universités, qui ne rivalisent même plus avec les pays pauvres d'Afrique, du délabrement de notre système de santé, de l'indigence de notre éducation, de la fuite de nos richesses matérielles et humaines, de nos enfants qui se jettent à la mer pour échapper à leur prison, et pour couronner le tout, de la corruption généralisée par votre régime couvert indûment du plus fabuleux trésor que le pays n'ait jamais possédé. Voilà comment l'Algérie débourse des fortunes pour être tournée en dérision par ses propres gouvernants.
Après la terrible guerre fratricide, vos discours et vos couffins bondés de promesses ont eu l'effet d'un baume sur le cœur, le temps d'un répit, pour des populations meurtries qui n'en espéraient pas moins de vous : la paix pour une Algérie enferrée à la violence; la justice pour un peuple tyrannisé; une vie décente pour les millions d'esclaves de la « hogra » érigée en norme nationale; et enfin, de l'espoir pour la jeunesse désespérée… Mais rien de tout cela ne sera au rendez-vous ni du 1er, ni du 2e et assurément pas du 3e mandat, que vous vous êtes octroyé contre tout bon sens, au lieu d'instaurer la première base d'une bonne gouvernance. Berné encore une fois, le peuple se retrouve ballotté entre un pouvoir répressif, imbu de la nouvelle puissance des pétrodollars, une élite plus souvent qu'autrement intéressée ou indifférente et une opposition pour le moins phagocytée. Le délabrement des valeurs est tel dans le pays que la classe dirigeante, que vous chapeautez, ne s'encombre plus de scrupules et verse ouvertement dans un rôle de prédateur des richesses nationales, qu'elle se partage copieusement avec un tout-venant de multinationales, et autres spéculateurs internationaux, bien au fait de sa corruption.
Tous ces interlocuteurs étrangers savent les dessous de la gouvernance algérienne et s'ils affichent un large sourire en même temps qu'une poignée de main en signant de juteux contrats, rien à voir avec une quelconque marque d'estime ou de respect, c'est une simple attitude professionnelle qui cache le mépris que ces « grands » nourrissent pour les dirigeants arabes, en particulier. Ces gens-là pensent que nos « dirigeants » ne sont pas faits pour gouverner et votre régime, et tous ceux qui lui ressemblent, leur en apporte la plus éclatante des preuves en clochardisant le peuple et en bradant le pays. Vous avez beau multiplié les campagnes de charme et de relations publiques pour vous faire apprécier, envoyé des émissaires faire des courbettes, ouvrir les champs pétrolifères de leurs choix, faire de l'Algérie un bazar pour leurs produits, vous ne changerez rien à la perception peu enviable que ces « grands » ont des dirigeants de républiques qu'ils ne se gênent pas d'affubler de « bananières », « hacha » pour la terre de nos martyrs.
En effet, qui mieux, que ces partenaires étrangers, efficacement briefés par les canaux de leurs services de renseignements respectifs (CIA, DGSE, MOSSAD, etc.) savent ce qu'il en est de la crédibilité des représentants de l'Algérie sur la scène internationale. Avec une telle carte de visite, la défense des intérêts suprêmes de notre pays semble illusoire. Et dans les coulisses des grandes négociations, vos « partenaires » étrangers doivent bien s'enorgueillir de leur savoir-faire et des fabuleux butins qu'ils permettent à leur pays d'engranger, au détriment de l'Algérie. Le contraire de cette situation relèverait de la haute trahison chez eux, mais en Algérie, ces actes sont d'une telle banalité que personne ne s'insurge sérieusement convaincu que l'impunité est la marque du pouvoir. De votre régime. Pour preuve, les scandales d'atteinte aux intérêts suprêmes, bien que rapportés régulièrement par la presse, ne reçoivent jamais de traitement adéquat. Quelles conséquences désastreuses sur le comportement collectif. N'est-ce pas, que le meilleur enseignement se communique par l'exemple.
Non, M. le président, vous n'avez ni restitué la fierté aux Algériens, ni la grandeur à leur nation. C'est la justice d'un peuple éclairé par la bonne gouvernance qui fait la grandeur d'une nation, et malheureusement, c'est la « hogra » et la malfaisance, autrement dit l'injustice et l'impunité qui caractérisent notre pays. Dans une telle culture, les mauvaises herbes croissent rapidement et finissent par étouffer la pépinière, et altérer la fertilité du terrain. N'est-ce pas la thérapie du massacre que votre régime applique à l'Algérie depuis votre intronisation à la tête du pays. Et je ne pense pas que la gigantesque mosquée dont le peuple n'a que faire, ou le plus grand centre commercial d'Afrique (quel non-sens dans un pays qui ne produit rien!) vont changer quelque chose à votre responsabilité, en tant que Président, dans le chaos de notre pauvre pays.

Désormais, c'est de notoriété, votre gouvernement dispose de l'Algérie avec une telle arrogance et un tel mépris que cela met à mal l'appartenance commune au peuple de la Révolution exemplaire. Comment est-ce possible, autrement, de commettre ou de laisser commettre contre les siens tant de forfaits? Comment est-ce possible d'être Algérien et de faire endurer tant d'échecs, et d'humiliation à son propre pays? Quel type de haine, de vengeance, peut motiver ce sadisme incroyable contre les siens? Plus personne ne croit aux sérénades patriotiques et plus personne ne croit que votre régime soit capable de bienfaits pour l'Algérie. Force est de constater, Monsieur le Président, que vous avez agi en « homme politique qui pense à la prochaine élection » et non en « homme d'état qui pense aux futures générations »[1] et que l'Algérie recherche désespérément depuis des lustres.
Aussi, à la veille de l'anniversaire de la Révolution exemplaire de nos parents, celle-là même qui vous a fabriqué et vous permet d'être aujourd'hui président, l'homme fort du pays, disposant de montagnes de dollars et séparé du peuple par une armada de courtisans, plus aptes à s'enrichir qu'à gouverner, soyez informé que de nombreux Algériennes et Algériens ont pris la résolution de briser la chape de plomb qui écrase leur peuple et de se réapproprier et leur fierté, et leur pays. Leur détermination à arracher l'Algérie des griffes de la ligue d'affairistes, de khobzistes et autres traîtres, s'inspire du 1er novembre 1954, Jour hautement symbolique, choisi par leurs aînés pour changer le cours de l'histoire, en arrachant à l'impitoyable machine coloniale leur pays l'Algérie, et en redonnant à leur peuple la dignité. Nos parents rêvaient de faire de nous des femmes et des hommes libres, maîtres chez nous, et ils ont payé le prix fort jusqu'au sacrifice suprême de donner leur vie. Où en sommes-nous?

Près d'un demi-siècle plus tard, fragilisée par la mauvaise gouvernance et menacée par des intérêts étrangers, l'Algérie, Monsieur le président, est au cœur d'une tempête qui menace sa souveraineté, remettant en cause les acquis inestimables de la révolution de nos parents. Aujourd'hui, animés par l'amour du pays et le devoir envers notre douloureuse mais glorieuse Histoire, leurs enfants, nous tous, jeunes et vieux, femmes et hommes, légataires du testament de la révolution algérienne, entendons relever le défi de compléter l'objectif ultime de la longue lutte de notre peuple, à savoir : édifier l'état de droit en Algérie. Seule alternative capable de redonner confiance aux Algériens et garantir un pays viable pour les générations futures. Grâce à la vitalité de la jeunesse algérienne, combinée à l'engagement d'intellectuels sincères, de toutes les Algériennes et Algériens qui n'en peuvent plus des crimes contre leur pays, et grâce aussi aux progrès technologiques qui permettent aux idées et au savoir de circuler, notre Algérie, Monsieur le Président, ne tardera pas à se relever et à s'affranchir de la tutelle abusive des fossoyeurs de son indépendance. Le changement qui s'annonce se fera, et ce n'est qu'une question de temps avant de voir réhabiliter le prestige de la maison Algérie. Que ce 1er novembre 2010 signe, incha Allah, l'acte de naissance officiel d'une réhabilitation de la cause nationale, avec pour objectif l'Etat de droit. C'est l'occasion pour toutes les forces qui s'y réclament de converger pour former ce puissant mouvement du changement démocratique, crucial à la pérennité de notre nation.
Nous espérons, Monsieur le président, que vous serez de notre rêve et ferez en sorte que vos hommes se montrent solidaires, enfin, de leur peuple, en acceptant l'idée inéluctable d'un Etat de droit pour l'Algérie, et ce, sans céder à la politique de la terre brûlée inspirée des anciens bourreaux de notre peuple.

Désespérément algérienne,

Pour l'Algérie des chouhadas, celle de mon père, celle de mes petits-enfants et des générations futures d'Algériens.
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[1] Citation de James Freeman Clarke : « La différence entre l'homme politique et l'homme d'Etat est la suivante : le premier pense à la prochaine élection, le second à la prochaine génération »,

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4 mars 2013 1 04 /03 /mars /2013 20:11

ddk

 

 

«Ɣur-i, tamurt mebla anaẓur, d tamurt tewwi lmut, ihi ssarameɣ nella gar wid yeddren» M'hamed Issiakhem

 

Tikkelt-a mačči am tiyiḍ, targit i d-yerzan ɣer Targa Uzemmur (Tasdawit n Bgayet) d tin yessan s ssbiɣat n taklut, ama d tid n Issiakhem, ama d tid n Zahia Kaci i d-yeddmen tamusni-s srid ɣef yifasen n Issiakhem am ufrux i ileqḍen lḥeb deg wuran n bab-is. Ɣef waya tenna deg wawal-is « Issiakhem, mačči kan d anaẓur deg tuklut, maca d anaẓur ula deg tudert-is n yal ass».

Tajmilt i as-rran yinelmaden n Bgayet i Issiakhem tella-d s lmendad n Umezday Adelsan Imnayen. Ddurt ma drus, gar 25 furar alarmi d 04 meɣres, tegla-d s waṭas n leqdicat yecban tamsikent n tuklut i d-ijebbden allen am ddkir, isura ɣef tudert n unaẓur ameqqran Issiakhem, asarag n Zahia Kaci akked Zohra Djazouli, dɣa massa Djazouli tessen aṭas Kateb Yacine, ɣef waya i d-temmekta ussan yettcercuren d iḥulfan ɣef temẓi-s yeqqen zzman ɣer tẓuri, ama n Kateb, ama n Issiakhem. Mebla ccek, inelmaden n tesdawit akked yinebgawen i d-yettasen sya u sya, ferḥen d axettar ɣef leqdic amerkanti, am wakken i dhan s yiwet n temsizzelt umi heyyan arraz i win ara d-yufraren s tuklut-is deg umkan amezwaru. Ula d amezgun ur yettwattu ara deg tegnatin yecban ti, imi tikkelt-a s tceqquft (Le maestro). Syin akkin tella-d tmenna n tmedyezt anda i d-nesla i « Muḥ prend ta valise ». Seg tama-nniḍen iɛeggalen n Umezday adelsan Imnayen lhan-d d wufraq n yiwen n uɣmis umi semman «Awal n unelmad» i d-heyyan ɣef demma n unaẓur ameqqran Issiakhem anda aṭas n yinelmaden ffkan-d tamuɣli-nsen ɣef tẓuri s umata. Lḥasun ameslay yezzi ɣef waṭas n yinaẓuren n tmurt-nneɣ, gar-asen Issiakhem, Kateb Yacine, Zahia Kaci, Zohra Djazouli, Khadda, Tahar Djaout, Baya, Mesli d waṭas-nniḍen.

I taggara n ddurt-a yessan tadwat yedlen taẓuri, d Rabah INASLIYEN ara d-yilin di ttiɛad i wass-a n letnayen 04 meɣres, deg yiwet n tmeɣra tameqqrant ara yilin deg usensu n Targa Uzemmur. Ula d Dda Rabah yekki deg tejmilt i as-yuɣalen i M'hamed Issiakhem. Akka, s wudem n ucmumeḥ akked tẓuri, inelmaden n tesdawit n Bgayet rran tajmilt i yiwet n tgejdit tameqqrant deg umezruy n tẓuri.

 

Salim Benkhelifa

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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 17:34

limer ur nudaγ tusna
ur ttnejliγ ar beṛṛa
ad dduγ deg ubrid n tjaddit
   
ad fergeγ tala yaεla
tiferkiwin n baba
ad idireγ s teqbaylit
 
ur ttzagaleγ ula t-taferka
id ḥellan imezwura
s wanuz ttfanṭaẓit
aqli deg-m a lγuṛba
di temrikt ugafa
aḍu n leḥbab nectaq-it

Ukerdis
       


Medkour
Photo de Amara Walid envoyé par
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3 mars 2013 7 03 /03 /mars /2013 00:21

Le Matin

 

"Le Monde Amazighe" dénonce la discrimination contre la presse amazighe au Maroc

Mots clés :, , , ,

Par Le Matin | 27/02/2013

Bien que la constitution marocaine réformée a reconnu l’amazighe comme langue officielle du pays, la presse amazighe continue de subir la discrimination négative, en dépit de la volonté exprimée pour mettre fin à cette situation et malgré les promesses visant la promotion de la presse amazighe en cohérence avec l’officialisation de l’amazighe. Engagements pris par le ministère de tutelle et les autres ministères ainsi que par les institutions de l’Etat. Partant de ce qui précède, nous déclarons ce qui suit :

L'équipe du journal Le Monde amazighL'équipe du journal Le Monde amazigh

Nous avons pris acte, de manière positive, de la dernière décision de l’agence marocaine officielle d’informations quant à la création de deux portails électroniques en langue amazighe. En même temps, nous affirmons la nécessité d’«amazighiser» l’agence en application au contenu de la constitution marocaine qui prône l’égalité complète entre l’amazighe et l’arabe qui sont les deux langues officielles du pays. Outre, nous affirmons la nécessité de changer le nom de l’agence de "l’Agence du Maghreb Arabe de Presse" en "Agence Marocaine de Presse, comme c’est en vigueur dans les pays de la région ou "Agence du Grand Maghreb", conformément au contenu de la constitution qui a remplacé l’appellation "Maghreb Arabe" par celle de "Grand Maghreb".

Nous constatons, avec regret, que plusieurs ministères marocains, des bureaux nationaux, des sociétés publiques et privées continue de pratiquer une discrimination ostensible et systématique envers la presse amazighe, tels le Ministère du Tourisme dirigé par un ministre du Mouvement populaire, le Crédit agricole (CA), la Banque populaire (GBP), le Crédit Immobilier et hôtelier (CIH), la Royale Air marocaine (RAM), l’Office national des chemins de fer (CNCF), l’Office chérifien du phosphate (OCP)… qui continuent à priver les journaux amazighes de publicité, au moment même où ils restent généreux vis-à-vis des autres journaux arabes et français, fait qui porte atteinte à l’égalité entre journaux nationaux.

Nous dénonçons l’exclusion de la presse amazighe des conférences de presse et dans d’autres activités organisées par des ministères marocains, tels les Affaires étrangères, l’Intérieur et la Communication ainsi que des activités officielles pour lesquelles sont invités la majorité des journalistes marocains à l’exception des journalistes amazighes.

Nous dénonçons l’exclusion des amazighes et de l’amazighe des campagnes nationales de sensibilisation, de protection et de conscientisation, à titre d’exemples, la Fondation Mohammed V pour la Solidarité, la campagne organisée dernièrement contre la corruption dans toutes les langues exception faite de l’amazighe, la campagne nationale de lutte contre les accidents de la route…

Nous constatons avec grand étonnement la continuation de l’exclusion par les chaines de télévisions et radiophoniques ainsi que les sociétés de communication et les sociétés de production audiovisuelle des artistes, sportifs et acteurs amazighes des spots publicitaires et des programmes de communication et de divertissement. Fait qui témoigne de la persistance de la discrimination raciale et de l’absence d’une véritable volonté qui veut mettre fin à un passé fait de racisme et de marginalisation, et ce en dépit de la reconnaissance des principes de diversité et d’égalité par la nouvelle constitution marocaine.

Nous dénonçons l’état lamentable de l’amazighité dans les médias et sa situation catastrophique dans l’enseignement, la justice et les différents secteurs de la vie publique. Nous faisons endosser l’entière responsabilité aux institutions de l’Etat qui ont le droit au suivi et au contrôle, tels le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (HACA), les ministères de tutelle et les institutions législatives qui tardent à sortit les lois organiques relatives à la mise en œuvre du caractère officiel de la langue amazighe ainsi que les partis politiques qui exploitent l’amazighité lors de ses campagnes occasionnelles.

Amina Ibnou-Cheikh, directrice du journal Le Monde Amazighe

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  • : Un des objectifs est de reconstituer la grande confédération qui regroupait les 14 aarchs des Iflisen Umellil avant la colonisation française. Le but est de rétablir les liens interrompus et de promouvoir la solidarité inter-arche. Nous visons également à consolider les liens entre la diaspora et leur région d'origine. Réecrire l'histoire des Iflisen et préserver leur patrimoine matériel et immatériel .
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